5 septembre 2021 7 05 /09 /septembre /2021 17:42

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N° 8 | Revue culturelle d'Europe​​​

 

 

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Carnet de voyage, Août 2021.

 

La Croatie : En passant par

 

 Zagreb, Zadar, Split, Trogir,

 

Komin & Dubrovnik

 

 

 

 

 

 

 

Carnet & photographies par

 

Maggy de Coster

​​​​Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo : "Un des lacs du parc naturel de Plitvice", photographie prise par la voyageuse Maggy de Coster, Croatie, août 2021. 

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L’histoire de Zagreb capitale de la Croatie depuis le XVIe, remonte à l’an 1094 date de la fondation de son évêché et c’est dans cette ville qu’est né le premier stylo à plume « Penkala » dont l’inventeur est Slavoljub Penkala. Son centre urbain existe depuis le XIe siècle. Son quartier historique, issu de la cité médiévale, bien préservée, est situé dans la ville haute. Un funiculaire relie les deux parties. L’actuel quartier central occupe la ville basse très animée. 

Depuis le XIXe siècle la ville est dotée de tramway mais elle peut être parcourue à pied. Une ambiance intime y règne. Le long du boulevard se dessinent les monuments historiques ceinturés par la gare ferroviaire et la place centrale.

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo : Maggy De Coster, "La Cathédrale de Zagreb", Croatie, août 2021. 

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La Cathédrale de Zagreb reconstruite au XIIIe siècle, rappelle de loin, l’église Saint Urbain de Troyes. Le séisme de mars 2020 l’a amputée du sommet de l’une de ses tours.

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L’Urbanisme dalmate puise ses racines dans la préhistoire. L’influence de l’Italie notamment de Venise est dominante dans la culture et l’architecture de la Croatie. Les apports des Francs sont dans les tombes sont dominants également.

La culture croate est la résultante de la civilisation grecque, romaine, illyrienne et slave. Cependant l’invasion des Turcs à la fin du XVe siècle est responsable de l’effacement de la culture médiévale comme le rasage des châteaux-forts, des couvents et des églises.

La littérature croate voit le jour entre le VIIIe et les IXe siècles. Le latin fut jusqu’en 1847 une des langues officielles avec le croate et le slavon. Ainsi les Croates furent les derniers Européens à parler le latin. Trois alphabets étaient d’usage : romain, glagolitique et cyrillique jusqu’à la Renaissance. 

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo : Maggy de Coster, "L'église Saint Donat de Zadar",  Croatie, août 2021. 

 

 

À Zadar on peut admirer l’église Saint Donat de forme circulaire dédiée à la Sainte Trinité et de construction architecturale byzantine. Elle date du IXe siècle.

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo :  Maggy de Coster, "La grotte bleue dans l'îlot de Bisevo", Croatie, août 2021. 

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Autour de Zadar se déploie l’archipel des Kornati avec ses 140 îles sans oublier le parc naturel de Plitvice avec ses lacs émeraude et ses cascades.

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo :  Maggy de Coster, "L'entrée de la vieille ville de SPlit, Croatie, août 2021. 

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La ville de Split de son nom ancien Aspalathos fut construite en 293 par le dernier empereur romain Dioclétien qui s’y retira de son abdication en 305 jusqu’à sa mort en 311-3113. C’est à l’emplacement de son somptueux Mausolée qu’est érigée la Cathédrale Saint Duje, martyr exécuté sous les ordres de cet empereur ennemi des chrétiens. Cette ville abrite le palais Dioclétien, vénéré par ses sujets le considérant comme « le fils de Jupiter ». La vieille ville est ceinte de gigantesques murailles rappelant Byzance et Rome. Son cœur historique abrite la plus petite rue au monde au nom improbable « laisse-moi passer ».

 

À une demi-heure de Split Trogir est en Dalmatie la ville à l’architecture romano-gothique la mieux préservée de la côte adriatique.

 

 

© ​​​​​​​​​​​Crédit photo :  Maggy de Coster, "Le lagon bleu entre Split et Trogir", Croatie, août 2021. 

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Comment ne pas parler de Komin petit village autour de Ploče traversé par la Neretva, où nous avons fait une halte chez notre amie poète franco-croate Ivanka Paul. Sur ce fleuve est jeté le pont de Pelješac qui relie la Croatie à la frontière de Bosnie-Herzégovine.

 

 

 

​​​​​​​​​​© Crédit photo : "Dubrovnik", photographie prise par la voyageuse Maggy de Coster, Croatie, août 2021. 

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Dubrovnik, l’ancienne République de Raguse construite en majeure partie aux XVe et XVIIe siècles est un mélange du style gothique et du style de la Renaissance. Néanmoins, il existe une vraie harmonie entre l’architecture et l’environnement naturel. En 1204 cette ville connut la domination de Venise jusqu’en 1358 où elle obtint son indépendance par le traité de Zadar.

La vieille ville, classée patrimoine mondial de l’UNESCO abrite le couvent franciscain construit au milieu du XIVe siècle avec soixante chapiteaux différents est bijou architectural alliant les styles roman et gothique.

Appelée « la perle de l’Adriatique » la cité médiévale, bordée d’une muraille fortifiée d’une longueur de 1940 mètres, a fait dire à George Bernard Shaw : « Ceux qui cherchent le paradis sur terre doivent venir à Dubrovnik. » 

 

 

En résumé,  La Croatie compte près de 1200 îles, îlots et récifs. Une soixantaine de ces terres au milieu des eaux est habitée.

 

 

©M. DE COSTER

 

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Pour citer ce texte

 

Maggy de Coster (billet & photographies inédits), « Carnet de voyage, Août 2021. La Croatie : En passant par Zagreb, Zadar, Split, Trogir, Komin & Dubrovnik » texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  N°8 | Été 2021 « Penser la maladie & la vieillesse en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, ​​​​mis en ligne le 5 septembre 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no8/mdc-croatie

 

 

Mise en page par David Simon

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 8 Carnet de Voyage O-no2
20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 16:05

Lettre n°14 |Être féministe|Revue culturelle d'Europe

 

 

Carnet de Voyage

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Maggy de Coster

Site personnel : www.maggydecoster.fr/

Site du Manoir des Poètes : www.lemanoirdespoetes.fr/

 

 

   

 

La Galice côté sud :  porte ouverte sur le Portugal



 

De Vigo à Porto en passant par Saint-Jacques de Compostelle et autres villes :

​​​​Une halte au bord des plages  de Vigo au soleil couchant pour saluer la nature dans sa majesté. 

 

Le tracé des vagues  en ondes de formes parallèles à l’horizon souligne la mer et le sable que le soleil dore de ses rayons  convoite le ciel en perspective que les nuages embrassent alors que les Îles Cies au long abritant faune et flore  s’imposent à nos regards.

 

Comme un point blanc perdu dans le bleu du ciel la lune se distingue au-dessus de la pinède que le vent du large  caresse piano. 

 

Comme la Rome éternelle un pont romain inébranlable marque sa présence en enjambant  le fleuve et faisant face à une étroite voie sur berge pavée surmontée d’un muret aux contours crénelés où se rangeaient les passants pour laisser passer les charretiers. 

 

Depuis le Parador nacional de Gondomar on a une vision époustouflante sur Baiona jadis témoin de nombreux épisodes de guerres et de conquêtes romaines, wisigothes, portugaises et arabes.

 

Depuis 1994, on  note la présence d’une  réplique de la Caravelle de Christophe de Colomb, La Pinta, musée flottant  reconstituant la vie de l’équipage à bord durant la traversée de l’Atlantique.

 

Rodriguez Bermejo, dit « Rodrigo de Triana », le marin qui le premier lança le cri «  Terre » en abordant Guanahani, baptisée par Colomb San Salvador.   

 

Le 1er mars 1493 Baiona fut le premier port européen à avoir eu vent de la découverte  de l’Amérique et depuis on commémore la Fête de l’Arrivée tous les ans dans la ville.

 

On peut prendre de la hauteur  en accédant au Mont Sansón à plus de 100 mètres au-dessus du niveau de la mer où se trouve perchée la Vierge de la Roche, protectrice des marins, tenant en main un petit bateau. Cette statue en granit érigée par Antonio Palacios et Valence Mariano Benlliure, a le visage et les mains de marbre blanc sculptés par l’architecte Ángel García Díez. Là, à 15 m d’altitude, on a une vue panoramique de la ville avec la mer et la Ría de Vigo en perspective.

 

           

Une visite s’impose au Musée municipal de Vigo Quiñones de León, demeure seigneuriale du XVIIe siècle, entourée du parc de Castrelos avec des jardins à la française.

 

Ce musée recèle une collection d’objets archéologiques de l’époque paléolithique  à l’époque romaine. Une collection de peintures européennes totalisant 128 tableaux  légués par Policarpe Sanz à la Municipalité de Vigo. La Pinacothèque recèle d’importantes peintures  galiciennes du XXe siècle. 

 

Le mobilier  compte des meubles d’époque Louis XV et Louis XVI. Une partie du musée est consacrée à l’Histoire contemporaine à partir de la Reconquista en 1809 et de 1810 où Vigo commençait à s’imposer comme une vraie ville grâce aux apports économiques et industriels des personnalités qui ont contribué à son essor. 

 

En allant à Saint-Jacques de Compostelle, on traverse  le parc Almeda, impossible de ne pas s’arrêter pour une pause-photo  avec Maruxa et Corélia, dénommées « les deux Marie », immortalisées par l’artiste César Lombera. Dans les années 60-70, symbolisant l’éternelle jeunesse, habillées en tenue pimpante, elles aguichaient quotidiennement les jeunes étudiants qui passaient par le parc.

 

Le Monastère de Oia fut le témoin d’une bataille navale entre la troupe de Napoléon qui entreprit de s’emparer de l’Espagne et les moines qui  finirent par remporter la victoire. 

 

À Combarro, petit village de pêcheurs avec ses rues étroites et ses minuscules maisons mignonnement alignées, ses hórreos, greniers sur pilotis en nombre, surmontés d’une croix, servant à entasser des céréales, ses cruceiros ou calvaires symboles de victoire sur le mal ou de signalétiques.

 

 

À Padrón, on peut visiter la Casa de Rosalía de Castro, enfant cachée d’un prêtre,  célèbre écrivaine féministe, poète, figure emblématique de la littérature moderne et de la culture populaire galicienne. Ainsi en Galice beaucoup de lieux publics sont baptisés de son nom. 

 

© Crédit photo : Maggy de Coster,  image no 1, février, 2020.

 

 

       

C’est aussi à Padrón que naquit Le Prix  Nobel de Littérature Camilo José Cela.

 

                        *

 

Construite au VIe siècle la Cathédrale de TUI inspirera la Cathédrale de Saint Jacques de Compostelle. 

 

Pontevedra, cette ville administrative, se démarque par son niveau  socio-économique et intellectuel. C’est la seule ville de la Galice où s’exécute  la tauromachie lors de la fête de la Virgen Peregrina, la Vierge pèlerine.

 

            *

 

Classé  Monument historique le Castro* du Mont de  Santa Trega dans la commune de à Guardia nous ramène au temps des Celtes, Ier siècle av. JC. où demeurent les vestiges de leur civilisation. Ce sommet nous procure une excellente vue panoramique sur l’estuaire et l’embouchure  du fleuve Miño, du Portugal, de la Vallée du Rosal et de l’Atlantique. 

 

 

© Crédit photo : Maggy de Coster, image no 2, février, 2020.

 

 

* Un castro est une fortification résidentielle associée à l’âge du fer de la péninsule ibérique, aussi bien utilisée par les populations celtiques des plateaux de Castille (meseta), de la Gallaecia et du nord du Portugal, que dans la partie ibérique du sud et de l'est. Cette demeure en pierre, de forme circulaire et avec un toit de chaume, est entourée de douves et de remparts. L’époque romaine marque la fin des castros.

 

Vila Nova de Cerveira, ville portugaise limitrophe partage avec l’Espagne le Río Miño. C’est avec bonheur que les Galiciens traversent la frontière les jours de marché pour venir y faire de bonnes affaires car au Portugal la vie est moins chère. Il n’y a qu’à passer le pont et le tour est joué.

 

En poursuivant notre itinéraire on débouche sur Valença, une   autre ville voisine de la Galice, cernée dans sa partie antique par une fortification d’où l’on peut contempler le  Río Miños enjambé par un pont sur lequel jadis s’étirait la longue file d’attente menant au Poste –frontière.

 

Fini les contrôles frontaliers, libre accès aux touristes espagnols qui viennent acheter des produits artisanaux comme le linge de maison brodé à la main. 

 

À Porto dont les origines remontent à l’âge du Bronze, prévaut également le baroque reconnaissable dans les édifices religieux et publics, un style dû aux architectes Antonio Pereira et Nicolau  Nasoni. Dans cette ville Le néoclassique est également présent. Ce serait parjure que de ne pas noter la présence des Azulejos, revêtements en céramique d’origine arabe et espagnole sur les nombreuses façades des édifices urbains comme à l’intérieur de la Gare principale.   

 

Ah ! on retrouve la patte de Gustave Eiffel en empruntant le Pont de Dona Maria Pia haut de 61 m et large de 354 m et inauguré en 1877.

 

Située à Porto deuxième ville du Portugal, La librairie Lello et Irmão, baptisée « la plus belle librairie du monde »  est un passage incontournable pour les amoureux de la littérature et les intellectuels de tous genres. Elle fut inaugurée le 13 janvier 1906. Un magnifique escalier à double entrée  débouchant sur un balcon avec procuration de vue sur le rez-de-chaussée, constitue la principale curiosité architecturale de l’édifice à la façade néogothique qui abrite un intérieur où  les styles Art nouveau et Art Déco s’allient à la perfection. 

 

Un exemplaire de l’édition originale en anglais du Petit Prince de Saint Exupéry signé, s’y trouve exposé.

 

  

© Crédit photo : Maggy de Coster, image no 3, février, 2020.

 

 

Mais on ne peut que déplorer  qu’il y a trop de beaux immeubles en mauvais état et laissés à l’abandon dans cette belle ville.

***

 

Pour citer ce texte

 

Maggy de Coster, « Carnet de Voyage », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 20 février 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/carnet

 

 

Page publiée par le rédacteur David Simon

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans La Lettre de la revue LPpdm Carnet de Voyage O-no4
1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 12:39

 

Lettre n°13 | Revue culturelle d'Orient et d'Afrique

 

 

Carnet de voyage

 

 

Sous le soleil Marocain, Été 2014

 

 

Maggy de Coster

Site personnel : www.maggydecoster.fr/

Site du Manoir des Poètes : www.lemanoirdespoetes.fr/

 

© Crédit photo : La Mosquée Kotoubia à Marrakech

 

À Marrakech, la mosquée Koutoubia, nous ramène au XIIème siècle, époque des Almoravides. Elle jouxte un complexe funéraire de style hispano-moresque, abritant les tombeaux des rois Saadiens, que protège une cour arborée.

 

© Crédit photo : Le complexe funéraire des Saadiens à Marrakech

 

Par les portes monumentales nous débouchons sur les différentes artères de la ville où nous découvrons tant de choses à la fois insolites et choquantes comme des bébés transportés en scooter sans protection. Ainsi, le scooter est un moyen de transport familial.

 

© Crédit photo : Le Palais de la Bahia à Marrakech

 

 

Situé dans la Médina de Marrakech, Le Palais de la Bahia, (palais de la belle), vaste de 150 pièces, avec ses cours et ses jardins, s’étale sur 8000 m2 et nous laisse découvrir ses charmes architecturaux, ponctués d’une touche à la française, appliquée par le Général Lyautaud, au temps du protectorat français. Il y a été tourné des films français.

 

Du Palais Baadi, jadis, fière de ses 350 chambres, ne restent que les remparts extérieurs. Les cigognes, aujourd’hui y font leurs nids, d’où l’appellation de « Palais des Cigognes » qu’on lui prête aujourd’hui.

© Crédit photo : La Place Jema el Fna à Marrakech

 

Sur La Place Jemaa El Fna, véritable lieu d’attraction touristique, de porteurs d’eau, de saltimbanques, de dresseurs de singes, de troubadours et charmeurs de serpents sont présents dès la nuit tombée.

© Crédit photo : Le Jardin Majorelle à Marrakech

 

Le jardin Majorelle, vivier d’espèces des cinq continents, restauré par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, nous offre un tableau onirique et loge une stèle à la mémoire d’Yves Saint-Laurent. On y découvre également une bâtisse d’un bleu profond, appelé bleu Majorelle, qui abrite un musée berbère.

© Crédit photo : La Mosquée Hassan II à Rabat

 

À Casablanca, l’imposante Mosquée Hassan II, avec son minaret, le plus haut du monde, plonge ses regards sur la corniche et avoisine en même temps un triste bidonville dont les toits sont fleuris d’antennes paraboliques.

 

Sur la Place Mohammed V, tandis qu’un groupe de gens manifestent en faveur des victimes en Palestine, les pigeons affichent leur présence en masse en picorant.

© Crédit photo :  Le Mausolée Mohammed V

 

À Rabat, le Mausolée Mohammed V, dont la construction dura 10 ans, est un joyau de style arabo-andalou. Il abrite les restes du souverain et ceux de ses deux fils, Moulay Abdellah et Hassan II. Sur l’esplanade de la Tour Hassan, minaret d’une mosquée inachevée, se dressent les colonnes de Volubilis, la cité romaine.

© Crédit photo :  La Tour Hassan et les colonnes de Volubilis

 

Par une porte monumentale du Palais Royal nous accédons au Dar al Mahkzen, Le Palais Royal, une enceinte close, bordée de jardins et s’ouvrant sur un parvis, « le Mechouar », où dorment des canons de couleur verte. C’est le siège du gouvernement et la résidence administratif des rois marocains.

© Crédit photo : La Medersa de Fès

 

Fès avec ses 14 portes et 9900 rues, s’enorgueillit d’avoir la plus grande médina ainsi que la plus ancienne université au monde.

Partout dans les Médinas et sur les places publiques errent des chats affamés en quête de nourriture et d’affection.

© Crédit photo : Le Palais royal de Meknès

© Crédit photo : Les greniers de Moulay Ismaïl à Meknès

Meknès, ceinturée par des remparts, est appelée la ville « aux cent minarets » et possédant le plus grand haras d’Afrique du Nord, abrite les greniers de Moulay Ismaïl avec un puits alimenté par une noria. Au mausolée de Moulay Ismaïl, on peut voir les deux horloges comtoises offertes au sultan par Louis XIV pour se faire pardonner de lui avoir refusé la main de sa fille Marie-Anne de Bourbon.

© Crédit photo : Le Mausolée de Molay Ismaïl à Meknès avec les deux

horloges comtoises offertes par Louis XIV

 

Beni Mellal, ville fortifiée, est située aux portes du Moyen Atlas, on y découvre la vie pastorale des Berbères pour la plupart vivant à l’ancienne dans des logements très rudimentaires mais non dépourvues pour certains d’antennes paraboliques.

 

 

Ce texte a été sélectionné pour paraître dans un de nos numéros imprimés de 2018.

 

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Pour citer ce texte


Maggy de Coster (texte et photographies), « Carnet de voyage. Sous le soleil Marocain, Été 2014 », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°13, mis en ligne le 1er février 2018. Url :  http://www.pandesmuses.fr/2018/2/soleil-marocain

 

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Rédaction de la revue LPpdm - dans La Lettre de la revue LPpdm Carnet de Voyage O-no2
24 juillet 2017 1 24 /07 /juillet /2017 10:18

 

Article

 

 

Carnet de voyage

 

I

 

Maggy de Coster

 

Site personnel : www.maggydecoster.fr/

Site du Manoir des Poètes : www.lemanoirdespoetes.fr/

 

 

HAÏTI, 12-19 juillet 2017

 

Ancienne colonie française, partageant l’Île d’Haïti avec la République Dominicaine, la République d’Haïti, a du mal à se relever malgré son illustre histoire qui lui a valu le titre de première République noire. Pays malheureux mais qui « En 1939, adopta un décret-loi octroyant la naturalisation haïtienne immédiate à tous les Juifs désireux de l’obtenir » (cf. « Avant que les ombres s’effacent », Louis-Philippe Dalembert, Sabine Wespieser éditeur, 296 p., 21€). Après la Seconde Guerre mondiale, lors de la création de la création Société des Nations (SDN), actuellement appelée Les Nations Unies, jadis, il manqua une voix à la France et c’est grâce à celle de son ancienne colonie, en l’occurrence Haïti, qu’elle obtint le quorum.

Depuis novembre 2016 le pays a un nouveau président, Jovenel Moïse, 49 ans qui remue beaucoup d’air, en sillonnant les villes et les faubourgs comme s’il était encore en campagne haranguant le peuple des heures durant. Quant aux parlementaires ils s’accordent le droit d’ingérence dans la vie ministérielle rien que pour placer les personnes de leur choix à des postes clés, le clientélisme étant un appendice de la vie politique haïtienne.

Les élus locaux sont plutôt au service de leur coterie que du peuple car dans ce pays le passe-droit, la corruption et l’impunité sont le fer de lance de l’appareil d’État. Certains endroits sont tellement oubliés que les résidents doivent miser sur la bonne foi ou le bon vouloir des élus pour obtenir ce qu’ils sont en droit d’attendre en tant que citoyens.

L’état est démissionnaire : les rues de la capitale sont des dépotoirs à ciel ouvert, car les détritus ne sont pas ramassés, les particuliers doivent payer une entreprise privée pour l’enlèvement des ordures ménagères s’ils ne veulent pas les déverser sur la voie publique comme le font certains officiels. Sauf aux abords du Palais National (NDLR, non encore reconstruit de puis le séisme du 7 janvier 2010) où le Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), retraçant les différentes étapes de l’Histoire d’Haïti : le seul endroit digne d’intérêt dans Port-au-Prince où même les trottoirs sont occupés par des échoppes de fortune abritant des commerces de toutes sortes : ferraille, pièces détachées pour automobile et moto.

Quant à l’eau potable n’en parlons pas car on doit se fournir en eau minérale vendue dans les grandes surfaces ou se munir d’une fontaine d’eau distillée et pour se laver et pour la cuisson, on doit avoir un réservoir à pompe alimenté par un camion-citerne relevant d’un système privé de distribution d’eau et tout est à la charge des particuliers.

Quant à l’électricité chacun doit avoir son propre générateur sinon les plus mal lotis doivent se contenter d’une lampe tempête à pétrole. Les camionnettes de transport en commun, appelés tap-tap (onomatopée caractérisant le bruit du moteur), les bus colorés, chargés de marchandises, de bétail et d’humains circulent brinquebalant, hors du temps, à côté de grosses cylindrées, des véhicules tout terrain, un chassé-croisé dangereux dans les artères défoncées et congestionnées d’une capitale polluée, surpeuplée et au bord de l’asphyxie, où s’entassent des immondices et où les effluves des égouts sont susceptibles de vous porter à l’évanouissement.

L’insalubrité des rues est tellement criante que pour ne pas être malade et suffoqué par la chaleur on circule en voiture, les vitres fermées et le climatiseur en marche. Loin de la cohue de la nauséeuse capitale, dans les hauteurs des villes avoisinantes, à flanc de collines, sont juchées les demeures de caractère, les somptueuses villas des nantis, ceintes de hautes murailles, surmontées de barbelés et gardées par des molosses dont seuls l’aboiement réitérés peuvent vous faire penser qu’il y a âme qui vive.

Le coût de la vie grimpe de façon exponentielle alors que les salaires stagnent tout comme l’économie. Certains employés sont sous-payés et reçoivent leurs payes au bout de plusieurs mois de retard sans les arriérés. En revanche les locaux qui travaillent pour les compagnies et ONG internationales implantées en Haïti ont un revenu décent. Il y a quelques années de cela, un jeune coopérant français laissait entendre : « si j’étais payé par le gouvernement haïtien, je ne pourrais jamais manger de la viande ». Rien n’a changé depuis, bien au contraire. On ne peut même pas parler de revenu minimum. Le système D est de rigueur : on lutte pour la survie. Cela dit, on assiste de plus en plus à une paupérisation de la classe moyenne dont le pouvoir d’achat diminue considérablement. Elle s’endette pour ne pas se déclasser, donc elle vit au-dessus de ses moyens alors que la classe populaire croupit dans la misère. La gourde, la monnaie nationale, n’est qu’une monnaie de singe par rapport au dollar qui a droit de cité.

Pays essentiellement agricole, dit-on, Haïti vit essentiellement d’importation et les produits importés ne sont guère accessibles à la majorité vivant en-dessous du seuil de pauvreté. Cela dit, les produits alimentaires, même les plus basiques en provenance d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud et de France envahissent les rayons des supermarchés gérés par les géants de la grande distribution internationale alors que les produits locaux sont aux abonnés absents si l’on excepte la maigre place faite aux pâtisseries locales. Il n’y a que l’artisanat, l’art et la culture en général (bien que les salles de cinéma soient fermées par manque de courant électrique) qui occupent encore une grande place dans la vie haïtienne.

 

***

Pour citer ce texte

 

Maggy de Coster, « Carnet de voyage I », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°11, mis en ligne le 24 juillet 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/2017/7/carnetdevoyage1.html

 

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Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm Carnet de Voyage O-no2

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