31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 07:00

 

   

Instant poétique en compagnie de Sophie Brassart

 


 

La voix flûtée

 

&


Saadia

 

 

 

Sophie Brassart  

 

 


 

La voix flûtée

 

 

 

Plurielles !
Je vous ai reconnues
sur le Pan d'un mur
la voix flûtée
numérisant
un combat,
le genre,
nos mystères,
féminins, singuliers
la voix porteuse
d'étonnements
il fut un an
or savamment
ta lyre joyeuse
il fut un an
or simplement
longue vie, et longs mercis !*

 


  * Poème écrit le 23 octobre 2012 pour fêter un an de parution de la revue Le Pan poétique des muses

 

 

 

 

Saadia


Saadia

 ©Crédit photo : Saadia, Sophie Brassart


 

Lumière humide, trouble ta main, caresse les corps

 

Usés, frais, seins dressés, dans la pénombre ton cœur

 

De mère bat pour l'enfant malade

 

 

Tes mains lourdes et adroites

 

Frottent et font crisser le grain des chairs

 

Ô Saadia

 

Quand le silence rompu s’écoule et pleure 

 

Derrière le marbre de l'indifférence...


 

Pour citer ces poèmes


Sophie Brassart, « La voix flûtée »  & « Saadia » (le premier poème est écrit le 23 octobre 2012 pour fêter un an de parution de la revue Le Pan poétique des muses), in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Dossiers « Poésie des femmes romandes », « Muses & Poètes. Poésie, Femmes et Genre », n°2|Automne 2012 [En ligne], (dir.) Michel R. Doret, réalisé par Dina Sahyouni, mis en ligne le 31 octobre 2012.

Url. http://www.pandesmuses.fr/article-n-2-instant-poetique-en-compagnie-de-sophie-brassart-la-voix-flutee-saadia-111856411.html/Url. http://0z.fr/CB9Kn


Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent

http://graindeble.blogspot.fr/ 


Auteur(e)


Sophie Brassart, documentaliste aux heures pleines, elle a déjà publié dans les revues Mille et un Poètes (n°3, été 2012) et  La Porte des Poètes (printemps 2012).

En 2011, elle a également publié un poème dans le cadre du Printemps des Poètes, a lu certains de ses textes lors de la présentation des derniers numéros de la revue La Porte des Poètes (en mai 2012) et elle a été citée dans la Revue Artension (n°112, mars-avril 2012). Elle tient aussi un blog intitulé Toile poétique.  Déméter en témoin, Sophie Brassart noue un dialogue de lettres vives (poèmes et peintures), singulières ou bien mêlées. Les figures sont tissées de mêmes toiles, celles du temps numérique, pour des messages inscrits dans une vie courte; celles de la profondeur du mythe, sans quoi rien ne saurait advenir; celles du mystère féminin, qui invite à la transformation, la résistance, l'intensité. Autant de libres propos, libres propositions, réalisées avec de l'encre, de l'acrylique, et des suites de 0 et de 1. Elle a exposé ses tableaux dans l'Ateliers de Ménilmontant  en 2011 et  à Paris en octobre 2012 lors de l'exposition intitulée "Empreintes".

 
Le Pan poétique des muses - dans n°2|Automne 2012
31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 07:00

 

 

Un an en poésie...


Un an déjà ! Un an en poésie avec vous !

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fa/John_Reinhard_Weguelin_–_The_Yellow_Sands_(1888).png?uselang=fr 

 

 

Merci de votre soutien !


Merci pour cette année fleurie d'amitiés et de beaux écrits !

 

Vos messages

  • témoignages de votre soutien reçus par courriels

 

Ouattara Gouhe (maître de conférences) : Il y a seulement deux mois environ que j'ai découvert la Revue LPpdm sur internet. J'y vois tout de même assez de sérieux malgré sa "jeunesse". Ce trait notable m'amène à souhaiter autant de fêtes de parution que d'années à venir. Courage à toute l'équipe !

 

Angèle Bassolé-Ouédraogo (chercheure associée, journaliste, auteure et éditrice) :  Bravo!
Bonne continuation et courage en tout !
 

Ahmed Hafdi (auteur et dramaturge) : Bon anniversaire pour une année riche en poésie; bon courage [...] et longue vie au pan poétique des muses...

 

 

  • témoignages de votre soutien sur notre page Facebook :


Orphary (auteure) : « Bravo ! »
Fialyne
Olivès (auteure) : « Bon anniversaire et longue vie à la revue. »
Sophie Brassart (artiste-peintre et auteure)
Marie Gossart 
(auteure) : « Bravo et Bon Anniversaire ! »
Blanc Frédéric (auteur et photographe) 

Ahmed Hafdi (auteur et dramaturge)

Vojka Milovanovic (auteure et professeur FLE)  

Mario Portillo Perez (auteur et rédacteur-correspondant de la revue LPpdm)  

Krystele Fargues (écrivaine)

 

 

Pour citer cette page

« Instant poétique avec vous », in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Dossiers « Poésie des femmes romandes », « Muses & Poètes. Poésie, Femmes et Genre », n°2|Automne 2012 [En ligne], (dir.) Michel R. Doret, réalisé par Dina Sahyouni, mis en ligne le 31 octobre 2012.

Url. http://www.pandesmuses.fr/article-n-2-instant-poetique-en-votre-compagnie-111853270.html/Url. http://0z.fr/vBv83

 

Le Pan poétique des muses - dans n°2|Automne 2012
31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 07:00

 

 

 

Six poèmes extraits


de Fiançailles*

 

 

 

Laure Delaunay


  
  Crédit photo : Grand nu rose, Picasso

 

 

 

 

 

Indécence, candeur 

 


Que ceux qui veulent bien entendre m’écoutent.
Je ne suis pas poète. Je suis poétesse.
Je parle de choses dont peut-être il ne faut pas parler mais je ne cherche ni le sulfureux, ni même le percutant scandale.
Je cherche à ouvrir mon cœur complexe. Je cherche à faire frémir ma peau de soie.


 
Pruderie 


 

Les fins analystes y liront avec plaisir et, espérons-le, bienveillance un pudique et charmant jeu de mot.
Mais au-delà de la simple anecdote, les vrais esthètes verront à quel point c’est là une façon extraordinairement subtile d’être au monde.

 

 

 

 

Faux accords 


 

Le piano est un instrument qui demande beaucoup de travail, à la mesure de la largeur bien calculée de son clavier et de la multiplicité presque vertigineuse de ses touches bicolores.
Si le doigt ripe, si la main glisse, se produit un petit drame de l’art qui n’a rien de plaisant mais aussi rien de tragiquement irréparable. Le public un peu gêné pardonne à l’artiste la subite compassion attristante qu’il a maladroitement fait naître.
On gardera du concert un souvenir un peu terni mais amusé car on aura compris qu’aucun dieu ou qu’aucune déesse n’est infaillible ce qui est en fin de compte une nouvelle plutôt rassurante.


 
Naissance du rire 



Il n’est pas de chose plus mystérieuse que la commissure des lèvres et le filet musculaire savamment architecturé autour qui la fait se mouvoir.
Les médecins disent avec une confiance en eux sans doute un peu excessive que tout vient et tout retourne à une réalité bien scientifique qu’ils nomment d’un mot comiquement barbare : le zygomatique.
Et l’on pourrait s’en tenir là. Finalement, effectivement, c’est ce petit brin là tout rose qui se tendant fait naître la divine ouverture et il n’y a là, alors, n’en déplaise aux amoureux des vérités mouvantes, rien de magique.
Le poète pourtant ne saurait se satisfaire d’une si laconique explication. Un peu idiot peut-être ou mieux délicieusement naïf, le poète veut croire que cette illumination bouleversante du visage naît d’un mouvement global du corps où il a bien longtemps mûri.
 


La langue étrangère 



On y saisit, si l’on n’y prend pas garde, une petite vulgarité un peu dérangeante et qui surgit en réalité du sentiment nécessairement inquiétant de l’inconnu.
Mais si l’on s’en donne un peu la peine, on trouvera dans cette aventure-là certaines émotions puissamment gastronomiques et à vrai dire, abandonnant courageusement un peu de notre fierté nationale, à vrai dire, il faut le reconnaître, certaines émotions parmi les plus raffinées qu’il nous soit donné de connaître.
Le travail ardu qu’il nous faut accomplir pour la comprendre en profondeur et en extraire les multiples trésors d’ambiguïtés est un travail qui appelle une petite récompense que l’on voudra bien saupoudrer avec une science d’expert.
En effet, les joies intellectuelles de l’étude du langage ont ceci de particulier qu’elles ne résonnent jamais aussi bien que lorsqu’elles s’accompagnent d’une charmante et discrète sensualité.
 


Le désir

 

 

Pour moi, avant toute chose, le désir est une valse de Beethoven qui me vient des confusions de mon enfance.
Mais voilà, le désir parfois, fut-il confus, le désir parfois miraculeusement s’incarne.
Dans le secret d’une chambre qui vibrera de ces mots que je ne rends pas encore publics car ils n’appartiennent en fait qu’à toi, tu m’aideras je le crois à faire à nouveau vibrer les touches romantiques de mon piano d’enfant.
Je t’offre ce petit bouquet de mots. Garde le, jette-le mais surtout ne le montre pas à n’importe qui et rends-le moi un jour si tu le souhaites, et si tu le désires en le faisant résonner d’une toute autre musique qui sera bien proprement tienne.
Je te sais puissant, je te sais serein mais aussi, du loin de ton pays je le devine, je te sais ému et c’est comme ça que tu me plais.

 

 

 

* Fiançailles est un manuscrit achevé...

   

 

Pour citer ces poèmes


Laure Delaunay , «  Six poèmes extraits de Fiançailles »  (Fiançailles est un manuscrit achevé), in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Dossiers « Poésie des femmes romandes », « Muses & Poètes. Poésie, Femmes et Genre », n°2|Automne 2012 [En ligne], (dir.) Michel R. Doret, réalisé par Dina Sahyouni, mis en ligne le 31 octobre 2012.

Url.http://www.pandesmuses.fr/article-n-2-six-poemes-extraits-de-fian-ailles-111851320.html/Url. http://0z.fr/FoCTN

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent

....

Auteur(e)


Laure Delaunay a poursuivi au long de ses études divers intérêts tout d’abord en Philosophie puis en Arts du Spectacle et enfin en Littérature et civilisation italienne. Elle a quelques communications à son actif ainsi que quelques publications universitaires. Elle a aussi été comédienne auprès d’Anne-Laure Liegeois, de Christian Rist, de Carlo Boso, de Jean-Laurent Cochet. Elle a longtemps été, pour financer ces diverses aventures artistiques et intellectuelles, ouvreuse à la Comédie-Française, une expérience qui l’a beaucoup marquée.

En 2007, elle effectue un voyage d’étude à Venise qui bouleverse sa vie. Le 31 décembre 2011, elle commence à écrire aussi bien en italien qu’en français, comme s’il avait fallu quelques années pour que tous les échos vénitiens puissent un peu s’exprimer. Laure Delaunay a déjà écrit deux recueils de prose poétique, travaille au troisième et envisage de les publier.

 

 

Le Pan poétique des muses - dans n°2|Automne 2012
31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 07:00

 

 

Primerose

 

   

Amandine Colson


Côté cour

 

Un rêve

Ce matin sera beau sur la tour Montparnasse, 

Et la Seine s’étire, attendant les bateaux 

Rêvassant sur ses quais quand l’aurore l’embrasse. 

Le Louvre retentit des rires des moineaux. 

 

Et la Seine s’étire, attendant les bateaux, 

Par mes incantations, Notre Dame s’allume,  

Le Louvre retentit des rires des moineaux, 

Montmartre refleurit, la ville se parfume. 

 

Par mes incantations, Notre Dame s’allume,  

Je chasse l’amertume à grands coups de bonheur : 

Montmartre refleurit, la ville se parfume 

Il n’y a plus dans l’air qu’un songe de douceur. 

 

Je chasse l’amertume à grands coups de bonheur, 

La foule m’applaudit, l’amour me complimente : 

Il n’y a plus dans l’air qu’un songe de douceur… 

Tout ce que je ferais si j’étais présidente ! 

 

 

Basilique de marbre

Le cœur du Sacré-Cœur n’est pas sous la rosace 

Mais dans les cauchemars et dans les cabarets. 

Ce soir je n’écris plus et ma plume se glace. 

 

Sur les flancs de la butte où l’amour se délace,

Les peintres, les chômeurs s’amusent au ballet.

Le cœur du Sacré-Cœur n’est pas sous la rosace.

 

Il est dans ma tristesse et dans la populace

Il est dans le plaisir, il est dans mon tercet.

Ce soir je n’écris plus et ma plume se glace.

 

Le Chat Noir, les putains, le rêve et sa grimace

Dansent dans mon cœur fou battant sous le corset.

Le cœur du Sacré-Cœur n’est pas sous la rosace,

Ce soir je n’écris plus et ma plume se glace.

 

En coulisses

 

Quais de Seine

Paris est éternel pour les cœurs en Bohème :

Ses flots sont lourds et gris dans le soir chagriné,

La ville dans la nuit fredonne un même thème,

Ma vie est suspendue à ton cœur embruiné.

 

Sur les quais de la Seine, un rire raffiné,

Je flâne en respirant des fleurs de chrysanthème

Et je relis ta lettre au désir dominé.

Paris est éternel pour les cœurs en Bohème.

 

Comme à un soir de noce, un matin de baptême,

J’ai de longs rubans bleus, un jupon satiné,

Et puis, pour tout bijou, un visage un peu blême.

Les flots sont lourds et gris dans le soir chagriné.

 

Sur ta table un recueil tout juste terminé.

Je connais bien tes mains et ton dernier poème

Écrit avec le sang d’un cœur assassiné.

La ville dans la nuit fredonne un même thème.

 

Quand j’entre dans ton lit avec le diadème

De la muse adorée au grand rêve ruiné,

Une flamme à la main, c’est mon art que je sème,

Ma vie est suspendue à ton cœur embruiné.

 

Princesse, enchanteresse, esclave ou vahiné,

Femme d’adoration et femme de blasphème,

Je suis dans chaque lune au songe deviné,

Reine de la magie et de l’amour suprême.

Paris est éternel.

 

Millésime

Seule dans mon boudoir, en blanc déshabillé,

Je vis de mon miroir, je m’enivre de moi,

J’aime mes yeux profonds comme un soleil mouillé.

Que la nuit m’a fait peur quand j’ai perdu la foi

Seule dans mon boudoir, en blanc déshabillé !

 

Je vis de chers parfums qui exaltent ma peau,

Et sous de grands chapeaux, je cache mes grands airs.

Libertine, je suis la fille de Rousseau

Personne ne détient de pouvoir sur mes chairs :

Je vis de chers parfums qui exaltent ma peau.

 

À minuit au balcon, je parle à mes fantômes,

Ils dansent devant moi en douces transparences

Et quand la nuit est belle, ils errent sous les dômes.

Pour eux seuls j’ai les mots des longues éloquences :

À minuit au balcon, je parle à mes fantômes.

 

Nue en bleus escarpins, je foule les nuages,

Je cherche un peu de pluie, un peu de ma furie,

J’agite les grêlons, je trouve les orages

Qui sifflent dans mon cœur en toute féerie,

Nue en bleus escarpins, je foule les nuages.

 

Une flûte à la main, déesse de Bacchus,

Mes cheveux de figuiers sont ma seule auréole.

Plus douce que le vin, dans mon bain de lotus

Je suis la Tarpeia tombée au Capitole

Une flûte à la main, déesse de Bacchus.

 

Ma pointure

Buvons dans ma chaussure et savourons cette heure.

Dans ma superbe alcôve, amant avide et doux,

Je te dirai des vers quand la douleur m’effleure.

 

Délace mes rubans et plains-moi quand je pleure,

Entends mes mots divins et tombe à mes genoux,

Buvons dans ma chaussure et savourons cette heure.

 

Je fouillerai ton cœur, en ferai la demeure

De mes rires hautains, de mes désirs jaloux

Je te dirai des vers quand la douleur m’effleure.

 

Nous consulterons Sade et, l’âme supérieure,

Nous nous dévorerons, mon marquis, mon époux…

Buvons dans ma chaussure et savourons cette heure,

Je te dirai des vers quand la douleur m’effleure.

 

 

Côté jardin

 

Jardin de roses

Quand le jour est tombé, je viens dans ton grenier.

Les roses du jardin se posent sur ma joue,

Sur ma robe d’été, dans l’air que je secoue,

Pleuvent sur le parquet, tombent sur le sommier.

 

Je te donne un baiser puisé dans l’encrier

Où tu plonges ta plume et notre amour renoue

Nos liens d’alexandrins, les mots dont je me joue

Quand tu viens me goûter à l’ombre d’un rosier.

 

Tu aimes me voir nue et je te fais la moue

Mais tu me rends déesse avec l’or de ta boue

Pare-moi de douleurs, de feuilles de laurier.

 

Pendant que tu m’étreins et que ta voix me loue,

Je suis, belle Daphnée, une ombre de papier.

Le songe réussit où le réel échoue.

 

Jardin blanc

Dans le grand labyrinthe où tu saisis ma main

Cachons-nous des regards et redis-moi encore

Tout ce que mon cœur sait en attendant l’aurore.

Ton baiser sur mon sein est mon seul lendemain.

 

Redis-moi cette nuit, redis-moi ce quatrain,

Mon amant, sur mon corps fais tomber et éclore

Les parfums de ton rêve et de la métaphore,

La proche délivrance et le plaisir lointain.

 

Dans mon satin rosé, quand ta langue m’honore,

Je t’offre mes lilas que le printemps colore,

Mon audace de rose et mon charmant dédain.

 

Impertinente et chic, je suis ton anaphore.

Je t’aimais élégant et je t’aime écrivain

Quand ton irrévérence au matin me dévore.

 

 

 

Pour citer ces poèmes


Amandine Colson , « Primerose », in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Dossiers « Poésie des femmes romandes »,  « Muses & Poètes. Poésie, Femmes et Genre », n°2|Automne 2012 [En ligne], (dir.) Michel R. Doret, réalisé par Dina Sahyouni, mis en ligne le 31 octobre 2012.

Url.http://www.pandesmuses.fr/article-n-2-primerose-111850436.html/Url. http://0z.fr/55xsa

 

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent

 

....

Auteur(e)


Amandine Colson, licenciée et agrégée en Lettres à l’Université Libre de Bruxelles, elle s'est tôt consacrée à l’écriture. Au lycée, elle a participé à des concours et a été par deux fois nominée : deuxième prix de nouvelles fantastiques « jeunesse » organisé à l’occasion de la remise du Prix Bob Morane en 2002 et troisième prix pour le concours de nouvelles de la Fureur de Lire. Pendant ses études, elle a collaboré au journal des étudiants de la faculté, L’Escume des Nuits. Amandine Colson finalise actuellement un recueil de poèmes. À côté de cette vocation poétique, elle travaille à un roman qui cristallise la question belge : recherche d’identité, désaccords inconciliables entre les deux communautés linguistiques aussi bien politiques, sociaux que culturels. Ce livre met en scène la scission fictive de la Belgique.
  

 

Le Pan poétique des muses - dans n°2|Automne 2012
31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 07:00

 

 

Poèmes érotiques

 

 Here she comes.1.11.11

 

(Lulu, in memory of Alban Berg), 


&

(Tu) Ma bite

 

 

Marie Gossart

 

 



Here she comes.1.11.11

(Lulu, in memory of Alban Berg)

 



Lulu
Toi qui donnes
L'amour
Comme on donne
Le jour
Ton âme miroite
Ton corps aimante
Tout fait de fer
D'astre
Et de velours
Lulu
Le miel de ta bouche
Premier,
de tes nectars
Lulu
Le sel de ta peau
Or pur,
Comme aux premiers soirs
Lulu
Femme. Totale et une.
Lulu
Tu les emmènes tous
Bien plus loin
Plus haut que la lune
De tous leurs caprices
Leurs vilenies, leurs avarices
Tu sors glorieuse
Les laissant se traîner
Dans leur monde factice
Se nourrir de toi
Purger, leurs immondices
Lulu
Ouvre la bouche
Et par ta voix,
Tu les tiens au coeur
Au corps,
Faibles humains
Vulgaires proies
Alors Lulu
Tu ris, tu vis
Tu butines
Lulu
Allant de l'un à l'autre
De l'un à l'une
Vers qui tu irradies
Qui tu fascines
Lulu
Tu le sais
Tu fais quitter
La terre
Goûter le ciel
(Et tes secrets)
À tous ces erres
Frêles affamés
Âmes faibles et damnées
Qui jamais ne seront rassasiées
Lulu
Ton corps comme un appât
Fera ta gloire et ton trépas
Une nuit
Pensant donner l'amour
La lune s'éteindra
Cette fois,
Cet homme
T'ordonnera
Tuera la flamme
Te suicidera
Ah Lulu
De tout ce jour jusqu'à la nuit
Incandescente et si vibrante
Mes yeux n'ont fait que de te mordre
Que de te prendre
Le nez plongé dans tes cheveux
Nuage d'or,
Un songe comme une brume
Lulu
De tout ce jour jusqu'à la nuit
Laisse mes mains te dire et te remplir
Laisse ma langue te plaire, te recouvrir
Laisse mon âme te pénétrer
Lentement, te faire jouir
Lulu
Femme. Totale et une.
Lulu
Mon âme lentement,
Qui te consume
Te fait jouir
Lulu
Lulu
Bien plus loin
Plus haut que la lune.

 

 

 

 

(Tu) Ma bite

 

 


À corps
À cran
À cris
Pas de ton de toi, de ta de moi
Jusqu'au bout
Tissement
Jusqu'au sang
Sens mes seins
Sans tabou
Entièrement
Sans mentir
Tu m'habites
Plus de pluie
Sans que
Les vagues
Nous emportent
Plus de pluie
Sans que
Sens ta bite
C'est tout
C'est tout ton toi
Qui m'excite
Ce n'est pas
La peine
La peine
D'aller vite
Non
—Mon amour—
Ta ceinture
Me frappe
M’attrape
Me ceint
Oui
Elle me ceint
Jusqu'au sang
Puis elle glisse
Elle me fend
Tout doucement
Quand d'un coup
Tu m'as
Oui
Tu m'agites
Encore
Et encore
Mon corps
Se tord
Enfin il vit
Il mord
Mais si
Mais si,
C'est la mer
Le ciel
Le vent
La terre
Qui nous retournent
Nous traversent
Mon amour
Oh oui
Merci
Merci
Et si
Comme tu dis
Je suis
L'about
L'abouti, l'abouti se ment
De ta vie
Ce n'est pas
Que
Ta bite
C'est
Que
Tout
Tout entier
Tu m'habites
Oui oui tout toi
De tout à moi
Tout en toi
Ton tu ton toi ton tout
Ta, tu ma bite.

 

 

 Poème écrit le 11 août 2012.

 

Pour citer ces poèmes

 

Marie Gossart, « Here she comes.1.11.11 (Lulu, in memory of Alban Berg) » & « (Tu) Ma bite », in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques: Dossiers « Poésie des femmes romandes », «  Muses & Poètes. Poésie, Femmes et Genre », n°2|Automne 2012 [En ligne], mis en ligne le 31 octobre 2012. Url. http://www.pandesmuses.fr/article-n-2-here-she-comes-lulu-in-memory-111813309.html/Url. http://0z.fr/O9TpY

Pour visiter les pages/sites de l'auteur(e) ou qui en parlent

....

Auteur(e)

Marie Gossart, née en France en Avril 1969. Tombe en poésie quand elle a 5 ans moment où elle découvre aussi la musique, les arts plastiques et la danse. Plus tard, étudie à Sciences-Po Paris et devient publicitaire, Chargée des stratégies de communication pour de grands annonceurs. Après un long moment, et la naissance de deux enfants, elle part vivre deux ans à Tokyo, y retombe en écriture. En français, et en anglais, son “autre”  langue. De retour à Paris en 2008, Marie Gossart s'intéresse particulièrement à l'écriture plastique et sonore de la poésie, y compose depuis des poèmes et des paroles de chansons.

 

Nota bene

Très investie dans les arts plastiques pour lesquels elle a fondé MrsB Œuvres Choisies, une structure destinée à la promotion d'artistes contemporains. (www.mrsboeuvreschoisies.com). Elle est membre de l'ADIAF, association de collectionneurs décernant chaque année le Prix Marcel Duchamp, dans le cadre de la FIAC. Membre du comité de sélection des artistes nommés pour le prix en 2012.

 

Le Pan poétique des muses - dans n°2|Automne 2012

Bienvenue !

 

RÉCEMMENT, LE SITE « PANDESMUSES.FR » A BASCULÉ EN HTTPS ET LA DEUXIÈME PHASE DE SA MAINTENANCE PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE A GARDÉ SON ANCIEN THÈME GRAPHIQUE MAIS BEAUCOUP DE PAGES DOIVENT RETROUVER LEUR PRÉSENTATION INITIALE. EN OUTRE, UN CLASSEMENT GÉNÉRAL PAR PÉRIODE SE MET PETIT À PETIT EN PLACE AVEC QUELQUES NOUVEAUTÉS POUR FACILITER VOS RECHERCHES SUR NOTRE SITE. TOUT CELA PERTURBE ET RALENTIT LA MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX DOCUMENTS, MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION ! 

LUNDI LE 3 MARS 2025

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES

Rechercher

Publications

Dernière nouveautés en date :

VOUS POUVEZ DÉSORMAIS SUIVRE LE PAN POÉTIQUE DES MUSES  SUR INSTAGRAM

Info du 29 mars 2022.

Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.

Numéros réguliers | Numéros spéciaux| Lettre du Ppdm | Hors-Séries | Événements poétiques | Dictionnaires | Périodiques | Encyclopédie | ​​Notre sélection féministe de sites, blogues... à visiter 

 

Logodupanpandesmuses.fr ©Tous droits réservés

 CopyrightFrance.com

  ISSN = 2116-1046. Mentions légales

À La Une

  • ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL | NO III
    . CÉLÉBRANT LES AUTRICES EXILÉES, IMMIGRÉES, RÉFUGIÉES... LE 8 MARS DE CHAQUE ANNÉE, LE PRIX LITTÉRAIRE DINA SAHYOUNI (PORTANT LE NOM DE LA FONDATRICE DE LA SIÉFÉGP ET DE CETTE REVUE) REDÉMARRE À PARTIR DU 14 JUILLET 2025 POUR L’ÉDITION DU 8 MARS 2026....
  • Éclats de mémoire archéologique gazaouie
    N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Revue culturelle des continents* & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Varia & Actualité Éclats de mémoire archéologique gazaouie Mustapha Saha Sociologue, poète, artiste peintre Sociologue-conseiller...
  • les charniers de l’humanité
    N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Catastrophes, faits de société & faits divers | S’indigner, soutenir, lettres ouvertes & hommages | Revue Poépolitique les charniers de l’humanité Poème anti-guerre par Françoise Urban-Menninger...
  • Actualités poétiques à ne pas manquer en juin ! (suite...)
    N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Annonces diverses / Agenda poétique Actualités poétiques à ne pas manquer en juin ! (suite...) La rédaction de ce périodique a sélectionné pour vous les événements artistiques & poétiques...
  • L’âme des choses
    N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Florilège | Fictions féministes | Astres & animaux L’âme des choses Récit par Françoise Urban-Menninger Blog officiel : L'heure du poème Peinture par Mary Cassatt (1844-1926) Crédit...
  • Vertille
    N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques de Camillæ | Dossier Vertille Chronique féministe & photographies par Camillæ/Camille Aubaude https://everybodywiki.com/Camille_Aubaude Blogue officiel :...
  • Mary Cassatt (1844-1926)
    N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Articles & Témoignages | Revue Matrimoine Mary Cassatt (1844-1926) Notice biographique par Sarah Mostrel Site : https://sarahmostrel.wordpress.com Facebook : https://www.facebook.com/sarah.mostrel...
  • Suzanne Valadon (1865-1938)
    N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Articles & Témoignages | Revue Matrimoine Suzanne Valadon (1865-1938) Notice biographique par Sarah Mostrel Site : https://sarahmostrel.wordpress.com Facebook : https://www.facebook.com/sarah.mostrel...
  • Le récit « Souvenirs de Chine » écrit & illustré par Marie-Jeanne Langrognet-Delacroix vient de paraître aux Éditions Astérion
    N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Critique & Réception | Poésie & littérature pour la jeunesse Le récit « Souvenirs de Chine » écrit & illustré par Marie-Jeanne Langrognet-Delacroix vient de paraître aux Éditions Astérion...
  • Avis de parution du nouveau recueil bilingue français-espagnol d’Aurélie-Ondine Menninger : La sangre de las aves / Le sang des oiseaux
    N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Florilège Annonces diverses / Agenda poétique Avis de parution du nouveau recueil bilingue français-espagnol d’Aurélie-Ondine Menninger : La sangre de las aves / Le sang des oiseaux...