Événements poétiques | Le Printemps des Poètes | « Les femmes & le désir en poésie »
J'ai jeté l'encre dans les ports
Crédit photo : Olympia Alberti en 2016, image de Commons, Wikimédia.
J'ai jeté l'encre dans les ports
en pluie en amertume en poème
en souvenir tissés de toi.
Ma peau n'est pas libre
elle porte un nom l'étreint
le lève, le hurle le gémit
je suis tatouée par ce désir
travaillant ma chair au plus
intense de sa nuit lumineuse
Je suis un regard sans pôle
tu es mon Nord
au midi nostalgique
mon Équateur sans partage
mon Tropique de désir
mon univers mon amarre
pour aimer l'île féconde
que nous n'aurons jamais,
chair sans espoir,
pliée comme une attente.
Pourquoi devant toi mon visage
est-il si nu ?
Les trains me sillonnent
les arbres déchirent mon front
ouvert sur le ciel
je n'entends que tes yeux.
© Olympia Alberti, Copyright, tous droits réservés.
***
Pour citer ce poème inédit sur le désir
Olympia Alberti, « J'ai jeté l'encre dans les ports », poème inédit d'amour, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique|Le Printemps des Poètes « Les femmes et le désir en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 23 février 2021. Url : http://www.pandesmuses.fr/desir/olympia-alberti-encredanslesports
Mise en page par Aude SIMON
© Tous droits réservés
Retour à la Table du Recueil▼