N°7 | Dossier majeur | Articles & témoignages
Rikka Ayasaki, peintre
© Crédit photo : « Exposition à La Société des Poètes Français ». De gauche à droite : Le sculpteur Cot, le Président de la Société des Poètes Français, Jean-Charles Dorges, Rikka Ayasaki et le peintre et poète Michel Bénard.
© Crédit photo : « Exposition à La Société des Poètes Français ». De gauche à droite : Rikka Ayasaki, le poète Michel Bénard et le Président de la Société des Poètes Français Jean-Charles Dorges.
Artiste reconnue, appréciée dans les plus grands salons internationaux et les galeries de références en de nombreuses capitales du monde, cette talentueuse artiste née au Pays du Soleil Levant et vivant à Paris, nous présente une œuvre des plus rigoureuses et maitrisées où se conjuguent les règles académiques de l’exigeante tradition extrême-orientale et la libre modernité abstraite d’une expression lyrique autant que poétique. Rikka Ayasaki fut toujours appelée par les arts depuis sa plus tendre enfance.
Elle suivit au Japon des cours aux beaux-arts et fut ensuite initiée à l’art prestigieux du « Sumi-e » qui est une technique graphique équivalant à la calligraphie où la spiritualité du trait domine, mais avec des dégradés chromatiques que la calligraphie traditionnelle n’utilise pas en jouant plutôt sur le noir et le blanc.
Comme vous pouvez le découvrir, ses œuvres sont hautes en couleur, elles vibrent de mille nuances. Nous pourrions aussi songer à des laques.
© Crédit photo : un des tableaux exposés de Rikka Ayasaki.
Nous évoluons ici dans un univers céleste et nuagiste cher aux intuitistes. Rikka Ayasaki n’écrit pas de poèmes, mais elle les transcrit dans les volumes colorés de ses toiles et les subtiles nuances en noir et blanc des encres de ses « Sumi-e ». Elle évolue en dehors de l’espace-temps dans un agencement de nuances célestes ne déposant sur ses œuvres que l’essentiel, le juste trait.
© Crédit photo : une autre toile exposée de Rikka Ayasaki.
Nous pourrions classer cette artiste parmi les « nuagistes » mais ce serait probablement bien réducteur car son art se révèle beaucoup plus délicat et s’élève bien plus haut. Il est tout de limpidité et de sensibilité, où mille nuances et variations chromatiques rythment les saisons, les éléments et le temps.
Ici, je rejoindrai Eric Sivry père fondateur du mouvement « intuitiste » qui est actuellement porté en ses sommets par des artistes italiens, français, vietnamiens, japonais etc. et qui voit en elle une grande artiste intuitiste.
Pour Rikka Ayasaki l’intuitisme, c’est peut-être vouloir fixer le courant inspirateur qui passe furtivement, saisir la voix ténue de l’intérieur en écoutant la musique des sphères, c’est peut-être vouloir aussi cueillir un peu de lumière à l’éclat d’une chute d’étoile et avoir la sensation d’être transporté par un souffle cosmique intemporel.
Son œuvre se résume dans un signe, une trace, une ciselure légère portant sur des racines profondes et une lumière qui voudrait éclairer le monde. Les « intuitistes » et universitaires ne s’y trompent pas lorsqu’ils font illustrer leurs livres par les œuvres de Rikka Ayasaki. Ici je pense à la dernière anthologie en date Entre ciel et terre l’olivier en vers. 1
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Note
1. Entre ciel et terre l’olivier en vers anthologie poétique bilingue (français-italien) éditions EUR – Éditions Universitaires de Rome, 2017, 392 p.
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Michel Bénard, « Rikka Ayasaki, peintre », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°7 | Automne 2017 « Femmes, poésie & peinture » sous la direction de Maggy de Coster, mis en ligne le 9 novembre 2017. Url : http://www.pandesmuses.fr/2017/11/rikka-ayasaki.html
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