30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 17:40


Numéro Spécial | Printemps 2022 | Dossier mineur | Florilège

 

 

 

 

 

 

 

 

A bé cé dé dée…

 

 

 

 

 

 

 

Chantal Robillard

 

Art. Wikipédia​​​​​​

 

 

 

 

Crédit photo :  Capture de l'image de la femme-fleur ou une allégorie de la fleur "Pensée" Grandville Fleurs, image libre de droits. 

 

A bé cé dé dée…



 

Aigle audacieux, autrement dit Andrée ROBILLARD, ma mère, est née et décédée à Langeac dans sa maison.

 

Brunoy est une ville où elle habita une dizaine d’années, sur la route de Brie, face au bois de La Grange.

 

Camille était le prénom de sa mère, Chantal celui qu’elle me donna.

 

Dédée était son diminutif, qu’elle utilisait plutôt qu’Andrée.

 

« Ensemble nous avons marché »… souvent, sur les chemins entourant Langeac.

 

Fruits et fromages elle appréciait, bien frais.

 

Guider le fil pour piquer sur sa machine à coudre était un de ses plaisirs.

 

Hubert SIOZADE, son père, jouait du banjo ; elle apprit le violon mais n’aimait pas le pratiquer.

 

Ile d’Amour, Langeac : nous y allions souvent en promenade ; cet été encore y avions fait plusieurs escapades et bu des rafraîchissements, sous les ombrages.

 

Juan-les-Pins la voyait revenir en juin ou en septembre ; en février 2006, pour ma convalescence, nous y étions encore et allions de banc en banc sur le bord de mer.

 

Kayaks et canoës se pratiquaient à Duingt, à Oye-et-Pallet, certaines de nos colonies de vacances SNCF, où elle travaillait parfois comme intendante.

 

Langeac était son port d’attache : sa sécurité, son lieu d’enfance et de jeunesse, puis de retraite après de longues années à Paris.

 

Mère elle fut trois fois et eut la douleur de perdre son plus jeune enfant en 2000.

 

Nice est la ville où nous allions faire des courses ou retrouver ses parents à « la Californie » ; elle tint à venir m’y chercher à l’aéroport, puis me raccompagner, en ce premier trimestre 2006, avec Papa.

 

Opérée après un cancer du sein à 40 ans, elle resta fragile du côté droit, que les rayons cobalt avaient bombardé.

 

Pra-Loup lui apportait, l’hiver, le soleil qui lui manquait tant chaque fin d’automne ; ce fut là qu’elle apprit à pratiquer le ski, la quarantaine passée.



 

Qui me faisait de jolies robes fleuries et à plis, dans mon enfance et mon adolescence ?

 

Rouge, orange, vert vif, turquoise, étaient ses couleurs préférées.

 

Scrabble, jeux, mots croisés, mots fléchés, jeux de mots et calembours, tout ce qui jouait avec la langue lui était bonheur. C’est de famille !

 

Tirer l’aiguille, coudre, ravauder, repriser, arranger des vêtements pour les rendre plus élégants, mieux « tombants » : je l’aurai souvent vue un fil en main, qu’elle coupait avec ses dents, un tissu glissant sur les genoux, son dé au doigt, ma Dédée.

 

Uruguay, Brésil, Pérou, Colombie, Amériques ou encore Antilles, Egypte, Chine, Vietnam, Cambodge, Laos et tant d’autres pays… elle aura beaucoup voyagé, passée la soixantaine. Auparavant, ses étés étaient consacrés aux colonies de vacances.

 

Visiter, voyager, donc, mais aussi… valser ! et surtout danser la « valse à l’envers », avec son cher Serge.

 

Wagons de voyageurs, ou de marchandises, les trains auront rythmé sa vie depuis toujours; elle m’a souvent raconté que dans son adolescence elle lavait à s’en user les mains les « bleus de travail » tout noirs de son père cheminot.

 

Xylophone, claviers, tambours, elle aimait les percussions ; et, bien sûr, l’accordéon joué par son frère Raymond SIOZADE, dont elle était fière.

 

Yaourts et soupes de légumes furent ses menus, chichement avalés, des dernières semaines. Mais ce 31 décembre 2006, peu avant de tomber en sommeil, elle dégusta 10 huîtres de bon appétit, et du gigot, suivi d’une part de bûche aux myrtilles. Un beau dernier repas !

 

Zébrées, rayées, à pois, mais toujours colorées, ses tenues étaient toujours très « classe », ses chaussures, sacs, foulards, colliers, assortis ; elle avait ce côté chic des de Vergezac, auprès desquels elle va désormais reposer.

 

 

© Chantal ROBILLARD, 08-01-2007.

 

 

***

 

Pour citer ce poème élégiaque inédit
 

Chantal Robillard, « A bé cé dé dée… », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Numéro Spécial | Printemps 2022 « L'humour au féminin » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 30 mars 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/ns2022/cr-abecededee

 

 

 

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24 mars 2022 4 24 /03 /mars /2022 17:13

​​​​​​Numéro Spécial | Printemps 2022 | Astres & animaux

 

 

 

 

 

 

Evanescences troubles

 

 

 

 

 

 

Poème & dessin

 

Mokhtar El Amraoui

 

 

 

© Crédit photo :  Mokhtar El Amraoui," Evanescences troubles". 

​​​​​

 

 

Astres de nos rêves, 

Témoins de nos souvenirs 

Et vacillantes présences ! 

À l’orée des chemins de nos hésitations, 

Nous reniez-vous, 

Dans nos ultimes rencontres ? 

Nous les croyions larges, 

Ces étroits passages 

Aux grilles à crocs ! 

Ils nous ont toujours enserrés, 

Comme cette fange des rigoles 

Laissant crouler 

Nos heures de visages, 

Lentes processions 

De morts effluves 

Et mornes regrets, 

Vers nos frétillantes nuits de doutes 

Assoiffées de clameurs célestes 

Et d’arbres berceurs, 

Aujourd’hui décapités ! 

Astres de nos rêves, 

Où nous emportez-vous ?

 

 

 

© Mokhtar El Amraoui, extrait de « Arpèges sur les ailes de mes ans ». 

 

***

 

Pour citer ces poème & dessin inédits

 

Mokhtar El Amraoui (poème & dessin), « Evanescences troubles », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Numéro Spécial | Printemps 2022 « L'humour au féminin » sous la direction de Françoise Urban-Menningermis en ligne le 24 mars 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/ns2022/mea-evanescences

 

 

 

 

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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 15:11

Numéro Spécial | Printemps 2022 | Astres & animaux 

 

 

 

 

 

 

Les astres

 

 

 

 

 

 

 

Simone Weil (1909-1943)

 

Poème choisi & transcrit par Dina Sahyouni

 

 

 

 

 

Crédit photo : Cosmic Winter Wonderland, image Commons, wikimédia.

 

 

Cet extrait poétique provient du recueil de poèmes (appartenant au domaine public) de WEIL, Simone (1909-1943), Poèmes ; suivis de Venise sauvée, Lettre de Paul Valéry, collection Espoir fondée par Albert Camus, Gallimard, 1968 :

 

 

 

 

 

Astres en feu peuplant la nuit les cieux lointains,

Astres muets tournant sans voir toujours glacés,

Vous arrachez hors de nos cœurs les jours d'hier,

Vous nous jetez aux lendemains sans notre aveu,

Et nous pleurons et tous cris vers vous sont vains.

Puisqu'il le faut, nous vous suivrons, les bras liés,

Les yeux tournés vers votre éclat pur mais amer.

À votre aspect toute douleur importe peu.

Nous nous taisons, nous chancelons sur nos chemins.

Il est là dans le cœur soudain, leur feu divin1.

 

 

 

1. Note de l'Éditeur [de 1968]. – Ce vers final présente trois autres versions que voici :

Ils sont là dans le cœur soudain, les feux divins.

Vous levez l'âme à vous sans peine, astres divins.

Vous nous levez à vous sans peine, astres divins.


 

 

***

 

Pour citer ce poème

 

Simone Weil, « Les astres », poème choisi & transcrit par Dina Sahyouni de WEIL, Simone (1909-1943), Poèmes ; suivis de Venise sauvéee (1968), Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Numéro Spécial | Printemps 2022 « L'humour au féminin » sous la direction de Françoise Urban-Menningermis en ligne le 18 mars 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/ns2022/lesastres

 

 

 

 

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17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 12:04

Numéro Spécial | Printemps 2022 | Critique & réception

 

 

 

 

 

 

 

Françoise d’Eaubonne,

 

Mémoires irréductibles.

 

De l’entre-deux-guerres à l’an 2000

 

(Paris, éd. Dagorno, 2001)

 

 

 

 

 

 

Texte & photographies par

 

 

Camille Aubaude

 

Site & blog officiels :

www.lamaisondespages.com/

 

https://camilleaubaude.wordpress.com/

 

Avec des photographies par

Éric Morin

 

 

 

© Crédit photo : "Françoise d’Eaubonne", no 1, image fournie par l'autrice C. Aubaude.

 

 

 

 

De Grands Égos se sont réjouis du malheur de l’Amazone déchue, qui était si forte, si célèbre dans sa jeunesse... Son premier recueil de poèmes a connu le succès. Comme un vol de gerfauts a eu le Prix des Lectrices de Elle, ses engagements militants et son rôle chez de grands éditeurs lui ont assuré une immense notoriété. Maintenant que la postérité a tranché en sa faveur, elle est considérée comme la fondatrice de « l’écoféminisme » (Le féminisme ou la mort). Elle a soutenu les plus faibles, tandis que les autres écrivains cherchaient la reconnaissance. Il faut lire dans ses Mémoires irréductibles les pages acerbes qui relatent sa visite chez une autrice à la mode, dans une somptueuse villa, avec le petit chien que la dame présente comme son plus grand amour… Elle y parle des Juifs sous Pétain, des Algériens misérables sous un régime français dont il vaut mieux taire le nom du chef, et des souffrances d’un jeune homosexuel crucifié par son entourage dans la ville de Rimbaud. Porteuse de la parole des « sans voix », elle a été jusqu’au bout pour dénoncer la violence sexiste (SOS Sexisme). Sa verve satirique est d’une noblesse à toute épreuve. N’écrit-elle pas que celui qui est épris de justice s’expose aux humiliations…?

Les chapitres sur les cinq hommes qui ont fait partie de sa vie, qu’elle nomme « Les monstres de l’été », méritent à eux seuls une étude. On ne peut aller plus loin dans la façon de saisir l’entité immatérielle de l’être qui nous est le plus cher, tout en exposant les contraintes du patriarcat (voir Les femmes avant le patriarcat). Ces hommes sans grandeur cherchent à dominer cette femme de génie spirituel, douée d’une dynamique puissance, pour la forcer au mariage, à la procréation et même à servir. Un harcèlement au quotidien et pas un seul honnête homme. Beaucoup de créatrices s’y reconnaîtront. Le mari éditeur de poésie est un escroc, renvoyé du séminaire, et pire encore, bigame. Un veule et sinistre profiteur qu’elle nomme Lakanal emblématise ces intellectuels fats. Elle ne règle pas ses comptes, elle trempe sa plume dans la plaie. Elle nous apprend avec humour le sens profond de « l’Hâmour », le sien, pour des hommes toxiques, chacun à sa façon, de pire en pire, jusqu’au Minautore. Un grand sociologue… Ce n’est pas l’amant le plus diablement caractérisé par cette parole de maîtresse-femme, étant donné qu’il a mis à mort une étudiante qu’elle appelle Ariane. Son ami Bob lui écrit qu’elle doit attendre « quinze ans » : « parce que je crois que tu ne seras un grand écrivain qu’à cette époque. Auparavant, l’amour t’en empêchera » (p. 432). Ce qui complète l’assertion militante nihiliste de Françoise d’Eaubonne: « […] je maintiendrai que la Famille est le plus puissant instrument d’oppression et de surveillance tant pour la femme que pour l’homme » (p. 678).

 

Le seul homme aimé qui aurait pu « être (s)on maître », estime-t-elle, Gérard Hof, se livre lui aussi à des constats extrêmes : « Le minimum que puisse faire un psychiatre est de libérer le délire sous-jacent qui l’a attiré vers cette profession morbide de voyeur » (Je ne serai plus psychiatre). Délicat, brillant mais sans grande valeur humaine, défroqué, médiatisé, interné, etc., il synthétise le thème de la souffrance et du messie.

 

Françoise d’Eaubonne n’a pas choisi une retraite paisible. À plus de soixante-dix ans, elle s’est attaquée à la secte Longo Maï, à Forcalquier1, suivant ces procédures alambiquées qui stérilisent la création, se rendant au Palais de Justice de Paris, et subissant des harcèlements jusqu’aux portes de sa « piaule » du 8 boulevard Bonne-Nouvelle, protégée par des voisins tels que le photographe Serge Tamagnot et le cinéaste Vincent Dieutre, avec qui elle s’entendait bien. Des casseurs s’étaient présentés, et bien sûr, elle en avait ri. Elle était incapable de cette gaité obligée qui masque la grande douleur comme un rideau en mauvais velours violet masque un cercueil, ou comme le regard mort d’Isabelle Adjani qui, à 66 ans, exhibe un visage de 20 ans pour être mitraillée par des paparazzis, un regard plein des offenses, des tortures, des douleurs de l’égo – le plus affreux est qu’il s’agit d’une femme de haute intelligence, véritablement douée pour le théâtre. C’est la démarche inverse de celle de Françoise d’Eaubonne.

 

    La Verte Amazone d’Armorique a séduit par sa grandeur. Le vert étant la couleur de l’espoir, mais aussi celle de la folie, dans le fabuleux Moyen Âge, il vaut mieux dire « L’Amazone bretonne et libertaire ». Une thèse ne suffirait pas à présenter les origines de ses secrets, et ses nombreux mystères… La culture bretonne, telle qu’elle est transmise par Annick de Souzenelle, joue un rôle déterminant dans sa philosophie et sa profonde sagesse, la Bretagne étant sans conteste la « province de l'âme » (Julien Gracq)2.

 

    Néanmoins, notre Amazone libertaire  a choisi pour inaugurer son grand livre de mémoires, qui est son chef d’œuvre, de renouer sa filiation avec Saint François de Paule, l’ermite calabrais venu fonder l’ordre des Minimes à Amboise. C’est un guérisseur, c’est le thaumaturge de la Maison des Pages d’Amboise, venu en France avant les guerres d’Italie, car le roi Louis XI à Plessis-les-Tours sollicitait ses miracles. L’Amazone bretonne écrivit cette première page de ses mémoires à la Maison des Pages. Comme tous ses habitants animés d’un esprit de poésie et de recherche, le seul espoir du genre humain (et non de « l’humain »…), elle y faisait des rêves bizarres, sortes de « visitations » dont elle a parlé dans une des lettres de notre longue correspondance. Quels dieux honorait-elle de ses prières, de ses sacrifices ? Quoiqu’il en soit, cette magnifique intercession d’un être humain relié aux forces surprahumaines a eu lieu, fécondant ces mémoires qui sont aussi un magnifique traité de philosophie féminine. Telle était la descendante d’un ermite doué d’une puissance de guérison, telle était la véritable amazone qui rêvait de lui dans la Maison des Pages, pour constituer un être véritablement nouveau. En 2022, il reste encore l’humble mobilier de sa « piaule » du 8 boulevard Bonne Nouvelle, dont j’étais devenue la propriétaire pour qu’elle ne soit pas expulsée par sa « probloc » qui la terrifiait, bien qu’elle fût d’une banalité à fendre l’âme, et qu’elle terrifiait.

 

    Les récits et autres romans de Françoise d’Eaubonne entrent dans les normes drastiques des grandes maisons d’édition. Contrairement aux mémoires, où le flux de l’écriture garde sa véhémence, ils me sont toujours tombés des mains, bien qu’elle m’y mette en scène, à la façon de J.-B. Pontalis à propos d’Alexandrie. Elle est la première à s’en moquer en citant sa mère : « on dirait un roman de Françoise », s’agissant d’un roman flasque. Ces mémoires vraiment irréductibles manifestent toute la palette des couleurs d’une âme féminine. L’amazone véritable, et non un fantoche de salon, s’y rencontre, s’y retrouve « telle qu’en elle-même », pour l’éternité parce qu’elle a posé les bonnes questions, entre autres « pour piquer dans l’affolant besoin féminin de-ne-pas-être-seule ! » (p. 458). Par ricochets, voire feux follets, elle fait comprendre pourquoi la poétesse Simone Chevalier incarne la droiture et la constance du « génie féminin ». Sa biographie n’est pas ce qu’une certaine critique impuissante à agir et vivre refuse en la considérant comme une chose molle autour de l’œuvre. C’est l’inverse ! C’est du Stefan Zweig, aussi grand, sans systématisme et sans la fadeur du politiquement correct. Avec sa fermeté d’amazone, non dénuée de tendresse, elle nous montre qu’en ayant un honneur et une dignité immarcescibles, une femme nous aide à découvrir la source de la vie.

 

 

Notes

 

1. Des femmes s’étaient suicidées, victimes d’un délire utopique d’extrême-gauche où les « génitrices » étaient partagées par les hommes, et mises en communauté.

2. Voir aussi Ernest Renan, L'Âme bretonne (1854), et surtout Le Génie poétique de la race celtique, L’Archange Minotaure (10 avril 2003)

 

Extrait

 

Début des Mémoires irréductibles

 

Louis XI allait mourir ; il était furieux. […] il fit venir à son chevet le fondateur des Minimes. Ce qui devait fournir à Casimir Delavigne, quelques siècles plus tard, le prétexte de son plus grand navet coulé en bronze.

Le moine calabrais avait fait vœu de pauvreté ; mais pas pour sa petite famiglia. Quand Louis XI voulut récompenser ses mérites de confesseur, François de Paule fit venir fratellini et sorellinas (à Amboise ndlr). Je les imagine sans effort : nourris de châtaignes, chaussés de poussière, d’une dévotion machinale et terrifiée ; par surcroît, abrutis de leur soudaine fortune. Voici le monarque de France qui les dote, les marie. D’un de ces mariages, qui reçut en sa corbeille de noce le fief de Montmorency, devait sortir la lignée de Montmorency d’Eaubonne.

Le nom de François, comme celui de Paul, y demeurera traditionnel.

 

 

© Crédit photo : "Gérard Hof", no 2, image fournie par l'autrice C. Aubaude.

 

 

 

© Crédit photo : "Première de couverture" , "Photocopie d’un des essais de Françoise d’Eaubonne jointe à l’une de ses lettres à Camille Aubaude", numéros 3, 4, 5 & 6, images fournies par l'autrice C. Aubaude.

 

 

 

Étude dans Correspondance entre Françoise d’Eaubonne et Camille Aubaude : l’une de ses lettres humoristiques m’encourageant à l’humour pour chasser les fantômes de la Maison des Pages. Kimé (et non « Timée ») est le premier éditeur de mon Mythe d’Isis (Paris, 1997, 2 vol.) Étrange, « L’or pur s’est-il changé »…

 


 

 

© Crédit photo : Éric Morin, "Le vaisselier de Françoise d’Eaubonne dans la cuisine haute de la Maison des Pages" & "La tour carrée de la Maison des Pages et la chambre du poète mort à 39 ans (3ème étage), 2021, numéros 7 & 8, images fournies par l'autrice C. Aubaude.

 

 

© C. Aubaude

 

 

***

 

Pour citer ces texte & photographies inédits 

 

Camille Aubaude (photographies & texte), « Françoise d’Eaubonne, Mémoires irréductibles. De l’entre-deux-guerres à l’an 2000 (Paris, éd. Dagorno, 2001) » avec des photographies par Éric Morin, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Numéro Spécial | Printemps 2022 « L'humour au féminin » sous la direction de Françoise Urban-Menningermis en ligne le 17 mars 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/ns2022/ca-memoires

 

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro Spécial 2022 Muses et féminins en poésie
15 mars 2022 2 15 /03 /mars /2022 15:03


Numéro Spécial | Printemps 2022 | Annonces diverses | Actions en faveur des femmes & LGBTQ+

 

 

 

 

 

 

 

​​Invitation à l'exposition

 

de Catherine Gil Alcala

 

 

 

 

Catherine Gil Alcala (poète, artiste, dramaturge et performeuse) vous convie à l'exposition de ses œuvres du 1 au 31 mars 2022 dans le cadre de la huitième édition de la Biennale des Arts Singuliers et Innovants à Saint-Étienne

 

 

Extrait poétique illustré de Catherine Gil Alcala

 

Crédit photo : Peinture de Catherine Gil Alcala. 

 

 

Parfaite étrangeté des mirages 

des visages pullulent dans le spectre solaire 

l'illumination soulève les peaux des vies intérieures 

Je fais apparaître des images dans un précipice

 

 

 

 

 

Le vernissage de la huitième édition de la Biennale des Arts Singuliers et Innovants a eu lieu le mardi premier mars (à 17 h) à l'Hôtel de ville à Saint-Étienne.

 

 

© Crédit photo : Le visuel de la 8ème édition de la Biennale 2022.

 

 

Présentation de l'événement par Louis Molle :

 

 

Dans l’univers particulièrement vaste de l’« Art », et principalement dans celui de l’« Art singulier », il est des acteurs qui ne se contentent pas de s’exprimer au moyen des acquis techniques en usage, mais qui partent vers d’autres horizons à la recherche de nouvelles aventures. Cette démarche fait sens et nous intéresse.

Du Musée à l’Hôpital en passant par d’autres lieux atypiques, nous avons fait le choix de promouvoir l’« Art brut », l’« Art singulier » et toutes formes d’« Art innovant » particulièrement communicatifs.

Nous revendiquons notre utilité sous la forme de catalyseur de lien social dont l’Art est un moteur reconnu.

 

 

© Crédit photo : Le visuel de l'invitation au vernissage de la 8ème édition de la Biennale 2022.

 

Nous travaillons au plus près de l’humain avec des artistes connus, mais tendons la main à nombre d’entr’eux non médiatisés, à la découverte de pépites méconnues y compris dans l’univers de créateurs ayant des difficultés relationnelles. Sérieuse, sombre parfois, le plus souvent drôle et impertinente, cette manifestation est portée par un esprit d’échange et de partage. Gardienne de nos différences, elle se doit de parler à tous et de n’exclure personne.

 

 

Source de l'invitation : 

 

Éditions La Maison Brûlée

www.lamaisonbrulee.fr

 

 

Programme à télécharger : 

 

***

 

 

Pour citer cet avis d'invitation 

 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES, « Invitation à l'exposition de Catherine Gil Alcala », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Numéro Spécial | Printemps 2022 « L'humour au féminin » sous la direction de Françoise Urban-Menningermis en ligne le 15 mars 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/ns2022/8biennaledesarts

 

 

 

 

Mise en page par David Simon

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro Spécial 2022 Muses et féminins en poésie

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