23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 05:30

 

 

 

  Avant-première

 

Texte inédit

 

 

Douve 

 


Trois danseuses autour du poète

 

 

 


Tatiana Julien & Alexandre Salcède

 

 

 


Tatiana Julien, chorégraphe avec les danseuses Élodie Sicard et Mai Ishiwata — le compositeur Pedro Garcia Velasquez et Alexandre Salcède, collaborateur littéraire, préparent un spectacle mêlant danse, poésie et musique. Ce projet, intitulé Douve, sera présenté en février 2013 au Festival Faits d'Hiver (sous réserve) et a déjà pu jouir de premières résidences de création à Micadanses  à Paris, à Rhizome à Lyon, et au théâtre des Brigittines à Bruxelles. Les travaux en cours seront présentés en septembre octobre 2012 à l'issue de résidences au Centre Culturel du Safran à Amiens et au Pacifique CDC de Grenoble.

 

 

 

Comment transposer ce qui est fait de mots et tissé de sons dans le corps et sur l’espace de la scène ? Cette interrogation naît de nos expériences, de nos travaux respectifs et de notre rencontre avec l'œuvre d’Yves Bonnefoy , Du mouvement et de l’immobilité de Douve (1953). Un tel titre aurait pu être choisi pour un essai philosophique ou scientifique tels qu’en faisaient les Anciens, ou encore, pour un traité sur la danse.


Douve, un nom propre, vient du nom commun désignant le fossé souterrain, qui peut être rempli d’eau et, est ici porté par un personnage féminin agonisant. Cette agonie, ce combat est celui où s’affrontent la vie et la mort, l'immobilité et le mouvement, Éros et Thanatos, mais aussi la vision binaire, traditionnelle, du corps : le cadavre, putrescible allant au néant et le corps sensuel, érotique.


Comme le roi chez Kantorowicz, Douve a deux corps : l’un périssable, l’autre glorieux. Le poème est le lieu de la confrontation, de la dialectisation et de la conciliation de ces couples de contraires. Or, le recueil est l’illustration de cette dialectique féconde : il se compose au fur et à mesure que Douve se décompose. Disons-le d’emblée : le personnage Douve, féminin, échappe au filtre du regard masculin du poète.

 

Peu déterminé, le personnage est pris dans le dispositif du désir d’une manière émancipée des conventions sociales. Le poème donne donc à lire le corps de manière entière, absolue, détachée des représentations réductrices. C’est ce que dit Yves Bonnefoy dans sa « Préface » aux Poésies de Marceline Desbordes-Valmore :

 

[…] le grand obstacle des femmes […] est, tout simplement, le langage. Dans notre société, les hommes n’échangent plus tout à fait des femmes comme on ferait de biens matériels, ils n’en ont pas moins décidé entre eux des valeurs, des idées, des perceptions, des projets qui donnent structure à la langue ; et sans même y penser ils sont donc les seuls sujets libres d’un acte de la parole où la femme n’est qu’un objet1

 

La poésie, parole qui déconstruit le discours ordinaire, détricote ces structures inventées par les hommes au détriment des femmes et qui nient leurs subjectivité et statut de sujet.

Le poète Bonnefoy loue Marceline Desbordes-Valmore d'avoir été la première femme dans le paysage poétique français moderne à porter la voix des femmes puissamment :

 

La poésie, je ne l’oublie pas, est plus complexe et quelquefois plus lucide que la simple littérature. Que la langue comme elle existe, avec ses préjugés, ses contraintes, y soit considérée bien souvent comme la valeur suprême, cela n’empêche pas que ceux des poètes qui sont attentifs au monde sensible, à ses aspects non verbalisables, à une impression d’unité qui par instants s’en dégage, s’impatientent de ce système des mots qui voile l’univers autant qu’il le fait paraître, et veulent le transgresser, visant alors aussi bien les catégories, les façons de sentir ou d’être qui privent les femmes d’être libres2.

 

Nous croyons que la danse, avec ses moyens, déconstruit les modes conventionnels et sociaux d’être au monde et achève de libérer le corps féminin de cette vision métaphorique qui en fait un simple objet de désir.

 

Notre approche de Douve consiste en une écoute attentive des textures évoquées, des couleurs des mots, fidèles en cela à la vision d'Yves Bonnefoy qui considère que la poésie est une attention portée au son dans les mots plus qu'à leur sens, « perception du son du mot dans le vers, ou celle de l’immédiat dans le spectacle du monde, avec pour effet que l’autorité des concepts dans le discours y est relativisée »3

 

Devant les insuffisances confessées de la parole face à l’expérience de la mort, du deuil, du beau, comment la danse peut-elle venir prendre le relai ? Dans ces zones de turbulence de l’expression poétique, aux frontières du dicible et de l’indicible, la danse peut-elle, tout représenter et tout incarner ?  Que faire pour éprouver l'effet des mots dans la chair ?

Comment dans l'expérience de la lecture peut émerger chez les danseuses Tatiana Julien, Élodie Sicard et Mai Ishiwata,une nouvelle poétique du corps, de l'écriture du temps, une tentative d’expression de l’indicible de la matière.

 

 


Incarner les mots

 

 

 

Au commencement étaient les mots d’Yves Bonnefoy. Nous nous sommes confronté-e-s, face à eux, à la difficle incarnation de la parole, d'autant plus lorsqu'il était explicitement question du corps « Maintenant c’est la tête qui craque4 », etc., pourrait sembler servir de matériau direct à la danse. Pourtant, ce phénomène physique, une fois inscrit dans le poème, possède surtout sa musicalité propre qui se trouverait appauvrie par une transposition mimétique en danse. Sous ces mots dans le poème, quelque chose du monde se fait sentir, une vision du monde tel qu’il était perçu par l’enfant encore sans langage. La métaphore, rapprochant deux objets éloignés dans le réel, est un outil précieux dans cette quête de l’unité, comme dans les expressions qui ont encore le corps comme propos : « les menuiseries faciales »5 et « un beau geste de houille »6

 

 

On voit combien il est moins aisé de céder à la tentation du mime devant ces belles images qui font appel à l’imagination et à la sensibilité des danseuses pendant les périodes d’improvisation. Ce geste de houille7, qui rentre en écho avec les gestes de Douve, gestes déjà plus lents, gestes noirs8, avec l’éclat de [ses] gestes9 amène la chorégraphie à esquisser des gestes qui s’éteignent et trouvent dans cet épuisement la ressource de leur renaissance, rejoignant l’image du Phénix présente dans le recueil comme un symbole de Douve.

 

Là où la poésie aspire à s'affranchir du sens conceptuel des mots, car elle est précisément étrangère à la littérature qui cherche à signifier, à transmettre des idées, et qu’elle veut dire uniquement au sens où elle est un effort vers un indicible qu’elle voudrait dire, la danse aspire à unifier le geste et son essence-même par l'écriture d'un temps, d'un espace, et d'une qualité qui lui sont propres et ne renvoient à aucune autre signification que sa propre présence. Ainsi, l’intention même de traduire ces craquements dans une gestuelle mimétique serait anti-poétique parce qu'elle reposerait sur l’idée que les mots réfèrent directement et fidèlement.

 

C'est aussi quand les mots, dans le poème, donnent forme et rythme à une émotion.Pour mettre en gestes les mots, les danseuses font appel au souvenir, à la mémoire, et à la sensibilité qui les constituent. L’établissement d’une liste de verbes extraits du poème (''disloquer'', ''rompre'', ''s'étendre'', ''reculer'', ''envahir'', ''couler'', etc.) est une solution pour dépasser la tentation de référer dans l’improvisation. En effet, ces verbes à la forme infinitive se trouvent absolument détachés de toute situation et permettent de déclencher un mouvement, un élan. Les danseuses qui exécutent le geste de « rompre » se voient créatrices dans les nombreuses possibilités de rompre : elles inventent un espace, un temps, une intensité dans la rupture qui leur sont singuliers. C’est une é-motion résolument émancipée du poème, bien que ce dernier en soit le moteur. Ce procédé est une solution pour retranscrire l’univers du poème, ses couleurs verbales, son mouvement, ses développements sans qu’ils contraignent le corps au mimétisme.

 

 

La poétique du corps

 

 

Tentative d’incarnation, donc. Le corps est très présent sous la plume d’Yves Bonnefoy.

Et que fallait-il attendre d’autre à cet égard chez un lecteur assidu de Baudelaire, acharné de Rimbaud ? Que fait l’alliance de la poésie et de la danse à l’égard du corps ? Ne vient-elle pas réunifier ce qui dans l’humain pose le plus problème ? Ne vient-elle pas jouer avec la vieille dichotomie entre corps et esprit, qu’évoque Yves Bonnefoy dans le premier sonnet de « Soient Amour et Psyché » :


Âme et corps, pour nouer vos doigts, unir vos lèvres,

Faut-il vraiment l’approbation des yeux ?

Peinent nos yeux, qu’oblige le langage

À déjouer sans répit trop de leurres !10

 

 

 

Mais ce Verbe fait chair, quelles formes, quels corps lui donner ? Renonçant au mimétisme, à la simple traduction en gestes, au mime, nous avons fait le choix d’expérimenter l’effet des mots dans la chair des danseuses. Qu’évoquent les mots arbres d’une autre rive11, robe écarlate de l’air12 pour vous ? Quelles sensations, à la seule écoute de ces mots, s’emparent de vos corps ? Quel geste, immédiatement, cherche à se frayer un chemin ? Quels souvenirs se lèvent à l’horizon de vos consciences ?

 

Par le procédé de la synesthésie, par exemple, Yves Bonnefoy permet la création d'un corps et d'une proprioception décloisonnés. La métaphore d'un corps végétal, d’un corps géologique influe directement sur un imaginaire corporel à incarner pour les danseuses. De même, à propos de la charogne, le poète offre l’image d’un corps qui se fond dans la terre, envahi par les insectes, retournant à l’humus :

 

Dans la ville écarlate de l’air, où combattent les branches sur son visage, où des racines trouvent leur chemin dans son corps – elle rayonne une joie stridente d’insectes, une musique affreuse13

 

La description de ces métamorphoses de Douve offre aux lectrices-danseuses un imaginaire du corps singulier. Elle appelle à l'émergence d'un corps qui s'enracine, qui s'accroît d'un repoussé du sol, mais aussi qui s'y enfonce profondément, comme le lierre s'y attache. Il s'agit alors, pour les interprètes, d'éveiller une mobilité microscopique du squelette par la recherche de l'air entre les articulations et des attaches entre chaque vertèbre qui offre au geste dansé d’atteindre le corps végétal imagé dans le poème. La poésie en ce sens, invite la danse à réinventer le geste par des moteurs de fabrication à la fois étrangers et à la fois très proches de la sensibilité des danseuses.


 

 

Faire l'expérience du poème

 

 

 

Les lectures réitérées, les discussions, les échanges autour de la poésie d'Yves Bonnefoy au cours de nos résidences de création, ont permis aux danseuses de s'imprégner profondément des images du poème. Dans le travail d'improvisation ou d'écriture a ainsi pu éclore un imaginaire, un lexique corporel de ces images devenues des paysages intérieurs, des émotions.

 

Trois silhouettes de femmes, dans la pénombre, présences gardiennes de quel secret, veilleuses, se creusent, vertigineuses, chancellent. Devant le gouffre du néant, de la disparition, leur souffle se coupe, les regards s’embrument et se perdent, à l’absence d’horizon. Là où la poésie trahit l’absence en la convoquant, en la rendant présente, en creux, la danse peut, sur l’espace de la scène,— par des zones d’obscurité ou des zones d’apparition en lumière, ou encore par la simple existence d’un espace vide — la faire exister, dans son mystère. C’est là que se situe l’enjeu du projet Douve : éprouver les limites de chacune des formes d’expression utilisées et observer ce que la danse et la poésie peuvent s’apporter mutuellement.

 

 

Le paysage chorégraphique

 

 

La poésie a le pouvoir de susciter l’expansion des choses infinies14, dirait Baudelaire. La rencontre entre la danse et la poésie est alors une invitation à pénétrer l'invisible et par la seule substance du geste, rendre possible la sensation d'une étendue dépassant les limites de la scène. Dans l’espace du plateau, l'éloignement ou le rapprochement des corps peuvent être un moyen de rendre palpable l'élasticité d'un espace et d’installer réellement le foyer de la poésie, le lieu de Douve où le poète la voit et la dit, avec insistance, étendue. Cette rencontre de la danse avec le texte de Bonnefoy est ainsi un moyen d'approcher la dimension indicible de la poésie.

 

Au souvenir du poème, jaillissent des couleurs, des vibrations, des émotions propres à chacune des interprètes. La rémanence du rouge, dans le poème, apparaît aussi comme une tâche de couleur qui se révèle sur un tableau, une couleur en soi, qui n'est ni forme, ni renvoyée à un objet concret, mais qui porte en elle cette dimension charnelle présente dans le poème. L'espace charnel du poème perçu par les danseuses donne à peindre la rougeur d'un visage féminin, d'un geste sensuel, le poids d'un sein. Les trois danseuses, nourricières du monde, perçoivent l'appel au féminin chez le poète, cette relation intime entre l'auteur et Douve, et en accouchent par leur simple présence, de la féminité comme paysage.


Et c’est précisément le sens de l’entreprise poétique, comme le dit Bonnefoy lorsqu’il loue Baudelaire d’avoir célébré « une passante » et non plus « la passante »15 :  La poésie est le lieu du particulier, de l’éphémère et non celui du général, de l’abstraction. Il ne s’agit donc pas de présenter le corps de la femme, mais trois corps particuliers de trois femmes singulières. Voilà pourquoi les sensations suscitées de manière spécifique pour chaque danseuse par le poème sont les seules et uniques matériaux authentiques, loin de toute lecture systématique ou thématique.

 

Yves Bonnefoy s’est intéressé de près, dans ses essais, à la poésie, mais aussi aux autres arts, comme la sculpture, la peinture et la musique. La danse est donc la grande absente de ses écrits. Pourtant, Terpsichore, muse de la danse, figure féminine elle aussi, peut s’emparer de Douve par le biais de la chorégraphie exécutée par les danseuses qui lui prêtent leurs corps dansants : cette rencontre donne à la chorégraphie les moyens de réinventer une manière d'écrire une temporalité, un espace, un acte quelque part détrempés des schémas intérieurs de l'écriture parfois peu remis en cause. C'est un moyen de douter et donc de rendre au geste dansé une signification propre, une nouvelle essence

poétique.

 

Dans l'émergence directe des paysages que le poème suscite, dans la tentative d'incarner le verbe, il y a une nécessité intérieure de laisser poindre un sens poétique du réel.

Cet entretien des Muses de la poésie, de la danse et de la musique retente  l’ouverture16 espérée par le poète dans l’épaisseur du monde17.

 

 

 

Notes

 

 

1 Voir la « Préface » du livre Poésies, éd. Gallimard, Paris, 1983, p.10.

2  Ibid., p.11

3  Voir Yves Bonnefoy, Le Siècle où la parole a été victime, Paris, éd. Mercure de France, 2010, p. 286.

4 Voir  Yves Bonnefoy, Du mouvement et de l'immobilité de Douve, éd. Gallimard, Paris, 1982, p.52.   

5 Ibid.

6 Ibid.,  p. 51.

7 Ibid., p. 51.

8 Ibid., p. 49.

9 Ibid., p. 62.

10 Voir Yves Bonnefoy, L’heure présente, Paris, éd. Mercure de France, 2011, p. 35.

11 Voir Du mouvement et de l'immobilité de Douve, op. cit.  , p.50

12  Ibid.,   p. 56.

13 Ibid.

14 Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Correspondances », Gallimard, Paris, 1996, p. 37.

15 Ibid., « À une passante », p. 127.

16 Voir Du mouvement et de l'immobilité de Douve, op. cit., p.63.

17 Ibid.

 

 

 

Pour citer cet article

 

 

Tatiana Julien & Alexandre Salcède, « Douve : Trois danseuses autour du poète » ,  in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : « Poésie, Danse & Genre » [En ligne], n°1|Printemps 2012, mis en ligne en Mai  2012.

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-douve-trois-danseuses-103914261.html ou URL. http://0z.fr/TQ_Lj
  

 

 

 

Pour visiter les pages/sites des auteur(e)s ou qui en parlent


 

  https://sites.google.com/site/cinterscribo/

 

http://litterature-poetique.u-paris10.fr/colloques/detailmanif.php?id=91

 

 

 

 

Auteur(e)s

 

 

 

Tatiana Julien & Alexandre Salcède

 

 

 

Tatiana Julien, à la suite de son diplôme du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en juin 2010, elle interprète Les Indes dansantes de Nathalie Pernette et la création Nil de la Cie 72/73. En janvier 2011, elle rejoint la Cie Illico de Thomas Lebrun où elle interprète les pièces La Constellation consternéeLe Baiser, et Les soirées What you want?

Diplômée d’une Licence d'Art du Spectacle Chorégraphique de l'université Paris VIII, elle a publié des articles dans la rubrique Scène du site d'actualité culturelle L'Intermède.com ainsi que dans la revue Repères. En mars 2011, elle fonde la compagnie C’Interscribo (https://sites.google.com/site/cinterscribo/). En mai 2010, elle présente sa pièce Ève sans feuille & la cinquième côte d’Adam inspirée de nus érotiques. Dans la continuité de sa recherche, sa seconde pièce, la Mort & l'Extase, traite de l'érotisme et la mort dans une conception sacrée. Elle est présentée le 26 juin 2010, dans le cadre de l'évènement Danse élargie par le Musée de la Danse/CCN de Rennes, au Théâtre de La Ville de Paris, puis programmée à Micadanses et au CCN de Tours. Désignée en juin 2011, parmi 8 jeunes artistes des pays du pourtour méditerranéen, par Boris Charmatz et Vincent Baudriller, Tatiana Julien participe à la 2ème édition du Réseau Kadmos, impulsé par les Festivals d'Avignon, de Barcelone, d'Athènes et d'Istanbul.

 


Alexandre Salcède, est rédacteur pour le site d’actualité littéraire Nonfiction.fr et étudiant en Master 2 de recherche en Lettres Modernes. Il s’intéresse tout particulièrement à la littérature française contemporaine, il participe au colloque sur les vanités organisé par Jean-Claude Laborie (professeur à l’Université Paris XNanterre) où il présente ses travaux sur le vent comme symbole de la vanité dans l’œuvre de Pierre Michon. Croisant le texte de cet auteur contemporain avec celui de l’Écclésiaste, il montre que ce premier considère, d’une part, la littérature comme une entreprise vaine lorsqu’elle cherche à ressusciter les morts et, d’autre part, qu’elle est une ''forme déchue de la prière''.

Alexandre Salcède travaille actuellement sur les rapports entre la poésie et la prière dans l’œuvre du poète contemporain Philippe Jaccottet. Malgré le constat de l’absence des dieux, le poète, soucieux de ré-enchanter le monde, célèbre la présence du monde en employant, parfois, une certaine forme de prière. Une communication problématique dans un monde sans Dieu, où la Nature retrouve une place privilégiée face au poète.

 

 

 

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