N° III | ÉTÉ 2025 / NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES » | 1er Volet | Dossier | Articles & Témoignages | Revue Matrimoine
Les artistes peintres
Introduction par
Facebook : https://www.facebook.com/sarah.mostrel
Chaîne You Tube :
https://www.youtube.com/user/SarahMostrel
/image%2F1507988%2F20240705%2Fob_87b086_couverture.jpg)
© Crédit photo : Première & quatrième de couverture de l'ouvrage de Sarah Mostrel intitulé « Femmes inspirantes » paru aux éditions Non Nobis.
Elles furent artistes peintres en des temps où il était impossible pour elles d’étudier l’art comme les hommes.
L’histoire retenant peu les femmes artistes, la plupart exerçaient sous des pseudonymes. Pour d’autres, leur travail est resté anonyme. Cantonnées aux genres considérés comme secondaires (portrait, paysage, nature morte), elles n’auront pas le droit de réaliser des modèles nus, interdits jusqu’au milieu du XIXe siècle (où elles pourront dessiner des modèles masculins en caleçon). On connaît peu les femmes artistes dans les domaines de la peinture, de la sculpture, de la photographie ou de la vidéo. En 1971, Linda Nochlin (1931-2017), enseignante et chercheuse en histoire de l’art américaine se demandait : « Pourquoi n’y a-t-il pas eu de grandes artistes femmes ? » Il y en a eu, le rappelle Camille Morineau, commissaire d’exposition et historienne de l’art. La conservatrice du patrimoine et spécialiste des artistes femmes tente de les réhabiliter à travers l’association Aware.
Quelques noms à travers l’histoire
La femme peintre Hélène (an 400 avant Jésus-Christ) serait la première d’entre elles. Elle aurait été initiée par son père Timon l’Égyptien (Photius). Dans L’Histoire Naturelle de Pline l’Ancien intitulé, elle est mentionnée, tout comme Timarété (fille de Micon), Irène (fille de Cratinus), Aristarété (fille de Néarque), Calypso, Iaïa de Cyzique, Marsia, Olympias. Pendant l’Antiquité, les femmes devenaient artistes par le biais de leurs pères. À la Renaissance, les femmes ne pouvaient pas accéder aux académies de peinture, ni aux ateliers d’artistes où les jeunes peintres apprenaient auprès de leurs maîtres, sauf si un membre masculin de leur famille (père ou frère) y travaillait. Ainsi, grâce à leurs pères respectifs, Sofonisba Anguissola (1532–1625), Lavinia Fontana (1552–1614), Fede Galizia (1578–1630) auront une éducation artistique.
On réhabilitera plus tard Artemisia Gentileschi (1593-1656), « qui réfléchissait au genre et à la représentation des femmes dans ses tableaux », Virginia Vezzi, Orsola Maddalena Caccia, Giovanna Garzoni, peintres du XVIIe siècle). Il y aura plus tard Angelica Kauffmann (1741-1807), fille du peintre autrichien Joseph Johann Kauffmann, Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), dont les mots d’ordre furent indépendance, bienveillance et solidarité. Élisabeth Vigée-Le Brun (1755-1842), sa concurrente, soutenue par la reine, dont le père Louis Vigée était pastelliste.
© Sarah Mostrel, extrait de « Femmes inspirantes » (éd. Non Nobis) reproduit avec l’aimable autorisation de l’artiste-autrice et sa maison d’édition.
À lire aussi :
Sarah Mostrel (textes & photographies), « Des extraits de l'ouvrage primé Femmes inspirantes » (URL. https://www.pandesmuses.fr/noiii/mostrel-extraitsdefemmesinspirantes)
***
Pour citer cet extrait inédit
Sarah Mostrel, « Les artistes peintres », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : ÉTÉ 2025 | NO III NUMÉRO SPÉCIAL « CRÉATRICES », 1er Volet, mis en ligne le 2 juin 2025. URL :
https://www.pandesmuses.fr/2025noiii/sm-artistespeintres
Mise en page par David
© Tous droits réservés
Retour au Sommaire du numéro III ▼ Lien à venir