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Rêves
incandescents
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Crédit photo : Joan Mitchell, (1960-1961) Rock Bottom, image Commons, Wikipédia, domaine public.
Ô Rudes réveils, que vous paraissez ternes
Quand les plus vifs rayons d'un soleil déjà haut
Viennent brûler l'iris, dans son orbite clos
Les songes présents s'agrippent alors aux cernes
Le rêve incandescent se loge en plein milieu
du front et pèse fort. Ce faisant, ainsi plie
La ligne d'horizon qui s'estompe ravie
Dans les limbes rouges d'un jour capiteux
Alors tout est morne, alors tout est de brume
L'esprit-même abruti de mille bribes floues,
Hantant vaporeuses, feu le verbe, dissout.
Immobile et muet le rêveur se complaît
De cet étrange sursit que la nuit revêt.
Alors tout est morne, alors tout est de brume.
***
Pour citer ce poème
Ève de Blanc, « Rêves incandescents », poème inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique| Reconfinement « Rêveries fleuries », mis en ligne le 25 décembre 2020. Url :
http://www.pandesmuses.fr/reveriesfleuries/edb-revesincandescents
Mise en page par Aude Simon
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