PÉRIODIQUES | REVUE MDV | N°1 Célébration | DO (Dossier)
Marceline Desbordes-Valmore

Crédit photo : Marceline Desbordes-Valmore, domaine public.
Traversant une ligne du temps, je m’efforce de rencontrer cette femme qui clame à tous vents :
« Suis-je une sœur tardive à tes vœux accordée ».1
Elle ne le sait, et comprend peu ce qui lui arrive. Les orages de la passion chavirent la malheureuse Marceline Desbordes-Valmore. Sa détresse se consume en de pathétiques élégies. Cette souffrance flotte autour de nous jusqu’à nous investir alors que nous nous demandons encore qui pouvait être cet amant dont le nom demeure en fin de compte problématique. L’énigme de cet amour en dérive fait corps avec l’énigme de son écriture poétique quand nous nous penchons sur son œuvre.
Pour ces jours jalonnés de deuils cruels, l’écriture si souvent lyrique a sauvé ou aidé la poète ; c’est en tout cas notre hypothèse et notre espoir fervent.
Reste, par ailleurs, une justice à lui rendre – essentielle ou dérisoire – pour l’histoire littéraire, elle fut la première, avant Rimbaud, avant Verlaine, à user de l’hendécasyllabe : l’impair allait advenir.
…« J’ai vécu d’aimer, j’ai donc vécu de larmes ;
Et voilà pourquoi mes pleurs eurent leurs charmes ; »2
Notes
1. « L’attente » in Les pleurs, 1833.
2. « Rêve intermittent d’une nuit triste » in Poésies inédites – 1860
Pour citer ce témoignage
Jean-François Blavin, « Marceline Desbordes-Valmore », Marceline Desbordes-Valmore|Revue annuelle, internationale, multilingue & poéféministe (poefeminist), « Célébration », n°1, mis en ligne le 26 août 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/periodiques/mdv/no1/marcelinedesbordesvalmore-blavin
Mise en page par Aude Simon
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