N°9 | Femmes, poésie & peinture | Éditorial
Femmes en poésie & en peinture,
rien de nouveau sous le soleil !
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« La femme est l’avenir de l’homme », dit Aragon, donc impossible de ne pas compter avec elle sinon ce sera parjure à l’Humanité. Dans nombre de domaines elle a été rendue invisible. C’est un truisme de dire que derrière chaque grand homme ou homme de pouvoir se cache une femme. Ainsi derrière Einstein il y eut Mileva, la grande oubliée. Derrière Pablo Neruda il y eut Matilde Urrutia, première femme thérapeute en pédiatrie au Chili qui le soigna de sa phlébite et qui plus tard publiera les « Mémoires » du poète à titre posthume. Maria Kodama est actuellement la mémoire vivante de Borges en Argentine et dans le monde. La liste est bien longue mais notre propos est plutôt de faire la lumière sur les femmes en poésie et en peinture.
Marie de France à la Renaissance fut la première femme à donner à la poésie son titre de noblesse avec ses lais. Quant à Christine de Pizan (1364-1430), elle fut la première poète et femme de lettres ayant vécu de sa plume. Avec La Cité des dames, elle se révéla une féministe avant la lettre.
Callirrhoé ou Kora de Sicyone peintre et sculptrice serait à l’origine de la peinture dans la Grèce antique. Confirmation faite par Pline l’Ancien.
Chez les femmes il y eut toujours des velléités d’embrasser les différents domaines d’activités de la vie mais elles n’eurent de cesse de subir des brimades. Nombre de celles qui ont poussé leur audace se sont vues supplantées ou reléguées par des hommes à un rang inférieur en raison de leur sexe. Elles furent donc frappées d’illégitimité.
Souvenons-nous qu’Élisabeth Vigée-Lebrun sans l’intervention de Marie-Antoinette n’aurait jamais été admise à l’Académie royale de peinture et de sculpture le 31 mai 1783 car Jean-Baptiste-Marie Pierre, le premier peintre du roi s’y opposa en raison de son sexe et de la condition sociale de son mari, marchand d’arts auquel elle ferait sans doute de l’ombre.
Notons qu’avec Adélaïde Labille Guiard, Anne Vallayer-Coster elle essuya des injures au salon de 1783 en tant que femme de talent.
Dans ce numéro nous découvrions l’univers féminin en poésie et en peinture d’où la plurivalence des arts avec Annie Quatresol Dieufrance, les prouesses calligraphiques de Zhifang Tang, les échos des amours impossibles dans la poésie de Susana Sánchez Nardón, l’esprit d’altérité et de sororité de Celia Váquez. Et Sarah Mostrel d’avouer intelligiblement : « La peinture est ma grande passion ».
© M. DE COSTER
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Pour citer cet éditorial
Maggy De Coster, « Femmes en poésie & en peinture, rien de nouveau sous le soleil ! », édito inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°9 | Fin d'Été 2021 « Femmes, Poésie & Peinture », 2ème Volet sous la direction de Maggy de Coster, mis en ligne le 15 octobre 2021. Url :
http://www.pandesmuses.fr/no9/mdc-femmesenpoesieetpeinture
Mise en page par David SIMON
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No 9 | Sommaire - LE PAN POÉTIQUE DES MUSES
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