N°9 | Dossier majeur | Articles & Témoignages
La peinture, une passion
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Artiste peintre, photographe, poète et journaliste, passionnée par l’art contemporain, Sarah Mostrel est amoureuse des couleurs et de la forme. La peinture à l’huile lui offre un accès à la beauté, à une esthétique qu’elle cherche à retranscrire. Peindre est une grâce, une émotion à partager. C’est pour elle un acte qui engage, enrichit et participe au meilleur être du monde. « La création est un miracle à renouveler éternellement, dit-elle. Elle est source de vie. Cet espace sensible auquel j’aspire. »
Sarah Mostrel a commis plusieurs livres d’artiste et a exposé à Paris. Cinq de ses ouvrages sont illustrés de ses peintures et photos. Son style s’est forgé par les influences successives des impressionnistes, mais aussi de ses peintres préférés, Nicolas de Staël, Mark Rothko.
https://sarahmostrel.wordpress.com/peintures/huile
« La peinture est ma grande passion. Étaler de la matière sur la toile est pour moi un acte. Lorsqu’on arrive à une certaine harmonie, c’est une véritable jouissance, un plaisir sensuel, un accomplissement. On peut comparer cet acte à celui de à l’écriture. Quand on écrit un livre, il n’est pas toujours facile de savoir quand s’arrêter. L’équilibre est précaire. Un rien peut tout faire basculer. Il faut définir la juste dose, ne pas en faire trop, ni trop peu. Là, il s’agit de trouver la juste pose, cela n’est pas sans risque. L’artiste vise le définitif. Il faut l’anticiper.
Comme la plume noircit la page blanche, après maintes pensées et tergiversations, la couleur ne se pose pas sur la toile instantanément. L’acte est crucial, dangereux. Il est important, certainement pas anodin. Le risque de l’échec effraie.
Il y a le signe, le trait, la couleur, la perspective, la profondeur, le cadre, le rendu, un simple ajout peut tout déséquilibrer, une touche tout salir. Certes, la peinture à l’huile permet d’y retourner mais ce sera un autre jour, autre temps, autre pensée. Tout le long, le mystère reste présent. »
La peinture est une histoire d’amour avec la toile, le peintre trace, l’œuvre se dessine, parfois apparaît une vie, vite effacée, retrouvée, tout reste toujours très fragile, et sensible : la dose, l’intensité, l’intention, l’objet, la figure, même dans l’abstrait. Les teintes se mélangent, se parlent, se courtisent, se battent, jusqu’à ce qu’une image arrête le peintre. Celle qu’il a imaginée, voulu créer, ou celle qui est venue subrepticement, sans prévenir, mais celle recherchée. Dans le meilleur des cas, il est satisfait de son œuvre, l’osmose a eu lieu. Le désir est assouvi, l’acte d’amour s’est opéré, le peintre savoure la trêve d’un horizon plus beau. Un soir de blues, comme il y en a tant d’autres, les bleus à l’âme se sont étalés pour se transformer en vie meilleure. Ce soir-là, le cygne, ce magnifique oiseau volant au plumage blanc immaculé et aux ailes splendides s’est transformé sous le pinceau de l’artiste, prenant d’autres couleurs, se fondant dans une autre, avant de… disparaître.
Ainsi fut ce soir de blues : https://youtu.be/89EUNkVjoUQ (extrait de son nouvel album « Ce qui nous lie »).
Son rapport à la peinture (lecture) : https://youtu.be/82yf3T2VTIk
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Pour citer ce témoignage
Sarah Mostrel, « La peinture, une passion », texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 9| Fin d'Été 2021 « Femmes, Poésie & Peinture », 2ème Volet sous la direction de Maggy de Coster, mis en ligne le 26 août 2021. Url :
http://www.pandesmuses.fr/no9/sm-lapeinturepassion
Mise en page par David Simon
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