16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 09:41

              

Nouvelle (2ème partie)

 

Clair de femmes

(2ème partie)

 

 

Sarah  Mostrel

 

Site officiel : www.sarahmostrel.online.fr

Page facebook officielle : www.facebook.com/sarah.mostrel

 

 

Table

 

  • Vous tu elles

 

  • Confidence

 

  • Portraits

 

  • Séance 1 : dialogue imaginaire
  • Séance 2 : énigme
  • Séance 3 : le collectionneur bourru
  • Séance 4 : l’emprise amoureuse
  • Séance 5 : la générosité affective

 

  • L’ignorance d’un monde perdu

 

***

 

Clair de femmes

 

 

 

Séance 3 : le collectionneur bourru

 

 

Hasards, coïncidences

Correspondance, annonciations

Réveiller un corps, un cœur, un désir

Révéler l’intellect, le plaisir, l’affectif

Rétablir l’ordre des choses…

 

 

Les choses ne m’atteignent pas…

Comment cela est-il arrivé ?

Je suis prêt à renoncer à toi

Mais ces mots, tous ces mots…

Je suis ainsi, n’attends rien de moi !

Mais un jour, tu as chanté : « J’ai tellement peur que tu me laisses », tout cela est-il si anodin ?

Surface et boule de gomme, vérité du moment !

Mais ce hasard, notre rencontre, ces coïncidences, l’annonciation…

Pas le temps, pas envie, détente d’un instant.

Le temps justement, ne faut-il pas y penser, bâtir afin de recouvrir un morceau du monde ?

Relations éphémères, je suis une société plénière, à moi, tout à moi.

Mais l’envie, le besoin, pourquoi te refermes-tu ?

Je suis comme les pages de mon livre, inapte à l’amour, dans le non-retour. Les livres ne me sollicitent pas, eux, ils m’enrichissent, ils ne posent pas de questions, ne me demandent rien. Ils sont ce qu’ils sont…

Mais ce plaisir d’aimer n’est-il que fugace ?

Il me remplit un moment mais soudain, je me lasse.

- Jamais besoin de l’autre, ce manque qui vient aux tripes ?

Je me suis interdit, j’ai promis, plus jamais ! (il crie)

Mais ceci ne veut-il pas dire renoncer ?

La peur est bien plus forte et je ne suis pas prêt.

Prêt à quoi ? Je ne demande rien, sauf la cohérence et vivre le refrain…

Prêt à ouvrir les vannes, à me laisser mener, à lâcher ma douleur, à rouvrir mon cœur.

Dans ma prose, je peux avec joie exprimer les paroles, mes pensées, l’amour, sa vérité…

Et dans la vie réelle ?

Ne pas trop approcher, sous peine de rejet. Ne pas me critiquer, sous peine d’indifférence.

Mais ces paroles, ces aveux insensés, tes je t’aime incessants, ne sont-ils qu’une théorie, des pages entamées ?

Dans les livres, je me penche et ainsi, je m’évade, vivre le texte, je le fais dans ma tête. Je n’ai nul besoin de respirer parfums et journées langoureuses, entonner des refrains…

Mais ce temps qui s’ajoute aux années de folie, semblable à un feuilleton qui n’est jamais fini, ces étapes sanglantes, ces cœurs endoloris, n’aimerais-tu pas changer le cours de ta vie ?

Ainsi, je fonctionne et c’est ce que je suis. Si ça ne te convient pas, fuis !

Mais je t’aime, je te veux, je veux comprendre l’interdit, je n’ai nulle intention de fouiner dans ta vie, je veux juste t’ouvrir à l’amour, aux valeurs, qui avec l’intellect font la beauté des nuits.

La nuit est belle sans tous ces soucis.

Mais les éluder ne peut les affranchir.

Mes histoires sont terribles et je suis insensible ! Le drame m’est utile, c’est ainsi que je vis. Je ne suis pas responsable des sentiments des autres et du réveil de mon inévitable ennui. Je connais le danger mais ne peux l’assumer. Maintenant, ça suffit, je ne veux pas penser à ces actes invitants, c’est un jeu de cartes, voire un jeu de poker, il y a le gagnant et il y a celui qui perd !

Il n’y a pas de fatalité ni de choses figées. La liberté, c’est d’aimer sereinement et non de fuir le lien. Tu blesses, puis tu contestes la complainte quand c’est toi qui l’induis. Aimer est être auprès de l’être aimé, se soucier de lui, donner, réconforter…

Si tu n’es pas bien avec moi, si je ne suis que source de reproches, si tu n’es pas heureuse, va-t’en !

Mais ce n’est pas ce que je dis, ce que j’essaie de formuler, c’est que tu crées les choses qui t’arrivent, qu’il faut les changer, briser cette mécanique, ouvre-toi, ne coupe pas ta foi en moi.

Je n’ai pas le remède et ne veux le chercher, je retourne au bercail, laisse-moi travailler !

Si tu savais comme je veux t’aider, comme j’aimerais avec toi collaborer !

Débrouille-toi, détourne-toi de moi, as-tu besoin d’un homme ?

C’est ton contact qui m’épanouit, car je t’aime, tout simplement !

Tu ne comprends pas…

Ne veux-tu pas élucider enfin l’origine de tout ça, cette vie bizarre, ces images, ces ravages ?

Laisse tomber !

Es-tu encore sous la coupe de cet amour ancien, sous l’effet de la mort, de ces catastrophes que tu continues à provoquer, plongeant ton assemblée-harem dans les extrêmes, la vie ou la disparition, la comédie, la tragédie… ?

Oui, c’est vrai, je ne peux oublier.

Personne ne te demande d’oublier, mais de surmonter et de ne pas déporter ton mal-être, assume tes actes, même inconscients !

Je ne sais pas aimer, je ne peux considérer, ma douleur est trop grande, laisse-moi travailler !

Le travail est excellent mais n’est pas suffisant. L’amour donne des ailes et complète labeur par des énergies nouvelles, amenant l’équilibre. Et il est faux que tu ne sais pas aimer. Tu es dur parfois et intransigeant, car tu ne te laisses pas aller à tes sentiments, tu bloques toujours à un moment, alors qu’il n’y a pas de raison pour ça…

Alors, je ne m’avance plus…

Mais ce n’est pas la question, pourquoi ce manège, pour réparer quoi, pour éviter quoi, ne serais-tu pas plus heureux si ta vie était honnête ?

Je n’ai pas le temps. Tellement de choses à faire !

Il faut apprendre à vivre, « faire » ne va pas sans ressentir. Le repli n’est qu’un refuge, seul l’amour démontre le sens de la vie…

Prétentieux jugement !

Peut-être, mais juste.

Je n’ai nul besoin d’amour

Si, tu séduis tout le temps et tu aimes ça, en parler, t’étonner de l’effet que sur les femmes tu fais, tu te dédouanes des responsabilités…

Ça me conforte et c’est leur choix.

Non, c’est ton jeu qui leur fait croire au possible, quand d’emblée, tu refermes tout attachement.

Je cherche une femme qui n’a pas besoin de moi…

Ça ne veut rien dire, si elle t’aime, elle a besoin de toi, de ta présence, de ton amour, de ton implication !

Je ne veux donner qu’une partie de moi, le reste, j’en suis incapable et je n’y crois pas.

Ces relations ne sont qu’étincelles de vie. Une petite vie au dehors, la peine en dedans…

Rien ne m’atteint, tu entends ? (il hurle…)

 

Silence…

 

Mon amour, il est encore temps. La vie passe, les déceptions aussi... Tu as tellement de choses à accomplir. Je t’offre cet amour, pour te combler, te libérer.

Ça ne m’intéresse pas. Tu me demandes trop…

Non, je demande ce qui est normal entre deux personnes qui sont censées s’aimer. Se voir, faire des projets, partir en vacances, communiquer…

Je n’aime pas aimer.

Pourquoi, à cause de cette fille qui un jour t’a quitté ? D’où cette revanche à vie ? Tu ne penses qu’à toi !

Je ne fonctionne que par rapport à moi-même.

Oui, mais moi, je suis un tout, avec mes compétences, mes atouts, mes faiblesses, mes désirs, mes besoins, mes souffrances. Quand on aime vraiment, on prend tout. Je ne dois pas être la bonne personne…

Je ne crois pas à ce système.

Ne faut-il pas plonger dans le mal pour l’exorciser une fois pour toutes ?

Je suis bien et proche du Paradis.

Ne faut-il pas régler ce passé trop présent ?

Que sais-tu de moi, tu t’imagines ce que je ne suis pas !

Non, bien sûr, je spécule et m’avance, mais ce que j’ai ressenti, personne ne me l’enlèvera. J’ai cette intuition qui… aujourd’hui rejoint l’absurde !

Qui es-tu pour avoir des certitudes ?

Quelqu’un qui comprend, qui t’aime et te sourit.

- Que saisis-tu de moi ?

Beaucoup car je t’écoute. L’écoute est essence, le don, renaissance, la confiance, première… Tu dois résoudre ce que tu te fais à toi-même, et aux autres, notamment à moi…

- Foutaise, les autres ne font que ce qu’ils veulent. Je ne suis pas responsable de leurs actes ou de leurs pensées, laisse-moi tranquille !

Beaucoup de choses ne m’atteignent pas moi aussi, comme l’envie, l’orgueil, la jalousie ou la provocation, mais ce qui m’atteint, ce sont les gens que j’aime, qui se braquent, par orgueil, par peur de s’ouvrir aux émois…

J’ai depuis longtemps refermé la porte des émotions, malheur à celui qui la rouvrira. C’est une décision irréversible. Laisse-moi !

Soit, je m’en vais, comme tu voudras, je suis désolée et t’aime malgré cela. Continue tes scenarii et à alimenter ta vie par le multiple à l’infini. Le désir ne viendra pas tant que tu ne sortiras pas de ce cercle vicieux. Tu ne veux pas parler de cela, n’est-ce pas, de la libre circulation… Ce sont des sujets tabous. Dommage ! Les mots d’amour sont si difficiles pour toi à exprimer. La confiance, l’élan, tu les fuis à chaque fois. Je préfère quand tu me dis je t’aime ! Les paroles qui sortent du cœur entrent dans le cœur. Moi, je t’aime, le dis, le clame. Je ne réussis pas à te faire voir d’autres horizons, à te faire exprimer tes sentiments, non éphémères mais réels, à te faire abolir les excuses, les préétablis, à t’ouvrir à l’amour, à la vie…

Ma vie est mon œuvre. Le reste n’est qu’artifice et c’est plutôt plaisant…

Oui, je sais, tu fais fi de ce que je ressens. Tu maintiens ton corps dans le virtuel. Le vrai plaisir ne provient que dans l’investissement. Tu rejettes tout pour ne pas te pencher sur toi-même. Tu es si instable ! Tu cherches quelque chose qui n’existe pas, en attendant, tu fais du mal, et quand bien même le sur-mesure existerait, il n’aurait aucun intérêt, car figé, prédéfini d’avance, froid, rigide, stérile. Le but est de grandir et d’évoluer dans ses pensées !

- Tes mots sont reproches, infamies, calomnies, tu rêves que je peux assouvir ta vie, je ne suis pas celui que tu attends…

J’essaie de faire resurgir ton fond, mais tu l’as si bien enfoui… En résolvant ton passé, tu serais plus heureux, avec ou sans moi…

Prétentieux ! Je suis heureux ainsi, je ne crois pas au bonheur, sauf quand il disparaît…

Et ta violence, et ces instincts fatals, est-ce normal, n’y aurait-il qu’une voie au bonheur présumé, rentrer dans « ta » dite liberté ? Les choses sont statiques avec toi, sans issue, n’y a-t-il nulle issue à ce salmigondis ? Tu voulais que nous partions ensemble, tu voulais me confier tes écrits, tu voulais réfléchir et peut-être résoudre. Parfois, il faut savoir partager la peine, comme la joie… Cela fait partie de l’amour, sinon, rien que surface ne subsiste. Tu ne veux pas de lien, tu t’avances, tu recules, au gré de tes humeurs, tu m’appelles ou m'invectives… Comment sur ce chemin si individualiste partager une romance, ça me rend si triste ! Mon âtre, mon cadre te sont inconnus, je me sens comme une étrangère...

Tu as ta vie, j’ai la mienne… Reste avec moi si tu veux, mais ne m’en demande pas plus !

Aimer est présence et sollicitude. On ne peut pas jouer toute son existence, un jour, il faudra accepter de rencontrer la vérité, et accepter l’amour. La vérité est l’évidence. La vérité est l’amour.

 

 

 

Séance 4 : l’emprise amoureuse

 

 

« Le doute et la peur sont les auxiliaires des grandes initiatives. »

AMÉLIE NOTHOMB

 

 

La Femme : Pourquoi es-tu si cruel ?

L’Homme : Je me sens attaqué.

Par l’emprise amoureuse ?

Ça me fait peur

Alors tu fuis...

Oui, je ne sais pas faire autrement.

Mais tes réactions sont dures, ça frôle le sadisme parfois !

Sadisme, ne crois-tu pas que tu exagères !

Le sadisme civilisé nie purement et simplement l’existence de la douleur.

J’ai tellement souffert que plus personne n'a le droit de me blesser, même sans intention…

Tu joues à l’invulnérable !

Mon but est de contrôler, de maîtriser tout ce qui est affectif, tout ce que je ne domine pas m’effraie.

Mais c’est une régression ! L’angoisse de castration qui revient ! Pour ne pas être victime, le sadique devient bourreau !

J’ai besoin des femmes pour exister psychiquement, elles dépendent de moi autant que je dépends d’elle.

Soit, mais il y a un sadisme « bienveillant » et un autre malveillant. Il est bienveillant lorsque le sadique est persuadé d'agir pour le bien de celui qu'il contrôle : par exemple, c'est le cas, bien connu des psychologues, des mères abusives… Il est malveillant lorsque le sadique ne fait que rechercher sa jouissance personnelle.

Je suis en fait quelqu’un de très angoissé. Tout ce qui dérange ma construction mentale de la vie me panique. Je dois contrôler l’espace. Je me situe en marge du monde. J’aime susciter chez l’autre un attachement absolu.

Ton système de défense est très organisé, mais ne te sert pas, parce que tu vois bien qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.

Je n’ai pas de souffrance, pas de conscience.

En psychologie, on appelle ça le complexe compensé. Moi, je dirais plutôt que c’est le complexe stéréotype. Toujours la même séquence se reproduit, le même scénario. Tu sais, je remarque que tu utilises souvent les mêmes phrases, les mêmes mots, les mêmes excuses…

De quoi parles-tu, Madame je-sais-tout ?

Du complexe d’abandon, d’exclusion, de rejet, tu devrais rechercher dans ton enfance ce qui touche à ce phénomène, par exemple, ta mère t’aurait laissé seul un jour et tu aurais eu peur, ou lors de la naissance d’un de tes frères, elle aurait transféré son amour pour toi vers un autre, ou je ne sais pas, toi seul as la clé…

Je ne me rappelle de rien !

Cherche un peu, les choses non résolues entraînent des dégâts dans la vie adulte : ce syndrome est connu : on fait taire toute forme d’affectivité, on nie toute affection ou toute chaleur et tendresse, ça s’appelle la forme défensive de l’anesthésie affective. D’ailleurs, ces hommes aiment s'attirer des femmes douces et demandeuses d'affection… Sous la forme intellectualisée, on se moque de tout ce qui est affectif, et sur une forme surintellectualisée, on monte le complexe sur une base philosophique, une forme très intellectualisée de la vie, ou humanitaire, on y parle de la condition humaine…

Je ne sais pas de quoi tu parles.

Écoute, Monsieur l’Insensible, toi, tu ne cherches pas, mais moi, je cherche, tu ne me laisses guère le choix, alors j’étudie les choses.

- Ridicule !

Que puis-je envisager d’autre, il y a d’autres types de complexes... Les parents peuvent être formidables mais castrateurs, et engendrer des complexes de culpabilité. Ça, ça s’appelle le complexe de castration, et ça détruit la confiance pendant l’enfance. Il y a alors négation de la sexualité. La sexualité devient platonique.

Tu n’es pas psy que je sache !

Non, mais je m’intéresse à cette « science » et je m’intéresse surtout à toi, alors analyse tes symptômes : insensibilité apparente, repli sur soi, peurs, agressivité, violence, goût du pouvoir…Une charge émotionnelle forte peut impliquer tout cela, ça n’a rien de condamnable, on est tous faits de choses et d’autres, ce sont des pulsions qu’on a tous en soi mais quand elles sont dérangeantes et qu’on rentre dans des schémas répétitifs, il faut se poser des questions… Il y a des théories selon lesquelles on ne tient aucun compte de la souffrance d’autrui car « autrui » est situé au-delà de la souffrance. Autrui n’existe que dans l’inexistence, ne commence à exister qu’à partir de son inexistence, tant la passion d’être unique et unique objet d’élection est absolue. C’est la pulsion de pouvoir, dont la cruauté n’est manifeste qu’aux yeux de l’autre…

Non, mais qu’est-ce que tu racontes ?

Je veux élucider ton comportement, j’en ai besoin. Il me faut comprendre, résoudre, réparer…

Si tu n’as que ça à faire !

Oui, c’est important pour moi. Je veux comprendre ton insensibilité. Ce jeu me fait mal, tu continues à ignorer ce que tu provoques, cela suscite en toi comme une sorte de plaisir.

C’est morbide, ce que tu dis.

Oui, ça l’est, mais tu ne veux pas m’éclairer, tu ne veux pas t’occuper de toi. Je ne peux qu’aller selon mes ressentis. Ces pulsions, non sexuelles à l’origine, orientent aussi la vie sexuelle. Le pouvoir est au-delà du plaisir, en synergie ou en antagonisme avec les pulsions sexuelles et les pulsions d’auto conservation. D’autre part, la pulsion de mort peut limiter et faire échec à la pulsion de pouvoir. C’est aussi dans cette entame du narcissisme, dans son altération, son devenir-autre, que se manifeste le penser-avec-l’autre et la conscience de culpabilité.

Le sexe, la réussite, la performance ne m’obsèdent pas !

Il y a ces choses, la libre-circulation dont tu parles, ces compétences intellectuelles que tu as, ton narcissisme, ton obstination, l’agressivité qu’il y a en toi, comme si tu te débattais, ces contradictions permanentes…

La vie, quoi !

Non, TA vie ! Parfois, des choses m’inquiètent. Ce livre qui te fascine, comment s’appelle-t-il déjà ? Ah oui, « La femme et le pantin », de Pierre Louys, comme s’il n’y avait qu’un moyen d’arriver à l’amour, une sorte de dépendance, sadique, malsaine... Au service des pulsions de destruction et d'autoconservation, la pulsion d'emprise amoureuse alimente le sadomasochisme et peut se conjuguer avec le plaisir sexuel ou moral à faire souffrir comme à souffrir. Le point d'émergence de l'obsession se situe exactement entre le contrôle et la perte de contrôle, entre la nécessité impérieuse d'exercer son emprise et la peur catastrophique de ne pas pouvoir.

Je ne comprends rien…

Il existe en toi quelque chose qui est antinomique, qui ne te correspond pas. Tu ne m’enlèveras pas ça de la tête. Et je sais certaines choses, je t’ai dit que je les ai toujours sues… J’irai au bout de mes extrapolations et je n’en suis plus très loin.

Arrogance !

Je n’ai plus le choix, je veux que tu arrêtes de faire du mal.

Cesse de faire l’enfant !

–  Ou tu ne comprends pas, et alors, je ne peux que t’ouvrir les yeux, ou tu comprends très bien – ce que je crois -, et tu joues. Je veux que tu cesses de jouer, que tu comprennes que ce jeu ne mène à rien. Casse cet automatisme, arrête de nuire. Tu peux aussi faire du bien !

Je résiste.

Je sais, mais un jour, tu n’auras pas le choix, tôt ou tard, tu seras face à toi-même. Tu regretteras alors de n’avoir pas résolu ta névrose, que dis-je, ta psychose ! Prends conseil, cesse de te réfugier dans ta bulle, ne reste pas passif, accepte l’introspection. À moins que tu n’attendes ce fameux événement qui bouleversera tes certitudes : événement de la vie, familial, affectif, professionnel, andropause… Mais alors, il sera vraiment trop tard.

 

 

Clair de femmes (3ème partie) 

 

 

***

Liens vers tous les épisodes :

 

Clair de femmes (1ère partie) | Clair de femmes (2ème partie)  |  Clair de femmes (3ème partie) 

 

***

Pour citer ce texte

Sarah Mostrel, « Clair de femmes (2ème partie) »Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°8 [En ligne], mis en ligne le 16 juillet 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/2016/07/clair2.html

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