Poèmes |
J'ai crié sans doute
&
Pour un son |
Sophie Brassart
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J'ai crié sans doute |
C'est la nuit garance et
caressant mon rire
tu cherchais l'impair
*
Je suis sans merci
invoquant le dieu
qui gravait les chairs
*
J'ai crié sans doute
le manteau surpris
j'en connais l'envers
*
Vu des foules sans
foi les yeux drapés
les vieux dignitaires
*
Les éclats de lame
l'orgueil laiteux
de chaque frontière
*
Vu les bouches lourdes
la tunique infâme
signe qui se perd
*
J'ai crié sans doute
Inanna ma feuille
sortie de l'enfer
Pour un son |
Au
je dis je vide
son l'infini de la cloche, sous ma peau
reconduit
Sur le bord
Quelquefois les feuilles trahissent chêne pubescent l'orbe noir
dans la ronde frappant le sol
commandeur
Sur le bord
sidéré
ses yeux sombrent en silence
Je suis la rue indienne
chaque enfant de la torture
La femen destine
ses restes nus
aux seins nus
L'arbre remarquable sexe sang giclé par tous les pores
Sur le bord
sidéré
ses yeux figent mes veines
Pour citer ces poèmes |
Sophie Brassart, « J'ai crié sans doute & Pour un son », in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : « Le printemps féminin de la poésie », Hors-Série n°1 [En ligne], sous la direction de C. Aubaude, L. Delaunay, M. Gossart, D. Sahyouni & F. Urban-Menninger, mis en ligne le 10 mai 2013. Url. http://www.pandesmuses.fr/article-sophie-brassart-116293661.html/Url.http://0z.fr/puGt9
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Auteur/Autrice
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Sophie Brassart, documentaliste aux heures pleines, elle a déjà publié dans les revues Mille et un Poètes (n°3, été 2012) et La Porte des Poètes (printemps 2012). En 2011, elle a également publié un poème dans le cadre du Printemps des Poètes, a lu certains de ses textes lors de la présentation des derniers numéros de la revue La Porte des Poètes (en mai 2012) et elle a été citée dans la Revue Artension (n°112, mars-avril 2012). Elle tient aussi un blog intitulé Toile poétique à cette adresse : http://graindeble.blogspot.fr/. Déméter en témoin, Sophie Brassart noue un dialogue de lettres vives (poèmes et peintures), singulières ou bien mêlées. Les figures sont tissées de mêmes toiles, celles du temps numérique, pour des messages inscrits dans une vie courte; celles de la profondeur du mythe, sans quoi rien ne saurait advenir; celles du mystère féminin, qui invite à la transformation, la résistance, l'intensité. Autant de libres propos, libres propositions, réalisées avec de l'encre, de l'acrylique, et des suites de 0 et de 1. Elle a exposé ses tableaux dans l'Ateliers de Ménilmontant en 2011 et dans "Empreintes" (exposition d'octobre 2012) |