Poèmes |
À quoi je pense ?
&
Une mélodie silencieuse |
Khalid EL Morabethi |
À quoi je pense ?
À quoi je pense ?
À cette innocence
Qui portait un jour le bracelet de sa grand mère ; La joie
Elle est morte, prés de sa mère ; la foi
Cette innocence
Son sourire, ses yeux
Sa faiblesse et ses prières pour Dieu
Les quatre murs de sa chambre et leur unique histoire
Ce lit et l’homme loup, au dessus, au fond du noir
Sa robe grise, ce miroir et cette silencieuse horloge
Cette innocence, elle chantait
Sa voix faisait souffrir les anges
À quoi je pense ?
Cet amour sans ses ailles
Aveugle, il ne peut voir
Cherchant la haine, la reine, suppliant de lui rendre son pouvoir
Cet amour
Ses larmes et son sang peut-être rouges descendent avec la pluie
Remplissant le verre de la vie
Ah ! Cette vie que du jour au soir, boit jusqu'à l’ivresse et dort
Oh ! Voulant à tout pris oublier sa trahison impardonnable et sa sœur ennemie, la mort
À quoi je pense ?
À cette fille qui continue toujours a vendre les fleurs
Pauvre, elle marche les pieds nus
Elle semble dire a Dieu "Pourquoi les hommes n’achètent pas mes roses
Personne ne sourit, leur sombre cœur me tue"
Cette fille de sept ou huit ans
Comme son bien aimé, Gavroche, veut une famille et l’abri
Des rêves et un lit
Cet ange dans un enfer que sa fièvre maigrit
Éternellement
Condamnée
D’être en prison "Mélancolia"
Je vous en supplie "tristeza", sauvez la
À quoi je pense ?
Cet amour
Cette innocence
Ce vagabond espoir
Ce seul héros gravement blessé
Ce brave chevalier, le fort
Tous, accroupis ils attendent dans un bagne, la mort
Une mélodie silencieuse
Une mélodie silencieuse
Une voie faible devient plus en plus courageuse
Des images déchirées, brûlées, racontent un conte
Les mots dramatiques chantent
Une musique enivrante
Rêves-tu encore ? Rêves-tu de ton trésor ?
Le trouver, c’est ton devoir, ton sort...
Une mélodie Silencieuse
Une force, une flamme, un éclat
Pourras-tu entendre ton cœur qui bat ?
Vois-tu cette main douce et sereine ?
Une main froide qui veut tenir la tienne...
Entends-tu le bruit de la pluie ?
Sens-tu le froid de la neige ?
Cette fantasmagorie, la vivrais-je ?
Oui mais, qui suis-je ?
Je suis le temps qui a décidé de revenir
Je suis la chanson qui te laisse courir
Je suis un citoyen, un passant, un mendiant
Je suis quelqu’un qui n’existe pas
Peut-être un événement qui ne s'est pas encore passé
Je suis une porte qui n’a jamais été fermée...
Je suis un micro noir
Je suis une voix qui a cessé d’entendre et de s’asseoir
M’entendez-vous ? Je suis la voix de la gloire.
Une mélodie Silencieuse
Le visage de la lune est en face de moi
Être un coureur heureux, c’est un choix,
Le choix de changer l’ordre établi
J’ai fait une promesse,
Je commencerai à partir de cette nuit bénie
Tranquillement, je dors en sachant
Que demain le soleil brillera
Et que le parfum de la joie m’embaumera...
La lueur de l’espoir supprimera le désarroi.
Une mélodie Silencieuse
Une voix faible devient de plus en plus courageuse
Je sais que je suis pauvre, une personne faible
Je sais qu’il y a des riches, des puissants,
Des opportunistes et des manipulateurs
Qui essaient de nous tuer avec leurs regards pervers
Mais... ne soyez pas si fiers
Un jour tout le monde retournera à la poussière.
Entendez-vous Cette mélodie Silencieuse?
Qu’avez vous choisi ? La mort ou la vie ?
Demain, il sera trop tard
Pour choisir entre la lumière et le noir.
Pour citer ces poèmes |
Khalid EL Morabethi, « À quoi je pense » & « Une mélodie silencieuse », Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°5 [En ligne], mis en ligne le 11 décembre 2013. Url.http://www.pandesmuses.fr/article-pense-121450547.html/Url.http://0z.fr/BLJdq |
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