Poème d'une aïeule |
Le jasmin |
Marie-Louise Arnassant Transcription et remaniement par Nelly Taza |
Arbuste des bergers, retraite des zéphyrs,
Toi, dont l'ombre riante appelle les plaisirs ;
Jasmin, dont le printemps compose sa guirlande,
Que souvent l'amour donne et reçoit pour offrande.
Les Grâces, autrefois se parant de tes fleurs,
D'un souffle ont parfumé tes bosquets enchanteurs !
Sous tes légers rameaux, l'oiseau par intervalle
Soupirs mollement sa chanson matinale,
tandis que le pasteur s'empresse à te cueillir
Pour plaire à ton amante et non pour l'embellir.
Que j'aime à respirer sous ton charmant feuillage,
Et du sein d'un beau jour me retracer l'image !
Lorsqu'assiste à ton pied, sur le gazon naissant,
Ton ombre sur ma tête et s'incline et s'étend.
Pour citer ce poème |
Marie-Louise Arnassant, « Le jasmin » (poème extrait du recueil Atala : poème en six chants (imité de Chateaubriand) ; suivi de pensées poétiques, publié à Lyon en 1810, pp. 140-141), in Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : « Le printemps féminin de la poésie », Hors-Série n°1 [En ligne], sous la direction de C. Aubaude, L. Delaunay, M. Gossart, D. Sahyouni & F. Urban-Menninger, mis en ligne le 10 mai 2013. Url./http://www.pandesmuses.fr/article-le-jasmin-117519713.html/Url.http://0z.fr/Rdjvp
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Auteur/Autrice
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Marie-Louise Arnassant Poète inconnue qui a vécu entre les XVIIIe-XIXe siècles. Une édition moderne de son recueil est en cours dans l'association SIEFEGP.
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