Les chiens
« Âmes fragiles livrées aux chiens avides qui forcent sans vergogne les portes mal scellées de leurs cœurs en papier. »
À l’affût, les chiens ont déniché leur proie et s’élancent, frénétiques, vers ce nouveau Paradis.
Les fines violettes sont piétinées… Les ont-ils même aperçues alors qu’elles disparaissaient sous leurs griffes meurtrières ?
En vainqueurs, ils se débauchent dans le Plaisir, n’épargnant de leurs profondes entailles ni la chair, ni le cœur ni les entrailles.
« Qu’avez-vous gagné cerbères repus d’extase, vos hormones folles désormais apaisées ? »
Un bien-être éphémère… Jusqu’à ce que la flamme se ravive. Où iront-ils alors ?
Derrière eux la terre est ruinée, mais en bêtes insatiables, ils reviendront y lécher les dernières traces de cyprine.
Puis ils l’abandonneront définitivement, leur passage aura rendu les champs arides pour longtemps.
Enfin, pleins de vigueur grâce à la fièvre, ils repartiront en infatigables guerriers vers de nouvelles landes fertiles et vulnérables.
Sans grivoiserie
La tendresse de mes fesses
Rebondies de poétesse
En appelle à la caresse
De ta main pleine d’allégresse.
PS.
Puisque le cœur signe en finesse
Les courbes d’un cul de déesse
Je veux et j’ose avec hardiesse
Lier cœur et cul avec tendresse.
Poèmes reproduits avec l'aimable autorisation d'Audrey Chambon et diffusés sous Licence Creative Commons BY-ND pour respecter sa volonté.
Pour citer ces poèmes
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Audrey Chambon, « Les chiens » & « Sans grivoiserie », Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°6 [En ligne], mis en ligne le 11 novembre 2015. Url : http://www.pandesmuses.fr/2015/11/lchiens-sans-grivoiserie.html /Url :
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