Critique & réception
Recueil reçu en septembre dernier
Rêveries
dans Paul Tojean, Poèmes philosophiques suivis de Questions de principe
en collaboration avec Rosy Guillot, préface de Laurent Roustan,
dessins de Gaëtan Guillot, Brumerge, 2016
1ère de couverture des éditions Brumerge
Extrait-citation du recueil
Pages 15-16
Quelque chose d'irrémédiable s'est brûlée dans le feu de mon existence.
Éros, ô nuit noire.
La poésie est femme.
La beauté féminine est à l'apogée de la beauté poétique.
La poésie est le rêve. Le rêve l'amour.
L'amour et la poésie ne font qu'un.
Les rêves, l'amour, la poésie, les sciences, les philosophies, voici de quoi émanciper tous les esprits et matière à pouvoir rédiger un traité de la liberté ou de l'athéisme.
La géométrie par sa théorie est fondamentalement poétique.
Extrait de la critique à paraître dans le hors-série imprimé du Ppdm en décembre 2016
Dans cet ouvrage divisé en deux parties, la première intitulée « Poèmes philosophiques » et écrite par Paul Tojean, la deuxième nommée « Questions de principe » écrite en collaboration avec Roy Guillot, les pensées éparses égrenées au fil des jours sur la quotidienneté et de ses avatars sont le fil rouge de la première partie où le poète promène librement son regard observateur et critique sur lui-même, sur les autres et sur le monde.
Les monologues des « Poèmes philosophiques » se contrastent toutefois avec le dialogue du cadavre exquis (jeu surréaliste) des « Questions de principe ». Des rêveries du poète on bascule dans l'univers de la séduction, des jeux amoureux et dans un long héritage poétique de jeux poétiques entre les hommes et les femmes connus par nous grâce surtout aux œuvres sur les querelles littéraires. Dans « Questions de principe », la poésie de circonstance des deux biens-aimés trouve ses racines dans les joutes poétiques orales où les poètes avaient l'habitude d'improviser sur un thème ou de versifier en s'imposant des contraintes.
Les « Questions de principe » perpétuent aussi sous sa forme de duo homme-femme amoureux jouant au jeu du "Cadavre exquis" la poésie courtoise et bourgeoise, les madrigaux et les poèmes querelleux composés en deux voix. La plus ancienne version (ou une des plus anciennes) de ce genre d'héritage poétique de l'amour courtois entre les hommes et les femmes existe dans La Bible (précisément, au sein de l'Ancien Testament) dans la « Cantique des Cantiques (de Salomon) ». Ici, il manque le duo polyphonique commun célébrant l'amour, on a par contre une alternance de phrases symboliques en prose entre le duo amoureux échangeant par question-réponse.
Aphorismes philosophiques
Ce recueil composé de poésie en prose, de genres poétiques brefs et de poésie narrative rappelle par sa structure décousue des productions littéraires de la littérature classique comme les Pensées de Montesquieu et Les Rêveries du promeneur solitaire de Rousseau. Dans la citation présente ci-dessus, le poète nous renseigne sur ce qu'il pense de la poésie : elle est femme, rêve et amour. Puis en poète influencé par Platon et par son esthétique, Il conclut que la géométrie et la poésie ont le même principe. Le poète Paul Tojean garde au fond de lui la définition classique du poète en Versificateur [...]
Voir aussi le billet suivant :
Dina Sahyouni, « Rêveries dans Paul Tojean, Poèmes philosophiques suivis de Questions de principe en collaboration avec Rosy Guillot, préface de Laurent Roustan, dessins de Gaëtan Guillot, Brumerge, 2016 », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre spéciale édition 2016 [En ligne], mis en ligne le 23 octobre 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/reveries.html
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