La réalité se transforme, les noyaux se divisent et ma tête tourne
Comme un kaléidoscope de tessons turquoises et de fils d’or
J’entends les cerfs-volants et les voiles de Méditerranée
Trop de vent, je cligne des yeux, une fraction de seconde.
Et puisqu’une minute de rêve suffit à écrire une histoire entière
Et que je me rappelle des passages dissimulés, des étroites allées
Je me laisse glisser au travers de ces multiples univers
Qui tournent tournent autour de moi.
Une goutte d’eau traversée par la lumière
Est tout ce qu’il faut pour dévoiler le secret
Comme une clé qui ouvre un coffret à trésor
Et en découle un ruisseau de couleurs.
Elles sont distinctes et pourtant sans frontières
Elles se présentent unies, s’estompent et se magnifient
L’une dans l’autre, lune et l’autre.
L’ensemble créé la blanche vérité.
J’aimerais voir apparaître l’arc-en-ciel
Intégrer l’indigo à mon bleu ciel, le rouge à mon soleil
En faire une palette de nuances que je porterai à fleurs de peau
Je tiens déjà le pinceau.
***
Pour citer ce poème
Cyrille Zoé Polla, « Je tiens déjà le pinceau », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020|IV-ÉQUINOXE sous la direction de Barbara Polla, mis en ligne le 28 août 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/equinoxe/pinceau-cyrillepolla
Mise en page par David Simon
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