Lettre n°14|Être féministe |Muses au masculin
Écrire à
Jean Ferrat
Écrire
à l’orée des impatiences muettes
aux confins des aveux
et des résonances océanes
au hasard de l’ultime serment
et des échos rompus.
Écrire
à l’amont des mémoires
irréversibles
lorsque la parole ricoche
aux nostalgies
de la page blanche.
Écrire
en dehors des solitudes
à rebours des sèves endormies
lorsque le doute
s’interroge
sur le devenir d’une aube.
Écrire
dans le sillon du jour
au versant des connivences
lorsque fondent
les incertitudes de l’oubli.
Écrire
dans l’intimité
des gestes nourriciers
lorsque la clarté
escorte les ombres
de la nuit.
Écrire
au pied d’un ciel
dépossédé de son arc
lorsque s’émerveillent
les couleurs du temps.
Écrire
comme un semeur de songes
aux confins d’infinis paysages.
***
Pour citer ce poème
Stephen Blanchard, « Écrire à Jean Ferrat », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 23 février 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/jeanferrat
Page publiée par le rédacteur David Simon
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