18 janvier 2024 4 18 /01 /janvier /2024 15:50

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Entretiens poétiques, artistiques, (éco)féministes & ORIENTALES (O​​) | N° 3 | Entretiens

 

 

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Entretien avec Déborah Blanc

 

 

(écrivaine & poétesse)

 

 

 

 

 

 

 

Propos recueillis en décembre 2023 par

 

Hanen Marouani

 

 

Entrevue avec &

photographies fournies par

 

 

Déborah Blanc

 

Poétesse & écrivaine

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Danse avec la nuit » par Déborah Blanc.

 

 

 

Déborah BLANC : « Je suis inconditionnellement amoureuse de la poésie. C’est d’ailleurs le genre littéraire où je peux véritablement me libérer, me livrer et mettre à jour ma grande sensibilité. »

 

 

© Crédit photo : Portrait photographique de Déborah Blanc (écrivaine & poétesse) entourée de ses œuvres lors d'une séance de dédicaces.

 

 

BIOGRAPHIE 

 

 

Déborah Blanc est née en Occitanie en 1970. Elle a étudié les langues à l’université de Toulouse avant de préparer le concours de professeure d’anglais du second degré. Elle enseigne dans un collège dans les Pyrénées et parallèlement à son activité, écrit des romans, des nouvelles et de la poésie. En 2014, pour sa première participation à un concours, elle a gagné le second prix de poésie de la ville de Lyon dans la section néo-classique. La résilience été l’espérance sont toujours les fils conducteurs de ses écrits. Elle cherche à susciter des émotions et à amener le lecteur à s’interroger sur des thèmes forts. Elle aime également le faire s’évader dans des univers variés. 


 

BIBLIOGRAPHIE

 

 

2020 — La Révélation du Tsunami, récit autobiographique ; indisponible. Bientôt en réédition.

2021 — Le Monde selon Tam-Tam, Fable contemporaine (indisponible, très bientôt en réédition aux éditions Encre de Lune).

2021 — Danse avec La Nuit, 1ère édition, éditions Encre de Lune / 2ème Édition 2023 BoD.

2022 — NECTAR, recueil de poésie, Amazon.

2022 — Les Contes de l’étrange, recueil de Nouvelles Fantastiques, Amazon.

2022 — Rédemption, roman psychologique régional, éditions Encre de Lune.

2023 — Le Clan de la Lune, tome I, éditions Encre de Lune.

Deux participations à des ouvrages collectifs au profit d’associations caritatives.

2022 — Happy or Bloody Valentine, éditions Encre de Lune.

2022 Animals, éditions Encre de Lune.

 

 

ENTRETIEN*

 

 

H.M — Bonjour Déborah Blanc, pourriez-vous nous parler de votre expérience en tant qu'autrice évoluant dans un contexte où la langue de votre profession est l'anglais, alors que vous écrivez principalement en français ?

 

D.B — J’ai toujours été intéressée par les langues vivantes. Je suis très à l’aise. Le français a toujours été une source de curiosité, de nourriture et de facilité. Je n’ai pas choisi de devenir professeur de français parce que je voulais également maîtriser une autre langue et j’étais très attirée par l’anglais. De plus, cela m’apportait une sorte « d’exotisme » car les deux langues ne fonctionnent absolument pas sur le même modèle même si elles ont des racines latines communes. Pour moi, l’anglais reste une langue orale que j’enseigne à des collégiens. Je perçois le français comme une langue écrite avant tout. En tous cas c’est ce qui m’intéresse.

 

 

H.M — Comment naviguerez-vous entre ces deux langues, et quelles sont les particularités que vous appréciez dans chacune lors de votre processus d'écriture ?

 

D.B — Il m’est arrivé d’écrire des textes ou poèmes en anglais. La douceur des sons et les rythmes anglo-saxons s’y prêtent bien. En général, je les lis à haute voix pour justement m’imprégner de cette sensation de douceur. D’ailleurs, j’aime beaucoup les poètes anglais comme Keats. Néanmoins, je ne m’estime pas suffisamment bilingue pour choisir l’anglais comme langue d’écriture de romans. Je suis une technicienne de cette langue mais je ne suis pas anglaise donc je ne peux pas accéder à toutes les subtilités car je réfléchis et je pense « à la française ». De plus, j’aime trop nos grands auteurs classiques (Victor Hugo, Chateaubriand, Zola etc. C’est donc dans ma langue maternelle que je suis le plus à l’aise pour exprimer les émotions et pour les descriptions également.

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Animals » par Déborah Blanc.

 

 

H.M – Votre engagement envers la cause animale est évident dans vos écrits. Comment cette passion influence-t-elle votre choix de sujets et la manière dont vous abordez les thèmes dans vos livres ?

 

D.B —  Tous mes livres ne parlent pas de cause animale. C’est un sujet qui me préoccupe car il est en adéquation avec mes choix et mes engagements concrets au quotidien. Chaque fois que cela est possible et que cela est pertinent, je glisse une allusion, une remarque, une petite lumière pour éveiller les consciences. Si « Le Monde selon Tam-Tam » est totalement dédié à la cause animale, dans mes autres ouvrages, je la suggère. J’en saupoudre certains passages, j’insère des réflexions sur l’impact de l’homme sur la nature et ses habitants.

 

H.M — Entre poésie et roman, avez-vous une préférence marquée ? Comment ces deux formes littéraires se complètent-elles dans votre parcours d'écriture ?

 

D.B — Je suis inconditionnellement amoureuse de la poésie. C’est d’ailleurs le genre littéraire où je peux véritablement me libérer, me livrer et mettre à jour ma grande sensibilité. C’est aussi là que je peux m’engager pour des thèmes forts comme la condition des femmes, l’enfance, l’écologie, la guerre, l’amour.  Cela se ressent dans tous mes romans. Les retours de lecteurs font souvent référence à ma « plume poétique » car même en prose, il y a toujours une coloration poétique et métaphorique. 

 

H.M — Pouvez-vous partager le moment clé ou le déclic qui vous a poussée à franchir le pas et à vous lancer dans l'écriture, ainsi que les défis que vous avez rencontrés lors du processus d'édition de vos premiers ouvrages ?

 

D.B — J’ai toujours écrit, depuis toute petite. Une fois adulte, malgré l’envie de me jeter à l’eau et de terminer un manuscrit pour le soumettre à un éditeur, je n’ai pas eu le courage. Je crois que je n’avais pas assez confiance en moi. Je n’avais pas non plus la maturité nécessaire. C’est lorsque j’ai été atteinte d’un cancer rare qui a abouti sur un handicap physique que l’envie d’écrire est devenue un besoin. Et ce besoin m’a poussée à oser. Le processus d’édition est souvent douloureux. Je ne suis pas commerciale. Le marketing ne m’intéresse pas et pourtant il est primordial pour avoir de la visibilité. J’ai tenté l’auto-édition mais je n’ai pas trouvé les outils et les leviers nécessaires pour que cela porte. L’océan de la littérature est immense. Ma petite barque est restée invisible. Mais je ne me suis pas découragée. Je suis ensuite tombée sur une petite maison d’édition bienveillante mais qui n’a pas le poids nécessaire pour porter les ouvrages de ses auteurs.

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Le Clan de la Lune », tome I, par Déborah Blanc.

 

 

H.M — Comment la culture française influence-t-elle votre style d'écriture, en particulier dans des thèmes tels que la poésie et la narration romanesque ?

 

D.B — La culture française m’influence principalement dans mes écrits poétiques. J’ai grandi à l’ombre des grands romantiques que sont Victor Hugo et Rimbaud. Cette façon unique de parler de l’âme humaine, des tourments du cœur, de la nature m’a toujours profondément émue et émerveillée.  Pour la narration romanesque, je citerai encore une fois Victor Hugo qui a une extraordinaire manière de décrire ses personnages, de façon ciselée, presque chirurgicale, tout en y mêlant une intention poétique évidente. Mais je suis aussi influencée par des auteurs étrangers comme le japonais Haruki Murakami qui a été une révélation.

 

H.M — Pourriez-vous partager votre perspective sur l'importance de la littérature dans la sensibilisation aux questions sociales, notamment celles liées à la cause animale ?

 

D.B — Les mots ont un pouvoir presqu’aussi puissant que les images. Mêler des questions sociales à une histoire c’est les rendre accessibles et concrètes parce qu’on les intègre dans un espace-temps, au milieu d’une narration où l’on s’attache aux personnages. Alors forcément on est plus à l’écoute, plus sensible parce que l’histoire met en lumière une notion qui pourrait paraître lointaine. Les émotions que l’auteur crée chez le lecteur vont l’amener à s’interroger, à réfléchir et peut-être à se soucier davantage de la cause présentée dans le roman.

 

 

H.M — Comment vos expériences personnelles, qu'elles soient liées à la vie quotidienne ou à des événements marquants, se démarquent-elles dans votre écriture, et de quelle manière ces éléments personnels influencent-ils la création de vos personnages et de vos histoires ?

 

D.B — Tout auteur met de lui-même quand il écrit. Dans certains personnages il y a une part de moi-même, de ma personnalité, de mes goûts, de mes centres d’intérêt. Pour d’autres, je m’inspire de gens que je connais. Parfois je peux me servir d’une situation réelle vécue ou dont j’ai été juste témoin. Le plus souvent, l’histoire sort de ma tête sans lien avec la réalité mais il y aura néanmoins toujours quelque chose connecté à mes expériences ou à des événements particuliers. Je crois que notre chemin de vie impacte forcément notre écriture. Je pense aussi que notre personnalité transparait également dans nos récits romanesques ou poétiques.​​​​

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Nectar » par Déborah Blanc.

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H.M — En tant qu'auteure, comment abordez-vous la création de personnages et leur développement, en tenant compte de votre sensibilité envers les animaux et de votre attachement à la nature ?

 

D.B — Mes personnages principaux sont tous bienveillants. Non seulement ils aiment les animaux et la nature mais ils les respectent. C’est peut-être parce qu’un personnage principal est un peu l’enfant de l’auteur. Il doit forcément lui ressembler. Personnellement, je dois m’identifier à lui pour le faire vivre et avancer dans l’histoire. Cela n’est pas le cas des personnages secondaires qui peuvent très bien ne pas s’embarrasser de ces problèmes. J’aime libérer ma plume en développant des personnages totalement à l’opposé de ce que je suis mais je n’arrive pas à mettre sous les projecteurs un héros qui n’a pas la même sensibilité que moi vis-à-vis de la nature et des animaux.

 

H.M — Quels conseils donneriez-vous aux écrivains qui cherchent à explorer des thèmes engagés dans leur travail, tout en respectant la beauté de la langue ?

 

D.B — Quelle que soit la cause défendue, il ne faut pas tomber dans le vulgaire ou le galvaudé. Je pense qu’il ne faut pas forcer le trait au risque de perdre ses lecteurs. Le plaisir d’écrire ne doit pas être supplanté par la nécessité de dénoncer. Pour moi, les mots, leur musicalité, leur agencement, leur poids prévalent sur le thème engagé. Si les mots sont bien choisis, si l’auteur laisse toute latitude à sa plume et à sa créativité, alors il est possible de défendre ce qui nous tient à cœur sans sacrifier la forme au fond.

 

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© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Les Contes de l'étrange.jpg » par Déborah Blanc.

 

 

H.M — Pourriez-vous nous parler de votre expérience avec les éditeurs et de l'exigence particulière qu'implique le processus éditorial lorsqu'on écrit dans une langue qui n'est pas celle de notre profession ?

 

D.B — Comme je l’ai déjà expliqué, je pense maîtriser parfaitement la langue française, sa syntaxe, son orthographe. Du coup, dans le processus éditorial, le correcteur n’a aucun travail à faire. Je suis très exigeante avec moi-même et je traque la moindre erreur en relisant mon manuscrit de nombreuses fois. Bien-sûr au bout d’un moment on connaît tellement son propre texte que l’on peut laisser passer des verrues littéraires. En résumé, je parle bien mieux et j’écris bien mieux le français que l’anglais. L’amour que j’ai toujours eu pour ma langue maternelle, sa culture et ses grands écrivains légitime mes ouvrages.

 

 

H.M —  En parlant de vos livres, comment espérez-vous que vos lecteurs réagissent ou ce qu'ils retiennent de vos écrits, notamment en relation avec les thèmes que vous abordez ?

 

D.B — Mes livres sont très différents les uns des autres car j’aime explorer de nouveaux genres littéraires et je ne me cantonne pas à l’un d’entre eux. Ainsi j’ai écrit un roman jeunesse, un roman psychologique et régional, un roman d’aventures paranormal, un conte philosophique moderne mettant en scène un chat, un recueil de poésies engagées et un recueil de Nouvelles fantastiques. Le récit autobiographique sur ma maladie et mon handicap va être réédité prochainement. Dans tout ceci, il y a des fils conducteurs communs : faire réfléchir, susciter de l’émotion, faire voyager et rêver.

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée de « Rédemption » par Déborah Blanc.

 

 

H.M — En cette période festive, comment suggérerez-vous aux lecteurs de découvrir et partager vos œuvres littéraires, tout en les invitant à plonger dans des univers chaleureux et inspirants, propices à la magie des fêtes de Noël ?

 

D.B — Tous mes ouvrages ont une veine poétique et sensible. J’aime le fantastique et on y trouve aussi beaucoup d’éléments qui correspondent bien à la magie de noël. Par exemple, mon roman jeunesse « Le Clan de la Lune » emmène les ados dans les régions sauvages au milieu d’une meute de loups pas comme les autres où une louve chamane, guidée par la déesse Lune, guide son peuple. Mon roman psychologique régional « Rédemption » est une ode à la vie et à l’amour. Ce message positif et inspirant est tout à fait adapté à cette saison lumineuse de Noël.

 

 

© Hanen Marouani.

 

*Cette entrevue reçue en décembre dernier aurait pu paraître dans le premier volet des « Poétiques automnales », malheureusement, la rédaction de cette revue n'a pas eu la possibilité de la publier avant aujourd'hui (à cause d'un problème technique d'affichage — du texte et des images — et présente ses sincères excuses aux autrices/auteures pour cet incident)

 

 

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Pour citer cet écoentretien illustré & inédit

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Hanen Marouani, « Entretien avec Déborah Blanc (écrivaine et poétesse) », photographies fournies  par l'autrice Déborah BlancLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 18 Janvier 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/hmarouani-entretien-deborahblanc

 

 

 

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N° I | HIVER 2024

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16 janvier 2024 2 16 /01 /janvier /2024 17:22

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Dossier mineur | Florilège | Astres & animaux | Poésie & Littérature pour la jeunesse

 

 

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Consolation

 

 

 

 

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Poème & photographie de

 

 

Déborah Blanc

 

Poétesse & écrivaine

 

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture illustrée du recueil de poèmes « Nectar », par Déborah Blanc.

 

 

 

 

C’est une combe claire où chante le soleil,

Au printemps quand la terre enfante des bouquets

De fleurs blanches et bleues, sur l’herbe dissipée.

C’est un tableau riant à nul autre pareil.

 

 

Le ruisseau dérobé aux regards insistants

Fredonne sous la brise un air de renouveau.

Et les papillons doux qui flottent élégamment

Embrassent le zéphyr qui chatouille leur dos.

 

 

Partout sautillement, mouvement, cabriole,

Stridulation, envol, murmures et ballets,

Et le vent qui furète dans la prairie frivole

Raconte des histoires de pousses et de blé.

 

 

Dans ce temple secret où toute la nature

Exalte et célèbre la vie et ses beautés,

Se cache, protégé, au sein de la verdure

Un enfant pâle et triste dont les yeux ont pleuré.

 

 

Son regard douloureux contemple les nuages

Qui flottent tendrement dans le ciel azuré.

Et dans son cœur meurtri où l’orage a fait rage,

Le chagrin s’atténue à la vue des grands prés.

 

 

Plonge, enfant ! Plonge donc dans les bras apaisants

Des champs et du ruisseau qui chante pour ton cœur.

Bois, petit homme ! Bois, le cordial bienfaisant

Que t’offrent simplement la brise et les fleurs.

 

 

Elles chuchotent à ta tête posée sur leur tiédeur, 

De paisibles poèmes qui caressent ton front,

Et dans l’air gai du vent qui disperse ta peur,

Où une herbe s’attarde sur tes beaux cheveux blonds, 

Tu soupires et esquisses sans même le savoir

Un sourire ravi plein d’ardeur et d’espoir.

 

 

Comme toi, bien souvent j’ai trouvé un refuge

Dans les calmes forêts où rien jamais ne juge,

Et la contemplation de la pleine nature

A toujours su guérir mes multiples blessures.

 

 

© Déborah Blanc

 

 

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Pour citer ces photographie & poème inédits sur la nature 

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Déborah Blanc (poème & image), « Consolation », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 16 Janvier 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/deborahblanc-consolation

 

 

 

 

 

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N° I | HIVER 2024

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16 janvier 2024 2 16 /01 /janvier /2024 17:22

N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Dossier majeur | Florilège 

 

 

 

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Frappe la main

 

 

 

 

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Déborah Blanc

 

Poétesse & écrivaine

 

 

 

Crédit photo : Segar (?!), « Lonely Lady wit a Sitar », peinture, image libre de droits trouvée sur le site Commons, capture d'écran par LPpdm.

 

 

Poème féministe sur le thème CONSCIENCE autour du sujet des femmes battues

 

 

 


 

 

Frappe la main, épaisse et lourde,

Claque le coup, crève le cœur.

Fouet fou et froid sur un corps mort,

Furie du bras, peau ravagée.

 

 

Serre le poing, menace sombre

Brise la dent, ouvre la lèvre.

Trouble la vue, noircit les rêves

Regard voilé, attente vaine.

Tournent et tournent dans la nuit vide

Les idées grises, les cris muets.

Frappe la pogne, rythme sinistre,

Cadence ivre quand il la cogne.

 

 

Chair ramassée dans le silence,

Douleur qui court, ventre étranglé,

Douleur qui enfle comme la peur

Qui ouvre un immense sillon

Dans les yeux secs, le cœur à vif.

Dérive et file la conscience,

Souffle haché, spasmes étouffés.

Remous de l’âme torturée.

Perlent et coulent sans un bruit

La solitude et puis la honte.

 

 

Coule et s’enfuit tout doucement

Le sang de la femme perdue

Dans le dédain et dans l’oubli.

 

Tombe la main, sombre la vie.

Et pour le thème AMOUR, elle nous propose "PLUTÔT L'AMOUR" : 

Plutôt l’amour qu’un cœur sec et absent,

Vide vorace qui avale les rires,

Où gèlent les passions, où rien ne peut survivre,

Désert pierreux et froid qui rien jamais ne sent.

 

 

Plutôt l’amour que les indifférences,

Qui glissent sans un bruit sur les sources taries.

Arides et dédaigneuses elles jettent leur mépris

Sur les muses joyeuses et les belles clémences.

 

 

Plutôt l’amour que les jugements aigres,

Serpents perfides qui mordent les sensibles.

Bouche aux dents acérées et aux tendresses maigres

Qui tance et condamne de sa langue terrible.

 

 

Plutôt l’amour fugace, fautif et fragmenté

Que l’oubli et la mort, que la glace et l’abîme,

Que les renoncements, que les sombres regrets

Que le dédain des yeux qui jamais ne s’animent.

 

 

Plutôt l’amour, errante ardeur,

Feu enfiévré,

Ivresse chaude,

Foudre-désir

Et folle grâce

Du mouvement.

 

 

© Déborah Blanc

 

 

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Pour citer ce poème engagé & féministe inédit

 

Déborah Blanc, « Frappe la main », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 16 Janvier 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/deborahblanc-frappe la main

 

 

 

 

 

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11 janvier 2024 4 11 /01 /janvier /2024 09:15

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aux poètes disparus

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Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 


 

Crédit photo : Louis Janmot, « Le Poème de l'âme », peinture à l'huile tombée dans le domaine public, capture d'écran réalisée par la poète d'une image libre de droits du site du site Wikipédia.

 

                                              

 

 

ce matin la terre gelée

crépite sous mes pas

je pense aux poètes

qui nous ont quittés

ces dernières années

Béatrice Kad, Marc Bernelas

Marc Syren, Anne-Marie Soulier

Albert Strickler cet automne


 

 

leurs âmes floconnent

dans cette neige tourbillonnante

qui givre mon coeur

où qu’ils soient aujourd’hui

ils baignent dans cette clarté

qui nimbe ma page blanche

ils n’ont d’autre cercueil

que la lumière de leurs recueils


 

 

© Françoise Urban-Menninger, 9 janvier 2024. Une pensée pour mes amis poètes disparus, deux d'entre eux avaient été publiés dans la revue : Marc Bernelas et Anne-Marie Soulier...

 

 

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Pour citer ce poème inédit & élégiaque en hommage aux poètes disparus

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Françoise Urban-Menninger, « aux poètes disparus », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet, mis en ligne le 11 Janvier 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noi/fum-auxpoetesdisparus

 

 

 

 

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