1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 07:00

 

 

Éditorial


Jardins d’écritures au féminin 


  Françoise Urban-Menninger

 

 

 

  Tryptique1 

©Crédit photo : Collection Jardins par Claude Menninger

 

 

 

 

Suzanne Prou nous rappelle dans son livre Le cygne de Fanny qu’en Angleterre où les jardins sont particulièrement soignés, cinquante-cinq pour cent d’entre eux sont l’œuvre de femmes ! « Il est vrai », ajoute-t-elle, « que le jardinage s’accorde au caractère féminin ». Est-ce la frustration d’avoir été chassées du jardin d’Éden mêlée à une certaine nostalgie qui incite les femmes à apprivoiser des parcelles de terre jusqu’à s’identifier à leur jardin qui devient alors le terroir d’une rêverie intérieure, voire celui d’une écriture poétique comme chez Anna de Noailles : « Mon cœur indifférent et doux aura la pente / Du feuillage flexible et plat des haricots » ou encore « Et ce sera très bon et très juste de croire / Que mes yeux ondoyants sont à ce lin pareil / Et que mon cœur ardent et lourd est cette poire / Qui mûrit doucement sa pelure au soleil ».

 

 

Nombreuses sont les auteures qui ont ainsi lié sur le même terreau de l’âme leur écriture et leur jardin pour nous offrir des œuvres rares à la flagrance qui embaume jusqu’aux plis secrets de notre mémoire.

Il en est ainsi de Katherine Mansfield, d’Elisabeth von Arnim, sa cousine, de Virginia Woolf, d’Edith Holden bien méconnue, qui tint un merveilleux journal champêtre en 1906 et se noya en 1920 en voulant cueillir une branche de châtaignier sur une berge de la Tamise…

Suzanne Prou nous confie dans son opuscule si précieux dédié aux jardins que bien des émotions de l’enfance sont liées à des jardins. Ce sont ces émotions, à l’instar de la petite madeleine de Proust, qui conduisent bien souvent la main des femmes du sécateur à la plume et nous permettent de renouer avec nos propres souvenirs. Il en est ainsi des écrits d'Aude Kalfon, de Michel Loetscher, de Véronique Ejnès ou de Marie Gossart et de bien d’autres participant(e)s à ce bouquet de senteurs où Aurélie-Ondine Menninger évoque avec bonheur les sonnets de Silvina Ocampo tandis que Bérangère Thomas nous émerveille avec sa fable de l'arbre et Giovanna Bellati nous ravit avec Les jardins poétiques d’Ada Negri…  

 

Plus de 30 participant(e)s ont répondu à l’appel des « Jardins d’écritures au féminin » et on retrouve chez chacun(e) cette musique particulière qui nous renvoie dans les allées enchantées de nos réminiscences où nous nous plaisons à côtoyer les Demoiselles de Berckheim auxquelles Laure Hennequin-Lecomte redonne vie dans un très beau texte.


Quant à Maximine, elle est pour moi l'une des figures tutélaires qui hante les allées de ce jardin en patchwork de poèmes, d’articles, de nouvelles… Christian Bobin qui rédigea la postface de son recueil L’ombre la neige (éd. Arfuyen), lui rendit un merveilleux hommage en écrivant : « Votre écriture est un jardin ». Il suffit de relire Un Cahier de pivoines pour se rendre compte que ces fleurs folles, ébouriffées, insolentes représentent l’auteure et ses sentiments les plus extrêmes !

Si les lecteurs sont invités à cueillir ici et là des fruits de lumière entre les lignes, ils découvriront que l’ombre distille parfois ses poisons telles des fleurs vénéneuses, nous rappelant ainsi que du jardin des délices à celui des supplices, le verbe a parfois le goût amer…

 

Dans les jardins de l’écriture n’oublions pas que les morts et les vivants y parlent dans cette langue végétale qui, de la terre au ciel, laisse à la femme la part belle du poème qui ondoie dans sa parure de verdure.

Puissent les textes publiés par Le Pan Poétique des muses nous enchanter et réenchanter notre quotidien malade et en perte de repères où, plus que jamais écrire de la poésie, des nouvelles, ou écrire tout simplement, devient le signe d’une véritable résistance ! Que tous les auteur(e)s, illustratrices, illustrateurs soient ici remerciés et plus particulièrement Dina Sahyouni sans laquelle cette revue n’aurait jamais vu le jour !

 

 

Pour citer ce texte

 

Françoise Urban-Menninger,  « Jardins d’écritures au féminin », Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Dossiers « Jardins d'écritures au féminin », « Muses & Poètes. Poésie, Femmes et Genre », n°3|Été 2013 [En ligne], (dir.) Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 1er juin  2013. 

Url.http://www.pandesmuses.fr/article-n-3-jardins-d-ecriture-au-feminin-117752839.html/Url. http://0z.fr/e8FGW 

 

Auteur(e)


Françoise Urban-Menninger, est poète et nouvelliste, auteur d'une vingtaine d'ouvrages de poèmes et de nouvelles. La plupart ont paru chez Éditinter, le dernier recueil de poèmes en date est De l'autre côté des mots. Elle anime des ateliers d'écriture à Strasbourg où elle est critique d'art pour la revue Transversalles, elle rédige également des critiques littéraires pour la revue électronique Exigence-Littérature et collabore au Pan poétique des muses et à la SIEFEGP

 

 

 Vidéopoème par Pierre Louis Aouston

Extraits du recueil L'heure du jardin de Françoise Urban-Menninger


©Tous droits réservés

 

 

Le Pan poétique des muses - dans n°3|Été 2013
1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 07:00

 

Poème
Oubliée

Martine Blanché  

 

 

  Numero-3 5489Crédit photo : photographie (prise par Martine Blanché) dans le parc du musée Rodin 


 

 

 

La blessure du baiser

La chair à naître

L’envolée du marbre

Dans la moisissure de l’atelier


 

Oubliée

La fissure de la pierre

La veine tailladée

La solitude avortée

Dans l’humidité de l’asile


 

Oubliée

La sœur rebelle

La douche partagée

La main au creux de l’aine

Dans la torpeur de la salle


 

Oubliée

L’excentrique jeunesse

La tendresse du frère

La brassée de la terre

Dans la tranchée de glaise


 

Oubliée

De n’avoir pu saisir

La vie à pleines mains

La masse trop compacte

Dans l’exiguïté de la chambre


 

Oubliée

D’avoir voulu créer

L’agitation de la matière

La levée vers d’autres sphères

Dans la frénésie de l’impuissance


 

Oubliée

La rivalité de la carrière

La force imposée du silence

La saignée du cœur à vif

Dans l’ombre de la folie schizophrène.

  

Martine Blanché 01/04/2014

  

 

Pour citer ce poème

 

Martine Blanché, « Oubliée », poème illustré par une photographie fournie par M. Blanché, Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Dossiers « Jardins d'écritures au féminin », « Muses & Poètes. Poésie, Femmes et Genre », n°3|Été 2013 [En ligne], (dir.) Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 1er juin  2013.

Url.http://www.pandesmuses.fr/article-n-3-oubliee-117752827.html/Url. 

 

Auteur(e)

Martine Blanché, née à Mulhouse, où elle réside et enseigne l’allemand (et l’option langue et culture régionales) au Lycée Lambert.Titulaire d’un Doctorat d’études germaniques (Strasbourg 1997) sur « L’œuvre dramatique d’Emile Storck » (après une Maîtrise sur « Le lyrisme de Georges Zink »). Son premier recueil Sentes et sens, paru chez Jérôme Do Bentzinger (Colmar) (80 poèmes), a été récompensé par le Prix de Poésie (2007) de la Société des Ecrivains d’Alsace, de Lorraine et du Territoire de Belfort (SEAL).Un deuxième recueil de 80 poèmes, indiennes, est paru chez Do Bentzinger en mars 2011. Carmin sur glace, son troisième recueil (60 poèmes), vient de paraître (en janvier 2013), également chez Jérôme Do Bentzinger Éditeur (Colmar). De nombreux poèmes en français ont été publiés dans la Revue Alsacienne de Littérature (RAL n°s 87, 90, 92, 95 (avec traduction par Adrien Finck), 97, 99, 100, 110, 115-116, 117) ; Peut-être (n°2) et en ligne sur Temporel.fr (n°s 5-12-14). Les trois recueils sont mentionnés dans L’Écrivain et sur Poezibao (20 janvier 2008/27 mars 2011/12 janvier 2013).

Sentes et sens, préface de Maryse Staiber (Professeur à l’Université Marc Bloch, Strasbourg) ; indiennes, préface d'Anne Mounic (Professeur à Paris-Sorbonne) ; Carmin sur glace, préface de Jacques Goorma, poète (Agrégé de Lettres et Docteur).

Réception dans les médias :

Sentes et sens : L’Alsace, 23/11/2007 « Cheminer dans les pas de Martine Blanché » par François Fuchs. RAL n°101 (2008) « Quelques pas sur les sentes du sens » par Maryse Staiber 

indiennes : Dans le supplément culturel DNA Reflets, 16/07/2011, « Couleurs d’Asie et d’ici » par Antoine Wicker. L’Alsace région, 12/05/2011, « Les racines du voyage » par Jean-Christophe Meyer. RAL n°113-114 (2011), note de lecture par Anne Mounic

Carmin sur glace : Sur Exigence-Littérature (e-littérature.net), 27/3/2013, par Françoise Urban-Menninger. Dans L’Écho mulhousien, n° 355, avril 2013 p.26 : « La poésie visuelle de Martine Blanché » (voir aussi n°340 pour indiennes et précédemment pour Sentes et sens)

Le Pan poétique des muses - dans n°3|Été 2013
1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 07:00

 

Poèmes


 

Jardin d'enfance

 

&  

 

Jardin des Plantes

 

 

  Sophie Brassart

 

   

  Jardin d'enfance

©Crédit photo : Jardin d'enfance par Sophie Brassart

 

   Jardin d'enfance

 



Le corps enfoui dans l’herbe rase dit :

L’odeur fétiche !

J’ai folle envie d’épouser la terre libre, sous les siècles de fer,

la terre sourde, à des milliers de kilomètres en mon sein.

J’ai folle envie d’être un son,

sa lourdeur, pour le creuset du guerrier

un sabre net.

Je suis le son. J’épouse, je suis Gaïa, je suis.

Je suis les vibrations là,

quand le miroitement des feuilles de peupliers fait onduler le vent,

sur mon dos repu.

Soudain l’enfant, prononçant des lettres,

qui ne se prononcent pas.



 

 

 

 

Jardin des Plantes



 

 

 

 

Deux grues cendrées

Sous la pluie

Nos regards tombent

 

 


Pour citer ces poèmes


Sophie Brassart, « Jardin d'enfance » & « Jardin des Plantes » poèmes illustrés par S. Brassart, Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Dossiers « Jardins d'écritures au féminin », « Muses & Poètes. Poésie, Femmes et Genre », n°3|Été 2013 [En ligne], (dir.) Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 1er juin 2013. 

Url.http://www.pandesmuses.fr/article-n-3-jardin-d-enfance-117752806.html/Url.

 

Auteur(e)


Sophie Brassart, documentaliste aux heures pleines, elle a déjà publié dans les revues Mille et un Poètes (n°3, été 2012) et  La Porte des Poètes (printemps 2012). En 2011, elle a également publié un poème dans le cadre du Printemps des Poètes, a lu certains de ses textes lors de la présentation des derniers numéros de la revue La Porte des Poètes (en mai 2012) et elle a été citée dans la Revue Artension (n°112, mars-avril 2012).

Elle tient aussi un blog intitulé Toile poétique à cette adresse : http://graindeble.blogspot.fr/. Déméter en témoin, Sophie Brassart noue un dialogue de lettres vives (poèmes et peintures), singulières ou bien mêlées. Les figures sont tissées de mêmes toiles, celles du temps numérique, pour des messages inscrits dans une vie courte; celles de la profondeur du mythe, sans quoi rien ne saurait advenir ; celles du mystère féminin, qui invite à la transformation, la résistance, l'intensité. Autant de libres propos, libres propositions, réalisées avec de l'encre, de l'acrylique, et des suites de 0 et de 1. Elle a exposé ses tableaux dans l'Ateliers de Ménilmontant  en 2011 et dans "Empreintes" (exposition d'octobre 2012)

Le Pan poétique des muses - dans n°3|Été 2013
1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 07:00

 

 

 Article

 

La poétesse...

 

   

Camille Aubaude

Texte publié dans le hors-série n°0 de la revue LPpdm

 

 

 

Introduction

 

 

Si l'on interroge la culture féminine dans l’écriture poétique, on s’aperçoit que l’historiographie contemporaine traduit un manque de continuité dans les différentes phases du féminisme, et véhicule encore une confusion des termes.

« Féministe », « féminin » — adjectif se substituant au substantif « féminité » —, « des femmes », « la femme », expression employée aujourd’hui rejetée car définissant un fantasme, sont des mots appelant clichés et amalgames. Afin de s’immiscer dans ce genre littéraire très particulier — puisque les « poètes » parlent de « la Femme » comme idéal, et l’associent à la nature, à la paix, objet et inspiratrice du chant du poète, lui-même féminisé —, les poétesses intègrent une littérature masculine qui efface la différence sexuelle. Dans un second temps, elles échappent à l’idolâtre notoriété pour rendre insaisissables leurs paroles singulières.

Théoriquement, il n'est pas besoin d'établir des repères extérieurs aux œuvres pour les étudier, mais les facteurs sociaux-culturels ayant contribué à décourager les femmes de publier de la poésie, pour exister en poésie, obligent à considérer séparément les poèmes écrits par des femmes. Cette perspective « féministe » fédère des œuvres venues de divers horizons. Construite en réponse au retrait des femmes du champ poétique, elle s’avère transitoire, puisqu’elle ressortit à une idéologie en train de disparaître en Europe comme aux États-Unis.

 

  

Explications...


La langue française échoue à nommer la femme qui se consacre à cet art — « la poète », « poétesse », « femme poète ». Cette lacune fait sens et témoigne de plusieurs choses : le manque de lisibilité des œuvres, l’absence de solidarité entre les auteurs et la difficulté à sortir du flou, des illusions quant à l’image de la femme. Je tenterai de lever une seule confusion, car elle enlève toute crédibilité près d’un public cultivé. « La poète » est un barbarisme à partir duquel il est impossible de prendre en considération ce que l’art et la littérature mettent en cause. Les commissions pour la féminisation des noms de métiers ont justement proscrit le seul emploi de l’article défini singulier, source de malentendu et d’équivoque.

L’expression « la Femme » est aujourd’hui employée avec des guillemets et désigne un idéal. En français traditionnel, la fonction est neutre, et le neutre est rempli par le masculin. Ce qui n’est pas le cas de l’anglais. Par décalque de l’anglais américain et méconnaissance de la langue, nous réussissons ce tour de force : masculiniser des mots dont le féminin a toujours existé (docteur/doctoresse : prêtre/prêtresse; poète/poétesse, etc.). Des femmes se « réclamant du féminin » (sic) refusent les mots féminins, au lieu de modifier ce qui les a rendus péjoratifs.

« Poétesse » est un mot qui définit une technique, incluant les formes fixes, l'éloquence, la versification et l’expression lyrique, en un mot, un métier qui s'apprend, une activité sociale dont la transmission historique est dépourvue des bizarreries, exceptions et autres cas limites attachés à la représentation des femmes en poésie. Le mot « poétesse » a été mal ressenti par les femmes écrivant de la poésie vers les années 1950, où se publiaient des études univoques et unifiées sur la « littérature féminine », l’expression recouvrant alors toutes sortes de romans de gare à l’eau de rose. Or, une des plus grandes poétesses de langue anglaise, Elizabeth Barrett Browning utilisait ce terme, fort instruite de l’évolution du vocabulaire pour en saisir la pertinence. Mais les dictionnaires du français courant considèrent ce terme médiéval comme « péjoratif », « obsolète ». Ils emploient le prénom « Christine » pour Christine de Pizan, dont le nom de famille subit aussi des changements d’orthographe.

Autre difficulté fondamentale, les poétesses sont maintenues dans une marginalité que leur diversité entretient au regard de la norme littéraire française. Aucune d’elles n’a été bénéficiaire de son activité d’écriture. À défaut de métier, elles n’ont pas connu de consécration officielle autre que le titre de « courtisane des lettres » décerné par Calvin à la désormais pseudo Louise Labé, de « Muse de la IIIè République » attribué par Paul Valéry à Anna de Noailles, ou que la satire des « précieuses ridicules» et le rôle de « femme de » attribué à Rosemonde Gérard. Les multiples conflits, la complexité des écrits et le fait de vouloir tenir sur cette poésie un propos unique ont abouti à la négation de cette activité. Ce grand silence sur des textes qui interrogent et déplacent les universaux de la culture littéraire induit l’absence de figure mythique féminine dans la poésie française et par conséquent, le blanc, l’anonymat. À l’occasion d’une proposition d’une anthologie de poésie de femmes aux éditions Gallimard, dans les années 1990, le poète Jacques Réda m’a écrit qu’il était aussi difficile pour un homme que pour une femme d’être accepté en tant que poète, réponse rappelant que la « spécificité féminine » chère aux études féministes des années 1970 reste légitime. À l’inverse, il s’agit de rejeter la ghettoïsation des œuvres de femmes. Aujourd’hui, l’élaboration d'un statut de la poétesse, si fluctuant soit-il, doit être éclairé par la reconnaissance de la « différence », des rapports entre les sexes et de la place des femmes dans la tradition littéraire.

De façon générale, il ressort de mon étude Lire les Femmes de lettres (Dunod, 1993) que les femmes prêtent une oreille si différente à la littérature officielle, et par conséquent aux genres dominants, qu’elles les renouvellent. Elles construisent leurs œuvres non seulement sur des « cas limites », mais sur des représentations de la féminité qu’elles déplacent. Leur parole qui n'est pas figée, fait figure de « cas limites », et donne des textes inclassables tels que ceux de Françoise Urban-Menninger, qui échappent à l’inscription du genre en littérature.

 

 

Conclusion


Expérience des limites ? Métier ? Pour une reconnaissance des poétesses, il s’agit de redéfinir l’histoire littéraire en tenant compte des nombreux travaux réalisés autour de la notion de genre. L’interdit d’être soi-même, Virginia Woolf l’a représenté sous les traits de « l’Ange du Foyer », « pureté incarnée », aux désirs sacrifiés sur l'autel de la féminité. Il n’est plus question de tuer l'Ange du Foyer, comme le préconise l’auteur d’Orlando, mais de lire les textes, de donner à voir le « tissage de la voix », et d’explorer des domaines transculturels pour surmonter l’épreuve de la destruction.

 

 

 

Pour citer ce texte 


Camille Aubaude, « La poétesse... » (première publication  dans le hors-série n°0, été 2012  de la revue LPpdm), Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Dossiers « Jardins d'écritures au féminin », « Muses & Poètes. Poésie, Femmes et Genre », n°3|Été 2013 [En ligne], (dir.) Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 1er juin 2013.
Url.http://www.pandesmuses.fr/article-n-3-la-poetesse-117752797.html/Url. 

 

Auteur(e)


Camille Aubaude, née à Paris, est la poétesse française contemporaine la plus invitée et la plus traduite à l’étranger. Son doctorat sur Gérard de Nerval, Le Mythe d’Isis, a posé les bases de ce mythe littéraire. Il a été écrit en même temps qu’un essai d’histoire littéraire innovant un enjeu majeur de la critique moderne: Lire les femmes de lettres(1993). Dans les années 2000, le recueil Poèmes d'Amboise, relié au récit poétique, La Maison des Pages, et à La Sphynge, ont rencontré une audience internationale. Camille Aubaude est connue pour son utilisation des formes poétiques rares, les ballades, les rondeaux, les épyllions, des miniatures épiques. Un des thèmes récurrents de son œuvre est la femme mythique. « Les beaux textes sont une bénédiction. Ceux de Camille Aubaude nous prennent à chaque fois. Lumière, douceur, vérité, plaisir renouvelé, enchantement d’une langue superbe, puissamment subtile, tissée des pieds à la tête par la beauté. » (cf. 
Marie-Hélène BREILLAT)

Le Pan poétique des muses - dans n°3|Été 2013

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