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Le temps des étoiles
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« Le temps des étoiles » est le premier mouvement du triptyque « Tendresse des astres (Balbutiements du vide) »
Les étoiles, le matin, fraîches
Sur le velours infini
Imperturbable
Présence,
Timide et obstinée,
Avec quelques remous
Et la jeunesse jamais flétrie :
Le temps vibrant.
Chavirent les étoiles
Vers l’au-delà du dire,
Presque somnolentes.
Et dans leur rêve,
Intense et fixe elle doit être
La vie, se disent-elles.
Concordances muettes de l’une à l’autre
Comme des oiseaux blessés
Voletant
S’acharnant à s’échapper du nid
Alors que
Piquées là-haut
Toutes en formes
S’occupant du maintenant
Fourmillent d’idées
Se brisant parfois
Dans un fracas silencieux de lumière
Renaissant comme gourmands
Sur la plante
Ces éclats qui nous hantent.
À l’orée ce matin
Dans un bois très secret
Une tendance étrange.
La vibration d’une chose
Le sentiment rare
Revenu comme de loin
Pour se faire rond
Puis se développer dans une mer d’essence irisée.
Des lambeaux entiers
Comme pétales
Comme tissus déchirés
Comme gémissements amusés
Riant discrètement au paradis physique.
Modulations du son
Dans un chemin abstrait,
Partir et
Là-haut attire
L’idée, le sentiment.
Montée, expérience
Du grain et du plein
De la vie retrouvée
Sans voix mais extasiée
L’amour en flèches comme points de fuite.
Buvant de l’eau
Dans un calice
Se sentant appelées
Par l’eau
Comme hélées
L’eau
Comme voulue
Cette soif absolue.
Peur de tout et tremblantes
Mais confiance en
L’eau et en
L’océan de l’espace.
Étoiles grises
Les mille yeux du loin
Regardent
Sans rien dire
Le silence sens.
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Le temps des étoileshttp://www.pandesmuses.fr/2016/04/astres.html |