27 août 2023 7 27 /08 /août /2023 15:12

N°14 | Les conteuses en poésie | Dossier majeur | Florilège / Muses symboliques | Poésie & philosophie & REVUE ORIENTALES (O​​) | N° 3 | Créations poétiques

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[ ] J'ai retrouvé mon moi

 

 

 

 

 

 

Conte en vers & peinture de

 

Mariem Garaali Hadoussa

 

Artiste plasticienne & poète

Présidente de lassociation "Voix de femme nabeul"

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© ​​​​Crédit photo : Mariem Garaali Hadoussa, tableau d'un arbre entouré de regards (yeux), peinture métaphorique.

 

 

 

[  ] J'ai retrouvé mon moi

Il y a de la joie de la sérénité

Après tant d'années de tourmente

Faire connaissance avec sa nature

Quelle belle retrouvaille


 

J'ai assisté à ma propre renaissance

La sortie de l'ombre

De ma véritable identité

Fut l'une des plus étonnantes découvertes

Se heurter à ses propres illusions

Devoir Reconnaître sa véritable identité


 

Se réadapter n'est pas chose facile

Briser des schémas

Casser des moules

Enlever les masques

Oser se confronter à qui on Est

Surmonter les peurs et les angoisses

Qui accompagnent cette confrontation

 

Finalement se réhabiliter avec sa vérité

La liberté tant convoitée

S'offre à toi

La liberté de vivre selon

Les lois de son cœur 


 

Tout prend sens

Notre unicité et

Notre appartenance à un Tout

Une paix et une sérénité s'installent

Avec légitimé 

 

 

© Mariem Garaali Hadoussa

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Pour citer ces conte versifié gnomique & peinture inédits

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Mariem Garaali Hadoussa, « [ ] J'ai retrouvé mon moi », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie » Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 27 août 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno3/no14/mgh-moi

 

 

 

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Conte imité de l'arabe

 

 

 

 

 

 

 

Marceline Desbordes-Valmore  (1786-1859)

 

Poème choisi, transcrit & commenté par Dina Sahyouni 

 

 

 

 

Crédit photo : "The Arabian Nights", Entertainments illustrartion. Dessin du domaine public, capture d'écran par LPpdm via Commons.

 

 

 

 

C'était jadis. Pour un peu d'or,

Un fou quitta ses amours, sa patrie.

(De nos jours, cette soif ne paraît point tarie ;

J'en connais qu'elle brûle encor.)

Courageux, il s'embarque ; et, surpris par l'orage,

Demi-mort de frayeur, il échappe au naufrage ;

La fatigue d'abord lui donna le sommeil ;

Puis enfin l'appétit provoqua son réveil ;

Au rivage, où jamais n'aborda l'Espérance,

Il cherche, mais en vain, quelque fruit savoureux.

Du sable, un rocher nu, s'offrent seuls à ses yeux ;

Sur la vague en fureur il voit fuir l'existence ;

L'âme en deuil, le cœur froid, le corps appesanti,

L'œil fixé sur les flots qui mugissent encore,

Sentant croître et crier la faim qui le dévore,

Dans un morne silence il reste anéanti.

La mer, qui par degrés se calme et se retire,

Laisse au pied du rocher les débris du vaisseau ;

L'infortuné vers lui lentement les attire,

S'y couche, se résigne, et s'apprête un tombeau.

Tout à coup, il tressaille, il se lève, il s'élance ;

Il croit voir un prodige, il se jette à genoux.

D'un secours imprévu bénir la Providence,

Est de tous les besoins le plus grand, le plus doux !

Puis, en tremblant, sa main avide

Soulève un petit sac qu'il sent encore humide,

Le presse... en interroge et la forme et le poids,

Y sent rouler des fruits,... des noisettes,... des noix...

« Des noix ! dit-il, des noix ! quel trésor plein de charmes ! »

Il déchire la toile..... ô surprise ! ô tourments !

« Hélas ! dit-il, en les mouillant de larmes,

« Ce ne sont que des diamants ! »

 

 

Ce conte orientaliste en vers ci-dessus provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de DESBORDES-VALMORE, Marceline (1786-1859), Poésies [de Mme Desbordes-Valmore], 3ème édition, Paris, Chez François Louis (libraire, 10 rue Hautefeuille) 1820, « Mélanges », pp. 169-170.

 

Ce conte en vers est un poème gnomique s'adressant explicitement aux adultes qui s'exilent pour des motifs superficiels en pensant que par ouï-dire que "L'herbe est plus verte ailleurs". Ces adultes en question s'égarent en délaissant leurs vrais biens et trésors pour faire fortune ailleurs.

 

Ce conte philosophique imité des Contes arabes dévoile ainsi plusieurs maximes, sentences et une moralité : "L''argent ne fait pas le bonheur" (à voir également mon article sur la poésie gnomique contée de Marceline Desbordes-Valmore à paraître cet été dans les périodiques du site www.pandesmuses.fr).

 

© DS., juin 2023.

 

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Pour citer ce conte gnomique en vers de l'aïeule

​​​​

Marceline Desbordes-Valmore, « Conte imité de l'arabe », poème choisi, transcrit & commenté par Dina Sahyouni de DESBORDES-VALMORE, Marceline (1786-1859), Poésies... 3ème édition, (1820), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », 1er volume & Marceline Desbordes-Valmore | Revue annuelle, internationale, multilingue & poéféministe, « Les couleurs dans les œuvres des autrices Marceline Desbordes-Valmore », n°3 & Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 12 juillet 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno3/mdvno3/no14/mdv-conteimite

 

 

 

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REVUE MDV, ORIENTALES ET LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 14 REVUE MDV-NO3 O-no3 Muses symboliques Muses au masculin Poésie philosophique Poésie gnomique
12 juillet 2023 3 12 /07 /juillet /2023 10:10

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Conte d'enfant

 

 

 

 

 

 

 

Marceline Desbordes-Valmore  (1786-1859)

 

Poème choisi, transcrit & mis partiellement

en français moderne & commenté par Dina Sahyouni 

 

 

Crédit photo :  Image d'une prairie où poussent des coquelicots. Photographie libre de droits, capture d'écran par LPpdm, juin 2023.

 

 

 

 

Il ne faut plus courir à travers les bruyères,

Enfant, ni sans congé vous hasarder au loin.

Vous êtes très petit, et vous avez besoin

Que l'on vous aide encore à dire vos prières.

Que feriez-vous aux champs, si vous étiez perdu ?

Si vous ne trouviez plus le sentier du village ?

On dirait : Quoi ! si jeune ! il est mort ! c'est dommage

Vous crîriez*... De si loin, seriez-vous entendu ?

Vos petits compagnons, à l'heure accoutumée,

Danseraient à la porte, et chanteraient tout bas ;

Il faudrait leur répondre, en la tenant fermée :

« Une mère est malade ; enfant, ne chantez pas !

Et vos cris rediraient : « Ô ma mère ! ô ma mère ! »

L'écho vous répondrait, l'écho vous ferait peur.

L'herbe humide et la nuit vous transiraient le cœur.

Vous n'auriez à manger que quelque plante amère ;

Point de lait ! point de lit !…  Il faudrait donc mourir !

J'en frisonne ! et vraiment ce tableau fait frémir !

Ma tendresse pour vous réveille ma mémoire,

Et d'un petit agneau me rappelle l'histoire.

 

« Il était un berger, veillant avec amour

Sur des agneaux chéris, qui l'aimaient à leur tour.

Il les désaltérait dans une eau claire et saine ;

Les baignait à la source, et blanchissait leur laine ;

De serpolet, de thym, parfumait leurs repas ;

Des plus jeunes agneaux guidait les premiers pas ;

D'un ruisseau quelquefois permettait l'escalade ;

Si l'un d'eux, au retour, traînait un pied malade,

Il était dans ses bras tout doucement porté ;

Et, la nuit, sur son lit, dormait à son côté ;

Réveillés le matin par l'aurore vermeille,

Il leur jouait des airs à captiver l'oreille ;

Plus tard, quand ils broutaient leur souper sous ses yeux,

Aux sons de sa musette, il les rendait joyeux.

Enfin il renfermait sa famille chérie

Dedans la bergerie.

Quand l'ombre sur les champs jetait son manteau noir,

Il leur disait : « Bonsoir,

« Chers agneaux ! sans danger reposez tous ensemble ;

« L'un par l'autre pressés, demeurez chaudement ;

« Jusqu'à ce qu'un beau jour se lève et nous rassemble,

« Sous la garde des chiens dormez tranquillement ! »

Les chiens rôdaient alors, et le pasteur sensible

Les revoyait heureux, dans un rêve paisible.

Eh ! ne l'étaient-ils pas ? Tous bénissaient leur sort,

Excepté le plus jeune ; hardi; malin, folâtre,

Des fleurs, du miel, des bleds et des bois idolâtre,

Seul il trouvait que son maître avait tort.

Un jour, riant d'avance, et roulant sa chimère,

Ce petit fou d'agneau s'en vint droit à sa mère,

Sage et vieille brebis, soumise au bon pasteur.


 

« Mère ! Écoutez, dit-il : d'où vient qu'on nous enferme ?

« Les chiens ne le sont pas, et j'en prends de l'humeur.

« Cette loi m'est trop dure, et j'y veux mettre un terme.

« Je vais courir partout, j'y suis très résolu.

« Le bois doit être beau pendant le clair de lune !

« Oui, mère ! dès ce soir je veux tenter fortune :

« Tant pis pour le pasteur ! c'est lui qui l'a voulu. »


 

« – Restez, petit agneau, dit la mère attendrie ;

« Vous n'êtes qu'un enfant, bon pour la bergerie ;

« Restez-y près de moi ! Si vous voulez partir,

« Hélas ! j'ose pour vous prévoir un repentir ! »

 

– « J'ose vous dire non ! cria le volontaire..... »

 

Un chien les obligea tous les deux à se taire ;

Quand le soleil couchant au parc les rappela,

Et que par flots joyeux le troupeau s'écoula,

L'agneau sous une haie établit sa cachette ;

Il avait finement détaché sa clochette ;

Dès que le parc fut clos, il courut alentour,

Il jouait, gambadait, sautait à perdre haleine.

« Je voyage, dit-il, je suis libre à mon tour !

« Je ris, je n'ai pas peur ; la lune est claire et pleine :

« Allons au bois ! dansons ! broutons ! » Mais, par malheur,

Des loups pour leurs enfants cherchaient alors curée :

Un peu de laine, hélas ! sanglante et déchirée,

Fut tout ce que le vent daigna rendre au pasteur.

Jugez comme il fut triste, à l'aube renaissante !

Jugez comme on plaignit la mère gémissante !

« Quoi ! ce soir, cria-t-elle, on nous appellera,

« Et ce soir... et jamais l'agneau ne répondra ! »

En l'appelant en vain elle affligea l'Aurore ;

Le soir elle mourut en l'appelant encore. »


 

Je vous peins ce malheur tel qu'il me fut rendu ;

Pour vous, petit enfant, qu'il ne soit pas perdu !

 

 

 

* Attention, il s'agit de "crieriez", Marceline Desbordes-Valmore a usé de deux licences poétiques en écrivant "crîriez" à la place du verbe conjugué vous "crieriez". La première concerne la surpression de la lettre "e", quant à la deuxième, elle se manifeste par l'accent circonflexe qui apparaît sur la première voyelle "i" (note ajoutée par l'éditrice Dina Sahyouni).

 

 

L'extrait poétique ci-dessus provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de DESBORDES-VALMORE, Marceline (1786-1859), Poésies [de Mme Desbordes-Valmore], 3ème édition, Paris, Chez François Louis (libraire, 10 rue Hautefeuille) 1820, « Mélanges », pp. 185-188.

 

Ce conte en vers est un poème gnomique s'adressant explicitement aux enfants et implicitement aux adultes qui s'égarent et ne comprennent pas la nécessité de restreindre légèrement leur liberté pour bénéficier en échange d'une protection durable contre des prédateurs de tout genre... Ce conte en vers gnomique destinée apparemment à la jeunesse se caractérise par l'usage métaphorique des animaux personnifiés pour construire un conte au prisme d'une fable philosophique ayant une moralité... La "zoopoétique" déployée a ainsi une utilité primordiale. Un développement plus étendu sur ce conte se trouve dans mon article sur la poésie gnomique contée de Marceline Desbordes-Valmore (texte à paraître cet été dans les périodiques du site www.pandesmuses.fr).

 

© DS., juin 2023.

 

 

***

 

 

Pour citer ce conte gnomique de l'aïeule

 

Marceline Desbordes-Valmore, « Conte d'enfant », poème choisi, transcrit & mis partiellement en français moderne & commenté par Dina Sahyouni de DESBORDES-VALMORE, Marceline (1786-1859), Poésies... 3ème édition, (1820), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », 1er volume & Marceline Desbordes-Valmore | Revue annuelle, internationale, multilingue & poéféministe, « Les couleurs dans les œuvres des autrices Marceline Desbordes-Valmore », n°3, mis en ligne le 12 juillet 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/mdvno3/no14/mdv-contedenfant

 

 

 

 

 

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N°13 | (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices | Dossier majeur |  Florilège / Muses & féminin / Muses Symboliques |Voix-Voies de la sororité

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​​​​

​​​​​​​​En sororité

 

 

 

 

 

 

Poème de

Louise Colet (1810-1876)

Portrait pictural par

Adèle Grasset (18??-18??)

Poème choisi, transcrit, légèrement rectifié, titre modifié, avec un commentaire & un portrait photographique par Dina Sahyouni

 

 

 

 

 

 

© Crédit photo : Adèle Grasset, "Portrait de Louise Colet tenant sa fille peinture à l'huile du XIXème  siècle. Ce tableau de trouve au Musée Granet, image réalisée par DS.

 

L'extrait poétique ci-dessous provient de l'ouvrage – tombé dans le domaine public – de COLET, Louise (1810-1876), Ce qui est dans le cœur des femmes : poésies nouvelles ; [par Mme Louise COLET] suivies du Poème sur La colonie de Mettray, Couronné par l'Académie française dans sa séance du 19 août 1852, Paris, Librairie nouvelle (Boulevard des Italiens, 15, en face de la Maison dorée), 1852, pp. 63-65.

 

Cet extrait contenant une note s'adresse à madame Roger-Valazé et constitue une sorte de poème gnomique à l'attention des femmes par une femme ayant une certaine experience et un certain savoir dans le domaine de la condition féminine. Le poème sert ainsi du support moral décrivant la nécessité d'établir une solidarité et une entraide entre les femmes en matière de vie et d'éducation sentimentales. Tout le poème décrit ce que l'on qualifie de "sororité" ou de vie sororale qui protège une femme de se livrer corps et âme à un homme qui en usera, en abusera à sa guise et sans réserve. 

 

Par ailleurs, l'avertissement de Louise Colet est clair : une femme ne doit confier tous ses ennuis ou ses secrets qu'à une femme qui peut la comprendre sans la juger et jamais confier tout son for intérieur à un homme.

 

En fait, ce poème est un portrait poétique de la sororité comme une voie nécessaire de conduite sociale et sentimentale des femmes.

Le poème est composé en deux parties I et II, la première partie se développe en cinq strophes, quant à la deuxième, elle ne contient que quatre, ce qui donne neuf strophes au total et l'on sait que le nombre neuf symbolise entre autres les neuf Muses qui sont des sœurs... Chaque strophe se forme en un quatrain, mais je m'arrête là et vous laisse apprécier par vous-même cher lectorat ce portrait poetiquement gnomique. Bonne lecture !

 

© DS., juin 2023.

 

 



 

Titre original :

 

À Madame Roger-Valazé1

 

I

 

À notre fille, à notre mère,

À notre amie, à notre sœur,

À toute femme aimante et chère

Livrons sans voile notre cœur.


 

Mais à l'homme qui nous captive,

Qu'il soit amant, qu'il soit ami,

Dans nos pudeurs de sensitive,

N'ouvrons notre cœur qu'à demi.


 

Car il a ses secrets de honte,

Drame occulte, vie en-deçà.

De vos douleurs nous rend-il compte,

Ô pauvres sœurs qu'il offensa !


 

Comment espérer qu'il se lie

Au cœur qui chaste s'est donné,

Lui dont l'âme garde la lie

De tout un passé profané !


 

Nos flammes tombent étouffées

Dans des cendres d'où rien ne sort ;

Nos fleurs vivantes sont greffées

Sur l'aridité d'un bois mort.

 

II

 

Voilà ce qu'à toutes murmure

La secrète voix des douleurs ;

Mais à celle de la nature

Nous sourions malgré nos pleurs.


 

Sitôt qu'un regard la pénètre,

Sitôt qu'un désir l'attendrit,

La femme abandonne son être,

Son amour soumet son esprit.


 

Son cœur trahit sa conscience,

Sa faiblesse éteint sa fierté ;

Son éternelle déchéance

Se revêt de félicité.


 

Et, dans sa force reconnue,

L'homme resserre, triomphant,

Le servage qui continue

Pour la femme toujours enfant.

 

1852.


 

Note

1. Petite-fille de l'illustre girondin.

 

 

 

***

 

 

Pour citer ce poème féministe de sororité & solidarité entre aïeules & ce portrait pictural peint par une aïeule 

 

 

Louise Colet, ​​​​​« En sororité », poème choisi, transcrit, légèrement rectifié, titre modifié, avec un commentaire & une image par Dina Sahyouni de COLET, Louise (1810-1876), Ce qui est dans le cœur des femmes : poésies nouvelles ; suivies du poème sur La colonie de Mettray... (1852), portrait pictural de Louise Colet tenant sa fille par l'artiste Adèle Grasset, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°13 | PRINTEMPS 2023 « (Auto)Portraits poétiques & artistiques des créatrices », mis en ligne le 5 juillet 2023. URL : http://www.pandesmuses.fr/no13/louisecolet-ensororite


 

 

 

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