13 février 2023 1 13 /02 /février /2023 13:17

N°12 | Poémusique des femmes & genre | Dossier majeur | Florilège

 

 

​​​​​​

 

​​​​​​

​​​​​​​​​​​​

​​​​​La violoncelliste

 

 

 

 

​​​

 

 

 

Floriane Martin

 

 

 

 

Crédit photo : The Musician, MET, Capture d'écran de Commons.

 

 

Fleur de coton, fleur de lys matinale,
elle se déplace comme l’archet sur le violoncelle,
je la rêverai en portée,

douce romance ou symphonie.
L’écriture  musicale sourit
comme la note s’évanouit d’un coup d’archet.

Je ne pense qu'à elle
je l’interprète,

fasciné par sa gestuelle.
La frôler,
lui sourire,
je veux devenir sa césure,
l’interprète de ses silences.

Je peux la saisir,
je veux la lire,
être son instrument,

posséder les notes,

les jouer,
la jouer.

Dans une ombre fardée,

le clair-obscur, les lumières pâles...

Qui entend ce qu’elle ne dit pas ?

mes désirs d’elle
et ses plaisirs à m’apprendre.


Corde de violoncelle,

et l’archet,
joue la musique de notre vie.




© Floriane Martin

 

 

***

 

Pour citer ce poème inédit

 

Floriane Martin, « La violoncelliste », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 13 février 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no12/fmartin-lavioloncelliste

 

 

 

Mise en page par Aude

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du N°12

 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 12 Musique Muses et féminins en poésie
12 février 2023 7 12 /02 /février /2023 19:00

N°12 | Poémusique des femmes & genre | Dossier majeur | Florilège | Astres & animaux

 

 

​​​​​​​​​​​​

​​​​​​​​​​​​

​​​​​​

Trois poèmes

 

 

 

 

​​​

 

 

 

Anne-Lise Blanchard

 

Site Officiel : https://anne-lise-blanchard.com/

 

 

 

 Crédit photo : Édouard Vuillard (1868-1940), Jeune femme lisant ou Jeanne liseuse, domaine public, Capture d'écran de Commons.1

 

 

 

 

La terre gonfle parle désir

lèvres modulent courbes avides
de sucs ambrés paroles étoilées

et le corps mâchonne le vin
du poème

 

*

 

Le pas circonscrit la temporalité 

ainsi tu
grignoteras le visible
effeuilleras les syllabes
décanteras le chant et
parole dénudée

récureras le poème

 

*

 

Le geste silencieux d’écrire
enchâsse-le dans l’humilité 

de la fougère 
l’ardeur de la centaurée 
l’éclat de rire du rhododendron

Entends la saveur du royaume
enchante la flèche de ton langage 

dans l’explosion de la nuit
l’effervescence
des grands arbres et ce feu doux qui t’irradie

 

 

 

© Anne-Lise Blanchard, poèmes inédits,

 

1. Anne-Lise Blanchard a souhaité voir la peinture en pastel de la "Liseuse au buste" d'Édouard Vuillard (1868-1940) accompagnée ses poèmes mais la revue n'a pas pu malheureusement répondre positivement à sa demande.

 

 

***

 

Pour citer ces  poèmes inédits sur la musique de la nature & celle de la poésie 

 

 

Anne-Lise Blanchard, « Trois poèmes », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 12 février 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no12/blanchard-troispoemes

 

 

 

 

Mise en page par Aude

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du N°12

11 février 2023 6 11 /02 /février /2023 17:00

N°12 | Poémusique des femmes & genre | Chroniques de Camillæ | Revue culturelle d'Europe 

 

 

​​​​​

 

 

 

 

 

Le film : Tàr

 

 

 

 

 

 

Camille Aubaude

Sites officiels : http://www.camilleaubaude.com/

& www.lamaisondespages.com/

Blog officiel : https://camilleaubaude.wordpress.com/


 

 

 

Tàr est une leçon de droiture, et l’on en sort la tête haute, rétablie dans sa féminité d’exception, dont l’élan, la vivacité suscitent hélas la jalousie. C’est un film qui démontre le manège de la culture dominante virile, porteuse de destructio

La blonde actrice est au début très formatée afin que la narration s’enclenche. Elle ne nous lâche pas, cette personnalité célèbre féminine reconnue pour ses compétences : Lydia Tàr. La fascination se poursuit sans faiblir pendant 2h30, malgré des scènes dures. Cette violence rythme une bande-annonce qui occulte un des intérêts majeurs du film : explorer à fond l’amour pour la musique. La « bio » de cette cheffe transgenre est révélée à sa juste mesure, avec la dépression qui escorte un immense talent, et, en toile de fond l’Amazonie devenue une référence omniprésente.

 

Les rapports lesbiens sont toujours présentés par les hommes de la même façon (voir le film de Brian de Palma). Le discours sur l’art ne déroge pas non plus à une affèterie de circonstance. Je ne peux la qualifier d’« académique», car elle est le fruit des cours d’écriture de scénarios, et cela vaut peut-être mieux qu’un relâchement organique, lui aussi devenu assez commun. Par bonheur, ça prend, ça nous prend. Dans les scènes qui se succèdent, la chanson de Lydia à l’accordéon pourrait presque sortir des cadres, comme une chanson de L’Opéra de Quat’sous. Elle chante en réponse aux prédateurs de l’immobilier, des harceleurs in domus. C’est un de ces beaux événements de frénésie qui rendent ce film aussi léger qu’un songe.

 

Ce cadre puissant des techniques médiatiques inclut forcément le parcours de la gloire à la décadence — illustré par le « Loup de Wall Street ». Les luxueux intérieurs modernes ne sont pas épanouissants. Puis c’est forcément la déchéance dans un Tiers Monde qui montre que les évasions dans cette réalité signifient justement la déchéance. Parmi toutes les exactions que l’on peut pratiquer à l’encontre d’une femme d’exception, la trahison des proches, comme la secrétaire privée, est ce qui inspire le grand dégoût. La duplicité et l’infidélité des jeunes que l’on adoube (telle la violoncelliste russe) sont à la mesure de leurs turpitudes.

 

Puisqu’il en faut encore plus pour contrebalancer le talent, il y a les coups bas entre collègues (et rivaux), il y a la diffamation, les fausses accusations devant des juges zélés qui laissent leurs sentes de souillure, sachant qu’à long terme les accusations mensongères sont toujours un mauvais calcul, car il y aura toujours quelqu’un pour démasquer les tyrans envieux. Le film ne montre pas la pire chose que l’on peut faire à une femme, le viol en réunion. La grosse machine médiatique qui met au ban de la société une artiste jalousée suscite l’émotion de l’ange déchu. Lydia Tàr est détestée par ceux qu’elle rejette, et qui se vengent au moyen d’une justice qui ne devrait plus porter ce nom. Pétra, la petite fille du couple de musiciennes, énonce à Lydia la simple vérité : « Je n’ai jamais rencontré une personne aussi belle que toi ».

Un manichéisme habillé de thèmes en vogue sert de corset à cette histoire voluptueusement inquiétante. La force intellectuelle de l’héroïne accompagne le sentiment que rien ne peut se dérouler autrement parmi les ingrats, les lâches, les malfaisants, dont les valeurs dénient la femme d’exception. Dès le début, la référence au Pérou par un chant a capella des peuplades primitives, annonce la nécessité d’arrêter l’écocide qui a lieu sous nos yeux. La louable intention de ne pas voir disparaître les peuples amérindiens revient à la fin du film. Alors que soixante pour cent des espèces vivantes ont disparu, quels seraient les moyens d’agir ? La musique féminine ⸮ Elle mène à la solitude, l’exil et la folie.

 

 

© Camillæ

 

 

***


Pour citer ce texte inédit

 

Camille Aubaude, « Le film : Tàr »Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 11 février 2023. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no12/aubaude-lefim-tar

 

 

 

Mise en page par Aude

 

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du N°12

9 février 2023 4 09 /02 /février /2023 14:30

N°12 | Poémusique des femmes & genre | Dossier majeur | Florilège | Astres & animaux

 

 

​​​​​​​​​​​​

​​​​​​​​​​​​

​​​​​​

lumière hivernale

 

 

 

 

​​​

 

 

Poème de

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

Photographie par

 

Claude Menninger

 

 

 

 

© Crédit photo : Claude Menninger, "Triptyque", la photographie a été prise en forêt, image fournie par la poète.

 

 

 

 

la lumière hivernale

est si belle aujourd'hui

et pourtant que de zones d'ombre

dans ce monde qui fait trembler la terre

 

 

la magnificence de la lumière

peut-elle sécher les larmes

effacer les douleurs

qui lézardent les âmes

 

 

ni la lumière ni la poésie

ne pourront nous consoler

mais se taire c'est donner la parole

au silence et à l'indifférence

 

 

© Françoise Urban-Menninger



 

 

***

 

Pour citer ces poème & illustration inédits sur la nature en hiver & sur sa musique 

 

 

Françoise Urban-Menninger, « lumière hivernale », poème illustré par le photographe Claude Menninger, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 9 février 2023. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no12/fum-lumierehivernale

 

 

 

 

Mise en page par David

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au sommaire du N°12

Bienvenue !

 

LE SITE « PANDESMUSES.FR » DEVRA BASCULER EN HTTPS DÈS LA FIN DE SA MAINTENANCE ET LE COMPTAGE DE SES PAGES À ACTUALISER. CELA PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE AURA AUSSI UN THÈME GRAPHIQUE UN PEU DIFFÉRENT DU THÈME ACTUEL. POUR UNE MAINTENANCE À COMPTER DU 20 OCTOBRE 2023. CETTE OPÉRATION POURRAIT PERTURBER VOIRE RALENTIR LA MISE EN PAGE DE NOUVEAUX DOCUMENTS. MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION ! 

Rechercher

Publications

Dernière nouveautés en date :

VOUS POUVEZ DÉSORMAIS SUIVRE LE PAN POÉTIQUE DES MUSES  SUR INSTAGRAM

Info du 29 mars 2022.

Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.

Numéros réguliers | Numéros spéciaux| Lettre du Ppdm | Hors-Séries | Événements poétiques | Dictionnaires | Périodiques | Encyclopédie | ​​Notre sélection féministe de sites, blogues... à visiter 

 

Logodupanpandesmuses.fr ©Tous droits réservés

 CopyrightFrance.com

  ISSN = 2116-1046. Mentions légales

À La Une

  • Bonnes fêtes poétiques de fin d'année 2024 !
    LE PAN POÉTIQUE DES MUSES (LPpdm) REVUE FÉMINISTE, INTERNATIONALE ET MULTILINGUE DE POÉSIE ENTRE THÉORIES ET PRATIQUES VOUS PRÉSENTE SES MEILLEURS VŒUX POÉTIQUES POUR LES FÊTES DE FIN D'ANNÉE 2024 ! Crédit photo : Marie Stillman (1844-1927), « The Rose...
  • Extraits du recueil «Gris de peine »
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Dossier mineur | Florilège| Annonces diverses / Parutions Extraits du recueil «Gris de peine » Sarah Mostrel Site : https://sarahmostrel.wordpress.com...
  • Femme, debout
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Florilège des poèmes primés au Concours féministe de « Poèmes engagés & féministes pour le 25 novembre 2024 » & REVUE ORIENTALES (O) |...
  • AUTOMNE 2024 | NO IV | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941)
    BIENVENUE À NOTRE NOUVELLE DIRECTRICE DE PUBLICATION ( DE L'ENSEMBLE DE NOS PÉRIODIQUES) QUI REMPLACE DINA SAHYOUNI L’ÉDITRICE INDÉPENDANTE SARAH-MARIE DEREZ À QUI NOUS SOUHAITONS UNE BONNE CONTINUATION ! NOS MEILLEURS REMERCIEMENTS À L’ANCIENNE DIRECTRICE...
  • Silence
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Florilège des poèmes primés au Concours féministe de « Poèmes engagés & féministes pour le 25 novembre 2024 » Silence Poème primé de Sandrine...
  • Corps couvert et cœur à nu
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Florilège des poèmes primés au Concours féministe de « Poèmes engagés & féministes pour le 25 novembre 2024 » & REVUE ORIENTALES (O) |...
  • Faïrouz pour l'éternité
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Dossier mineur | Articles & Témoignages | Poésie, Musique & Arts visuels / Poésie visuelle & Revue Orientales | O | N° 4 | Critiques poétiques...
  • Sophie Brassart, « Geste de toile », Éditions du Cygne, Paris 2024, 49 pages, 12€
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Critique & réception | Dossier mineur | Articles & Témoignages Sophie Brassart, « Geste de toile », Éditions du Cygne, Paris 2024, 49 pages,...
  • Vient de paraître le recueil de poèmes « Nos coutures apparentes » par Imèn MOUSSA
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Invitation à lire | Annonces diverses / parutions & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Varia & Actualité Vient de paraître le recueil de poèmes...
  • Maternité éternelle
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques cinématographiques de Camillæ | Matrimoine poétique | Poésie audiovisuelle & REVUE ORIENTALES (O) | N°...