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Le Pan Poétique des Muses (LPpdm)
Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre
théories & pratiques
diffusée en version électronique(apériodique)& en version imprimée suspendue suite à un cas de force majeure de 2018 à 2020, reprise de l'édition imprimée dès 2021.
ISSN numérique : 2116-1046
(4 numéros par an dont un Hors-série & un Numéro spécial)
La reprise de la parution imprimée se fera en 2021
Irina Moga,« Chaconne », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 30 janvier 2023. URL :
Il y a des souvenirs qui sont tellement ancrés dans nos esprits qu’ils constituent une seconde nature donc ils sont éternels. Ce sont ceux qui ont trait à l’enfance, cette période charnière de notre existence au cours de laquelle les liens intergénérationnels comptent énormément. Ces souvenirs se déploient au fil de ce recueil de poèmes d’Anne-Emmanuelle Fournier intitulé : L’Offrande aux fantômes ». Mais qui sont ces fantômes ? Ces sont ces aïeuls : grand-père et grand-mère dont les faits et gestes continuent de hanter l’esprit de la poète. Des repas de famille, tant de bons moments partagés en toute liberté dans la quiétude ou l’effervescence. Moments de confluence du bonheur de vivre dans la joie intense.
La figure du grand-père, ce lettré qui lui a tant appris est très prégnante. La transmission a été si bien faite que « la trace » de ce dernier est comme « une écorce douce, un courant paisible » qui perdurent en elle. Mais comment oublier les odeurs, les saveurs, les couleurs qui peuplent les jours d’été qui s’étirent tout doucement à la faveur de l’insouciance de l’enfance alors que ceux des aïeuls se rétrécissent ?
C’est au tour de la grand-mère qui a survécu au patriarche de rendre l’âme avant même le dernier adieu de sa petite-fille.
Fini le rite de la confiture aux groseilles et cassis, l’étreinte de l’aïeule, les balades nocturnes le long de la rivière, le partage d’un « plat à l’ombre d’un platane ».
Vendu, la maison familiale – cette maison qui renferme la mémoire des ancêtres –, il y a donc des bruits familiers qu’on n’entendra plus : « le craquement du plancher », « le bourdonnement du frigo contre le carrelage », « le sifflement besogneux de la grand-mère », « la voix tonitruante des oncles », « le chant ténu des crapauds », « le vol de chauve-souris ».
« Ainsi dans les contes périclitent les royaumes, lorsque meurent les Reines. », comme le souligne Anne-Emmanuelle Fournier. Voici un extrait du texte qui termine la première partie du recueil de poèmes :
« L’enfant qui fut n’est jamais repassée devant la bâtisse, depuis que celle-ci d’un autre sang. Non que cela ait été une décision. Peur inavouée qu’un royaume tant aimé soit devenu méconnaissable ? Ou que rien n’ait changé, peut-être. Une autre maison est venue nous chercher, et nous avons consenti à lui confier nos destinées. Elle avait déjà ses propres fantômes, reposant à quelques dizaines de mètres dans le grand songe de la terre. »
Après avoir célébré la mémoire de ses aïeuls, Anne-Emmanuelle se tourne vers les vivants. Voici venu le moment d’honorer sa moitié en le gratifiant d’un poème :
« Et je cherche en vain une image pour te dire
Qui soit assez vraie
Pas un simple sortilège de mots
Il n’y en a pas, sans doute
D’autre que ce second cœur
Que tu as planté dans l’offrande
De mon ventre. »
« Il y a longtemps que je t’aime » : cette deuxième partie du recueil de poèmes est un hymne à l’amour et à la vie.
Quoi de plus palpitant qu’une vie qui évolue au creux de son être avec la complicité de son aimé ! C’est la célébration de l’amour maternel dans son immensité. Anne-Emmanuelle semble avoir désiré le fruit de ses entrailles avant qu’il ne soit conçu. On dirait qu’il a été pensé avant même d'exister. Aussi clame-t-elle :
NDLR : Anne-Emmanuelle Fournier a étudié l’anthropologie puis la traduction. Elle travaille actuellement comme traductrice et interprète. Elle est également chanteuse et mélodiste dans le groupe Unseelie et s’accompagne à la harpe dans un projet musical personnel.
L'offrande aux fantômes Format : 15 x 21 Nombre de pages : 68 ISBN/EAN : 978-2-37355-783-1 13 euros Anne-Emmanuelle FOURNIER Suivi de Il y a longtemps que je t'aime Dans ce livre, la mémoire s'é...
Maggy De Coster,« Anne-Emmanuelle Fournier, « L’Offrande Aux Fantômes » suivi de « Il y a longtemps que je t’aime… », Éditions Unicité, 2022, 68 pages, Format : 15 x 21, 13€ », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 30 janvier 2023. URL :
Ancien expert-comptable et commissaire aux comptes, Laurent Konqui a conquis le terrain artistique depuis quinze ans. À voir les œuvres de cet artiste plasticien autodidacte, on ne peut être que conquis. Chaque élément de l’ensemble est évocateur. C’est une explosion de couleurs qui renvoient à des idées, des symboles et des concepts. Nous l’avons rencontré lors de son exposition au Centre culturel à Levallois–Perret le 12 janvier dernier.
Maggy De Coster – Comment êtes-vous arrivé à la peinture et quelles ont été vos motivations ?
Laurent Konqui – J’ai commencé par des collages. Après avoir vu le film sur la vie de Jackson Pollock, avec l’acteur Ed Harris, je me suis mis à la peinture en utilisant la technique des drips (projections à plat). J’ai souhaité libérer mon énergie créatrice en marquant la toile avec les jets de peinture. Je suis ensuite passé à la troisième dimension, le relief, en incrustant des objets peints dans la résine de polyuréthane pour donner du sens à mes œuvres qui étaient abstraites à l’origine.
MDC – Parlez-moi de la réception de vos œuvres par le monde de l’art ?
LK – Le monde de l’art a décodé mes « bas-reliefs » en les inscrivant dans la lignée des œuvres d’Arman, César et Klein. Le monde de l’art est saturé d’œuvres vides de sens et a du mal à percevoir le travail de fond d’un nouvel artiste sur la société de consommation, la musique et les femmes, faute de temps.
MDC – Qu’est-ce qui explique le choix des objets que vous faites entrer dans votre création artistique, comme des violons, des violoncelles que vous fracturez, des vêtements que vous peignez à votre guise ?
LK – Je suis passionné par la musique classique avec Mozart et Chopin en particulier. J’ai moi-même joué du piano jusqu’à l’âge de 20 ans. Les violons et les violoncelles représentent aussi avec leur ligne courbe le corps de la femme qui est aussi au cœur de mon travail. Le violoncelle fracturé devient « violenc’elle » en référence aux violences faites aux femmes. Les vêtements comme la chemise et la cravate font, quant à eux, allusion à mon passé d’expert-comptable.
MDC – Pourriez-vous me dire quels sont les messages que vous délivrez à travers vos œuvres en utilisant les objets du quotidien comme partie intégrante de ces dernières ?
LK – En utilisant les objets du quotidien, j’attire l’attention sur la société de consommation, ses excès et ses dangers (en référence au Vélib’ par exemple qui a causé beaucoup d’accidents mortels de la circulation).
MDC – Comment vous procurez-vous ces objets et quelles sont les techniques que vous utilisez ? À mon avis, il ne s’agit pas totalement d’objets de récupération.
LK – Mes voisins, grâce aux réseaux sociaux, me donnent souvent ces objets usagés ainsi qu’un luthier pour les violoncelles réformés. J’achète aussi des objets neufs sur Internet comme les violons. Pour la technique, j’utilise la résine de polyuréthane pour fixer les objets qui sont ensuite peints à l’acrylique ou à l’huile avec des pigments purs.
MDC – Des femmes célèbres tant du cinéma, du théâtre que de la politique comme Simone Veil, Golda Meir mais aussi du sport, comme Florence Artaud, occupent une place dans vos collages sur des planches de surf. Mais pourquoi ce choix ? Seriez-vous féministe?
LK — Je souhaite simplement souligner l’importance de la femme dans notre société sans être féministe.
MDC – Les couleurs semblent avoir pour vous une référence musicale ou l’inverse. Cela dit quand vous écoutez Mozart associez-vous sa musique à la couleur « bleu klein » ?
LK – Les couleurs peuvent avoir une référence musicale. Je n’associe pas Mozart à la couleur bleu Klein mais plutôt à un feu d’artifices, c’est pourquoi j’ai décliné la série de violons « Moz’Art » en plusieurs couleurs.
Maggy De Coster,« De la finance à l'art », entretien illustré par des œuvres artistiques de l'artiste, Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 24 janvier 2023. URL :
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