17 octobre 2022 1 17 /10 /octobre /2022 17:39

N°11 | Parfums, Poésie & Genre | Dossier Majeur | Articles & témoignages | Critique & réception

​​​​​

 

 

 

 

 

 

Nathalie Maranelli

 

Parfums d’Infancia

 

 

L’Harmattan, 2014, 225 pages

 

 

 

 

 

​​​​​

 

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

​​​​​© Crédit photo : Premiėre de couverture de Parfums d’Infancia.

 

 

Un roman autobiographique bouleversant, à la narration savoureuse, évocation de la vie d’expatriée pleine d’aventures d’une fillette aux côtés de sa mère brésilienne et de son père ingénieur français installateur téléphonique en Irak et en Amérique du Sud.

Cette mère brésilienne issue d’un milieu défavorisé et qui a raté sa vocation de devenir danseuse professionnelle de samba, n’eût de cesse de lutter pour gagner sa vie via le petit commerce et même en usant de son talent de peintre et de couturière. Cependant elle allait faire une rencontre dans un ascenseur qui fera basculer sa vie. Elle fera chavirer le cœur d’un ingénieur français expatrié au Brésil, qui l’amènera en France pour lui passer la bague au doigt. Elle a su conquérir le cœur de ses beaux-parents français grâce à son entregent, à sa capacité d’adaptation et à sa générosité.

 

 

© Crédit photo : Portrait photographique de Nathalie Maranelli, fournie par la critique.

​​​​

 

 

De la petite fille de quatre ans pleine de vivacité jusqu’à  adulte confirmée en passant par le premier baiser d’adolescente sans compter les virées dans les boîtes de nuit et même les lieux les plus inattendus avec une maman désireuse d’ouvrir  l’esprit à sa fille de dix-sept-ans, tout  cela est consigné  dans  ce roman où la romancière s’accorde une  certaine forme de licence par le métissage du français et du portugais. 

 

Avec force détails, Nathalie Maranelli nous fait partager tous les bons moments vécus avec sa sémillante  maman, jusqu’au dernier instant de sa vie, rattrapée par la maladie.

On ne sort pas indemne après avoir lu ce roman si touchant.

 

© Maggy DE COSTER



 

 

***

 

Pour citer ce texte inédit​​​​​​

 

Maggy De Coster, « Nathalie Maranelli, Parfums d’Infancia, L’Harmattan, 2014, 225 pages », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques N°11 | ÉTÉ 2022 « Parfums, Poésie & Genre », mis en ligne le 17 octobre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no11/mdc-parfumsdinfancia

 

 

 

 

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5 octobre 2022 3 05 /10 /octobre /2022 13:40

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Sous le baobab, un livre…

 

 

 

 

 

 

 

Mona Azzam

 

 

 

 

 

Crédit photo : Boab, Commons.​

​​​​

 


 

Chaque matin, avant d’entrer en classe, tu prendras une petite gorgée de cette bouteille.

– Est-ce l’eau destinée à développer l’intelligence ? Dis-je1

 

 


 

Assise à même le sol rouge, indifférente aux traces qu’il laissera immanquablement sur mon bermuda blanc, le dos calé contre le tronc robuste du baobab, je suis plongée dans la relecture – énième relecture – de L’enfant noir de Camara Laye.

Un bruit léger, à l’instar d’un crissement de brindilles m’arrache à ma lecture et me pousse à lever la tête. 

Croisement de regards timides. Quel âge a-t-elle ? 8 ans, 9 ans tout au plus. 

Petite créature vêtue d’un boubou blanc trop large pour son corps menu, elle regarde sans ciller de ses grands yeux couleur charbon, la couverture du roman que je tiens entre les mains. 

 

Combien d’années se sont écoulées depuis cette rencontre avec Amina ? Trente ? Quarante ? Un peu plus ? Elles n’en ont pas altéré le souvenir. 

Il y a peu, en faisant des rangements dans ma bibliothèque, je suis tombée sur L’enfant noir de Camara Laye.

L’exemplaire a vieilli. La couverture s’est défraîchie. Les pages, jaunies par les années, ont répandu dans les airs une odeur surannée. 

Mais les souvenirs n’ont pas vieilli. Je revois la scène, comme si c’était hier : 

 

Amina qui fixe mon livre comme si à lui seul il représente tout un univers. Indéchiffrable. Inaccessible. Objet de mille et mille convoitises. 

J’ai tapoté le sol de ma main gauche, l’invitant à s’assoir à mes côtés. 

Un moment d’hésitation à peine et la voici qui prend place, se cale contre le tronc du baobab. 


Je me souviens de ses yeux pétillants, signe d’intelligence et de vivacité, dès qu’ils effleuraient mon livre. 

Je me souviens des larmes qui y ont perlé dès l’instant où j’ai posé mon livre sur ses genoux, ouvert à la première page. 

Vision bouleversante. Remuante. Frustrante. Réelle, aussi.

 

À l’instar de nombre de filles de ce village dans la brousse, Amina ne savait ni lire ni écrire. 

Je me souviens avoir laissé le livre ouvert sur ses genoux. 

Je me souviens lui avoir lu, malgré ma gorge nouée, ces premières lignes qui constituent l’incipit du roman : 

 

J’étais enfant et je jouais près de la case de mon père. Quel âge avais-je en ce temps-là ? Je ne me rappelle pas exactement. Je devais être très jeune encore : cinq ans, six ans peut-être. Ma mère était dans l’atelier, près de mon père, et leurs voix me parvenaient, rassurantes, tranquilles, mêlées à celles des clients de la forge et au bruit de l’enclume.

Brusquement j’avais interrompu de jouer, l’attention, toute mon attention, captée par un serpent qui rampait autour de la case, qui vraiment paraissait se promener autour de la case ; et je m’étais bientôt approché.

 

Tandis que je lisais ce passage, Amina s’est progressivement rapprochée de moi, jusqu’à ce que ses tresses se nichent au creux de mon épaule. 

J’ignore combien de temps a duré ma lecture…

Un cri, un “Amina” lancé sur le ton de la colère, est venu interrompre ce moment de partage, hors du temps. 

Mais le temps, pour Amina, était à la cueillette des arachides et aux menus travaux qui incombaient aux fillettes de son âge. 

 

Tenant toujours L’enfant noir dans la main, j’éprouve du mal à m’en séparer. 

Durant toutes ces années, je pensais avoir oublié…

Pourtant, je n’ai pas oublié les nombreuses fois où j’ai dû palabrer, jusqu’à l’épuisement parfois, avec le père d’Amina, afin qu’il accepte mon aide et l’idée que je devienne la marraine de sa fille. Et qu’il permette à Amina de réaliser son rêve : aller à l’école, apprendre à lire et à écrire. 

 

Quarante ans et des poussières sont passés. J’ai, entre les mains, L’enfant noir de Camara Laye. 

Sans même l’ouvrir, je sais que sur la première page où figurent le titre du roman et le nom de l’auteur, sont nichés des mots manuscrits. 

Des mots écrits par Amina. Des mots que je n’ai pas oubliés. 

Et qui disent : 

 

Je l’ai lu et relu. 

Je vous le rends, parce qu’il est à vous. 

Merci. 

Amina. 

 

 


 

1. L’enfant noir, Camara Laye.

 

***​​

 

Pour citer ce récit engagé & inédit

Mona Azzam, « Sous le baobab, un livre… », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques Évènement poéféministe | « Un Bouquet Poétique pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles 2022 » & N°11 | ÉTÉ 2022 « Parfums, Poésie & Genre »,  mis en ligne le 5 octobre 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/11octobre22/no11/azzam-souslebaobab

 

 

 

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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 11:00

N°11 | Parfums, Poésie & Genre | Dossier majeur| Florilège | Astres & animaux 

 

 

 

 

 

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Le corbeau amoureux

 

 

 

 

 

 

Charlène Lyonnet

 

 

 

 

 

© Crédit photo : Bouquet de fleurs, image prise par DS.

 

 

 

Ombre en peine

apprivoise, timide, les mots doux

à la lueur des fragrances du crépuscule.



 

Le corbeau amoureux enveloppe 

une lettre enflammée

à l’essence des fleurs sauvages.



 

L’alcôve de papier bruisse.

Éclosion écarlate des sentiments.



 

Froissée, fragmentée,

la missive s’ourle 

d’enluminures dévorantes.



 

Dans le sillage du feu 

une traîne de cendres

parfum de déception.

 


 

©Charlène Lyonnet

 

***​​​​​​

 

Pour citer cette fable & image inédites

 

Charlène Lyonnet, « Le corbeau amoureux », image par DS., Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°11 | ÉTÉ 2022 « Parfums, Poésie & Genre »mis en ligne le 30 septembre 2022. URL :

http://www.pandesmuses.fr/no11/clyonnet-lecorbeauamoureux

 

 

 

 

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