23 août 2022 2 23 /08 /août /2022 18:01

N°11 | Parfums, Poésie & Genre | Dossier majeur | Florilège 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre roseraie

 

 

 

 

 

 

 

Mariem Garaali Hadoussa

 

Artiste plasticienne & poète

Présidente de lassociation "Voix de femme nabeul"

​​​​

 

 

© ​​​​Crédit photo : Mariem Garaali Hadoussa. "Tourbillon de parfums", tableau.

 

 

 

 

Sous le clair de lune,

Notre roseraie prend des nuances bleuâtres.

Les ombres sont douces et arrondies.

On ne voit pas les roses,

On les sent !

Leur parfum embaume l’espace

Et nous transporte dans un monde magique

De parfum à fragrances

Douces et capiteuses !

J’allonge la main

Pour sentir, capturer ces odeurs.

Elles se sont évaporées, envolées !

Elles s’en sont allées rejoindre la lune

Et former un nuage de lait parfumé

Qui nous couvre.

Comme elles seront parfumées, nos pluies !

 

 

©Mariem Garali Hadoussa

 

 

***

 

Pour citer ce poème illustré inédit

 

Mariem Garali Hadoussa (poème & peinture), « Notre roseraie », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques N°11 | ÉTÉ 2022 « Parfums, Poésie & Genre »,  mis en ligne le 23 août 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no11/mgh-notreroseraie

 

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 11 Nature en poésie Muses et féminins en poésie
23 août 2022 2 23 /08 /août /2022 17:37

N°11 | Parfums, Poésie & Genre | Critique & réception | Astres & animaux 

 

​​​​​

 

 

 

 

 

 

 

Jardins empans du rêve

 

poèmes de Colette Nys-Mazure,

 

aquarelles de Colette Ottmann

  

 

 

​​

 

 

 

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 

 

 

© Crédit photo : Colette Ottmann, aquarelle du recueil "Jardins empans du rêve" de Colette Nys-Mazure. 

 ​​​​

 

Jardins empans du rêve paru dans la collection Carnets de Nature Aux Éditions L' Atelier des Noyers.

 

 

 

 

Née à Wavre en Belgique, Colette Nys-Mazure vit aujourd'hui à Tournai. Philologue de formation, elle a été assistante à l'université de Louvain et donné de nombreuses conférences aux universités de Lille et de Namur. Elle est l'auteure d'une soixantaine de livres et se plaît à affirmer que « vivrelirecrire » ne forment qu'un seul et même verbe.

 

Colette Ottmann, artiste alsacienne, explore la vie par le biais de ses aquarelles, gravures et calligraphies qui ne sont autres qu'un « chemin », écrit-elle, dont « on ne sait pas où il mène »…

 

Voilà sans doute pourquoi nos deux Colette cheminent ensemble dans ces « Jardins empans du rêve » ! On songe d'emblée au Jardin des Écritures, au Jardin d'Éden et bien entendu à notre dernier jardin.

 

 

 

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture de l'œuvre de Colette Ottmann, "Jardins empans du rêve", 2022.

 ​​​​

 

 

Ces jardins, qui ont tous partie liée avec notre jardin intérieur, sont les « empans du rêve », l'empan étant cette ancienne unité dont l'envergure est celle de l'ouverture de la main du pouce à l'auriculaire. C'est la mesure exacte de la largeur de ce petit livre d'une élégante sobriété qui ouvre par la magie des mots « un paradis à pas comptés » où l'auteure nous confie « J'écris au crayon / dans la paume de ma main... »

 

Ce recueil est certainement « un livre de botanique » comme le qualifie l'auteure dans un poème car les fines et délicates aquarelles de Colette Ottmann exhalent en fleurissant sur la page blanche un parfum d'âme qui magnifie même les « vocables rétifs ».

 

C'est ainsi que Colette Nys-Mazure nous invite à pénétrer par le poème dans les « Jardins de l'âme » mais aussi à revisiter la « Roseraie de bonne maman » car, confie-t-elle dans un poème calligraphié par Colette Ottmann « L'amour des jardins / s'enracine haut / dans l'enfance ».

Ce petit livre lumineux nous invite indubitablement au recueillement dans le sens premier de ce terme car, écrit la poète, « Au vif de son être / chacun cultive un jardin en accord / selon son vœu le plus intime ».

 

Ce jardin de l'être qui se cultive du bout de l'âme, Colette Nys-Mazure nous en laisse pressentir la grâce et la sérénité d'une musique apaisante tout en laissant ouvert le portail de notre dernier jardin « Quel jardin / emporterons-nous / derrière les paupières / qu'une main amie fermera ? »

 

 

© Françoise Urban-Menninger
 

 

***

 

Pour citer ce texte inédit

 

​Françoise Urban-Menninger, « "Jardins empans du rêve", poèmes de Colette Nys-Mazure, aquarelles de Colette Ottmann », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques N°12 | ÉTÉ 2022 « Parfums, Poésie & Genre »,  mis en ligne le 23 août 2022. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no11/fum-jardinsempans

 

 

 

 

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21 août 2022 7 21 /08 /août /2022 15:33

N°11 | Parfums, Poésie & Genre | Dossier mineur | Articles & témoignages | Poésie visuelle & REVUE ORIENTALES (O) | N° 2-1| Entretiens


 

 

 

​​​​​

 

 

 

Entretien avec la jeune poétesse,

 

 

romancière & peintre franco-syrienne

 

 

Nour Cadour

 

 

 

 

 

​​

Propos recueillis en juillet 2022 par

 

Hanen Marouani

 

Peintures de

 

Nour Cadour

 

Site : nourcadour.com

 

Photographies par

 

Natalie Rezelmann

 

& Ulysse Agassin

 

 

 

 

 

 

© Crédit photo :   L’artiste Nour Cadour, photographiée par Natalie Rezelmann. 

 

 

 

Fiche d'Information

 

 

Profession ou activités : médecin, peintre, poétesse, romancière

Site Internet, Blog, liens sites de ventes : nourcadour.com ; nourapaintings.com, lappeaustrophe.com

 

Biographie

 

Peintre et poétesse française d’origine syrienne, Nour CADOUR est née en 1990 en Lozère et réside à Montpellier. Elle exerce en tant que médecin nucléaire. Elle publie son premier roman « L’âme du luthier » chez Hello Éditions en février 2022.

Engagée dans la poésie, elle remporte le prix Jacques Raphaël-Leygues de la Société des Poètes Français en 2021 pour son recueil de poèmes « Larmes de lune » et le prix des « Nouvelles Voix d’Ici » de la maison de la poésie Jean Joubert à Montpellier avec ce même recueil. Elle remporte également la mention spéciale du jury du concours international de Poésie en Liberté en 2014 dans la catégorie « étudiants de France » et devient membre du jury puis attachée de presse pour eux. Elle vend notamment ses peintures poétiques pour cette association au nom de « Noura paintings ». En 2020, elle est finaliste du prestigieux prix Hemingway de la nouvelle avec sa nouvelle « La Toile ». Elle est la co-créatrice et membre active de l’association de poésie montpelliéraine « L’Appeau’Strophe » qui vise à promouvoir la littérature et notamment la poésie. Elle participe régulièrement aux podcasts poétiques de « Mange des mots ». Elle a découvert la peinture en autodidacte depuis deux ans maintenant et continue perpétuellement d’évoluer. Elle expose régulièrement dans des librairies Montpelliéraines, endroits encerclés de livres qui lui tiennent à cœur. L’été dernier, elle participe avec ses tableaux à l’exposition Afrika d’Art.

 

 

Bibliographie

 

Publications individuelles :

 

– Roman « L’âme du luthier » chez Hello Éditions en janvier 2022

– Recueil de poèmes « Larmes de lune » chez L’Appeau’Strophe en septembre 2022, prix Jacques Raphaël-Leygues de la société des Poètes Français.

 

Publications collectives :

– Anthologie « Les voix de l’extrême », 2022, cinq poèmes sur le thème « Éphémère ».

– Anthologie « Couleurs Ukrainiennes », La Nouvelle Pléiade, mai 2022.

– Anthologie « 1001 plumes », 2022 : poème « À l’aube d’un jour vide » Revue « Débridé », 2021 : poème « Fièvre du pays »

– Revue Au Mbongui, 2022,  nouvelle « L’intermède du tam-tam »

– Revue Poetiquetac, plusieurs poèmes dans le numéro de juin 2022.

– Revue L'Étrave de poètes sans frontières, numéro 269 mai-juin, avec le poème « Prisonnière d’ombre »

 

 

 

Entretien

 

© Crédit photo :   L’artiste Nour Cadour, photographiée avec certains de ses tableaux par Ulysse Agassin. 


 

H.M – Nour Cadour qui êtes-vous et comment êtes-vous venue au monde de l’écriture?

 

Nour Cadour – Je suis une femme franco-syrienne de 32 ans, passionnée depuis toujours de littérature. Enfant, je dévorais les livres et j’ai toujours rêvé d’écrire. C’est ma mère qui m’a poussée au début à écrire, en tenant un petit carnet de tous les livres que je lisais, avec un court résumé du livre accompagné d’une critique, et ce dès l’âge de 10 ans. Puis, j’ai commencé par écrire des nouvelles. En seconde, j’ai eu une professeure de Français fabuleuse, Annick Peyre-Lavigne, qui, à travers mon écriture, m’a appris que j’avais un style poétique. Je ne connaissais rien alors à la poésie. Elle me parle du concours international de poésie en liberté. Je décide d’y participer avec le premier poème que j’avais écrit « Lettre E » et j’avais remporté la mention spéciale du jury dans la catégorie étudiants de France en 2014. Ce prix m’a vraiment encouragée à continuer d’écrire, en me rassurant sur le fait que ce que j’écrivais était apprécié. Mon premier retour en Syrie depuis la guerre, durant l’été 2021, est marquant. Je décide alors de prendre les mots pour dénoncer. Étant là-bas, j’écris et finis mon premier recueil de poèmes « Larmes de lune » qui remporte par la suite le Prix Jacques Raphaël-Leygues de la Société des Poètes Français en 2021 et le Prix des « Nouvelles Voix d’Ici » de la maison de la poésie Jean Joubert à Montpellier.

Concernant mon premier roman, je sentais depuis longtemps que j’avais envie d’écrire un roman qui traitait de la Syrie, pour montrer aux gens une autre image de ce pays dont on entend parler uniquement à cause de la guerre. Durant le confinement, j’étoffe alors une de mes nouvelles très appréciée auprès de mes amis « L’âme du luthier », et décide d’en faire un roman qui se passe entre la Syrie et la France.

 

 

​​​​ © Crédit photo :  Nour Cadour, l'image de son premier roman. 

​​​​

 

 

H.M – La médecine et l’écriture: quelles divergences et quelles convergences ?

 

Nour Cadour – C’est une question très intéressante car je trouve que l’une nourrit l’autre. En médecine, à travers les patients que l’on soigne et les pathologies que l’on rencontre, on apprend l’empathie. Et pour moi, notamment pour écrire un roman avec des personnages, l’empathie est nécessaire pour pouvoir être complètement dans la tête du personnage.

Par ailleurs, en médecine et dans ma spécialité, j’ai été confrontée depuis mes études durant mes stages en cancérologie à l’espoir et la mort. Je trouve que l’on perçoit les choses différemment et on acquiert une sorte de maturité de la vie. Et qu’est-ce écrire ? si ce n’est célébrer la vie tout en dénonçant ce qui nous entoure ? Les chemins de vie (notamment les patients souffrant de maladie d’Alzheimer ou en cancérologie) m’ont poussé aussi à écrire sur ces sujets, en apportant une démarche et réflexion différentes que scientifique pure. Pour les deux disciplines, une partie de la guérison se fait à travers les mots: quand on va soulager un patient à travers nos paroles, et quand on va écrire un poème qui nous mène nous-mêmes à guérir et permet de guérir le monde dans lequel on vit. La médecine et l’écriture mettent pour moi l’humain au centre de leurs réflexions, et ce sont toutes deux des disciplines humanistes en ce sens qui se complètent.


 

H.M – Nous pleurons pour diverses raisons. L’écriture et la poésie sont-elles la meilleure raison d’approfondir ces raisons ?

 

Nour Cadour – C’est une façon particulière de voir les choses. Pour moi, l'écriture et la poésie sont là pour dire, même ce qui heurte, en les agrémentant d'esthétique, nous aidant ainsi à les supporter et à nous révolter....

 

Je vois les mots comme un combat pacifiste qui vont amener les gens à se questionner. Je me suis rendue compte, en lisant de nombreux romans et en écoutant des auteurs, que l’écrivain a le pouvoir de changer les choses au quotidien. Car ce que l’on transmet a le pouvoir d’être lu puis analysé par les gens. Ou du moins d’apporter une autre vision du monde aux personnes qui l’entourent. C’est ce que je cherche à faire grâce à ma poésie. Montrer du doigt certaines situations- qui peuvent être belles, violentes ou inacceptables- puis pousser les gens à se questionner à ce sujet. Ma poésie est une poésie engagée. Je ne la vois pas autrement.


 

H.M – Marguerite Duras a dit que « s’il n’y avait ni la mer ni l’amour, personne n’écrirait des livres » et que peut-on dire des astres et de la lune et à quel point leur représentation dans vos écrits peut être synonyme d’engagement ?

 

Nour Cadour – C’est une très belle citation de Duras que j’aime beaucoup. La lune est mon astre favori. On n’en voit pas forcément la lumière, mais même quand on ne la voit pas, elle est toujours là. Elle est comme chacun d’entre nous. Nous existons par notre individualité lumineuse, avec parfois peu d’énergie et un trop plein d’énergie qui nous ramènent à notre finalité : tout est cyclique. Paul Klee disait d’ailleurs « La lune est le rêve du soleil ».

Dans mon recueil de poèmes, « Larmes de lune » est un chant de questionnements sur la guerre et 1’exil. Les larmes symbolisent donc la souffrance et le chaos créé par la violence des hommes. Mais, au milieu de ces larmes, la poésie détonne comme un murmure d’espérance, une respiration nouvelle où chaque nuit la lune change, symbole de beauté, de renouveau et d’espoir.


 

H.M – Quels sont vos meilleurs alliés dans le monde de la créativité et dans la foule ?

 

Nour Cadour – Mes meilleurs alliés, c’est drôle à dire, mais ce sont justement les mots. Je m’enrichis moi-même énormément de lecture (poésie et roman de littérature principalement) qui m’aident à stimuler et étoffer ma créativité. Sinon, la nature aussi est source d’inspiration. Quand j’écrivais mon roman, j’allais tous les jours marcher une heure auprès de la rivière Le lez de Montpellier. Les bruits, les odeurs, les sensations, les lumièrent étaient une sorte de méditation tout en alimentant mon inspiration. Au fur et à mesure que je marchais, tout en observant, les idées venaient. L’observation et la contemplation sont indispensables pour moi.

Enfin, je pense que les rencontres que nous faisons, notamment amicales, sont également une belle source de créativité. Les gens, à travers leur propre histoire, nous enrichissent d’empathie et d’expérience.

 

 

© Crédit photo :  Nour Cadour, " La dame nue, technique mixte, Acrylique et collage, 16X20 cm, peinture. 

​​​​

 

 

H.M – L’expérience du confinement et les arts, jours de survie en période grise, un état d’urgence pour conjurer la mort ou la meilleure des solutions pour célébrer la vie ? Quels liens et quels apports ?


 

Nour Cadour – Le confinement pour moi est le moment où j’ai commencé à peindre en autodidacte. La peinture est le prolongement de la poésie à propos des choses sur lesquelles on ne peut mettre de mots justement. Juste poser une émotion, une sensation. J’ai découvert la peinture en autodidacte à travers mes observations répétées. Je définis d’ailleurs mon art, en toute humilité et à mon niveau, d’art SOSI, basé sur la Sensation, l'Observation, le Sentiment et l'Impression. Ma peinture laisse libre cours aux sensations et à l’interprétation de tout un chacun. Pour allier jusqu’au bout mes deux arts qui me tiennent à cœur, j’ai choisi justement d’accompagner chacun de mes tableaux d’un court poème.

Et je vends mes tableaux pour les deux associations de poésie dont je fais partie (L’Appeau’Strophe et Poésie en liberté) dont je suis membre active et qui ont beaucoup d’importance pour moi. Le message que je souhaite transmettre est avant tout un message d’amour : l’amour du monde et de son prochain quel que soit son origine. Ce n’est pas pour moi un état d’urgence pour conjurer la mort mais au contraire, célébrer la vie et ce qui nous entoure.

 

 

© Crédit photo :  Nour Cadour, "Le visage : « et mon monde est tien »" Acrylique, 30X40 CM. 

​​​​

 

 

© Crédit photo :  Nour Cadour, "Les deux petites filles : “Souvenirs soyeux”, Acrylique, 16X20 CM. 

 

 

© Crédit photo :  Nour Cadour, "Danseur : “ Danse printanière”, technique mixte (acrylique, collage, fleurs séchées), 16X20CM. 

 

 

© Crédit photo :  Nour Cadour, "Coquelicots : “Licots”, Acrylique, 30X30CM. 

 

 

H.M – Des toiles à votre image, chaleureuses, audacieuses et amoureuses ? S’agit-il vraiment d’une “technique” de défendre la joie ou d’éterniser l’instant sans voix ?

 

Nour Cadour – Je cherche avant tout à travers mes toiles à célébrer la vie, l’amour de son prochain et la tolérance. J’utilise mes pinceaux comme un message de paix et utilise mes couleurs pour refléter le monde merveilleux qui nous entoure. Par ailleurs, la double culture et la passion pour les voyages ont énormément nourri ma créativité et mon ouverture d’esprit. Pour écrire et peindre le monde qui nous entoure, il faut déjà en être un fervent passager et acteur en mon sens.



 

H.M – D’après vous comment construire le monde de demain puisque c’est votre projet majeur ?

 

Nour Cadour – Pour moi la poésie est essentielle dans le monde dans lequel on vit, et d’autant plus aujourd’hui avec tout ce qui se passe. Tout le monde est poète. La poésie est l’attention que l’on va apporter aux choses qui nous entourent, et mettre des mots dessus. C’est une ressource accessible à tous. La poésie nous aide à aborder chaque journée avec sérénité, joie et beauté. Elle est une sorte de philosophie à mes yeux qui nous permet de modifier notre regard sur le monde de façon pacifique. Je crois que le pouvoir de la poésie n’est peut-être pas de changer le monde directement mais de changer notre rapport au monde. Et c’est en changeant notre rapport au monde et à soi que l’on peut changer le monde.

Le monde de demain pour moi est un monde bienveillant où l’amour est au centre.

 

 

H.M – Quels sont vos prochains projets et événements ?

 

 

Nour Cadour – Mon premier recueil de poèmes « Larmes de lune », édité par L’Appeau’Strophe, est disponible actuellement en pré-commande et sortira le premier septembre pour la rentrée littéraire.

Mes deux prochains projets sont poétiques :

– « Le silence pour son » est un recueil de poèmes qui regroupe les voix de femmes à travers le monde (un poème par ville et par pays) : leur quotidien, leurs peurs, leurs souffrances. Ces poèmes donnent la parole à ces femmes oubliées, dont le son est quasiment silencieux. Mais, malgré les divergences de cultures ou de traditions, la parole est la même et reste unie. Je voulais montrer que les problématiques des femmes restent les mêmes à travers le monde, et ce qu’elle que soit la culture de chacune. Ce recueil a déjà trouvé un éditeur, je vous en dirai plus très prochainement.

– « Corps-mémoire » est un questionnement identitaire des traumatismes qui hantent un corps. Son propre corps, mais aussi celui que l’on transmet de génération en génération. Dans ce poème fleuve, on découvre l’histoire de cette femme poète, « Femme-gare sans destination », qui nous transporte dans son passé, à travers sa chair. Dans un style poético-narratif, j’essaie de donner voix au corps du personnage. Le corps est alors un chemin d’exil, de deuil, de joie, de résistance, d’appartenance et de transmission.

 

 

© Crédit photo :  Nour Cadour entourée de ses œuvres poétiques dans un salon du livre.

 

 

Et mes prochains événements :

– lecture lors du festival des voix vives à Sète le vendredi 29 juillet de 10h à 12h avec mon association de poésie “L’Appeau’Strophe”.

– soirée de lancement du recueil de poèmes à Montpellier à “L’original” le lundi 29 août à 19h pour une performance texte/danse contemporaine, avec Marina Lick.

– soirée de lancement du recueil de poèmes à Paris au “Salon Nun” le vendredi 9 septembre à 19h pour une performance texte/musique, avec Paul Hellec à l’oud.

– brunch littéraire le 8 octobre de 14h à 18h avec “The Soul Village”, dans le 10ème à Paris.

– Chaque premier lundi du mois, soirée poétique en musique avec “L’Appeau’Strophe” à Montpellier à “L’original”.

 

Extraits poétiques choisis par Nour Cadour

 

© Crédit photo :  Nour Cadour et son recueil de poèmes "Larmes de lune". 

 

 

À lire également les extraits poétiques de ses œuvres :

 

Nour Cadour, « Extraits poétiques de mes trois recueils »

www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no2/no11/cadour-extraits

______

 

 

Pour citer ces entretien & œuvres artistiques inédits

 

 

Hanen Marouani, « Entretien avec la jeune poétesse, romancière et peintre franco-syrienne Nour Cadour », avec des œuvres de l'artiste et deux photos de Natalie Rezelmann Ulysse AgassinRevue Orientales, « Les voyageuses & leurs voyages réels & fictifs », n°2, volume 1 & Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°11 | ÉTÉ 2022 « Parfums, Poésie & Genre »mis en ligne le 21 août 2022. URL :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientales/no2/no11/hm-entrevue-nourcadour

 

 

 

Mise en page par Aude

Dernière mise à jour : le 24 août 2022

(ajout du lien Web de la page des extraits poétiques) 

 

 

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ORIENTALES ET LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 11 O-no2 REVUE ORIENTALES Muses et féminins en poésie

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