Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies » & « Elles » | Entretiens poétiques, artistiques, (éco)féministes | Voix/Voies de la sororité & ORIENTALES (O) | N° 3 | Entretiens
Rencontre avec Angélique Leroy,
poète, alias « La Marianne Joconde »
Présentation & propos recueillis par
Entrevue avec
Portrait photographique fourni par
Présentation de Angélique Leroy, poète, alias « La Marianne Joconde » :
© Crédit photo : Portrait photographique de la poète Angélique LEROY. Image fournie par l'interviewée.
Elle s’appelle Angélique Leroy. C’est un personnage atypique, attachant et avenant qu’on peut aimer pour son ouverture d’esprit et son humanisme. Poète, elle nous ouvre son cœur de femme aimante et nous laisse découvrir sa complicité avec Ali Belkahla, poète algérien et également sa chère moitié. Et c’est dans un élan de sororité que la Française s’engage aux côtés des femmes de la diversité pour donner du corps, de l’embonpoint à son combat pour le respect des droits des femmes et la valorisation de ces dernières.
Entrevue
Maggy De Coster : Angélique Leroy parlez-moi de votre parcours de femme dans la vie ?
Angélique Leroy : Être une femme, c’est plus compliqué qu’on ne le ne pense. La construction de son identité permet, quand on fait un travail sur soi, de comprendre à quel point être une femme est tellement illusoire. Je n’ai pas toujours pu affirmer ma féminité pour être pleinement en harmonie avec mon élégance et ma courtoisie. Ni avoir la liberté de me sentir femme, dans un corps de femme. J’ai dû souvent mettre en avant mon côté masculin pour survivre. Aujourd’hui, si je suis devenue la Marianne Joconde, c’est un symbole fort pour affirmer que la féminité est quelque chose de sacré. J’ai intégré deux collectifs de femmes d’Afrique et d’Europe (Collectifs œstrogènes et sororité chérie) avec Carmen Fifamè Toudonou, autrice et éditrice béninoise, pour questionner le statut de la femme dans l’Art. Cela dit, mon recueil « la Marianne Joconde » paru chez BOD, en autoédition, contient des séquences sur mes différentes facettes de femme.
MDC : Selon vous quelle est la place de la poésie dans le monde d'aujourd'hui ?
A.L : La poésie est par définition multidimensionnelle, multiforme. Elle représente l’essence de l’auteur, ses particularités de partager son univers en tant que constellation. Ce qui signifie qu’un poète par définition ne peut pas se sentir plus légitime qu’un autre puisque chacun de nous peut se manifester en tant que tel. Donc il y a autant de styles poétiques que de poètes.
Je souhaite qu’il y ait davantage de salons, d’évènements qui permettent la promotion de la poésie et surtout de la voir en évidence sur les présentoirs des librairies.
MDC : Quels sont vos modèles ? Vos sources d'inspiration en poésie ?
A.L : Michaël Jackson est un de mes modèles. J’ai trouvé mon pseudo La Marianne Joconde sans me rendre compte que les initiales étaient les mêmes que les siens : MJ. Le courant humaniste multimédia, multiculturel. Un poète qui danse, chante, rythme les rimes en Beat box cinématographique. (NDLR, l'art d'imiter des percussions et des bruits avec sa bouche).
Il y a également Victor Hugo avec un focus sur son roman de Le dernier jour d’un condamné. Mes valeurs et mes engagements se nourrissent de mon vécu et du croisement des arts. Ma poésie est un patchwork qui rassemble morceau par morceau ce qui a existé et existera. La plaidoirie poétique, c’est le rassemblement de la Marianne et de la Joconde, deux figures féminines mais à la fois androgyne symbolisant l’Humain en allégorie, en référence au poème de Baudelaire du même nom : Allégorie. La Marianne, femme engagée et la Joconde qui rayonne par son sourire à travers l’Art. C’est une invitation à considérer qu’une œuvre s’accompagne d’une personnalité et d’un vécu pour être comprise dans son entièreté.
MDC : Quel genre de satisfaction l'écriture vous apporte-t-il ?
A.L : L’écriture m’a portée vers les voies des arts thérapeutiques. Écrire à moi-même, m’entendre dire tout ce qui a été dissimulé, cela m’a permis de révéler ce que je ne pouvais guère soupçonner. C’est une renaissance, c’est l’émergence d’un nouveau moi, c’est être présente ici et maintenant. Vivre la vie à 100 à l’heure ; mon cœur bat la chamade en cascade.
MDC : Quels sont vos projets à court ou à moyen terme ?
A.L : La sortie et la promotion de mon nouveau recueil « Confessions d’une femme esseulée » chez Nombre 7 avec Ali Belkahla, poète algérien pour permettre aussi d’évoquer de nombreux sujets de discussions comme les mariages mixtes, le droit de s’aimer sur n’importe quel sol, les discriminations de toute sorte. Poursuivre l’écriture de « Confessions sl’âmes » avec Ali sur nos deux passés en résilience et comment la voie de l’art-thérapie nous guide. Ma présence à la troisième édition de « la Tour Poétique », un Festival de poésie organisé, par l’Association Apulivre au mois de juin 2024. Participer autant que possible à des salons, des rencontres et me produire sur scène. J’attends aussi que les occasions se présentent.
© Maggy De Coster
__________
Pour citer cet entretien illustré & inédit
Maggy De Coster (présentation & entretien), « Rencontre avec Angélique Leroy, poète, alias "La Marianne Joconde" », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2024 « Amies », « Elles » & Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 8 avril 2024. URL :
http://www.pandesmuses.fr/orientalesno3/megalesia24/mdc-angeliqueleroy
Mise en page par Aude
© Tous droits réservés
Retour à la Table du festival Megalesia 2024▼
Retour au sommaire du N° 3▼
Liens à venir