Crédit photo : George William Russell, « A Celtic Goddess Holding a Lute », peinture tombée dans le domaine public, capture d'écran d'une image de Commons.
Lorsque le spectre de la lumière nous touche...
tout est fini.
Nous arrivons en retard au rendez-vous
avec notre vie
– en fait, nous n'arrivons même pas :
nous sommes le passé à l'état pur.1
1. Extrait de l'œuvre intitulée « Heterodoxias del tiempo y la palabra », Montréal, Éditions Alondras, 2021.
. . .
Si tu arraches le soleil de ta poitrine, tu arraches aussi la lune
et tu déchires les étoiles.
Si tu arraches la forêt de tes yeux
tu arraches la mer et ses poissons incandescents.
Déchire le brouillard
pour ne pas manquer le soleil
et que la lune te tatoue de ses charmes.
Arrache ton ombre
pour que la forêt respire à pleins poumons
et que le poisson-luciole monte en cascade
jusqu'à tes yeux, les purifiant.
Arrache ce qui n'est pas toi,
même si tu n'es qu'un vestige de toi,
et laisse la lumière entrer en toi
et ose t'appeler par ton nom.3
2. Extrait de l'œuvre intitulée « The time we had to live through ». Montréal, Éditions Alondras, 2023.
Natalia Fernández Díaz-Cabal,« Trois poèmes », extraits poétiques reproduits, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :N° 14 | ÉTÉ-AUTOMNE 2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 4 octobre 2023. URL :
Pour citer ces extraits inédits de poésie visuelle
Frédérique Guétat-Liviani,« Extraits de l'exposition “aérogrammes” », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ-AUTOMNE 2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 4 octobre 2023. URL :
Crédit photo : Helen Isobel Mansfield Ramsey Stratton (1867-1961), illustration de la déesse « Proserpine » dans un livre sur les mythes, domaine public, capture d'écran d'une image libre de droits.
Pedro Vianna nous livre comme d’habitude un recueil de poèmes qui nous accapare tant par la richesse de son style, par ses métaphores propres à lui, que par son sens de l’innovation linguistique :
« impossibliter le possible
possibiliter l’impossible »
mourir d’immortalité »
Comme ces verbes existent dans les autres langues latines alors pourquoi ne pas les utiliser ? Alors n’en déplaise à l’Académie française, il a osé ces emplois.
Remarquons également qu’il est réputé dans l’art de détourner les dictons et de les reformuler à sa manière comme par exemple : « Il faut de tout pour faire une vie »
Cela dit, la vie est faite de tout et du contraire de tout.
Il s’agit de poèmes à tiroirs où il se cache des écheveaux pas toujours faciles à démêler. Il y a tout son vécu qui est consigné dans ce recueil et tous les paradoxes que comporte la vie et il en vient à la conclusion suivante :
« il y a des abîmes célestes
des montagnes abyssales
qu’il faut tenter de franchir »
Des considérations ontologiques qui le mettent en jeu. Ne se considère-t-il pas comme un :
« étrange résultat
de la surprenante rencontre
d’un spermatozoïde rapide
et d’un ovule absorbant »
Ce qu’il y a de surprenant c’est peut-être parce que dans ce cas de figure on arrive à la conclusion que : 1+1 =1
Il n’a pas choisi de naître mais il est « catapulté » malgré lui « dans le flux de la vie » alors il refuse d’être sous la coupe d’une société conformiste, de se soumettre à son diktat ni d’être formaté. Il est celui qui veut laisser une trace mais sans ostentation donc il fait dans la modestie :
« demeure mais fais-toi souvenir
Fais-toi souvenir mais estompe-toi doucement »
Tout est pour lui incompréhension dans cette vie dans laquelle il est « catapulté » :
« j’ai frappé aux bonnes portes
personne ne m’a ouvert
et je suis parti »
S’adapter ou disparaître progressivement, sachant que la mort, qui a toujours émaillé son existence, est indissociable de la vie. Il se veut le sujet de sa propre loi et il convient de changer le cours des choses :
« à la monotonie des jours qui changent
il faut opposer
le changement de la monotonie des jours
et vice-versa »
Être maître de soi et éviter toute velléité d’imitation servile qui conduit tout droit à l’aliénation culturelle, du péril linguistique aussi se questionne-t-il :
« est-il encore possible
d’aimer en français
ou désormais est-on contraint
de lover
pour pouvoir se lover
dans les bras berçants »
La mort n’est peut-être pas une fin en soi mais une fin en soie, le chemin qui mène à l’inatteignable ainsi il se démarque par son réalisme pessimiste :
« la vie
la plus belle horreur qui soit »
L’éternité serait un concept galvaudé puisque le poète lui assigne une fin. Peut-être à chacun son éternité ?
Maggy De Coster,« Pedro Vianna, Livre LIX, « En vis-à vis de la vie », Janvier/Août 2023, 55 p. », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :N° 14 | ÉTÉ-AUTOMNE 2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le3 octobre 2023. URL :
Est née à Lattaquié, sur la côte syrienne. Après avoir effectué des études de cinéma en France, elle a travaillé dans le milieu du cinéma syrien. Elle a réalisé plusieurs courts métrages, des documentaires sur le thème de la littérature en prison et a été assistante réalisatrice sur deux longs métrages, et costumière sur différents longs métrages, tous tournés en Syrie, tandis que ses recueils paraissaient au Liban. Connue dans le monde littéraire arabe, elle contribue régulièrement à divers journaux et a été traduite dans de nombreuses langues (anglais, français, allemand, suédois ou encore turc).
Elle a publié huit recueils de poésie en arabe. Le premier L’âme n’a pas de mémoire a été publié à Damas en 1993 par le Département de publication dirigé à l’époque par le philosophe syrien Antoun Al Makdidi. Le deuxième Sur ce Blanc Fade a été publié à Amman en 1998 par l’Institut arabe de publications. Elle a publié quatre recueils à Beyrouth aux éditions Riad El- Ryyes Books dont le recueil Ce peu de vie en 2001.
À la fin de 2011, menacée d’arrestation par le régime syrien de dictature, elle a pris la route de l’exil comme des millions de syriennes et de syriens. Elle vit aujourd’hui en France, où elle a publié deux recueils Prête-moi une fenêtre (2018) qui paraîtra aussi au Danemark le 27 octobre 2023 aux éditions Screaming Books Foundation et Les hirondelles se sont envolées avant nous (2021) en français aux éditions Bruno Doucey, les deux livres sont déjà parus en arabe aux éditions Alutawassit-Milano.
Entre 2005 et 2006, elle a réalisé plusieurs documentaires sur le thème de la littérature des prisons, des films qui dénoncent l’emprisonnement des artistes et des intellectuels pendant la période de la présidence d’El-Assad père. Parmi lesquels Lorsque le Quassion est fatigué sur le poète syrien Mohammed Al Maghouth, Voyage dans la mémoire et Pour un morceau de gâteau.
À son arrivée en France, elle a cocréé l’association NORIAS d’échanges interculturels et a dirigé le ciné-club syrien à Paris pendant quatre ans d’avril 2014 à mai 2016. Ensuite, du début 2014 à la fin de 2015, elle a eu carte blanche pour animer des soirées poétiques à l’Institut des Cultures d’Islam ICI à Paris. Elle est actuellement dès l’année 2023 parmi l’équipe des poètes présentateurs et animateurs du festival de Sète – France.
Un film a été fait sur Hala Mohammad en 2012 pour the Arab Spring poets. Un Opéra a été mis en scène par la réalisatrice Allemande d’Opéra Verena Stopper sur le l4ème exil de l’Égypte de Händel, dans lequel le récit d’un exil moderne, celui des syriens en 2011, a été évoqué à travers la poésie de Hala Mohammad.
Entrevue
« Hala MOHAMMAD : « Avant d’être cinéaste, je suis d’abord une poète. »
Hanen MAROUANI – Pourriez-vous nous partager votre parcours en tant que poète ? Évoquez comment vous avez écrit votre tout premier poème, s’il vous plaît.
Hala MOHAMMAD – Mon premier poème est une ode à la beauté des herbes et aux brises légères d’air, des éléments naturels qui avaient le pouvoir de réveiller en moi des émotions profondes, tout comme la nature elle-même qui semble exprimer, à son tour, ses propres sentiments. J’ai toujours vu les émotions comme les fragrances de l’âme, parfois empreintes de joie, parfois chargées de douleur.
C’est dans ces moments de silence, entre la joie et la tristesse, entre les mots et les respirations, que j’ai découvert ma voie vers la poésie. Mon lien avec les autres est indissociable de mon parcours poétique. C’est la connexion entre le « moi » et les autres qui m’a poussée à explorer les rives de la poésie tout en étant profondément influencée par le rôle significatif des chansons dans la vie quotidienne, particulièrement en Orient et en Syrie. Toute cette atmosphère a vraiment influencé et a façonné mon amour pour les mots. Ce qui a vraiment nourri et alimenté mon imagination, ce sont les nuances qui composent une chanson et les infimes écarts entre la voix et sa réception, entre la voix de ma mère qui semblait s’étendre jusqu’à toucher la lune et l’horizon, créant ainsi un lien profond entre l’art de la musique et ma propre créativité poétique. C’est cet émerveillement pour la magie de la musique et de la voix qui m’a inspirée et qui a fait naître en moi l’irrésistible désir d’écrire de la poésie.
Hala Mohammad, qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail créatif ?
H.M – Mon parcours poétique tire son inspiration de sources diverses, chacune jouant un rôle essentiel dans ma passion pour l’art de la poésie. La nature, avec ses splendeurs et ses mystères, a été l’une de mes premières muses. J’ai ressenti une connexion profonde avec elle, une harmonie entre mes émotions intérieures et les phénomènes naturels qui m’entouraient. La voix de ma mère, empreinte de mélodies arabes envoûtantes, a également été une source d’inspiration inestimable. Ces chansons arabes ont bercé mon enfance et ont tissé un lien indéfectible entre la musique, la langue et mes émotions.
Puis, il y a cette fascination pour la notion de distance, une magie qui opère entre le « moi » et les autres. Cette distance, qu’elle soit physique ou émotionnelle, m’intrigue profondément et m’attire vers le monde de la poésie.
Mon père, maître de la langue arabe, a fait de l’amour pour la poésie une part essentielle de notre quotidien familial. Ses enseignements et son influence ont marqué mon parcours, m’imprégnant d’un amour durable pour les mots et pour les vers.
Mon enfance a été marquée par des moments empreints de courage, de beauté, de nostalgie et d’attente. Ces expériences ont laissé une empreinte indélébile dans ma mémoire, formant une partie précieuse de ma sensibilité artistique. La mémoire collective qui imprègne notre être, a indéniablement contribué à faire émerger une sensibilité distincte dans mes écrits et mes réalisations cinématographiques.
Avez-vous envisagé d’intégrer votre poésie dans la création de vos films documentaires ?
H.M – Non. À mon avis, le retour le plus gratifiant que je puisse recevoir est lorsque l’un de mes films est qualifié de cinéma poétique ou de poésie cinématographique.
De votre premier film à votre dernier poème, vous avez constamment mis en lumière les relations complexes entre la liberté et la condition féminine, entre le passé et l’avenir, entre l’exil et la patrie. Pourquoi cette récurrence de thèmes ?
H.M – J’éprouve une profonde affection pour autrui, la liberté et la beauté, car ils enrichissent notre humanité d’une beauté à la fois intérieure, symbolique et énigmatique. Cette beauté, parfois difficile à définir ou à saisir, pourrait bien être le reflet de la justice. La liberté est comparable à une respiration essentielle qui éclaire nos vies. Elle nous permet de regarder l’autre à travers notre propre prisme, de percevoir le monde de notre propre regard.
La justice, bien qu’universelle, possède une dimension féminine, ancrée profondément dans l’histoire en tant qu’élément étroitement lié à l’amour. Cette caractéristique transcende les genres pour devenir un attribut intéressant à la femme.
J’ai vu le jour et vécu dans la splendide Syrie. Cependant, les cinquante années de dictature qui ont régné, ont étouffé la diversité des genres, opprimé la liberté et érodé l’égalité, afin de préserver un pouvoir unique et immuable. Cette dictature s’est allée aux extrémistes pour museler toute forme de liberté. C’est pourquoi, pour moi, la féminité symbolise la main de la justice, toujours tendue pour instaurer l’égalité et restaurer la liberté. Je suis fière de mon peuple qui a pris en main son histoire et qui a osé dire « non » à la dictature. La liberté a toujours été une nécessité, une urgence et jamais un luxe. Sinon, l’oxygène serait un luxe, tout comme la lune…et l’amour.
Quelle a été la motivation derrière votre transition vers la poésie après une carrière prolifique dans le cinéma ?
H.M – Avant d’être cinéaste, je suis d’abord une poète. J’ai entrepris des études en cinéma à Paris 8 en France, dans l’espoir de découvrir la poésie que les mots seuls ne parvenaient pas à exprimer. À mes yeux, toute forme d’art porte en elle une dimension poétique.
Avez-vous intentionnellement cherché à refléter une similitude entre votre approche cinématographique de la souffrance liée aux frontières et votre écriture sur ce même thème ?
H.M– Oui, je demeure la même personne, utilisant ma voix pour narrer mon propre récit. Ces moyens d’expression, je les ai hérités de ma langue et de ma culture arabes, avec leur richesse et leurs vastes horizons imaginaires. Les frontières que je questionne ne se limitent pas à la vie et la mort, mais englobent notre existence, coincée entre les rives de ces deux réalités, qui parfois restreignent notre créativité et notre imagination.
Cependant, la frontière qui m’importe le plus est de nature politique. Elle incarne l’injustice, l’inhumanité, les conflits, la haine, le racisme, ainsi que toutes les souffrances endurées par l’humanité à cause des dictatures et du système libéral sauvage qui accentue la pauvreté et creuse le fossé social. Cette frontière est le résultat de la culture de barbarie et du règne de la famille Assad, qui s’est maintenue au pouvoir pendant plus de 50 ans avec le soutien des forces internationales. À mes yeux, il s’agit d’une des frontières les plus cruelles qui soit.
Pourtant, je crois que les distances ne sont pas seulement des obstacles, mais aussi des sources de désir qui nous poussent à aller à la rencontre des autres, à plonger au plus profond de nous-mêmes, et ce, grâce à la magie de la poésie.
Pouvez-vous nous partagez vos poèmes préférés parmi ceux qui ont été traduits de l’arabe vers le français dans vos recueils édités par Bruno Doucey, à savoir, « Les hirondelles se sont envolées avant nous » et « Prête-moi une fenêtre » ? Pourquoi ces poèmes en particulier ont-ils une signification spéciale pour vous ?
H.M – Je crois profondément que la signification de chaque poème est unique pour chaque lecteur, car elle est influencée par leurs expériences personnelles, leurs émotions et leurs perspectives uniques. Dans mes recueils, je m’efforce de créer une toile d’émotions et d’imaginaire qui permet à chaque lecteur de trouver sa propre vérité et sa propre compréhension. Ainsi, mes poèmes forment un ensemble cohérent, mais chaque lecture offre une exploration nouvelle et enrichissante, révélant des détails et des émotions qui touchent le cœur de chacun de manière unique.
Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a motivé à choisir Bruno Doucey, l’éditeur français, pour la publication de vos poèmes ?
H.M – En tant que poète, c’est un véritable bonheur que de voir des œuvres publiées par la maison d’édition Bruno Doucey. Cette maison d’édition, au fil du temps, ne se contente pas d’être une simple adresse publique, elle devient une adresse personnelle, un lieu où l’âme poétique peut s’exprimer en toute liberté. Ma rencontre avec mon éditeur s’est produite lors du Marché de la Poésie en 2015, puis au magnifique festival de poésie de Sète en 2016, sous la direction éclairée de Maithé Vallés-Bled.
L’une de mes poésies, extraite du recueil publié en arabe intitulé « Le papillon a dit » en 2013, a été sélectionnée pour figurer dans l’anthologie du festival de Sète. Cette anthologie a été publiée par la personne qui allait devenir, par la suite, mon éditeur attitré. En 2018, mon tout premier recueil, « Prête-moi une fenêtre », a vu le jour, suivi en 2021 par « Les hirondelles se sont envolées avant nous ». Au fil de ces années, une amitié s’est tissée entre moi et Bruno Doucey, ainsi qu’avec toute l’équipe de cette maison d’édition.
Pouvez-vous partager avec nous votre expérience de collaboration avec le traducteur de vos deux recueils ?
H.M – J’ai résolument choisi Antoine Jockey, un traducteur émérite, pour donner vie à mes poèmes en français. Sa réputation est solidement établie, ayant déjà brillamment traduit maints poètes arabes que j’admire profondément. Ce qui m’enthousiasme tout particulièrement dans sa démarche, c’est la façon dont il édifie le poème dans la langue de Molière. Il réalise une véritable réécriture qui préserve, voire embrasse, le rythme profond de l’original, ou du moins s’en rapproche sensiblement.
Cette expérience m’a permis de prendre pleinement conscience de l’importance cruciale de la traduction dans nos vies. Le métier de traducteur est véritablement noble, car il construit des passerelles entre les cultures et les langues, contribuant ainsi à un enrichissement mutuel inestimable.
Avez-vous eu l’occasion de collaborer avec des auteurs d’autres nationalités pour co-écrire des poèmes ou des textes ?
H.M – Non.
Quels effets ou impressions aimeriez-vous susciter chez vos lecteurs grâce à votre style d’écriture ?
H.M– Bien sûr, je désire ardemment que ma poésie suscite de l'amour ou qu'elle permette au lecteur de saisir pleinement la nature de la poésie. Les rencontres poétiques jouent un rôle vital dans le tissage de liens et la facilitation de la communication entre diverses cultures. Elles revêtent une importance cruciale en tant qu'initiative. Le poète les recherche pour éclaircir ses doutes, valider ou réfuter ses hypothèses, ainsi que pour confirmer ou réfuter ses vérités.
Pourquoi pensez-vous qu’il soit particulièrement important de vivre de manière poétique, surtout dans le contexte actuel ?
H.M – La poésie représente l’essence de la vie elle-même. Face à la violence, aux conflits et à la montée de la barbarie, la poésie persiste comme l’âme immuable de notre existence quotidienne à travers les âges. Elle incarne une force à la fois juste et douce, peut-être même la déesse intemporelle de tous les temps.
En quelques mots, quelle est la signification de la Syrie pour vous ?
H.M– La Syrie, c’est mon pays plongé dans une tragédie, victime d’une trahison internationale en faveur de la dictature. C’est la terre des poètes, des maisons chaleureuses et familiales, baignée de soleil, le berceau de la culture et de la lune. C’est l’olivier, symbole de paix et d’abondance. La Syrie incarne l’union entre le soleil et la lune, le lieu où l’amour de ma mère a pris racine. Elle symbolise le courage d’un peuple désarmé et l’art de vivre dans l’adversité.
Et la France ?
H.M – La France incarne une terre riche en civilisation, culture et histoire, tout en étant une terre accueillante. C’est le pays qui allie harmonieusement les lumières et les ombres, créant ainsi une palette de nuances inégalée. Pour moi, c’est le berceau du sourire et des éclats de rire de ma petite fille, une terre où la vie s’épanouit pleinement.
À la fin, que diriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans l’écriture des textes poétiques ?
H.M – La poésie mérite de s’engager dans cette aventure et de s’épanouir au sein de ce rêve. Elle est omniprésente, à portée de tous, accessible comme contempler la lune à travers sa fenêtre. Elle évoque à la fois la douleur et la félicité, une alchimie où ces deux sentiments se mêlent harmonieusement. C’est cette magie qui insuffle le courage de dépasser les frontières, de repousser les limites, et d’explorer des horizons inconnus.
Hanen Marouani,« Hala MOHAMMAD : “Avant d’être cinéaste, je suis d’abord une poète.” », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :N° 14 | ÉTÉ 2023 « Les conteuses en poésie », volume 1 & Revue Orientales, « Les conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 8 septembre 2023. URL :
LE SITE « PANDESMUSES.FR » DEVRA BASCULER EN HTTPS DÈS LA FIN DE SA MAINTENANCE ET LE COMPTAGE DE SES PAGES À ACTUALISER. CELA PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE AURA AUSSI UN THÈME GRAPHIQUE UN PEU DIFFÉRENT DU THÈME ACTUEL. POUR UNE MAINTENANCE À COMPTER DU 20 OCTOBRE 2023. CETTE OPÉRATION POURRAIT PERTURBER VOIRE RALENTIR LA MISE EN PAGE DE NOUVEAUX DOCUMENTS. MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
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