Peut-être trouvera-t-on dans l’anagramme de magie « la formule alchimique du trouble qui s’empare de la pensée à chaque fois qu’il s’agit de dire que c’est une image », se demandait Mathieu Bouvier. Et si c’était là, ce « trouble » qui a envoûté Lucrèce Luciani qui, depuis quarante ans est accompagnée par l’une des premières photographies prise par Edouard Boubat La Petite-Fille-Aux-Feuilles-Mortes qu’elle contemple et qui la contemple sur sa table de chevet.
Un trouble indéfinissable s’installe dans ce récit poétique où ce sont les feuilles que l’on dit « mortes » qui habillent le corps d’une petite fille saisie de dos dans le Jardin du Luxembourg, cette minuscule passante inconnue focalise pourtant toutes les figures réelles ou irréelles qui habitent l’esprit de l’autrice.
Cette image tout à la fois éphémère et intemporelle, Lucrèce Luciani va la transmuter en lumière, « je demandais à la petite fille de la photo de devenir mon étoile », et ce récit de s’étoiler par la grâce empreinte de mélancolie de l’écriture lumineuse de l’autrice.
Car qui est cette petite fille annoncée dans le conte, où Petite-Aile, née dans la forêt de l’imaginaire de la narratrice, apparaît subitement dans le Jardin du Luxembourg comme par enchantement ?
Elle est photographiée par Edouard Boubat qui tombe sous le charme de cette enfant qui s’est confectionné un manteau de feuilles et qui semble contenir, tout en étant unique, toutes les petites filles de la terre, celles qui hantent encore la mémoire de l’autrice et qui y ont laissé leur trace comme « La petite fille brûlée au napalm ».
De cette petite fille qui « ne bougeait pas d’une feuille », Lucrèce Luciani nous confie «Elle me sort du noir/ moi/ qui ne suis qu’un trou noir/ au milieu de moi.»
S’ensuit alors une kyrielle de vers incandescents, trempés dans ce feu de Dieu de la luminescence « Elle est ma Cendrillon / dans son carrosse de feuilles / en-lu-mi-nées/ de lumière et de feu. », « elle brasille de sorcellerie / elle explose d’exquise douleur / sous la mise à feu de Poésis. »
Cette Petite-fille-aux-feuilles-mortes renvoie bien évidemment aux feuilles d’écriture que l’autrice couvre d’encre « Tout est feuille / a dit le poète et / n’est-ce pas mieux que le sempiternel / Tout est poussière ? », se demande-t-elle et de conclure « Il y a de la simplicité/ à être une feuille / d’arbre comme d’écriture, / c’est-à-dire une Protée. » Une « Protée » dont on sait que le nom renvoie aussi bien au Feu divin qui se cache sous les eaux qu’à ses multiples métamorphoses. Cette image comme la figure de Protée ne cesse de se renouveler et de se démultiplier pour renaître entre les lignes de ce recueil qui jamais ne s’effeuille mais bien au contraire se feuillette dans cet infini où se perd, se cherche et se retrouve, l’autrice en quête d’un « doublon », « d’un reflet », «d’un écho » avec lequel elle fusionne « On est le même corps / à deux têtes / On est les mêmes / en soeurs siamoises. » Et de poursuivre « Elle est cette vraie œuvre d’art / qui ne console pas / qui ne distrait pas/ avec du technicolor / et de la musique sans notes. » Cette image se situe dans cet « étant » évoqué par Heidegger, à la fois dans l’être et le non-être, elle y flotte à jamais insaisissable car, écrit Lucrèce Luciani « Je suis la Bête / derrière la Belle / et sans cesse mes yeux / épient une rose / blanche. »
« Rose blanche », on songe à la Divine comédie de Dante qui s’achève sur une rose blanche mystique telle l’unique rose blanche de la Vierge au Buisson de Roses peinte par Schongauer, une rose qui transcende le verbe dans une parole muette.
Nul doute que Lucrèce Luciani nous aura transporté dans cet entre-deux où vie et mort se côtoient jusqu’à se confondre dans un temps suspendu où «…. le regard cloué en elle, la magie a opéré. / La sienne. » Cette « magie » devient la nôtre à cette lecture qui nous octroie de fabuleuses embellies en soulevant sous les feuilles plus vives que mortes, que certains ramassent à la pelle, la magnificence d’images, de métaphores et de réminiscences qui ont partie liée avec l’âme de notre inconscient collectif car l’autrice de nous déclarer qu’il n’y a qu’en « Littérature qu’un être surnaturel, maudit, imaginaire – c’est-à-dire privé d’ombre – peut réellement s’inventer une existence. »
Françoise Urban-Menninger, « La Petite-Fille-Aux-Feuilles-Mortes. Récit poétique de Lucrèce Luciani paru aux éditions Azoé », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :AUTOMNE 2024 NUMÉRO SPÉCIAL | NO IV | « Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) », 1er Volet, mis en ligne le 25 décembre 2024. URL :
Créatures fantastiques du Japon, l'ouvrage de Chris Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz illustré par Nina Hayer et publié chez Nathan, est destiné à un jeune public curieux de décou...
Créatures fantastiques du Japon, l'ouvrage de Chris Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz illustré par Nina Hayer et publié chez Nathan, est destiné à un jeune public curieux de découvrir l'origine des héros et des héroïnes qui peuplent ses mangas, ses animes et jeux vidéos préférés. Dès 9 ans... et jusqu'à un âge très avancé. Un livre érudit, passionnant et superbe !
Chris Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz ont choisi dans leur dernier ouvrage de nous emmener au Japon. Et quel meilleur moyen pour découvrir une civilisation que de remonter à ses origines ? Le texte des deux autrices et les illustrations de Nina Hayer nous plongent dans un pays partagé entre traditions et appropriation, ou entre Orient et Occident. Les dessins – magnifiques – puisent leur inspiration dans les estampes japonaises du XIXème siècle, et même antérieures puisque le premier auteur de mangas n'est autre qu'Hokusai. Toutes ces œuvres ont largement influencé les mangakas des siècles suivants. Un premier saut dans le temps – graphique – est franchi. Le deuxième est textuel, puisque le récit fait le pont entre des Pokémon, des personnages de mangas, de films d'animation et de jeux vidéos ayant pour source celles et ceux présent.e.s dans la mythologie et les contes et légendes nippons. La conception du livre « Créatures fantastiques du Japon »est proche de celle de « Un dieu sur deux est une déesse»de ces deux mêmes autrices, paru également chez Nathan en juin 2023. En effet, dans les deux ouvrages elles narrent d'abord l'histoire et mentionnent ensuite les spécificités des personnages : les moyens de les reconnaître, leur survivance dans la société actuelle, etc. Avec « Un dieu sur deux est une déesse », les jeunes lecteurs découvraient les mythologies grecque, américaine, africaine, entre autres, et... asiatique. Ils y croisaient déjà Amatesaru, la déesse de la lumière. Composé de quatre parties, "Créatures fantastiques du Japon" nous conte les exploits d'êtres aux pouvoirs extraordinaires :
— les kamis, dieux vénérés par les adeptes de la religion shintoïste qui se divisent en trois groupes : les kami Parents du monde, les kami du Ciel et les kami de la Terre.
— Les yōkai, des êtres fantastiques qui peuplent le monde surnaturel japonais.
— Les dragons, qui sont les descendants des dragons chinois et aussi des nāga, les dragons indiens introduits au Japon avec le bouddhisme.
— Les héros et l'héroïne, considéré.e.s ainsi à la suite de leurs victoires militaires.
Ayant opté pour une lecture féministe de l’ouvrage, nous parlerons surtout des créatures fantastiques de sexe féminin, sans oublier cependant leurs homologues masculins ou d'un autre genre. Les déesses, les yōkai, les dragonnes et l'héroïne se révèlent puissantes, solaires, gaies, intelligentes, terrifiantes, rusées, amoureuses, aidantes, bienveillantes et conquérantes. Des "femmes" fortes !
Izanami, la sœur d'Izanaki, tous deux Kami Parents du monde, sont chargé.e.s par les Kami du Ciel de rendre la Terre habitable. Après avoir créé l'île Onogoro et construit un palais, ils se marient. Izanami donne naissance aux huit îles formant le Japon, ainsi qu'aux Kami du vent, des montagnes, des eaux, des arbres, des fleurs, de tous les éléments de la nature et... du feu qui va lui brûler les entrailles et provoquer sa mort. Izanaki l'implore de revenir dans le monde des vivants. Elle exauce son souhait à condition qu'il attende son retour sans essayer de la voir. Il désobéit. Ils ne se reverront jamais. Elle devient la déesse de la mort. Izanami est la kami co-créatrice du Japon et des éléments. Trahie par Izanaki, son frère et mari qui transgresse l'interdit, Izanami en proie à une terrible colère et animée par la vengeance devient la déesse de la mort, elle qui avait donné naissance au monde. Un air d'Orphée et Eurydice !
Amaterasu, kami de la lumière lasse du comportement violent de son frère Susanowo, kami de la mer et des tempêtes, décide de se retirer dans une grotte céleste. Les ténèbres règnent sur la Terre. Les kami se réunissent pour trouver une solution. Elle va passer par le forgeron du Ciel et son miroir, et par Uzume, kami de la gaité et de la joie, qui en provoquant des rires va éveiller la curiosité d'Amatesaru et la faire sortir de la grotte. La lumière se reflétant dans le miroir révèle sa présence. Un kami va l'extraire de sa cachette. Le soleil réapparaît. Le soleil, astre puissant, se décline au féminin. Le disque rouge surmontant les cheveux d'Amaterasu est devenu le symbole du Japon, le pays du Soleil Levant. Cette déesse représente une figure fondatrice de la culture japonaise. Elle a apporté aux hommes les champs de riz, la technique de l'élevage des vers à soie et l'art du tissage.
Uzume, kami de la gaité et de la joie. Amaterasu envoie son petit-fils sur la Terre au Japon pour apporter le riz aux humains. Elle charge Uzume de l'accompagner. La kami de la gaité et de la joie, le jeune prince et son cortège doivent franchir le Pont Flottant du Ciel gardé par le terrible Saruto-Hiko, chef des Kami terrestres. Ce dernier, face au nombre, craint de perdre son pouvoir et barre l'accès au pont. Les kamis sont certains qu'Uzume saura convaincre cet adversaire. Une mission qu'elle accomplit grâce à son humour. Uzume est une déesse en qui l'on peut avoir confiance pour mener à bien une mission importante et difficile grâce à son rire et son humour.Et ce n'est pas son seul exploit. Rappelons qu'elle avait réussi à extraire la kami de la lumière de son refuge en exécutant une danse endiablée suscitant l'hilarité des spectateurs.Ellea survécu sous les traits d'un personnage de kyōgen, le théâtre comique et satirique japonaise.
Et du côté des dieux :
Ohokuninushi, kami de la médecine et de la guérison, dont la double résurrection fait aussi de lui un kami de la magie et du renouveau. Dieu très important du shintoïsme, il est vénéré pour ses qualités humaines : bonté, courage et compassion. Le tengu, kami des montagnes et des forêts défend son territoire. Gare à ceux qui veulent y porter atteinte. Il a inspiré le Pokémon Tengalia.
Nure-Onna, la femme serpent. Les villageois coupent les branches de saule. Soudain, ils entendent une femme tenant un bébé emmailloté das ses bras appeler au secours. Elle est en train de se noyer. Un pêcheur et un villageois se portent à son secours. mais cette femme n'est autre que Nure-Onna, affamée. Elle enroule son immense corps de serpent autour du pêcheur puis du paysan et les entraîne au fond de l'eau pour les dévorer. Cettefigure de l'ogresse a sa place dans le bestiaire fantastique. L'ogresse est associée à la mort. Rusée, fourbe, terrible, terrifiante, son nom signifie "femme humide". Elle est parfois considérée comme un dragon.
Kuzu no Ha, la kitsune blanche. Alors que Abe no Yasunason traverse la forêt, surgit une magnifique renarde blanche qui le supplie de la sauver d'un chasseur. Elle n'est autre que l'animal sacré de la déesse Inari, kami de la prospérité. Son intervention permet à la renarde de disparaître. Mais le chasseur, furieux, s'en prend au garçon qu'il laisse seul dans la forêt, dans l'incapacité de se relever. Une belle jeune fille va lui apporter son aide. Ils vont se marier et avoir un fils. Kuzu no Ha est la renarde blanche à qui Abe no Yasunason a porté assistance. Elle doit garder son secret sinon le charme sera rompu. Un jour, pensant être seule, elle laisse apparaître sa queue sous son kimono. Son petit garçon la voit. Elle doit fuir. Elle arrange une dernière rencontre avec son mari et son fils, qui, grâce aux dons qu'il reçoit de sa mère, deviendra un grand magicien. La métamorphose de l'animal en humain et le thème du charme rompu sont des éléments traditionnels du conte. Kuzu no Ha est un personnage émouvant. Elle paie cher sa transgression de l'interdit. Son retour à la condition animale ne lui enlève pas son humanité. Elle garde tout son amour pour Abe no Yasunason, qui l'a sauvée et qu'elle a secouru, et pour son petit garçon, à qui elle prend le temps de transmettre des pouvoirs et qu'elle ne reverra jamais.De l'inconvénient pour un simple mortel d'épouser une créature fantastique.
Abordons les yokaï d'un autre genre.
Bake neko, un chat pas si mignon dont le Pokémon Mentali va s'inspirer, est aussi présent dans le film de Hayao Miyazaki "Mon voisin Totoro". Ces personnages n'en n'ont pas l'horrible caractère. Notons cependant queBake neko devient géant et terrifiant pour venger la mort du fils de sa maîtresse. Les tsukumogami se vengent. Furieux de la façon dont ils sont traités, les vieux objets se rebiffent. Nous les retrouvons dans le manga de Hiroshi Shiibashi, "Nura, le seigneur des yōkai" et dans la série de films "Yo-Kai Watch". Le kappa, un yokaï facétieux. Kappa signifie "enfant des rivières". Les kappas auraient été inventés par des parents pour faire peur à leurs enfants. Le kappa a inspiré les Pokémon Nénupiot. Par ailleurs, il est l'un des personnages du film de Keiichi Hara "Un été avec Coo". Le tanuki, roi de la transformation, porte un chapeau de paille et une gourde remplie de saké. C'est le yokai-esprit des montagnes et des forêts. Il a une réputation de farceur mais il est aussi très gentil. Dans les jeux vidéos, sous le personnage de Mario Tanuki, il figure aussi dans Pompoko, film d'animation d'Isao Takahata.
Hyakume, le gardien de nuit chargé de garder un très vieux temple, est un être recouvert d'un centaine d'yeux jaunes clignotants. Une grande aide la nuit mais un calvaire le jour car la lumière le brûle. Il a inspiré Shigeru Mizuki, auteur du manga "Kita le repoussant", ainsi que l'artiste japonais Takashi Murakami.
Toyotame hime, l'éblouissante princesse, est la fille de Ryūjin, le roi-dragondes mers. Ce dernier va aider Howori, l'un des petits-fils d'Amatesaru, à se tirer d'un bien mauvais pas. Il le mène à son palais où vit sa fille. Howori en tombe amoureux et l'épouse. Au moment d'accoucher, Toyotame hime prie son mari de ne pas la regarder pendant qu'elle met au monde leur enfant. Howori ne respecte pas cette requête et voit sa belle épouse transformée en monstre marin. Elle doit retourner vivre au palais sous la mer. Ils ne se reverront plus mais ne cesseront jamais de s'écrire des lettres d'amour. Encore une fois, de l'inconvénient pour un simple mortel d'épouser une créature hors-norme, telle que la fille du roi-dragon des mers, et de lui désobéir. Rappelons-nous Izanakiqui n'avait pas respecté la demande d'Izanami, déclenchant la colère de cette dernière.Et si une fois de plus l'interdit est transgressé, la fin est cependant plus heureuse. Une source d'inspiration pour la Petite sirène ?
Zennyo Ryūō, la bienfaitrice va répondre à l'appel du moine bouddhiste Kükai que l'empereur a sollicité, parmi d'autres, pour faire cesser la sécheresse sévissant au Japon. Il déclenche ainsi la jalousie du moine Shubin qui avait les faveurs du souverain. Au cours d'une longue méditation, Kükai découvre que Shubin a enfermé le kami des pluies pour l'empêcher de rentrer en contact avec les divinités. C'était sans compter sur Zennyo Ryūō qui, sous la forme d'un dragon aux écailles d'or, va surgir du fond d'un étang et déclencher un orage terrible. Bienveillante, aidante, Zennyo Ryūō est un divinité bouddhique surnommée "la dame de bonté". C'est l'une des rares figures féminines à atteindre l’Éveil, la sagesse du Bouddha.
Gozuryū, le dragon d'Enoshima[et la déesse du bonheur Benzaiten]. Les villageois de Kamakura ont peur du dragon Gozuryū. En effet, ce monstre à cinq têtes dévore les enfants. Les villageois s'adressent à la déesse du bonheur Benzaiten qui, touchée par leur détresse, vient à leur secours. Grâce à elle le dragon devient doux comme un agneau et... heureux. Benzaiten, l'une des sept divinités du bonheur, est aussi la déesse de l'eau, du savoir, de la littérature, de la musique et de la beauté.
Jingū, la conquérante. Chūai, l'empereur du Japon meurt car il a refusé de croire en l'existence de la Corée. Son épouse Jingū consulte Amatesaru, kami de la lumière. La déesse prédit à l'impératrice qu'elle va conquérir la Corée et ses trois royaumes. Pour mettre les chances de son côté, Jingū sollicite Ryūjin, le roi-dragon des mers qui, impressionné par sa détermination, lui apporte son soutien. L'impératrice prend ainsi possession des royaumes convoités. Son histoire a inspiré les Onna-bugeisha, femmes qui se battent au côté des samouraïs. Elle est également la première femme à être représentée sur la monnaie impériale.
Umezu Chūbei, le vaillant samouraï[et la femme mystérieuse]. Le samouraï Umezu Chūbei défend par tous les temps les portes du château de son seigneur. Un jour une femme arrive, portant un bébé qu'elle confie au samouraï. Il accepte par crainte d'un mauvais sort. Cette femme pourrait être un yōkai. Pendant de nombreuses heures, il tient le bébé dans ses bras alors que celui-ci, étrangement, pèse de plus en plus lourd. La mystérieuse visiteuse revient et lui apprend que grâce à sa ténacité, il a sauvé le bébé et la maman. Le kami lui fait don d'une force exceptionnelle. Ce récit prend sa source das le conte écrit par le journaliste irlandais Lafcadio Heam.
Et parmi les héros :
Momotarō, contre les oni.
Grâce à sa force surhumaine, Momotarō, accompagné de ses amis (un chien, un singe et un faisan), arrive à affronter les oni, des monstres qui pillent la région. Momotarō est devenu un symbole de protection du pays contre la pollution par exemple, une nouvelle menace.
Kintarō, le plus fort des héros.
Élevé par une sorcière des montagne, Kintarō est le fils du kami du tonnerre qui l'a doté d'une puissance sans pareille. Un jour, alors qu'il joue avec ses amis, un ours noir s'approche. Kintarō initié aux techniques du sumo, l'affronte et sort vainqueur du combat. Il gagne le respect de l'ours et suscite le vif intérêt du chef de la garde impériale qui a assisté au combat. Lors de la Fête des Enfants le 5 mai, des poupées Kintarō sont confectionnées et installées à l'intérieur des maisons.
Abe no Seimei, le magicien malin est un personnage que nous avons déjà croisé puisqu'il est le fils de la renarde blanche, kitsune à qui il doit ses dons exceptionnels de magicien. Ceux-ci font des envieux parmi les devins, en particulier Ashiya Doman qui lui lance trois défis et n'hésite pas à tricher pour gagner, en vain. Abe no Seimei a vraiment existé. Il fut un grand maître du yin et du yang.
Humanit'elles (article & photographies),« « Créatures fantastiques » du Japon entre mythologie japonaise et culture pop »,Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : AUTOMNE 2024 NUMÉRO SPÉCIAL | NO IV | « Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) », 1er Volet& Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 15 octobre 2024. URL :
LE SITE « PANDESMUSES.FR » DEVRA BASCULER EN HTTPS DÈS LA FIN DE SA MAINTENANCE ET LE COMPTAGE DE SES PAGES À ACTUALISER. CELA PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE AURA AUSSI UN THÈME GRAPHIQUE UN PEU DIFFÉRENT DU THÈME ACTUEL. POUR UNE MAINTENANCE À COMPTER DU 20 OCTOBRE 2023. CETTE OPÉRATION POURRAIT PERTURBER VOIRE RALENTIR LA MISE EN PAGE DE NOUVEAUX DOCUMENTS. MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
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