2 décembre 2016 5 02 /12 /décembre /2016 12:01

 

Poèmes reproduits

Parution imprimée dans le numéro spécial 2016

Avant-première

 

Quatre poèmes d’In-version poétique/In-versione poetica

 

Maggy de Coster

 

© Crédit photo : Maggy de Coster

 

Quatre extraits reproduits d'In-version poétique/In-versione poetica, EDIZIONI UNIVERSITARIE ROMANE, Rome, 2015 avec laimable autorisation de Maggy de Coster et de sa maison dédition.

***

 

 

« La poésie est un chuchotement

qui approfondit le silence »

Nicolas Diéterlé

 

 

 

 

 

 

Pesant et dense silence que celui qui règne dans les nécropoles

Où dorment pour toujours ceux qui ont accompli leur mission

terrestre

Mais la poésie a besoin de percer le silence pour émerger

Et déployer son voile comme le radeau d’une méduse

Dans le chuchotement des vagues au long cours

 

Sans effraction aucune, la poésie pénètre

Dans les abysses du silence

Elle déborde de notre intériorité

Nous interpelle à voix basse

Nous susurre ses notes et ses phrasés

Pour aboutir à son point d’orgue

 

Et le poète d’égrener ses vers

Dans un long et profond silence

Telle une véritable supplique

 

***

 

Calme plat

 

 

Calme plat sur le plateau du temps

Où l’amitié se joue sans césure

Émanation du rêve

Paradoxe sans fard

Dans la transe des jours

 

Évocation du verbe dans la clarté embrumée

Des villes sous-jacentes

Oraison perdue dans l’annotation verbale

Des épithètes déchiffrées

 

Accessoires du vide dans le pari perdu

Des vigiles sans gages

Solstice sans fin des ans enchevêtrés

Dans la matricule du rêve

 

Érosion de l’âme enjambée par la frénésie

Des astres éventrés

Éclair de rage dans la version thématisée

Des voyageurs sans bagages

 

Magisters sans toge dans la séance des captifs

Carcasse du vent soufflant à corps perdu

Dans la végétation du Sahel

Rires obnubilés par le ressac de la Mer de sable

Au péril des roseaux liquides,

Enclaves des saisons déréglées

 

 

***

 

 

 

Écho d’un rêve fertilisé

Dans l’éprouvette de la folie de vivre

Dans la résonance des passions


 

Épanchement d’un cœur fortifié

Par la sève de l’amitié divinisée

Sous l’impulsion des éclats de rosée


 

Canular dans les arènes

Dans le bourdonnement du soir

Quand s’évanouissent les braises de la colère


 

Et les fleurs de la liberté croîtront

Dans le terreau du monde

Quand s’effaceront les lettres de désaveu

 

 

***

 

 

Sous les arcades du soleil

J’ai placé la pancarte

De mes rêves bleuis

Par les reflets de l’agate du temps


 

Dans les chromosomes des jours

Je découvre l’histoire

Des planètes disparues


 

Il fait bleu dans l’antichambre

Des astres, reposoir des archanges

Après la grand-messe aux aurores naissantes


 

Les pivoines du ciel sont déjà écloses

Et la sarabande du soir

Précède le festin des étoiles

 

***

 

Pour citer ces poèmes

  

Maggy de Coster, « Quatre poèmes d’In-version poétique/In-versione poetica », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°9 (publication partielle de nos derniers numéros imprimés de 2016) [En ligne], mis en ligne le 2  décembre 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/quatre.html

 

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Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm Numéros
1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 12:02

 

Lettres & Arts

 

« La poésie, un cri jailli des profondeurs », Aimé Césaire.

 

Compte rendu de la célébration des 103 ans d'Aimé Césaire

 

 

Françoise Urban-Menninger

Membre de la revue LPpdm et de la SIEFEGP

Responsable de la rubrique Lettres & Arts

Blog officiel : L'heure du poème

Photographies par Claude Menninger

 

 

C’est la fulgurance de ce cri, sa magnificence qui ont été célébrés dans un vibrant hommage rendu au poète Aimé Césaire Le 25 octobre en soirée à la Maison de l’Amérique latine à Paris. Une fois de plus, Mona Gamal El Dine, Présidente de l’Association Isis Arts&Cultures, a su rassembler dans une même ferveur, universitaires, poètes, artistes, éditeurs dans le plaisir festif de savourer cette langue française dont Aimé Césaire disait qu’elle était « un outil magnifique ».

C’est ainsi qu’en présence de Christiane Taubira et de George Pau Langevin, anciennes ministres, Mona Gamal El Dine a ouvert cette manifestation exceptionnelle. Ozona Soyinka, porteuse du projet « 2003, année Aimé Césaire, Toi & Moi tous unis pour un monde meilleur », auteure de « Symphonies Nègres », ouvrage publié chez Idom Éditions, fut la première intervenante. Marie Du Pêcher lui succéda en chanson avec un texte d’Aimé Césaire « Dorsale bossale ». Philippe Tancelin, poète, directeur de collections de poésie aux Éditions de l’Harmattan, interpréta avec beaucoup de passion et de façon éblouissante des extraits de poèmes tirés de « Cou coupé », « Algues », « Ferrements », « Viscères du poème »... Son intervention fut suivie par celle du poète Daouda Keita, originaire du Mali, puis par celles de Daniel Cohen, écrivain, éditeur du livre « Du fond d’un pays de silence » rédigé par Lylian Kesteloot, spécialiste des littératures négro-africaines francophones, directrice de l’Institut fondamental d’Afrique noire, chargée de cours à la Sorbonne, également présente qui réaffirma avec force la place prépondérante du poète Aimé Césaire dans la littérature française.

© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger
© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger
© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger
© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger
© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger

© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger

Maggy de Coster, fondatrice du « Manoir des Poètes », lut avec justesse et conviction son très sensible essai sur Aimé Césaire, s’appuyant sur son texte emblématique « Cahier du retour au pays natal ». S’ensuivit la lecture de divers poèmes « Barbare », « Soleil et eau » par le poète Alain Pizzera. Joséphine Laurens, violoniste, poète, offrit un moment de grâce au public avec ses interprétations de « Soleil serpent » ou de « Tam-tam » de nuit »... Jean-François Blavin, poète et nouvelliste parisien, poursuivit sur cette lancée avec les lectures de « Dits d’ errance » ou « Le temps de la liberté ». Catherine Jarrett, poétesse, lut sur un rythme incantatoire et soutenu l’un de ses écrits « Ma bête langue » tandis que Nadia Agsous fit découvrir à son auditoire l’hommage d’Edward Glissant adressé dans une lettre à Aimé Césaire alors que celui-ci était hospitalisé.

Mona Gamal El Dine et son fils Horus octroyèrent un bref mais intense et lumineux moment de poésie dans la lecture d’un poème d’Aimé Césaire, ils étaient accompagnés par Christian Gadré à la roue à vielle. D’autres participations s’enchaînèrent, celle de Rodrigo Ramis, originaire du Chili, celle bouleversante de François Fournet qui reprit avec talent un extrait des « Pur-sang ».

Bernabé Laye du Bénin avec « Fragments d’encres » et la lettre de Seghers à Aimé Césaire enrichit la soirée de même que William Mingau-Darlin dont on se doit de retenir cette superbe assertion : « Je ne suis pas venu sur la terre pour faire la guerre mais pour cueillir des fleurs ».

© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger
© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger
© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger
© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger

© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger

La séance s’acheva en apothéose avec le mini tour de chant d’Urbani Rinaldi qui enthousiasma le public avec ses interprétations en chansons et au piano de poèmes d’Aimé Césaire, Glissant, Pépin...

Ce soir-là, l’auditorium de la Maison de l’Amérique latine fit salle comble devant un public ravi, j’oserais dire comblé, heureux de fêter les 103 ans d’Aimé Césaire et de faire rayonner cette francophonie que le poète se plaisait à définir tel « un humanisme intégral qui se tisse autour de la terre ».

Une nouvelle fois, Mona Gamal El Dine, également Fondatrice des Poètes pour la Paix, a réussi le magnifique pari de réunir des poètes de différents pays dans une rencontre artistique autour des valeurs intemporelles, universelles qui transcendent toutes les frontières car la poésie est cette musique de l’âme dont Aimé Césaire confiait qu’« elle était en nous, en nous les hommes de tous les temps ».

© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger
© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger
© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger
© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger

© Photographies des poètes prises le 25 octobre 2016 par Claude Menninger

***

Pour citer ce texte

  

Françoise Urban-Menninger, « "La poésie, un cri jailli des profondeurs", Aimé Césaire. Compte rendu de la célébration des 103 ans d'Aimé Césaire », photographies par Claude Menninger, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°9 (publication partielle de nos derniers numéros imprimés de 2016) [En ligne], mis en ligne le 1er décembre 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/103.html

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Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm Numéros
1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 11:30

 

Poèmes inédits

Parution imprimée dans le hors-série 2016

Avant-première

 

 

« Les Versets simplifiés du soleil levant »

 

(extraits)

 

 

Maggy de Coster

 

Extraits publiés avec l'aimable autorisation de Maggy de Coster et des éditions du Cygne

 

© Crédit photo : 1ère & 4ème de couverture du recueil aux éditions du Cygne

© Crédit photo : 1ère & 4ème de couverture du recueil aux éditions du Cygne

 

 Ces extraits sont des poèmes inédits du recueil « Les Versets simplifiés du soleil levant », parution prévue aux éditions du Cygne en janvier 2017 avec la préface de Mario Selvaggio

***

2-

Que dire de tant de pensées stériles

Qui parsèment les lobes du cerveau

L’absurde gangrène les espaces de vie

Le verbe se fige dans le vide des convenances

La force des idées se perd dans les soubassements

de la colère

 

Les dires du coryphée se diluent dans les méandres

du désenchantement

Point de garde-de fou dans l’avant-scène : le péril se décrète

La nuit chasse le jour et tout recommence

 

La demande est instante

L’instant n’attend pas

La coupe se vide dans le vide

Et le vide se remplit du contenant et du contenu

 

29-06-16

***

5-

 

 

Je tends l’oreille pour écouter le souffle épique du vent

Il dédie la mélopée des hirondelles de mer

Aux marins happés par la furie des vagues

Les yeux rivés sur le firmament je découvre

La parade de l’arc-en-ciel et des rais de soleil après l’averse

Et le parfum de l’humus se révèle à mon l’odorat

Je goûte au sel de la joie en offrant une légère caresse

Aux éphémères coquelicots des champs

30-06-16

***

9-

 

 

Capter en douceur ces instants de lumière

Que projette le ciel par moments

Ces instants se dessinent comme des feux follets

Ou des formes folâtres voletant à la vitesse variable

Instants gradués à l’échelle des heures

Et qui défient la permanence de la monotonie

03-07-16

***

11-

 

 

Comme des herbes folles dans le parterre de la déraison

Les erreurs se découvrent dans les pages détachées

du livre des aveux

Alors il ne reste qu’ à céder à l’extrême pulsion du verbe agir

Pour s’épargner de l’ordalie de feu

Et laisser ondoyer l’oriflamme de l’amour

reviviscent sur le pavillon des cœurs,

remparts contre les vanités et l’aliénation conjuguées

4-07- 16

 

***

 

12-

Comment assainir les sentiers broussailleux

et retrouver les statuts des jours de paix ?

Je cache les pétales de joie dans les profondeurs de mon être

pour les épargner de la flétrissure

Je conjure à voix basse les revers du quotidien

Je lève ma coupe à la gloire de l’esprit sain

et je sautille en extase au clair du jour

 

Tant de fois inconnue à moi-même

je frissonne d’effroi au trot de mes pensées

dans l’antichambre de mon cerveau

Quel Prince convoquer à nos conciliabules

pour donner le ton à la plaidoirie des faibles ?

Ô nature immarcescible je t’adjure de nous être favorable !

4-07- 16

***

16-

 

 

Suturer cent fois la morsure du temps

Pour conjurer la mort sûre

Et ne pas prendre le mors aux dents

Quand s’écroule le radeau en mer étale

 

Ne pas laisser se répandre des libations de sang

Ne pas laisser fleurir des sentences de haine

Mais aux trois coups de brigadier

Laisser entrer le messager en scène

Pour faire allégeance à l’amour

07-07-16

 

***

 

18-

 

Je veux laisser pousser dans mon champ

Les glaïeuls aux couleurs de la victoire

Victoire-repoussoir du glaive de la guerre

Glaive-faucheur de l’innocence

Et déversoir de sang dans les entrailles de la terre

Terre-rempart des sacrificateurs

 

Quand auront germé les semences tardives

Combien serons-nous pour la fête de la moisson ?

 

08-07-16

 

Biographie

Maggy de Coster Journaliste de formation, écrivain, poète, traductrice, conférencière, anthologiste, parolière, Maggy De Coster, a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages, tous genres confondus, après avoir fait un stage à Radio France –Hérault, elle a travaillé pendant plusieurs années pour le Journal de l’Ariège et d’autres journaux européens et internationaux. Ses poèmes sont traduits en 10 langues et publiés dans des revues et anthologies universitaires. En 2000, elle fonde la revue et association littéraire « Le Manoir des Poètes ». Elle intervient au lycée dans le cadre des forums sur les métiers de la presse, publie des essaies la presse. Elle est sociétaire de la Société des Gens de lettres (SGDL), membre du P.E.N. Club français. Elle fut membre du Conseil d’Administration de la Société des Poètes Français pendant neuf ans et rédactrice en chef de sa revue, l’Agora, pendant 2 ans. Elle a obtenu plusieurs prix et distinctions en France, en Italie et en Amérique latine. Elle est régulièrement invitée en Amérique latine à représenter la France en tant qu’auteure et conférencière et Le Collège Daniel Octavio Crespo de Panama lui a décerné le certificat d’Honneur et Mérite en 2012. Un de ses recueils de poèmes bilingue-français espagnol « Entre Éclairs et pénombre / Entre relámpagos y penumbras » ainsi que son recueil de nouvelles «  Au gué des souvenirs » publié aux Éditions du Cygne ont fait l’objet de mémoires d’études à L’Université de Cagliari en Sardaigne, sous la direction du Professeur Mario SELVAGGIO. Son recueil bilingue Avant l’aube/Antes que despunte el alba fait aussi l’objet d’un mémoire de maîtrise de L’Université de Cagliari en Sardaigne. Elle a traduit en français plusieurs poètes et romanciers latino-américains et plus d’une quarantaine de poètes français en espagnol pour une anthologie à paraître en 2017 aux Éditions Desnel.

 

***

Pour citer ces poèmes

  

Maggy de Coster, « ''Les Versets simplifiés du soleil levant" (extraits)  », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°9 (publication partielle de nos derniers numéros imprimés de 2016) [En ligne], mis en ligne le 1er décembre 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/versets.html

 

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Dernière mise à jour : 2 décembre 2016 (biographie ajoutée)

Dernière mise à jour : 3 décembre 2016 (ajout d'une image et des détails sur la parution des poèmes en janvier)

Le Pan poétique des muses - dans La Lettre de la revue LPpdm Numéros
1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 10:51

 

Poèmes

Parution imprimée dans le numéro spécial 2016

Avant-première

 

Aimer l’amour & Adieu homme

 

 

Dina Sahyouni

 

Membre de la revue LPpdm et de la SIEFEGP

Blog officiel : pan...

 

 

Aimer l’amour

 

 

Je viens aimer l’amour qui transpire de tes lèvres,

Je viens aimer l’amour qui soupire dans tes yeux,

Je viens d’oublier mon corps endormi dans tes mains,

Troubler tous les destins, autant que les chagrins,

Qui m’éloignent de toi.


 

Aime-moi maintenant, aime-moi encor/en corps.

Dors dans mes yeux, là où le printemps se perpétue.

Dors dans mon cœur, là où l’été embrase les mers

De l’univers.


 

Dors dans mes cheveux, là où les jardins de Jasmin

Fleurissent, et remplissent ton quotidien de leurs beautés

Éphémères : je suis l'être-poussière.

Aime-moi maintenant, aime-moi encor/en corps.


 

Je viens nicher dans ton être, aime-moi.

Je viens rimer ton corps de mots forts,

Aime-moi maintenant.. encor/en corps

Lorsque le soleil se couche et lorsque la lune s’endort,

Aime-moi maintenant, aime-moi encor/en corps.


 

Je viens les mains vides mais avides de ton bord.

Aime-moi au-delà des mots, de la mort,

N’oublie pas mes rimes: mon visage sonore

Que je t’offre en mélodies lointaines de l’Âge d’or

Aime-moi maintenant, aime-moi encor/en corps.


 

Je viens aimer l’amour qui respire par tes lèvres,

Je viens renverser toutes les Minerve

De ton ancienne vie, et vivre en toi, en pluie,

Durant des mille et une nuits.

 

Je viens t’aimer comme au beau vieux temps maudit

Où l’amoureux était pour toute la vie.

Je viens avide de ta lumière, en lanières

Me déposer sur tes joues.

Et au creux de ton cœur,

En douceur, préparer mon nid.

Aime-moi maintenant, aime-moi encor/en corps.

© DS, 2010

***

 Crédit photo : Saint Eulalia (1885) de John William Waterhouse. Domaine public, image trouvée sur Commons

 

 

Adieu homme

 

Adieu terre promise, pensées sauvages, et rêves enfantins

Dieu des contemporains lui pardonnera tous ses pêchés d'être volage

Immanent ou transcendantal, Cosmos et dieux païens...

Eulalie de tous les temps, Eulalie des cieux miroirs de Téthys

Ursule se plaint encor dans sa tombe lointaine…

© DS, inédit 2016

 

***

Pour citer ces poèmes

  

Dina Sahyouni, «  Aimer l’amour » & « Adieu homme », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°9 (publication partielle de nos derniers numéros imprimés de 2016) [En ligne], mis en ligne le 1er décembre 2016. Url : http://www.pandesmuses.fr/adieu.html

 

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