À Marrakech, la mosquée Koutoubia, nous ramène au XIIème siècle, époque des Almoravides. Elle jouxte un complexe funéraire de style hispano-moresque, abritant les tombeaux des rois Saadiens, que protège une cour arborée.
Par les portes monumentales nous débouchons sur les différentes artères de la ville où nous découvrons tant de choses à la fois insolites et choquantes comme des bébés transportés en scooter sans protection. Ainsi, le scooter est un moyen de transport familial.
Situé dans la Médina de Marrakech, Le Palais de la Bahia, (palais de la belle), vaste de 150 pièces, avec ses cours et ses jardins, s’étale sur 8000 m2 et nous laisse découvrir ses charmes architecturaux, ponctués d’une touche à la française, appliquée par le Général Lyautaud, au temps du protectorat français. Il y a été tourné des films français.
Du Palais Baadi, jadis, fière de ses 350 chambres, ne restent que les remparts extérieurs. Les cigognes, aujourd’hui y font leurs nids, d’où l’appellation de « Palais des Cigognes » qu’on lui prête aujourd’hui.
Sur La Place Jemaa El Fna, véritable lieu d’attraction touristique, de porteurs d’eau, de saltimbanques, de dresseurs de singes, de troubadours et charmeurs de serpents sont présents dès la nuit tombée.
Le jardin Majorelle, vivier d’espèces des cinq continents, restauré par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, nous offre un tableau onirique et loge une stèle à la mémoire d’Yves Saint-Laurent. On y découvre également une bâtisse d’un bleu profond, appelé bleu Majorelle, qui abrite un musée berbère.
À Casablanca, l’imposante Mosquée Hassan II, avec son minaret, le plus haut du monde, plonge ses regards sur la corniche et avoisine en même temps un triste bidonville dont les toits sont fleuris d’antennes paraboliques.
Sur la Place Mohammed V, tandis qu’un groupe de gens manifestent en faveur des victimes en Palestine, les pigeons affichent leur présence en masse en picorant.
À Rabat,le Mausolée Mohammed V, dont la construction dura 10 ans, est un joyau de style arabo-andalou. Il abrite les restes du souverain et ceux de ses deux fils, Moulay Abdellah et Hassan II. Sur l’esplanade de la Tour Hassan, minaret d’une mosquée inachevée, se dressent les colonnes de Volubilis, la cité romaine.
Par une porte monumentale du Palais Royal nous accédons au Dar al Mahkzen, Le Palais Royal, une enceinte close, bordée de jardins et s’ouvrant sur un parvis, « le Mechouar », où dorment des canons de couleur verte. C’est le siège du gouvernement et la résidence administratif des rois marocains.
Meknès, ceinturée par des remparts, est appelée la ville « aux cent minarets » et possédant le plus grand haras d’Afrique du Nord, abrite les greniers de Moulay Ismaïl avec un puits alimenté par une noria. Au mausolée de Moulay Ismaïl, on peut voir les deux horloges comtoises offertes au sultan par Louis XIV pour se faire pardonner de lui avoir refusé la main de sa fille Marie-Anne de Bourbon.
Beni Mellal, ville fortifiée, est située aux portes du Moyen Atlas, on y découvre la vie pastorale des Berbères pour la plupart vivant à l’ancienne dans des logements très rudimentaires mais non dépourvues pour certains d’antennes paraboliques.
Ce texte a été sélectionné pour paraître dans un de nos numéros imprimés de 2018.
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Pour citer ce texte
Maggy de Coster (texte et photographies), « Carnet de voyage. Sous le soleil Marocain, Été 2014», Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°13, mis en ligne le 1er février 2018. Url : http://www.pandesmuses.fr/2018/2/soleil-marocain
Lettre n°13 |Événements & manifestations avec des membres
de notre équipe
Prix Internationaux de Poésie & d'Essai
de l'Académie Claudine de Tencin
Le 8 avril prochain l'Académie Claudine de Tencin (organisme bénévole de la SIÉFÉGP*) distribuera son "Prix International de Poésie".
Les conditions requises pour y participer
ce prix est ouvert uniquement aux personnes physiques
le recueil doit porter sur le féminin, les femmes ou le genre si l'auteur du recueil est un homme
le recueil collectif n'est pas admis
le recueil édité électroniquement est accepté
les recueils composés de lettres, fragments, contes, nouvelles, pensées ou d'une autre forme lyrique sont acceptés.
la traduction des recueils anciens est acceptée
la réédition des recueils anciens est acceptée
les ouvrages poétiques écrits par des femmes et/ou des hommes utilisant un nom de plume féminin peuvent ne pas répondre à la 1ère condition. Cela s'applique aussi sur ouvrages écrits par des femmes utilisant un nom de plume masculin
l'envoi de 6 exemplaires imprimés du livre à l'association SIEFEGP avec une biographie de l'auteur-e/autrice ainsi qu’une brève présentation de l'auteur/auteure/autrice (nom, prénom, adresse, courriel). Votre envoi doit comporter 4 enveloppes affranchies selon le poids du livre pour adresser les exemplaires au membres du Jury en France. Les 2 derniers exemplaires seront classés dans le catalogue de la bibliothèque Cybèle de l'association.
le Prix récompense 3 (voire 4) recueils parus en 2016 et 2017
le recueil doit être édité à compte d'éditeur ou assimilé
le recueil doit être rédigé en français ou dans une des autres langues suivantes proposées par le jury : espagnol, anglais, italien et arabe
l'envoi des ouvrages est ouvert du 15 février au 20 mars 2017
tous les formats de publication et tous les tirages sont acceptés à partir de 40 pages pour les grands formats et 60 pages pour les petits formats
les membres de l'Académie Claudine de Tencin choisis comme Jury, leurs familles et la maison d'édition Pan des muses ne peuvent pas y participer.
le gain est symbolique (un chèque cadeau ou un billet de 10 euros) livré avec une attestation officielle pour les 3 (ou exceptionnellement 4) ouvrages récompensés. Une journée d'étude pourrait aussi être organisée sur les recueils récompensés. Le Jury se réserve toutefois le droit de ne pas attribuer son Prix de Poésie s'il estime que les ouvrages reçus ne répondent pas à ses critères de qualité.
Le 8 avril prochain l'Académie Claudine de Tencin (organisme bénévole de la SIÉFÉGP) distribuera son prix international d'Essai sur la poésie.
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le Prix récompense 3 (voire 4) essais parus en 2016 et 2017
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24 rue Lucien Andrieux
38100 Grenoble, France
* C'est le sigle de la Société Internationale d'Études des Femmes et d'Études de Genre en Poésie (SIÉFÉGP, association 1901 à but non lucratif).
Source de l'information : présidente de la SIÉFÉGP
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Pour citer cet avis publié par
SIÉFÉGP, «Prix Internationaux de Poésie & d'Essai de l'Académie Claudine de Tencin », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°13, mis en ligne le 1er février 2018. Url : http://www.pandesmuses.fr/2018/2/prix-tencin
Cette attaque fait des morts par dizaines de civils, majoritairement des femmes et des enfants.
Afrin est une zone relativement sûre dans la région depuis longtemps et a accueilli des centaines de milliers de réfugiés arabes notamment d’Alep.
Le peuple du Rojava construit une société nouvelle, dans laquelle les différentes ethnies qui y vivent s’organisent avec leurs identités dans un système démocratique, féministe, écologique.
Cette agression a un but destructeur qui vise aussi la révolution des femmes du Rojava qui ne se soumettent plus à un régime patriarcal et ont le courage de construire une société de liberté pour elles-mêmes et donc pour tous.
Ceci est insupportable à Erdogan qui craint une contamination dans le Moyen Orient et au-delà, le Rojava est un exemple de libération des femmes qui ébranle l’idée d’États au service du nationalisme, du capitalisme et de l’extrémisme religieux, qui s’appuient tous sur la domination des femmes.
Nous exigeons l’arrêt immédiat des bombardements et de l’invasion d’Afrin, qui sont contraires au droit international.
Pour cela nous demandons une intervention ferme de l’ONU, de l’UE et des gouvernements des pays impliqués dans la coalition : Russie, France, USA, Royaume Uni. Ils doivent faire pression sur la Turquie pour qu’elle cesse cette agression et retire ses troupes de Syrie.
Nous vous appelons à faire circuler cet appel et à faire connaître la construction de cette société qui dit « Oui, c’est possible de vivre en êtres humains libres, égaux , respectueux de la nature, et pour ce faire, le féminisme est un moyen indispensable »
Envoyez vos signatures à l'adresse :
kurdish.women.movement@gmail.com
Premières signataires :
Laurence Cohen, Sénatrice du Val de Marne et Responsable nationale du PCF « Droits des Femmes et Féminisme »
Fatiha Aggoune : Conseillère départementale du Val de Marne
Josette Rome Chastanet : féministe, Biologistes
Fabienne Lefebvre : Membre du Conseil exécutif PCF du Val de Marne et élue à Vitry
Représentation internationale du mouvement des Femmes Kurdes
Chrysis Caporal : élue des EELV à Champigny sur marne
Le Pan Poétique des Muses(LPpdm), «Appel féministe : solidarité avec les femmes du Rojava», Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°13, mis en ligne le 31 janvier 2018. Url : http://www.pandesmuses.fr/2018/01/appel-feministe
En se hasardant à quelque définition non fallacieuse, l’on dira de façon succincte, que le fonctionnalisme, d’apparence à la fois doctrinale et esthétique, est la théorie qui rattache l’œuvre d’art à son usage, c’est-à-dire au rôle qu’elle doit jouer du point de vue de la communicabilité. En rapport à un tel postulat, la fonction de la littérature, notamment celle de la poésie se concevrait tout aussi bien comme production langagière de « ce qui frappe en-dessous » après avoir frappé au-dessus. Allusion est faite ici à tout modèle langagier qui aurait un effet probant à l’arrière-plan d’une figure poétique obsédante.
Les vingt-quatre sonnets de Labé s’étaleraient comme un vaste champ passionnel et mythique régenté par un « dieu sinistre », l’Amour, associé à un comparse astral, le Soleil, dont l’éclat lumineux engendrerait le possible bonheur. En se situant dans la perspective cupidonesque, l’on doit considérer l’action des yeux au travers d’une écriture laissant transparaître, à l’origine, les flèches iriennes dirigées vers le cœur de l’être aimé. Mais les quinquets, par-delà l’obstination à la souffrance visible, auraient une autre activité plus subtile, celle consistant à procurer alchimiquement le ferment fluide et symbolique à la création poétique labéenne. Subtile opposition se dévoilant par l’intention de la poète à vouloir dégager du visible, c’est-à-dire de la douleur apparente, l’invisible pour l’art nécessaire et utile.
L’opposition tient donc, ici, de la pratique langagière consistant, à la fois, à montrer le réel et à le voiler délicatement, de sorte à donner au verbe poétique sa plénitude d’épanchement symbolique. Dans un tel cas, est-il possible d’appréhender aisément le type de fonctionnalisme à l’œuvre chez Labé ? Autrement dit, au texte de l’auteure transcrit en sonnets, une des formes les plus brèves qui soient, peut-on attribuer quelque vertu communicable ? L’a priori fondamental permet ainsi une analyse orientée vers la considération des sonnets de Louise Labé comme étant un réceptacle de présences permanentes et imageantes des yeux ; cette constance confère à l’écriture poétique une fonction presque « alchimique » qu’il convient d’évoquer pour aboutir à une sorte de réflexion sur la poétique de l’opposition.
Mots clés
Pleurer, rire poétique, exquise douleur, les yeux, fonctionnalisme
1 – Les Sonnets, un réceptacle de présences iriennes
Il s’agit, dans ce passage, de considérer la fonction des yeux que l’on pourrait situer à un double niveau de contraste : un stade purement béatifique et un autre absolument déstabilisateur.
1 – 1. La double occurrence des yeux
Comme s’il prenait la suite, à tout le moins, de la malheureuse scène de la perte des yeux du dieu Amour dans le Débat de Folie et Amour3, le Sonnet I donne aussitôt le ton de l’événement :
Cependant ces beaux yeux, Amour, ont su ouvrir
Dans mon cœur innocent une telle blessure,
– Dans ce cœur où tu prends chaleur et nourriture –
Que tu es bien le seul à pouvoir m’en guérir.
La trame de ce qu’il convient d’appeler récit poétique, par sa teneur en dose historique, débuterait bien avec cette démolition réalisée précisément et habilement par le « beau » regard contrasté d’Amour. L’extrait ci-dessus révèle visiblement la fonction d’opposition de l’amour à la vie, à travers les yeux qui plantent leurs flèches au cœur et l’ébranlent, plutôt qu’ils ne le protègent. La confirmation semble faite au sonnet II dans cette apparence de complainte de la poète :
O beaus yeus bruns, ô regars destournez,
O chaus soupirs, ô larmes espandues,
O noires nuits vainement atendues,
O jours luisans vainement retournez :
O tristes pleins, ô desirs obstinez,
O tems perdu, ô peines despendues,
O mile morts en mile rets tendues,
O pires maus contre moy destinez.
O ris, ô front, cheveus, bras, mains et doits :
O lut pleintif, viole, archet et vois :
Tant de flambeaus pour ardre une femmelle !
De toy me plein, que tant de feus portant,
En tant d’endrois d’iceus mon cœur tatant,
N’en est sur toy volé quelque estincelle.
La présence contrastée des yeux n’aurait, entre autres intentions, que de montrer le bonheur d’aimer (« O beaus yeus »), mais aussi le malheur d’aimer (« ô larmes espandues »). À tel point que le symbole antinomique bonheur/malheur est un actualisateur de la vie avec tout ce qu’elle contient de dualité, de contraires, d’oppositions.
1 – 2. Une quête d’harmonie par la double fonction des yeux
Les yeux sont parsemés dans les Sonnets de manière absolument ambivalente : ils sont à la recherche du bonheur de l’amour, mais aussi du bonheur dans l’affliction. Les deux quatrains du troisième sonnet ont plutôt tendance à négliger ou occulter la présence de l’amour, signe objectif de bonheur, pour prendre le parti de la représentation des « deux yeux » envahis de part en part par l’immensité fondante de la douleur (« larmes », « rivières », « sources et fontaines ») :
Ô longs désirs, ô espérances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumières
À engendrer de moi maintes rivières,
Dont mes deux yeux sont sources et fontaines !
Ô cruautés, ô duretés inhumaines,
Piteux regards des célestes lumières,
Du cœur transi ô passions premières
Estimez-vous croître encore mes peines ?
On pourrait croire à l’absence de l’amour qui, pourtant et de façon subtile, s’investit dans les profondeurs plaintives de l’amante. Or, même si les tercets semblent énoncer un défi injonctif, Labé n’exclut pas l’intention d’opposer la passion heureuse de l’«Amour » à la passion affligeante symbolisée par les yeux :
Qu’encor Amour sur moi son arc essaie,
Que de nouveaux feux me jette et nouveaux dards,
Qu’il se dépite et pis qu’il pourra fasse :
Car je suis tant navrée en toute part
Que plus en moi une nouvelle plaie
Pour m’empirer, ne pourrait trouver place.
De ce point de vue, la question qui se pose est celle-là : quel fonctionnalisme accordé aux yeux ? Il convient de se résoudre à y relever une fonction « constative obsédante » de la douleur pour en appeler au manque : l’amour ou le bonheur de l’amour. On constate ainsi que l’amante dépitée, « navrée » devient insensible au mal pour se résigner à un possible bonheur issu de l’amour douloureux. De cette apparence oppositionnelle, la perception d’une recherche permanente d’équilibre compensatrice n’est pas à exclure (« Qu’encor Amour sur moi son arc essaie »). Le sonnet V semble illustrer cette quête symbolisée par le « travail » qu’exercent les yeux et qui consiste à jeter « plus de pleurs » avec la complicité absolue de « Claire Vénus » :
Claire Vénus, qui erres par les Cieux,
Entends ma voix qui en plaints chantera,
Tant que ta face au haut du Ciel luira,
Son long travail et souci ennuyeux.
Mon œil veillant s’attendrira bien mieux,
Et plus de pleurs te voyant jettera.
Mieux mon lit mol de larmes baignera,
De ses travaux voyant témoins tes yeux.
L’invite à l’amour est permanente, en ce que celui-ci est pourvoyeur à la fois de douleur et de bonheur, et d’une force réunificatrice cette fois, qui se situerait entre les deux énergies antinomiques et que l’on pourrait nommer harmonie. L’élément extatique « mieux » (V 5 et V 7) accorderait à l’œil le rôle de conjonction à l’intérieur de la contradiction ou du conflit. Le sonnet XXII rendrait bien compte de cette concordance harmonieuse que la poète conçoit dans sa puissance de manifestation cosmique (« Voilà du Ciel la puissante harmonie ») :
Luisant Soleil, que tu es bienheureux
De voir toujours t’Amie la face !
Et toi, sa sœur, qu’Endymion embrasse,
Tant te repais de miel amoureux !
Mars voie Vénus ; Mercure aventureux
De Ciel en Ciel, de lieu en lieu se glace ;
Et Jupiter remarque en mainte place
Ses premiers ans plus gais et chaleureux.
Voilà du Ciel la puissante harmonie,
Qui les esprits divins ensemble lie ;
Mais s’ils avaient ce qu’ils aiment lointain,
Leur harmonie et ordre irrévocable
Se tournerait en erreur variable,
Et comme moi travaillerait en vain.
On se croirait en présence d’une opposition presque fatale depuis le vers 11 jusqu’à la clausule, mais celle-ci n’a de valeur que dans son application à l’individu esseulé, et n’aurait d’impact réel sur l’équilibre universel invoqué, dirai-t-on, par la poétesse. En outre, le rapport au mythe a le plus souvent constitué l’une des subtilités de l’écriture labéenne par sa fonction de facilitateur dans la rencontre de deux mondes. Selon Pierre Servet, « C’est par le recours aux mythes les plus ordinaires de l’écriture poétique et humaniste de la Renaissance que Louise Labé parvient à faire entendre sa voix, mythes aussi bien antiques (Sappho, Vénus, Orphée, Pallas et Arachné), que contemporains (la Laure de Pétrarque, la folie d’Erasme)4 ».
Le mythe peut tendre aussi ses ramifications vers l’allégorie qui manifeste le divin dans des formes beaucoup plus rapprochées du sujet plaintif, comme ce qui est illustré dans le sixième sonnet :
Deux ou trois fois bienheureux le retour
De ce clair Astre, et plus heureux encore
Ce que son œil de regarder honore.
Que celle-là recevrait un bon jour
Qu’elle pourrait se vanter d’un bon tour,
Qui baiserait le plus beau don de Flore,
Le mieux sentant que jamais vis Aurore,
Et y ferait sur ses lèvres séjour !
C’est à moi seule à qui ce bien est dû,
Pourtant de pleurs et tant de temps perdu ;
Mais, le voyant, tant lui ferai de fête,
Tant emploierai de mes yeux le pouvoir,
Pour dessus lui plus de crédit avoir,
Qu’en peu de temps ferai grande conquête.
La « claire Vénus » du sonnet précédent s’investit, dès lors, dans les démembrements que sont « clair Astre » et « Aurore » pour les noces virtuelles de l’amante et de l’amant dans l’éternité passionnelle. Ici encore l’œil mythique, dirait-on, fonctionne comme étant le témoin d’une orgie que l’on souhaiterait la plus extatique et béatifique possible, mais aussi comme un puissant et fabuleux conquérant auquel rien ne peut résister (dernier tercet).
De son interprétation mythique, la poétique de Labé se voudrait la certitude d’une aventure qui tente de s’affranchir de toute accointance avec l’homosexualité et la bacchanale. Il s’agit, avec l’œil, de voir ce qui n’a pas encore été vu, et que l’artifice langagier de l’écrivaine permet d’étaler : la vérité que les poètes masculins ont trop longtemps subsumée dans quelques parodies pétrarquistes.
1 – 3. Les yeux labéens et le pouvoir du « voyant »
Autant dire, comme au sujet du sonnet X, que la fonction des yeux labéens se dote du pouvoir du « voyant » qui sera clamé par Rimbaud trois siècles plus tard : « j’aperçois » (V1), « je te vois » (V4). Mais quelle est la vérité que la poète a pour devoir de discerner au sujet de l’amour-passion et de faire naitre par le langage ?
En se référant encore au sonnet X, il est fait mention, par deux fois, du terme vertu : « Et, de vertus dix mille environné » ; « Tant de vertus qui te font être aimé ». De façon inattendue, la question de l’éthique transparait dès lors qu’il est question de vertu, c’est-à-dire d’une sorte d’aptitude qu’a l’écrivaine à prendre en compte la dimension morale ou véridique dans ses propos concernant le lyrisme de la passion. Un article de Daniel Duport relève avec assurance cet aspect des choses :
Louise Labé choisit de toujours substituer au discours sur l’amour et au lyrisme conventionnel une parole vraie : ainsi réactivé, l’ethos imprime sa marque sur les ressorts du pathos. La fureur poétique, issue du corps et de l’émotion, […] qui préside au désordre du monde, commande un style naturel5.
En adaptant cette tirade à notre démarche, nous constatons que l’évidence pour Labé reste donc le discours de la sincérité autour de tout rapport passionnel ; sincérité que le cœur en folie et émoi ne peut exprimer mais, qu’à l’opposé, les yeux qui « voient » exposent le mieux :
Doncques, mes yeux, tant de plaisir avez,
Tant de bons tours par ces yeux recevez ;
Mais toi, mon cœur, plus les vois s’y complaire,
Plus tu languis, plus en as de souci.
Or devinez si je suis aise aussi,
Sentant mon œil être à mon cœur contraire.
Il faut convenir encore ici avec Daniel Duport pour dire que cette poétique des quinquets permet à Louise Labé d’« écart [er] les lieux communs néo-platoniciens sur les pouvoirs de la beauté au profit d’arguments issus de la « vérité des choses », comme la douleur, l’obsession et le rêve de fusion charnelle »6. Les yeux, chez Labé, auraient donc cette fonction révolutionnaire de rétablir le rêve d’une littérature donnant droit, dans ses productions, à la quête passionnée de l’amour vrai ; un amour concevable du point de vue de l’éthos et sans fioriture inventive. En conséquence, Chez Labé, la passion semble posséder ce « caractère moral » dont fait allusion Aristote au sujet de toute apparence de discours :
Les preuves inhérentes au discours sont de trois sortes : les unes résident dans le caractère moral de l’orateur (ethos) ; d’autres dans la disposition de l’auditoire, d’autres enfin dans le discours lui-même, lorsqu’il est démonstratif ou qu’il paraît l’être7.
Le dernier sonnet offrirait consécutivement la leçon sincère de ce qu’il convient de qualifier d’union « pure » :
Ne reprenez, Dames, si j’ai aimé,
Si j’ai senti mille torches ardentes,
Mille travaux, mille douleurs mordantes.
Si, en pleurant, j’ai mon temps consumé,
Las ! que mon nom n’en soit par vous blâmé.
Si j’ai failli, les peines sont présentes,
N’aigrissez point leurs pointes violentes :
Mais estimez qu’Amour, à point nommé,
Sans votre ardeur d’un Vulcain excuser,
Sans la beauté d’Adonis accuser,
Pourra, s’il veut, plus vous rendre amoureuses,
En ayant moins que moi d’occasion,
Et plus d’étrange et forte passion.
Et gardez-vous d’être plus malheureuses !
À l’évidence, la thématique de l’amour chez la poète envisage de considérer la présence de quelques éléments d’éthique sous la chrysalide de la vertu : la persuasion par exemple en appelle à l’inclination vers la vérité, donc vers la sincérité de l’énoncé (vv 8-11), le tout inscrit dans la patience qui conduit vers la passion extatique vraie. C’est pourquoi, chanter l’amour par les yeux larmoyants est poétiquement plus utile si l’on se réfère au conseil de l’auteure : « Et gardez-vous d’être plus malheureuses ! »
2 – Opposition et alchimie verbale des yeux
Il est bien possible que le spectacle offert par les yeux, laissant apparaître objectivement une esquisse d’opposition consensuelle, ait une autre utilité, purement poétique cette fois-ci. En fait, le lyrisme larmoyant de Louise Labé se voudrait un travail subtil de l’écriture qui prend forme dans l’« eau » de la douleur. Il ne s’agit pas pour autant de perpétuer la souffrance, mais de la transmuter en quelque pure ondulation que seul le langage poétique permet d’immortaliser. L’élément le plus approprié à cet effet reste le chant que la poète maintient au plus haut point dans ses trois cent-trente-six vers. De plus, le questionnement rythmé par les monèmes sonores /kƐl/ et /ki/ du Sonnet XXI suggère assurément sa détermination proclamée de transformer le vers de la douleur en cet « art [du chant] qui aide la Nature » (V 13) :
Quel chant est plus à l’homme convenable ?
Qui plus pénètre en chantant sa douleur ?
Qui un doux luth fait encore meilleur ?
Quel naturel est le plus amiable ?
Il s’agit donc, dans cette ultime partie, d’orienter l’analyse vers un mieux être octroyé par l’écriture labéenne à travers le chant poétique et aussi à travers l’art d’engendrer le lexique de la « joie » poétique.
2 – 1 – Le larmoiement des sons et le rythme de la nature
Certes, on pourrait noter au passage cette volonté manifeste de l’écrivaine à opérer un exhibitionnisme de son intériorité de façon narcissique, dès lors que les yeux marqués par l’expérience et l’anecdote en soumettent la preuve efficiente. Mais il convient de se focaliser davantage sur un lyrisme travaillé à la mesure du rythme de la nature, fut-elle humaine ou tout simplement universelle. Le sonnet XIV semble donner la mesure de l’univers chantant au rythme des « larmes épand[ues] » :
Tant que mes yeux pourront larmes épandre
À l’heur passé avec toi regretter :
Et qu’aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre :
Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard Luth, pour tes grâces chanter :
Tant que l’esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre :
Je ne souhaite encore point mourir.
Mais quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,
Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d’amante :
Prierai la mort noircir mon plus clair jour.
De cette ligne musicale composée par les quatorze vers, on retient, par approche conventionnelle, la cadence eurythmique opérée par « tant que » depuis le début du poème ; cependant, la sonorité de « tant », plus précisément l’assonance en /ã/ qu’elle contient, est un élément expansif de mélodie dans l’ensemble du texte et à l’intérieur de la majeure partie des sonnets labéens. En nasalisant ainsi son texte à souhait par le jeu sur les cordes du luth, Louise Labé amplifie musicalement les vers dans leur entièreté.
Il semble évident que les sons convulsifs produits par la voix plaintive de l’amante qui pleure prennent la forme du chant rythmé, de façon dynamique, par le phonème vocalique /ã/. De ce point de vue, le vers se concevrait comme un réducteur phonique de l’image concrète de l’être larmoyant. Raison de plus pour que la poète adopte quelques supercheries formelles consistant à jouer avec les lettres-sons. Comme il est de constat, à la lecture du poème susmentionné et de plusieurs autres textes du recueil des sonnets, l’expansion de /ã/ s’accompagne d’occurrences accrues de la nasale /m/, des occlusives bilabiales sonores et sourdes /b/et /p/, auxquelles se mêlent les dentales /d/ et /t/. Les exemples sont patents lorsque l’on parcourt tous les sonnets d’un bout à un autre.
Ainsi présenté, le poème de Louise Labé devient un vaste champ sonore qui se manifeste par la conjonction d’une variété de phonèmes. À l’évidence, l’auteure maintiendrait cette volonté artistique d’opérer le transfert du désordre microcosmique vers l’harmonie macrocosmique exprimée par la variété du clavier universel.
2 – 2 – Des larmoiements à la « joie »
En évoquant la joie dans cette partie de notre analyse, référence est faite à la poétique troubadouresque d’accession à la félicité extatique de l’amour idéalisé. Par le biais de la métamorphose poétique, le fin’amor devient, en effet, chez les troubadours, le fondement d’une véritable ascension spirituelle. Autant dire que cette poésie initie une sorte d’évolution qui fait de l’amour un pouvoir privilégié d’accès à la plus haute spiritualité. L’amour ainsi métaphorisé par le langage poétique qui le porte à la perfection conduit tout droit vers un état quasi mystique, une extase du cœur que les troubadours nomment la « joie ».
Le code poétique courtois révèle, de ce fait, que le désir s’entretient de son insatisfaction, et la joie poétique n’est atteinte que par la conscience d’une possession inaccessible. En conséquence, ce sont les éternelles alternances du tourment et de la délectation qui nourrissent l’extase poétique et qui permettent à un certain poète nommé Guillaume d’Aquitaine de chanter la joie d’aimer :
Pour le contexte, Louise Labé semble adopter, elle aussi, le code traditionnel courtois en procédant par une transmutation alchimique qui, de la résipiscence du désir accompli, débouche systématiquement sur l’écriture de la joie subtile, de l’extase. Il y a, autant chez Labé que chez Pétrarque, cette conception de l’écriture comme étant une expérience intimement liée à l’expérience amoureuse. Celui-ci semble projeter dans la Canzone la réflexion sur sa propre pratique poétique qui dévoile le lien étroit entre l’amour et l’écriture d’une expérience. C’est par un réseau triadique et métaphorique composé des éléments amour, dire et feu que le poète s’estime contraint au dire qui l’enflamme, sans que pour autant le feu de l’amour s’estompe. Au final, chez Pétrarque le feu de l’amour et le feu du dire s’entremêlent poétiquement afin de prétendre à la jouissance préconisée par l’écriture.
Dans les sonnets de Labé, le feu de l’amour est celui de l’alchimiste qui, avant l’action par l’écriture, produit la pierre philosophale : ici, la joie poétique d’amour qui est le ferment jointif du bonheur et de la souffrance. Aux « beaux yeux bruns » répondent les « larmes épandues » du sonnet II si l’on se situe simplement dans la concrétude de l’opposition. La joie des beaux yeux d’amour semble ainsi s’estomper pour laisser se perpétuer l’hydre de la douleur mordante.
Or, le subterfuge artistique de Labé consiste à maintenir justement cette joie par/dans les liens de l’écriture larmoyante ; un peu comme ce que laisse envisager la clausule du sonnet XIII : « Et d’un doux mal douce fin espérer ». L’artifice réside, entre autres, en l’emploi du réseau lexical de la douceur, de la tendresse et du bonheur à l’intérieur de ce qu’on pourrait qualifier de saumâtre symphonie des vingt-quatre sonnets. Plusieurs vers rendent ainsi compte de la présence subtile d’un bonheur plus spirituel qu’objectif :
Or, le subterfuge artistique de Labé consiste à maintenir justement cette joie par/dans les liens de l’écriture larmoyante ; un peu comme ce que laisse envisager la clausule du sonnet XIII : « Et d’un doux mal douce fin espérer ». L’artifice réside, entre autres, en l’emploi du réseau lexical de la douceur, de la tendresse et du bonheur à l’intérieur de ce qu’on pourrait qualifier de saumâtre symphonie des vingt-quatre sonnets. Plusieurs vers rendent ainsi compte de la présence subtile d’un bonheur plus spirituel qu’objectif :
Comme il est de constat, et hormis quelques simples allusions au bonheur (sonnets VII, XIV, XXI…), la majeure partie des vers est doublement en rapport avec le lexique du mythe et une personnification proche d’un récit à la fois allégorique et mythique. Il a d’ailleurs été question, dans le courant de ce déploiement analytique, du mythe labéen lié à une sorte de recherche d’harmonie entre les contraires. De plus, le lexique de la présence des entités cosmiques qui s’y associe suggère l’acte d’élévation vers des sphères extatiques plus libératrices des contingences immédiates (sonnets I, V, VI…). Munie donc du tremplin inspirateur, c’est-à-dire la joie, la poètesse peut s’accorder pleinement à « Quelque travail » que l’écriture « assez [lui] donna ».
Le Sonnet IV se situerait ainsi à l’origine d’une poétique de combustion alchimique où le principe « feu » combiné à la « fureur divine » libère chez Labé la véritable « force] » de la création artistique :
Depuis qu’Amour cruel empoisonna
Premièrement de son feu ma poitrine,
Toujours brûlai de sa fureur divine,
Qui un seul jour mon cœur n’abandonna.
Quelque travail, dont assez me donna,
Quelque menace et prochaine ruine,
Quelque penser de mort qui tout termine,
De rien mon cœur ardent ne s’étonna.
Tant plus qu’Amour nous vient fort assaillir,
Plus il nous fait nos forces recueillir,
Et toujours frais en ses combats fait être ;
Mais ce n’est pas qu’en rien nous favorise,
Cil qui des Dieux et des hommes méprise,
Mais pour plus fort contre les forts paraîtres.
Conclusion
Pour tendre vers une esquisse de conclusion, il convient d’évoquer le fait que Louise Labé comme la poétesse lyrique dont l’apanage, au travers des Sonnets, est de larmoyer véritablement, conséquence des tourments et afflictions dont elle fait étalage. Autant dire que les vers de ce grand texte ne donnent apparemment lieu à aucun accent de jubilation frénétique : ils semblent en appeler plutôt à une sorte de compassion ou sensibilité émotive profonde. Mais paradoxalement, c’est aussi par cette même écriture « sanglotante » de Labé que se profile et se dévoile une conception de l’art de l’exquise douleur.
Orientations bibliographiques
Berriot (Karine), Louise Labé. La Belle Rebelle et le François nouveau, Paris, Seuil, 1985.
Demerson (Guy), Louise Labé. Les Voix du lyrisme, Saint-Étienne/Paris, Presses de l’Université de Saint-Étienne/Éditions du cnrs, 1990.
Giudici (Enzo), Louise Labé. Essai, Paris, Nizet, 1981 ; « Louise Labé dans la littérature d’imagination », dans Littératures, 1984.
Martin (Daniel), Signe(s) d’Amante. L’agencement des œuvres de Louïze Labé Lionnoize, Paris, Campion, 1999.
Mathieu-Castellani (Gisèle), La Quenouille et la lyre, Paris, Corti, 1998.
Matthews (Grieco Sara), Ange ou diablesse : la représentation de la femme au XVIesiècle, Paris, Flammarion, 1991.
Ruwet (Nicolas), « Un sonnet de Louise Labé », dans Langage, Musique, Poésie, Paris, Seuil, 1972.
Sabatier (Robert), Histoire de la poésie française, la poésie du Moyen âge, Paris, Albin Michel, 1975, p. 158.
Sibona (Chiara), Le Sens qui résonne — Une étude sur le sonnet français à travers l’œuvre de Louise Labé, Ravenna, Longo, 1984.
Notes
1 L’intitulé Pleurer-rire est, pour le contexte, emprunté à l’écrivain congolais Henri Lopès ; il ferait allusion aux personnages assombris par l’oppression, mais tout aussi capables d’accéder à l’allégresse par la dynamique de l’espoir.
2 À la considération argotique du terme quinquets, désignant les yeux, nous osons attribuer un sens purement poétique à caractère fonctionnel.
3 Le récit mythique de Labé présente Folie arrachant les « beaux yeux » d’Amour, de peur qu’il ne décoche l’une de ses flèches qui va l’atteindre au cœur.
4 Pierre Servet, « Comptes rendus », Revue Scientifique Persée, url.htt://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhen_0181-6799_1997_num_45_1_2184, p. 138.
5 Daniel Duport « Le naturel éthique de Louise Labé », Question de style n° 2, mars 2005, p. 6.
6Daniel Duport, « Le naturel éthique de Louise Labé », Question de style n° 2, mars 2005, p. 7.
7 Aristote, Rhétorique livre I, chapitre II, 1356a, 3 [traduction Charles-Emile Ruelle, revue par Patricia Vanhemelryck], Paris, Le livre de poche, 1991, p. 83.
8Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, la poésie du Moyen âge, Paris, Albin Michel, 1975, p. 158.
Ouattara Gouhé (texte et illustration), « Louise Labé, ses Sonnets et le « pleurer-rire »1 poétique : fonctionnalisme et symbolique oppositionnels des quinquets2 », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Premiercolloque international & multilingue de la SIÉFÉGP sur « Ce que les femmes pensent de la poésie : les poéticiennes » & Lettre n°13, mis en ligne le 29 janvier 2018. Url : http://www.pandesmuses.fr/2018/1/sonnets-labe
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