10 juillet 2024 3 10 /07 /juillet /2024 17:07

N° III | ÉTÉ 2024 | Florapoétique / 1er Volet | Revue Matrimoine 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des extraits de l'ouvrage primé

 

 

Femmes inspirantes

 

 

 

 

 

Sarah Mostrel

 

Site personnel

Page officielle Facebook

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© Crédit photo : Première & quatrième de couverture de l'ouvrage de Sarah Mostrel intitulé « Femmes inspirantes » paru aux éditions Non Nobis.

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Avant-propos

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   Il a été difficile de choisir les personnalités listées dans ce livre. Nombre de femmes au cours du temps ne sont jamais parvenues à quelque notoriété, étouffées par un système qui ne leur laissait pas de place. J’ai donc opté pour passer en revue le profil d’individues plus ou moins connues, militantes, pionnières, modèles de courage et de talent, femmes inspirantes et ô combien louables, méritant d’être réhabilitées et remises sur le devant de la scène. Outre les artistes et scientifiques qui me tiennent à cœur, j’ai tenu à étudier le parcours de ces êtres qui ont changé le monde et osé, dans un cadre qui ne leur était pas réservé, aller au bout de leurs passions et convictions, à l’instar des exploratrices, des journalistes et des politiciennes, certaines l’étant devenues par nécessité. Humanistes, ces femmes se sont engagées dans l’espoir de faire évoluer le monde dans lequel nous vivons. Ce livre se veut un aperçu de celles qui ont participé à changer la société. Il y en a évidemment beaucoup d’autres. 

 

© Sarah Mostrel, journaliste

 

 

Épilogue 

 

 

Cet ouvrage dresse différents portraits de femmes à travers le temps. Il donne voix à des personnalités empêchées d’exister en tant que telles parce que nées dans une époque discriminatoire. Parler de leur existence, de leurs expériences, de leurs combats est un acte de reconnaissance. Longtemps oubliées, ces femmes exceptionnelles et talentueuses, militantes des droits élémentaires, pionni.res, aventurières, scientifiques, artistes, ont bravé les interdits pour nous donner plus de liberté. Combattant pour les droits fondamentaux de toutes et tous, elles ont ouvert la voie vers un monde meilleur, plus égalitaire et plus heureux.

 

Le droit des hommes et des femmes à disposer d’eux-mêmes ne saurait, quand il touche les femmes, être appelé « féminisme ». Il s’agirait plutôt d’égalité de droits, pour un meilleur vivre-ensemble. Malgré plusieurs siècles de lutte, 2,4 milliards de femmes en âge de travailler ne bénéficient toujours pas de l’égalité des chances économiques (rapport de la Banque Mondiale, en date de mars 2022). L’émancipation féminine est donc toujours un sujet brûlant. Des progrès ont été faits. Il reste encore beaucoup de choses à accomplir. Rien n’est acquis.

Puissent les hommes et les femmes œuvrer à une vie plus sereine pour tous, et se souvenir de ceux et celles qui ont tout risqué pour une société plus juste et une plus belle humanité.

 

Table des matières

 

9 — Avant-propos

 

13 — I Les icônes de la lutte pour les droits des femmes

Olympe de Gouges (1748-1793),

15 — la révolutionnaire humaniste

Louise Michel (1830-1905),

23 — la Vierge rouge  de la Commune de Paris

Clara Zetkin (1857-1933),

33 — la femme qui inventa le 8 mars

Cécile Brunschvicg (1887-1946),

47 — la pragmatique

Simone de Beauvoir (1908-1986),

55 — l’aventure d’être soi

Simone Veil (1927-2017),

63 — une héroïne du xxe siècle

 

71 — II Des militantes américaines

Rosa Parks (1913-2005),

73 — un symbole de la lutte contre la ségrégation

Tarana Burke (1973- ),

89 — l’origine de #MeToo

 

95 — III Les aventurières

Alexandra David-Néel (1868-1969),

97 — l’exploratrice éprise de libert

109 — L’esprit d’aventure

 

117 — IV Les scientifiques

Marie Curie (1867-1934),

119 — la physicienne aux deux prix Nobel

Rosalind Elsie Franklin (1920-1958),

133 — un génie que les récipiendaires du prix Nobel ne citèrent m.me pas

Autres femmes scientifiques

137 — qui ont marqué l’histoire

 

141 — V Une artiste et résistante : Joséphine Baker

Joséphine Baker (1906-1975),

143 — l’éternelle

 

163 — VI Les artistes peintres

167 — Quelques femmes artistes à travers le temps

Marie-Guillemine Benoist (1768-1826),

169 — une femme à l’esprit libre

Rosa Bonheur (1822-1899),

175 — au service de l’art

Berthe Morisot (1841-1895),

187 — l’indépendante

Mary Cassatt (1844-1926),

191 — la femme qui peignait les femmes

Suzanne Valadon (1865-1938),

197 — muse et amante de Montmartre

Tamara de Lempicka (1898-1980),

209 — pionnière du star system

 

217 — VII Les compositrices

Louise Farrenc (1804-1875),

221 — une compositrice française de premier rang

Fanny Mendelssohn (1805-1847),

227 — un génie contrarié

Clara Schumann (1819-1896),

231 — passion, devoir et amour

Cécile Chaminade (1857-1944),

239 — la star oubliée

Lili Boulanger (1893-1918),

245 — la prodige

249 — Épilogue

251 — Index de quelques femmes citÉes

257 — Table des matiÈres

 

 

© Sarah Mostrel.

Extraits reproduits avec l'aimable autorisation de la journaliste Sarah Mostrel et de sa maison d'édition Non Nobis.

 

© Crédit photo : Le visuel officiel de la conférence autour de l'ouvrage de Sarah Mostrel intitulé « Femmes inspirantes ».

 

D'autres éléments seront bientôt disponibles pour compléter cette page.

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Pour citer ces images & textes du matrimoine inédits 

 

Sarah Mostrel (textes & photographies), « Des extraits de l'ouvrage primé Femmes inspirantes », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Volet, mis en ligne le 10 juillet 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noiii/mostrel-extraitsdefemmesinspirantes

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans ÉTÉ 2024 NO III Féminismes Muses symboliques Gazette
7 septembre 2023 4 07 /09 /septembre /2023 15:58

N°14 | Les conteuses en poésie | Bémols artistiques | Revue culturelle d'Europe 

 

 

 

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Le temps des ardoises !

 

 

 

 

 

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Critique & photos par

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

 

© Crédit photo : Françoise Urban-Menninger, "Des tableaux de l'exposition « Le temps des ardoises »", image no 1, septembre 2023.

 

 

 

Jacques Prévert qui voulait « dessiner le visage du bonheur » sur « le tableau noir du malheur » aurait certainement aimé cette exposition !

La galerie Sandra Blum propose de saluer en beauté le temps de la rentrée.

 

 

© Crédit photo : L'affiche officielle de l'exposition « Le temps des ardoises », image prise par Françoise Urban-Menninger en septembre 2023.

 

 


À l'aune de l'art contemporain, elle nous invite à découvrir une centaine d'ardoises d'écoliers réinterprétées par une cinquantaine d'artistes usant de techniques les plus diverses, de la peinture à la gravure, en passant par le collage, le grattage…

 

 

© Crédit photo : Françoise Urban-Menninger, "Des tableaux de l'exposition « Le temps des ardoises »", image no 2, septembre 2023.

 

 

 

Nul doute que la poésie est au rendez-vous dans ces petits cadres imposés par le format de l'ardoise mais rien ne nous empêche de nous évader par la petite fenêtre qu'ils offrent à notre imaginaire.

 

 

© Françoise Urban-Menninger, septembre 2023.

 

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Pour citer ce bémol artistique illustré & inédit

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Françoise Urban-Menninger (texte & photographies), « Le temps des ardoises ! », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 7 septembre 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/no14/fum-letempsdesardoises

 

 

 

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Lien à venir

28 août 2023 1 28 /08 /août /2023 10:00

N°14 | Les conteuses en poésie | Critique & réception / Astres & animaux | Revue culturelle d'Orient & d'Afrique & REVUE ORIENTALES (O​​) | N° 3 | Dossier | Critiques poétiques & artistiques

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Un vent mémoriel conté

 

 

 

 

 

 

 

Claire Tastet

 

Professeure agrégée de Lettres Modernes

 

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Crédit photo : Rajasekharan, Running horse, peinture à l'huile, capture d'écran d'image de Commons par LPpdm.

 

 

 

Des chevaux et du vent est un beau roman paru aux éditions Picquier en 2023. Écrit en 2015 par Akiko Kawasaki, il a été traduit en français par Patrick Honnoré et Yukari Maeda. L'autrice y raconte le lien qui unit une famille (sur six générations) aux chevaux de l'île d'Hokkaidô, le Hokkaido washu.

 

À travers l'histoire de cette famille, qui s’étend de l’ère Meiji à nos jours, c'est l'histoire de l'élevage puis du réensauvagement des ces chevaux qui nous est ici contée.  De l'aïeul mystérieusement né du sang d'un cheval, de ses enfants devenus éleveurs aux générations suivantes s'étant détournées du métier, pour enfin aboutir à une jeune étudiante à la recherche du dernier cheval endémique de l'île d'Hanajima : tout semble former un cycle qui amène les lecteur·rices à penser le lien qui nous unit au vivant.  


 

Que devons-nous aux animaux ?  Tout ou presque. Comment rembourser cette dette à l’origine même de la famille dont il est question ?  Tel est le refrain que l'aïeul éleveur  apprend à sa petite fille : « Nous devons notre vie aux chevaux.  Il faut bien la rembourser, cette dette… Il faut bien la rembourser… »

 

C’était comme une incantation, que Kazuko prit pour elle tout en enfilant une double paire de gants de laine et en doublant également ses chaussettes. Puis, elle se précipita hors de la maison, passa à l’écurie prendre une lampe et une corde, et s’engagea dans le chemin qui menait au pâturage. » (p. 116)

 

Cette transmission du grand-père à l’enfant est à prendre au pied de la lettre : sa mère ensevelie sous la neige avec son cheval lors d’une tempête dut la vie à Ao qui la réchauffa de son corps et la nourrit grâce à sa chair, tailladée dans le vif, après que celle-ci ait donné ses propres cheveux à brouter au cheval : « Miné sentit un air froid sur sa nuque. Il n’y avait aucun vent à l’intérieur de la congère, mais la perte de ses cheveux longs et abondants lui faisait ressentir l’air froid avec plus d’acuité. 

Elle se serra contre le cheval, au creux de son épaule et de son ventre. […] Ils se nourrissaient l’un de l’autre, maintenant, l’humaine et le cheval, et ils iraient ainsi vers la mort sans que personne n’en sache rien. » (p.63)

 Et si le réensauvagement accidentel des chevaux bloqués sur l'île d'Hanajima, vécue comme une catastrophe économique pour la famille, qui se trouve démunie, était justement le moyen de rembourser la dette ? Fusion, coopération dans la domination, séparation, coexistence : telle semble être l'évolution qui nous est racontée.  

 

La romancière mélange avec brio les registres dans cette grande saga familiale. En effet, on suit l’évolution de la société japonaise aux prises avec les conditions climatiques, économiques et environnementales dans une démarche réaliste qui se nourrit d’un fort substrat historique.  On apprend ainsi comment dans certaines îles, le maintien des races équines fut un acte politique, un acte de résistance à la planification, l’État ayant décidé de croiser les races à des fins productivistes : « Certaines exceptions se sont également produites à Hokkaidô.  Les chevaux vivaient en semi-liberté dans la nature et n’étaient utilisés que de façon saisonnière.  Aussi ne suffisait-il pas que l’ordre soit promulgué de rassembler et de castrer tous les étalons pour que les citoyens obéissent bien sagement. » (p.134). De même, c’est avec un grand réalisme que le travail ancestral de ces petits chevaux destinés à tirer les filets à algues laminaires est décrit. Et c’est encore avec le même souci du vrai que la romancière, dans la dernière partie du roman, s’attache à montrer l’énergie de la jeune scientifique Hikari qui tente de convaincre son université de la laisser aller étudier le dernier cheval de l’île de Hanajima. 

 

Toutefois, ce réalisme ne chasse pas le conte, bien au contraire.  Il s’unit à lui, fusionne dans une temporalité qui échappe à la linéarité. L'écriture souvent subtile est très belle dans les descriptions de la forêt, par exemple lorsqu’une enfant part chercher un cheval égaré, en pleine nuit de tempête, véritable trajet initiatique dans lequel souffle l'écho des contes mais d’où le réalisme n’est pas chassé. Les registres se mêlent car ils ne s’excluent pas, le récit est pluriel. Ainsi en est-il de la rencontre de la petite fille, Kazuko, et d’un grand-duc qui l’effraie tout d’abord dans cette forêt plongée dans la nuit : «Perché sur une branche, les ailes repliées, il faisait probablement plus de la moitié de la taille de Kazuko.  Et s’il déployait ses ailes, son envergure était plus grande que ses deux bras ouverts en croix. A la lumière de la lampe, ses plumes claires et foncées formaient d’étranges motifs.  Il fixait Kazuko de ses yeux dorés, nullement impressionné.  Il ne montrait aucune curiosité ni aucune agressivité.

 

Le grand-duc de Blakiston habite les forêts de cette région depuis plus longtemps que les humains.  Leur nombre est très faible par rapport à la superficie qu’ils contrôlent.  Ils nichent sans rien demander à personne, et comme ils sont essentiellement piscivores, ils ne sont pas vraiment en concurrence avec les humains. […]

Néanmoins, il semblait que le grand-duc avait approché Kazuko avec une intention précise.  Et soudain, elle comprit ce que le grand-duc lui voulait. Elle le comprit spontanément.  Car ses yeux, qui ne montraient aucune animosité mais aucune bienveillance non plus, semblaient dire quelque chose sans parler.

Pars. Pars d’ici. Cet endroit n’est pas fait pour les êtres vivants tels que toi.  C’était à la fois un avertissement et une démonstration. » (p.122-123)

 

Narration de la conteuse et narration de l’ornithologue se mêlent dans un étrange continuum qui passe de la temporalité du conte onirique au réalisme informatif pour dire la relation et les interactions des êtres vivants.

De même, la vie sur l’île est rythmée par le vent, véritable motif récurrent qui unit toutes les époques entre elles, tisse les époques, les registres et unit les personnages, en particulier les femmes de la famille.  La tempête de neige initiale inscrit dans la légende la naissance de l’aïeul et le vent final qui souffle dans les cheveux et dans la crinière des "dernières" de la saga vient clore le cycle : « mais le vent continuerait de souffler dans la mémoire de Hikari » (p.255). 

 

 Ce vent mémoriel inscrit l’histoire des animaux humains et non humains dans un tout cyclique, un continuum indivisible. 

 

 

© Claire Tastet, août 2023.

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Pour citer ce texte inédit

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Claire Tastet, « Un vent mémoriel conté », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie » Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 28 août 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno3/no14/tastet-vent

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES ET ORIENTALES - dans Numéro 14 O-no3 Muses de la nature et zoopoétique Gazette Muses symboliques
16 juin 2023 5 16 /06 /juin /2023 17:07

Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 | Critique & réception 

 

 

 

 

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Sarah Anthony, « La saison sauvage »,

 

Éditions Unicité, 2022, 242 pages, 16€

 

 

 

 

 

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

C’est l’histoire de deux villages provençaux de la fin du XIXe siècle, l’un situé sur l’épaule d’un volcan et l’autre au pied de ce dernier.  Deux villages aux appellations surprenantes et significatives : Passanhaut et Passanbas. Le contraste entre ces deux villages nés de la même époque est saisissant. Au fil des jours l’écart se creuse entre les deux entités.

Habités par le complexe de supériorité en raison de leur standing de vie, les villageois d’en-haut, dénommés Passenhautains regardent ceux d’en bas, les Passanbasois, avec condescendance. 

 

Salomé, non gitane,  une jeune peintre évoluant hors des sentiers battus à Passenbas, vivant avec sa chatte Leodaora, loin d’envier les Passenhautains, les trouve plutôt pitoyables et indignes de toute considération. Elle aime la nature dans toutes ses composantes et voue une grande admiration pour Lupe, une vieille gitane sorcière de Passanhaut, qui ne trouve grâce ni aux yeux des Passanhautains, ni aux yeux des Passanbasois, colporteurs de ragots. Pour échapper à leurs jugements de valeur, Salomé a dû épouser son mari, moitié gitan, moitié italien dont il ne récolte finalement que l’indifférence et l’égoïsme. Aussi la délaisse-t-il tous les étés pour rejoindre ses parents du côté italien.

Une complicité va renaître entre la jeune femme et Sauveur, un autre demi-gitan, de retour au village après une éclipse de trois ans. Avec elle, Sauveur et Lupe, un vrai trio solidaire va se former. 

 

 En effet, Lupe est pour Salomé un rayon de soleil qui réchauffe son cœur, et ses conseils lui sont très précieux en dépit de quelques moments de perplexité face aux considérations de la vieille femme sur la vie et le monde. Cependant, elle respecte sa sagesse et reconnaît que toutes les vérités ne sont pas forcément démontrables.

  Lupe n’a de cesse de nourrir une obsession : retrouver sa jeunesse d’antan via un sortilège, ce qui ne manque pas d’effarer Salomé. Selon la vieille gitane, il existe le secret de l’âme souterraine, véritable réservoir de nos souvenirs.

Un incendie va toucher les deux villages. Sauveur, comme son nom l’indique, va sauver Salomé des flammes. Quant à la gitane, elle  sera saine et sauve. Les Passanhautains se remettront très vite des séquelles de l’incendie, leurs demeures ont vite retrouvé leurs couleurs flamboyantes mais les conditions de vie des Passanbasois laisseront davantage à désirer, faute de moyens pour faire disparaître les traces de l’incendie. 

Lupe réussira-t-elle sa transmutation magique ? Comment évoluera la relation de Sauveur avec Salomé ? Il suffira de lire le roman pour en savoir davantage.

 

Chaque scène est décrite avec une précision étonnante et un luxe de détails minutieux à telle enseigne qu’on se croirait in situ. C’est vivant, entraînant et dynamique. Une narration bouillonnante. À part quelques phrases très longues (parfois de cinq lignes !) mais maîtrisées grammaticalement. Un premier roman, à mon avis, bien réussi. On dénote une érudition certaine et captivante chez l’auteure.

« Salomé tomba à genoux, la gorge en feu, et rampant sur le sol brûlant, tentant de s’éloigner du feu véloce, elle continua son appel, tandis qu’un troisième éclair illuminait tous les environs d’une lumière différente de celle de l’incendie, une lumière apaisante et froide. » 

Et encore :

« Elle trouva en elle la force de se relever, criant le nom de Sauveur, mais autour d’elle n’était que fumée blanche, à travers laquelle rougeoyaient les lueurs de l’incendie, et les paillettes dorées du feu, auxquelles l’imminence du danger avait ôté toute beauté. »

 

Notons que l’auteure est particulièrement influencée par le réalisme magique de Gabriel Garcia Marquez dans Cent ans de solitude

 

© Maggy DE COSTER

https://www.editions-unicite.fr/auteurs/ANTHONY-Sarah/la-saison-sauvage/index.php

https://www.lemagducine.fr/author/sarahanthony/page/2/

 

 

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Pour citer ce texte inédit​​​​​

 

Maggy De Coster, « Sarah Anthony, « La saison sauvage », Éditions Unicité, 2022, 242 pages, 16€ », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 « Étrangères », « Frontières du vivant », « Lyres printanières », mis en ligne le 16 juin 2023. URL : 

http://www.pandesmuses.fr/megalesia23/mdc-anthony-saisonsauvage

 

 

 

 

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