30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 16:08

N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Florilège | Matrimoine poétique | Astres & animaux /Nature en poésie | Presses, Médias, etc. & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Créations poétiques

 

 

 

 

​​​​​

​​

 

 

 

La vie japonaise

 

 

 

​​​​​

 

 

Texte japoniste par

 

Jane de La Vaudère (1857-1908)

Choix du texte, translation, présentation

brève & photographies par

@JVaudere 

 

https://mobile.twitter.com/jvaudere

 

 

 

 

Le texte qu’on lira ci-après, agrémenté de ses deux illustrations originales, est un article de Jane de La Vaudère, publié en mars 1906 dans la revue mensuelle « Tourisme ». Il s’agit toutefois d’un texte qui avait déjà paru : en fait, d’un extrait de son roman « La Guescha amoureuse » (1904), difficile à trouver de nos jours, et qui constitue, avec « La Cité des sourires » (1907), le diptyque de sa contribution au japonisme littéraire. Écrits au début du XXe siècle, ces romans témoignent de la persistance d’un engouement qui avait commencé avec les œuvres de Judith Gautier (« L’Usurpateur, épisode de l’histoire japonaise », 1875) et de Pierre Loti (« Madame Chrysanthème », 1887), ainsi que l’« Anthologie japonaise » (1871) de Léon de Rosny.


 

 

La vie japonaise

 

 

C’est au milieu des amandiers blancs et des pommiers roses en fleurs, une coquette maison de poupées nippones. Sous un toit retroussé, ailé, fragile, supporté par des parois à coulisses, de minces châssis en baguettes de sapin, tendus de papier, glissent rapidement. La boîte est proprette, cirée, pomponnée, fine et amusante comme un jouet neuf. Pas un atome de peinture ne déshonore la teinte harmonieusement veinée du bois, et les cloisons transparentes laissent passer, le soir, la lueur des lampes ainsi que les verres dépolis d’une lanterne vénitienne. Le jour, les parois des quatre façades rentrent les unes dans les autres comme par enchantement, et le logis n’a plus qu’une toiture reposant sur des piliers de kashiva. Du dehors, le passant curieux peut alors voir les nattes de paille tressées, molles et fraîches de l’intérieur, les couchettes avec leur phtoun piqué en guise de couverture et leur tambour de bois, hinoki, recouvert de peau, qui maintient la nuque.


 

© Crédit photo : Première de Couverture illustrée de la revue « Tourisme » de mars 1906. Photographie Sharon Larson (source : BnF), tombée dans le domaine public.

 

 

Quelques petites étagères portent le tout frêle service de soucoupes de laque destinées au riz, des baguettes d’ivoire, des plats minuscules pour la cuisine bizarre et compliquée. 

Quelques panneaux de soie bardés de boiseries blanches découpées, des kakémonos de crépon peints, représentant des femmes-fleurs, au milieu des papillons ou des guerriers frénétiques, hérissés de poignards et de sabres, ornent les paravents. 

*

Les cloisons de papier écartées, les petits lits rangés et les phtouns étendus sur des bambous flexibles, les trois mousmés du logis procèdent à la toilette matinale. 

C’est, d’abord, Oukitara, une mignonne de dix ans, aux yeux vifs, bridés vers les tempes, à la bouche minuscule d’œillet rose, aux quenottes pointues de jeune chat. Kino-Sourya, la seconde, montre une peau dorée comme un citron mûr, des prunelles rieuses et des cheveux si abondants qu’ils la couvrent entièrement de leur voile ténébreux.

 

 

© Crédit photo : Parc japonais (Source : BnF). Photographie tombée dans le domaine public. 

 

 

Mais la plus charmante est, certes, Lotusaï, la corolle d’élection du logis, l’espoir des vieux parents. 

Le Kimono mal attaché sur la gracilité de ses épaules, elle s’examine dans un petit miroir d’argent.

Elle a eu quinze ans hier, et déjà les hommages vont à elle comme les papillons vont à la lumière… Elle admire, en souriant, ses yeux doucement relevés en amande, ses prunelles aux reflets d’onyx et de topaze, la finesse de son nez dont les narines transparentes s’ouvrent comme de menus coquillages nacrés, sa bouche enfantine, puérile, et l’ovale harmonieux de son visage ambré comme un lis d’or… Avec un peu d’huile de jasmin et de camélia, elle a parfumé sa lourde chevelure, tandis que Kino-Sourya cherche sa chemise de gamamay, son peigne d’écaille et ses épingles de corail rose.

*

Les trois mousmés, après le bain obligatoire et la prière au Bouddha secourable, ont passé sur leur visage une pâte d’amandes pilées, et sur leurs lèvres, un bâtonnet de bonbon enduit d’un fard écarlate. Plus tard, pour plaire à l’époux, elles se noirciront les dents avec une mixture de noix de galle, de sels de fer et de saké, mais pour le moment, leurs quenottes enfantines brillent comme des grains de nacre entre leurs lèvres rieuses.

*

Les souffles grisants qui viennent de la mer dissipent les vapeurs matinales et de confuses rumeurs s’élèvent de toutes parts dans la ville active.

 

© Crédit photo : Femme japonaise (Source : BnF). Photographie tombée dans le domaine public. 

 

Oukitara et Kino-Sourya ont disposé des plats de laque dans le jardinet, près des arbres nains curieusement taillés, que dominent les grappes liliales des amandiers et des cerisiers en fleurs. À tout instant, des frelons et des abeilles sonores se détachent des branches, frissonnent dans la neige odorante des calices, se poursuivent autour des jets d’eau, entrent dans la maisonnette blanche et repartent sur l’aile des brises.

Mais le premier déjeuner est préparé près du hisbashi (boîtes à feu) et des courtes pipettes d’argent. Oukitara a présenté des coupes de riz munies de bâtonnets d’ivoire, des assiettes où, sur une saumure rousse, nagent des légumes et des fruits confits, des amandes salées et poivrées, des pépins de tournesol et des graines de pin au miel servent de hors-d’œuvre. Le soir, avec leurs parents, les mousmés mangeront du poisson cru aux confitures, des œufs aux plantes aromatiques, des crabes au saki (eau-de-vie de riz), des haricots à la grêle, des salades compliquées de feuilles et de fleurs. Lotusaï, l’aînée des mignonnes, servira son père et sa mère, les pieds nus sur des tatamis soyeux ; mais, pour le moment, c’est elle qui se fait obéir et commande à ses petites sœurs. Elle a, d’ailleurs, la tête un peu lourde, ayant terminé l’échafaudage bizarre de ses cheveux. Ce chef-d’œuvre capillaire s’élargit vers les tempes en ondes savantes, se renfle en coques suaves plus luisantes que le jaïet, forme des nœuds glorieusement unis qui se terminent par des boucles de corail rose et de petites brochettes d’antimoine émaillé.

C’est la coiffure au chinjocha, au « papillon d’amour » qui ravira tous les cœurs.

*

Maintenant, les mousmés, après avoir repassé sur leurs lèvres le bâtonnet de carmin et d’or, ont mis des kimonos clairs, fleuragés d’orchidées et d’anémones dont les grandes manches, qui leur servent de poches, tombent presque jusqu’à terre. Autour de leur taille enfantine elles ont enroulé l’obi azuré, le large ruban qui les gaine dans ses plis soyeux et les fait ressembler à des fleurs printanières dans des coupes de majolique.

Ce superbe obi renferme l’éventail, le tabac, la pipette d’argent et le rouleau de papier mince qui leur sert de mouchoir.

Les Japonaises n’ont qu’une chemise de soie rouge, sans pantalon ni jarretelles. Leurs pieds délicats sont couverts d’une chaussette de peau blanche et reposent sur la planchette des guétas qu’on laisse à la porte des demeures.

Mais Oukitara, Kino-Sourya et Lotusaï ont achevé leurs préparatifs de conquête ; elles se livrent aux arts d’agrément : dansent le pas de l’abeille, jouent du luth et du shamisen, font voltiger un papillon de papier sur un éventail, jonglent avec des boules d’or ou peignent de légers feuillages sur des écrans de soie. Tout à l’heure, quand la cloche du temple voisin aura sonné « l’heure bleue », elles se montreront sur les promenades à la mode dans la gloire de leurs kimonos clairs, de leurs illusions et de leur jeunesse.

 

  Jane de La Vaudère

 

 

_________


 

Pour citer ce texte illustré de la presse ancienne

 

 

Jane de La Vaudère (1857-1908, autrice) & @JVaudere (texte choisi, transcrit, présenté brièvement & illustré par des photos anciennes capturées), « La vie japonaise », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : AUTOMNE 2024 NUMÉRO SPÉCIAL | NO IV | « Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) », 1er Volet & Revue Orientales, « Déesses de l'Orient », n°4, volume 1, mis en ligne le 30 octobre 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/periodiques/orientalesno4/noiv/jv-laviejaponaise

 

 

 

 

Mise en page par Aude

 

© Tous droits réservés 

 

Retour aux Sommaires des numéros▼ Liens à venir

26 juin 2024 3 26 /06 /juin /2024 18:08

N° III | ÉTÉ 2024 | Florapoétique / 1er Volet | Dossier majeur | Florilège  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 LA FEMME FLEUR & ses amis auteurs

 

 

 

 

 

 

 

 

Sarah Mostrel

 

Site : https://sarahmostrel.wordpress.com 

Facebook www.facebook.com/sarah.mostrel

​​

 

 

© Crédit photo : Sarah Mostrel, exposition photographique & numérique intitulée « Fleurs », série 2...

 

 

« Il y a des moments où les femmes sont fleurs (…) 

Mais il y a parfois de mauvaises rumeurs » (Charles Cros) 

 

 

Fleur nue en appât, 

Poétique, le jour, à fleur de peau, la nuit

Une femme ingénue a perdu sa fleur

 

 

Cesse de faire la fine bouche, femme fleur !

Défends ton honneur

La fleur de la vertu

 

 

Prends la poudre d’escampette !

« Chaque fleur qui se fane, c'est un amour qui meurt ! » (Apollinaire)

« On peut peindre une fleur, mais que devient l’odeur ? »

 

 

Vagabonde saison

Aux humeurs changeantes

« Le pré est vénéneux, mais joli en automne » (Apollinaire)

 

En avril, en mai, comme une fleur sauvage

(Une fleur n’est pas coutume) 

Les femmes fleuries s’endorment

 

 

Fleurs bleues, en train de mourir  

Fleurs qui se laissent cueillir

« La mode est une fleur morte » (Picabia)…

 

 

Dame Nature en secours 

Aux fleurs de chants langoureux

Les abrite du vent

 

 

Relève leur échine

Leu ôte les épines 

qui font d’elles des roses

 

 

Papillon plein de larmes

Unies aux étoiles

Le ciel te fait une fleur

 

 

À fleur de visage 

« Celui qui cueille une fleur dérange une étoile » (Francis Thomson)

« L’amour est la fleur de notre vie » (George Sand)

 

©Sarah Mostrel

 

***

 

 

Pour citer ce poème floral, féministe, inédit & son image 

 

Sarah Mostrel (Poème & photographie), « LA FEMME FLEUR et ses amis auteurs », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  ÉTÉ 2024 | NO III « Florapoétique », 1er Volet, mis en ligne le 26 juin 2024. URL :

http://www.pandesmuses.fr/noiii/mostrel-lafemmefleuretsesamisauteurs

 

 

 

 

Mise en page par David 

Dernière mise à jour : le 28 juin 2024 (ajout de l'illustration)

 

 

© Tous droits réservés

 

Retour au Sommaire de ce numéro Lien à venir

12 octobre 2023 4 12 /10 /octobre /2023 14:43

Événements poétiques | Bouquet de Poèmes pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles 2023 & ​​N°14 | Poésie & Littérature pour la jeunesse / Poésie des aïeules

​​​​​

 

 

 

​​​​​

​​​​​

Ma fille

 

 

 

 

 

Sophie Passant

 

Poème choisi, transcrit & documenté par Dina Sahyouni 

 

 

 

 

Crédit photo : « Petite fée », peinture, capture d'écran par  LPpdm de l'image disponible sur Commons.

 

 

 

Quand je ne trouve rien à dire,

Des gens, des choses, ni de rien,

Il me semble que tout m'inspire

En pensant à toi, mon doux bien !

Ma Fille ! à l'air de souveraine,

Ma Fille ! au beau regard si doux !

Qui fait que du sort d'une reine

Dont on pourrait être jaloux,

Je ne voudrais jamais l'échange

Avec mes jours auprès de toi,

Car ta présence, ô mon bel ange !

Est le Ciel, ici-bas, pour moi !

 

 

Les Tilleuls, 16 septembre 1901.

 

Référence livresque

 

Le poème transcrit ci-haut provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de l'Anthologie critique des poètes, Paris, Collection de la poétique, 1911, p. 116. Pour le moment, on ignore les dates de naissance et de mort de Sophie Passant et n'avons que les informations qui suivent sur elle qui ont été trouvées et transcrites de la source livresque citée et consultable par l'intermédiaire du site Gallica de la Bibliothèque nationale de France.

 

Présentation de la poète tombée dans le domaine public et transcrite par Dina Sahyouni :

Sophie PASSANT selon ST-CH., p. 115 de l'Anthologie critique des poètes, Paris, Collection de la poétique, 1911.

 

Sophie Passant

 

Les poèmes de Mme Sophie Passant réunis sous le nom de « Veillées » témoignent d'un esprit clair, logique et judicieusement pondéré. Je penserais volontiers en lisant les vers de ce poète à ce mot d'un moraliste oublié « La sagesse est moins apparente encore dans les yeux que sous la plume d'un écrivain. Ne me faites pas voir le portrait d'un sage ; mais une phrase de sa main ». Les vers de Mme Passant ne reflètent ni trouble, ni incertitude, ni doute, ni inquiétude. Elle est fort éloignée de l'âme décadente du doux et sensualiste féminisme contemporain. Son âme, à travers ses poèmes, se présente cependant à nous sans austérité. C'est une âme sentimentale comme toutes les âmes de poète ; et si sa littérature est de bon ton ; elle n'en reste pas moins poétique. Elle se plaît aux mille aspects de la vie et ne dédaigne pas de sourire en égrenant une charade ou un compliment.

 

Cette présentation est publiée numériquement et à titre indicatif pour témoigner de la manière dont on parlait ou présentait les auteures en 1911.

 

 

***

 

 

Pour citer ce poème de l'aïeule

​​​​

Sophie Passant, « Ma fille », poème choisi, transcrit & documenté par Dina Sahyouni de l'Anthologie critique des poètes (1911), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Évènement poéféministe 2023 | « Bouquet de Poèmes pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles 2023 » & N° 14 | ÉTÉ-AUTOMNE 2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 12 octobre 2023. URL. http://www.pandesmuses.fr/11octobre23/no14/mafille

 

 

Mise en page par David

 

© Tous droits réservés

Retour à la Table de l'anthologie ▼

Retour au sommaire du N° 14

Lien à venir 

4 août 2023 5 04 /08 /août /2023 18:09

N°14 | Les conteuses en poésie | Dossier majeur | Florilège / Poésie des aïeules ​​​​​​| Littérature & Poésie pour la jeunesse 

​​​​​​

​​​​​

 

 

 

​​​

 

 

II.

 

 

Odile, nous partons ensemble

 

 

 

 

 

 

 

Julia Daudet (1844-1940)

 

Poème choisi, transcrit & commenté par Dina Sahyouni 

 

 

 

Crédit photo : H.-J. Ford, "Féeries, dessin tombé dans le domaine public, capture d'écran d'image trouvée sur le web par LPpdm.

 

 

 

 

Odile, nous partons ensemble

Au pays fantasque et charmant

Des elfes et lutins, qui semble

Si loin à notre entendement.


 

Nous lirons les contes des fées

Et nous connaîtrons l'Oiseau bleu,

Et les belles dames coiffées

D'un rayon, en guise d'un nœud.


 

Nous monterons dans les carrosses

De la gentille Cendrillon

Qui se rend au repas de noces

En son plus humble cotillon.


 

Mais le fils du roi qui l'a vue

Courant sur ses petits souliers,

C'est lui qui l'aime et l'a voulue

À cause de ses jolis pieds.

 

Nous entrerons dans la demeure

De notre Belle au Bois dormant

Où tout repose, même l'heure

Qui n'a sonné depuis cent ans !


 

Mais voici qu'arrive en cortège

De cour, brillant et fastueux,

Le Prince charmant que protège

Une jeune fée aux yeux bleus.


 

Il arrive et soudain tout change,

La dormeuse, debout, sourit :

« C'est vous, mon prince ? » Elle n'échange

Qu'un seul regard, son cœur est pris.


 

Je te conterai l'aventure

De la Belle et la Bête en pleurs,

Qui reprend toute sa parure

Par le don léger d'une fleur.


 

On dira : « C'est de la féerie, »

Peut-être tout autour de toi :

« La dernière rose est cueillie,

N'attendez plus un fils de roi. »


 

Laisse-les dire et sois contente

D'aller chantant, dansant, rêvant :

Tout le bonheur est dans l'attente

Et dans l'espérance, souvent.

 

 

Ce conte en vers ci-dessus provient de l'ouvrage tombé dans le domaine public de DAUDET, Julia (1844-1940), Rome et quelques poèmes [par Mme Alphonse Daudet], Paris, Librairie Alphonse LEMERRE (23-33, Passage CHOISEUL), MDCCCCXXIII/1923, « Poèmes divers », pp. 49-51.

 

On rapporte les autres livres écrits par Julia Daudet et listés dans cet ouvrage :

Œuvres (1878-1889), L'Enfance d'une Parisienne ; Enfants et Mères, I vol. avec portrait (Petite Bibliothèque Littéraire)

Enfants et Mères, I vol. in-18 ; Poésies, I vol. in-18 ; Reflets sur le sable et sur l'eau, Poésies, I vol. V., in-18 ; Au bord des terrasses, Poésies, I vol. in-18 ; Les archipels lumineux, Poésies, I vol., in-18.

Prose :

Impressions de Nature et d'Art, I Vol.

Journées de Femmes, I vol.

Miroirs et Mirages, I vol.

Notes sur Londres, I vol.

Souvenirs autour d'un Groupe littéraire (Fasquelle, éditeur), I vol.

Journal de Famille et de Guerre, I vol.

Quand Odile saura lire (Crès, éditeur), 1 vol.

 

Commentaire

Ce conte versifié est le deuxième volet sans titre du poème  intitulé « Pour Odile ». les deux poèmes  évoques des promenades sous la forme de deux sorties, la première spirituelle et plus précisément religieuse puisque la poète y parle d'amener Odile à l'église pour assister à la messe, quant à la deuxième ci-présente, Julia Daudet y promet de faire voyager Odile à travers une escale au pays merveilleux des fées et leurs contes où tout devient possible. La conteuse-versificatrice y énumère plusieurs passages-clés des contes de fées les plus répandues : Cendrillon, La belle au bois dormant, etc. Conter en vers se transforme en performance non seulement langagière mais aussi esthétique et féerique : un déplacement, un voyage, une escale hors-norme où Odile peut s'évader et vivre pleinement des expériences extraordinaires. Le conte-poème devient ainsi un chronotope où les flux  et reflux du merveilleux, du fantastique, de l'étrange, du bizarre et du réel se mélangent et façonne un seul et unique univers ; un présent continu imprégné de rêveries. À lire et à explorer ce poème-conte comme un chronotope des rêveries communes ou un chronotope d'un imaginaire collectif de Julia Daudet et d'Odile (probablement, la petite-fille de la première ou une jeune personne de son entourage familial).*

 

* Un supplément aura lieu prochainement sur les féeries ou le féerique dans les œuvres des versificatrices... © DS., juin 2023.

 

 

***

 

 

Pour citer ce conte féerique vérifié de l'aïeule

​​​​

Julia Daudet, « II. Odile, nous partons ensemble », poème choisi, transcrit & commenté par Dina Sahyouni de DAUDET, Julia (1844-1940), Rome et quelques poèmes... (1923), Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :  N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », 1er volume, mis en ligne le 4 août 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/no14/jdaudet-odile

 

 

 

Mise en page par Aude

 

 

© Tous droits réservés

Retour au sommaire du N°14

Lien à venir

Bienvenue !

 

LE SITE « PANDESMUSES.FR » DEVRA BASCULER EN HTTPS DÈS LA FIN DE SA MAINTENANCE ET LE COMPTAGE DE SES PAGES À ACTUALISER. CELA PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE AURA AUSSI UN THÈME GRAPHIQUE UN PEU DIFFÉRENT DU THÈME ACTUEL. POUR UNE MAINTENANCE À COMPTER DU 20 OCTOBRE 2023. CETTE OPÉRATION POURRAIT PERTURBER VOIRE RALENTIR LA MISE EN PAGE DE NOUVEAUX DOCUMENTS. MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION ! 

Rechercher

Publications

Dernière nouveautés en date :

VOUS POUVEZ DÉSORMAIS SUIVRE LE PAN POÉTIQUE DES MUSES  SUR INSTAGRAM

Info du 29 mars 2022.

Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.

Numéros réguliers | Numéros spéciaux| Lettre du Ppdm | Hors-Séries | Événements poétiques | Dictionnaires | Périodiques | Encyclopédie | ​​Notre sélection féministe de sites, blogues... à visiter 

 

Logodupanpandesmuses.fr ©Tous droits réservés

 CopyrightFrance.com

  ISSN = 2116-1046. Mentions légales

À La Une

  • AUTOMNE 2024 | NO IV | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941)
    Bienvenue à @JVaudere qui vient à l'instant de rejoindre notre équipe comme rédactrice invitée et spécialisée dans la vie et l'œuvre de l'autrice Jane de La Vaudère ! Cette revue est ravie de sa présence et de collaborer avec elle ! LPpdm, message du...
  • Sophie Brassart, « Geste de toile », Éditions du Cygne, Paris 2024, 49 pages, 12€
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Critique & réception | Dossier mineur | Articles & Témoignages Sophie Brassart, « Geste de toile », Éditions du Cygne, Paris 2024, 49 pages,...
  • Vient de paraître le recueil de poèmes « Nos coutures apparentes » par Imèn MOUSSA
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Invitation à lire | Annonces diverses / parutions & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Varia & Actualité Vient de paraître le recueil de poèmes...
  • Maternité éternelle
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Critique & réception / Chroniques cinématographiques de Camillæ | Matrimoine poétique | Poésie audiovisuelle & REVUE ORIENTALES (O) | N°...
  • 2024 | Charmille de Poèmes pour Toutes à l'École et La Journée Internationale des Droits des Filles
    Ce site basculera sous peu en HTTPS et il risque de changer d'apparence graphique, la rédaction optimisera le nouveau thème ou réajustera les couleurs et la présentation si cela s'avère nécessaire. Nous vous remercions pour vos patience & indulgence ! Venez...
  • La vie japonaise
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Florilège | Matrimoine poétique | Astres & animaux /Nature en poésie | Presses, Médias, etc. & REVUE ORIENTALES (O) | N° 4-1 | Créations...
  • Concours de poèmes engagés & féministes pour le 25 novembre 2024
    N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Appels à contributions Concours de poèmes engagés & féministes pour le 25 novembre 2024 Crédit photo : Samuel Woodforde (1763-1817), «...
  • Les pieds ont une pointe
    Événements poétiques | Charmille de Poèmes pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles & N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Florilège | Poésie...
  • Biographie de Monique CHARLES-PICHON
    Biographie & publications disponibles numériquement Monique CHARLES-PICHON Agrégée de philosophie, docteur en psychologie, autrice, romancière & poétesse © Crédit photo : Portrait photographique de l’autrice Monique CHARLES-PICHON. Agrégée de philosophie,...
  • Estelle, une âme oubliée
    Événements poétiques | Charmille de Poèmes pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles & N° IV | AUTOMNE 2024 | NUMÉRO SPÉCIAL 2024 | Les femmes poètes européennes par Lya Berger (1877-1941) | 1er Volet | Catastrophes, faits...