Événements poétiques | ReConfinement | Rêveries fleuries | Jour 53
L
Crédit photo : Alexandre-Jacques Chantron, La Cigale ou Rêve d'été pastel, image Commons, domaine public.
Une voix sifflante prospectait.
Elle, hérissée comme il se doit courrait le long des arbres. Et de l’Ouest à cet Est patenté, elle errait, au milieu des algues maritimes elle pleurait, sans se soucier des mouettes rieuses ; ces mêmes qui la précédant, avaient fait s’embraser les derniers grands enfants.
Elle pleurait non, pas d’une tristesse sourde, de celle qui vous font vous lamenter lamantin sur vous même non ; elle pleurait comme deux gouttes d’or.
Le plombs de son cerveau s’écoulait par-dessus les paupières : elle grisonnait.
Et sous cette grisaille couvait un jaune mais un jaune ! un de ces jaunes d’oeuf de fraichement daté, de fraichement cueilli au cul des poules.
Cocorico ! s’écria t’elle et les grandes eaux coulèrent à grands flots lorsque, tellement pleuré qu’elle inonda le monde, elle ne s’aperçut que trop tard que les hameçons déchus avaient pourtant mordu à l’appât d’être là.
Comme poussée par les flots elle se retrouva sur les collines d’argent. « la montagne, elle est belle » se dit t’elle en rêvant.
Se le disant pour elle-même elle mourut, infidèle ; aux gré des yeux chalands cabochards.
L’regard croisé
Elle s’enfuyait face à la tentation.
Ne pouvant l’affronter; elle se cachait Et sans nom à présent elle errait ombre permis les ombres sombre, et rocailleuse…
Si tu ne vas pas à la montagne
belle et sinueuse, ce sera la montagne qui deviendra toi.
***
Pour citer ce poème
Laureline Loyez, « L », poème inédit extrait de son manuscrit..., Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique| Reconfinement « Rêveries fleuries », mis en ligne le 21 décembre 2020. Url :
http://www.pandesmuses.fr/reveriesfleuries/ll-l
Mise en page par Aude Simon
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