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Rêve-oreiller
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Crédit photo : Lautrec," Dans le lit/in bed", 1893, ima e de Commmons, domaine public.
Par accident/Je me suis rendormi/Sur l’oreiller où j’avais rêvé de toi/En vraie/Et, malencontreusement/En me réveillant/J’ai revécu l’enfer qui se ment/C’est-à-dire, ce cauchemar de l’éveil/Celui de se souvenir enfin/D’avoir oublié l’inoubliable/Enfin/Et trop tard/Et c’est vraiment con/De ne parvenir qu’à écrire des absurdités/Des phrases insensées/Qui pourtant disent tout/Qui disent tout/Mais ne parlent à personne/Car tu n’es pas/Et n’a surement jamais été/De ma vie/N’es-tu plus que ce fantasme traumatique/Qui fit de moi ce grand monstre/Ce fantôme humoristique ?/Et, tu n’existes pas telle que tu devrais être/Si les circonstances n’avaient pas été que des horreurs sans noms/Qui me plongèrent dans l’abyme psychiatrique/D’une pensée logorrhéique/Où se mêlèrent les stigmates physiques/De mon infirmité suicidaire/Car je suis si d’air bête/Idiot/Que, vois/Je me dandine/Sur mes béquilles/Ceci/Parce que/Je n’ai vécu que la parodie de moi-même/Qui n’a qu’à peine eut le temps d’être enfant/Et que, de cela/Je le sais/Car cela n’a de cesse/Je vais en mourir de rien/De rien, depuis toujours/De rien comme toujours/Mais, peut-être que/Je t’aurais peut-être aimée au moins jusque-là/Si j’avais pu/Si j’avais pu être apte/Bien après qu’il ne soit trop tôt pour jouer les Casanova prépubères/Ou plutôt, les Dom Juan (car l’enfer me guète encore)/Mais passons/Puisque comme il se doit je m’en fous/Car/Comme je l’ai écrit précédemment/Je vais en mourir de rien.
La version ci-dessous est proposée par LE PAN POÉTIQUE DES MUSES pour vous faciliter uniquement la lecture de la rêverie originale de Pascal Dandois présente ci-dessus :
Par accident
Je me suis rendormi
Sur l’oreiller où j’avais rêvé de toi
En vraie
Et, malencontreusement
En me réveillant
J’ai revécu l’enfer qui se ment
C’est-à-dire, ce cauchemar de l’éveil
Celui de se souvenir enfin
D’avoir oublié l’inoubliable
Enfin
Et trop tard
Et c’est vraiment con
De ne parvenir qu’à écrire des absurdités
Des phrases insensées
Qui pourtant disent tout
Qui disent tout
Mais ne parlent à personne
Car tu n’es pas
Et n’a surement jamais été
De ma vie
N’es-tu plus que ce fantasme traumatique
Qui fit de moi ce grand monstre
Ce fantôme humoristique ?
Et, tu n’existes pas telle que tu devrais être
Si les circonstances n’avaient pas été que des horreurs sans noms
Qui me plongèrent dans l’abyme psychiatrique
D’une pensée logorrhéique
Où se mêlèrent les stigmates physiques
De mon infirmité suicidaire
Car je suis si d’air bête
Idiot
Que, vois
Je me dandine
Sur mes béquilles
Ceci
Parce que
Je n’ai vécu que la parodie de moi-même
Qui n’a qu’à peine eut le temps d’être enfant
Et que, de cela
Je le sais
Car cela n’a de cesse
Je vais en mourir de rien
De rien, depuis toujours
De rien comme toujours
Mais, peut-être que
Je t’aurais peut-être aimée au moins jusque-là
Si j’avais pu
Si j’avais pu être apte
Bien après qu’il ne soit trop tôt pour jouer les Casanova prépubères
Ou plutôt, les Dom Juan (car l’enfer me guète encore)
Mais passons
Puisque comme il se doit je m’en fous
Car
Comme je l’ai écrit précédemment
Je vais en mourir de rien.
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Pour citer ce poème
Pascal Dandois, « Rêve-oreiller », poème inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événement poétique| Reconfinement « Rêveries fleuries », mis en ligne le 13 novembre 2020. Url :
http://www.pandesmuses.fr/reveriesfleuries/d-reve-oreiller
Mise en page par Aude Simon
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