REVUE MDV | N°1 | Célébration | Anthologie
Prosopopée
Les Confidences de
Marceline Desbordes-Valmore
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Crédit photo : "Marceline Desbordes-Valmore", domaine public.
MDC : Mais à quoi pensez-vous Marceline Desbordes-Valmore?
MDV : À ce « Jeune homme irrité ». « Regarde-le » !
Il est abandonné par « La jeune châtelaine » à « La couronne effeuillée ». « L’amour » est pour lui « Le bouquet sur la croix ».
« Le Luxembourg » fut le lieu de leur « Dernière entrevue ». Hélas !
MDC : À vous lire, on sent que vous êtes profondément marquée par le sort.
MDV : « La voix d’un ami » apporte la consolation à « La mère qui pleure » sa petite « Inès » en cet « Hiver » où « J’avais froid ». Pas « Un cri » ne sortait de ma gorge mais une petite voix singulière résonnait en moi : « Pourquoi » ?
Dans ma cuisine « L’horloge arrêtée » marqua un « Point d’adieu » en ce « Moment » funeste de sa « Veillée » où « Les cloches du soir » brisent « L’espoir » et célèbrent où « L’innocence » terrassée ».
J’avais remué ciel et terre pour épargner du trépas « La fleur d’enfance » mais « Trop tard » !
MDC : Vous auriez vécu à Rouen, me semble-t-il ?
MDV : « Quand le fil de ma vie » s’est rompu « À Rouen, rue Ancrière », « Crois-moi », ma chère, je cuvais ma « Solitude » dans la « La maison de ma mère ».
On s’est rencontrés un « Soir d’été » dans « Une ruelle de Flandre » « Toi qui m’as tout repris », « Toi », « Le ver luisant », « Ne fuis pas encore » ? Je t’accorde « Le pardon », je suis « L’âme errante », « Le soir » où « L’enfant au miroir » écoute en silence chanter « Le rossignol aveugle » alors que « Les cloches et les larmes » achevèrent « Le rêve d’une femme » cherchant « L’oreiller d’un enfant » comme « Refuge ».
Je suis « Le papillon malade » dans « Le nid solitaire ». Je caresse au quotidien « Le souvenir » de « L’entrevue au ruisseau » avec « Le premier amour » de ma vie dont j’ai gardé « Le portrait » dans un médaillon. J’ai composé une « Prière pour lui » trop tôt parti. « Son image » hante en permanence mon esprit. Et c’était bien en pensant à lui que j’ai écrit « Les roses de Saadi ».
MDC : On dirait aussi que vous êtes une éternelle amoureuse en quête incessante du grand amour.
MDV : Moi, « La sincère », » « La fidèle » « La rose flamande » qui annonce « Le beau jour » et égaye « Le coucher du petit garçon », « À l’amour » de mon bien-aimé, je croyais si fort que je lui construisais dans mes rêves « Un arc de triomphe » pour fêter « Son retour » mais hélas ce n’était que peine perdue. « Un billet de femme » ou « Une lettre de femme » sans destinataire fixe est « l’Aveu d’une femme » qui moisit dans la « Tristesse ».
Moi, « La sincère », » « La fidèle » « La rose flamande » qui annonce « Le beau jour » et égaye « Le coucher du petit garçon », « À l’amour » de mon bien-aimé, je croyais si fort que je lui construisais dans mes rêves « Un arc de triomphe » pour fêter « Son retour » mais hélas ce n’était que peine perdue.
« Le réveil » fut brutal ce matin après un long cauchemar ! Mon cœur sursautait dans ma poitrine. « S’il l’avait su », là où il est !
« Je l’ai promis » je n’irai plus jamais avec un autre sur les sentiers où nous avons cheminé ensemble mais « Sans l’oublier », je continuerai ma route autrement. Eh oui, « Tu n’auras pas semé » des graines pour rien.
« La Cigale » et « Le grillon » se sont tour à tour posés ce matin sur « L’églantine » qui borde mon jardin, ils inauguraient « La lune des fleurs » et « Le rendez-vous avec « L’imprudence » m’a valu une piqûre d’épine en taillant la plante sans porter de gants.
(Elle part dans un monologue)
MDV : « Plus de chants » ! « Regret » ! « Renoncement » ! « Simple histoire » ! « Je ne sais plus, je ne veux plus » boire la coupe de « l’impossible » jusqu’à la lie.
« Avant toi », je me confiais « À ma sœur Cécile », mon double et « Aux trois aimés ».
« La ronce » plantée dans mes pieds, c’est toi, toi qui me martelais sans cesse : « Malheur à moi », t’en souviens-tu ? « Les éclairs » jaillissaient de tes yeux courroucés.
Oh ! ma « Croyance » ! « Dors-tu ? » « Dors bien ! »
« Le dernier rendez-vous » avec « L’ami d’enfance » eut lieu devant « l’Église d’Arona » où nous avions déposé chacun « Les roses » que nous avions apportées en remerciement de nos vœux respectifs exaucés. « Allez- en paix » ! nous disait, un prêtre en tenue de ville en partant.
Ah ! « L’amour » ! « Amour, divin rôdeur » nourrissant « Le secret » de « L’attente » !
(Après un instant de silence, elle me lance) :
MDV : « La fleur d’eau » ne croît qu’à la lumière du jour ! Je veux me retirer « Un moment » dans « Ma chambre » et je te reviendrai tout de suite.
(Je l’entends soliloquer)
MDV : Ô « Fierté, pardonne-moi ! » « Ame et jeunesse », « Qu’en avez-vous fait (les séparés) ? « Un jour d’Orient » J’ai vu « L’esclave et l’oiseau », « Les deux amitiés » fuir « Loin du monde ».
Qu’en est-il de « La jeune fille et le ramier » ? Les avais-je vu en rêve ou s’agit-il de vagues réminiscences ? « Au livre de Leopardi » je rendrai gloire. Ainsi je serai sur la route de l’Infini.1
NDLR : Ce texte est réalisé à partir des titres des poèmes de Marceline Desbordes-Valmore.
Note
1. L’Infini est le titre d’un poème célèbre de Giacomo Leopardi.
Pour citer ce texte
Maggy de Coster, « Prosopopée. Les Confidences de Marceline Desbordes-Valmore », Marceline Desbordes-Valmore|Revue annuelle, internationale, multilingue & poéféministe, « Célébration », n°1, mis en ligne le 11 mai 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/periodiques/mdv/no1/prosopopee
Mise en page par Aude & David Simon
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