Crédit photo : Paul Cézanne, « Le panier de pommes », peinture automnale tombée dans le domaine public. Capture d'écran de l’image présente dans Wikipédia.
Françoise Urban-Menninger, « pomme de saison », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », mis en ligne le 1er novembre 2023. URL :
Un journal allant du 20 août au 21 octobre 1989, où tout est noté avec précision sur 18 pages non numérotées. De la prose entrecoupée de vers. L’auteure y consigne ses impressions et ses sentiments au sujet de la maladie de sa mère. Rupture de toute espérance. Peur de la venue de la Faucheuse.
Voir sa mère décliner sous ses yeux comme un soleil en hiver quoi de plus poignant pour une fille ! C’est le cas de Francine Caron qui, dans ce livre, un hommage très touchant à sa mère Odette qu’elle garde à jamais dans son cœur. C’est évident que les êtres chers continuent d’exister à travers les leurs après leur mort.
De mère à fille : «Je serai toujours avec toi. Près de toi, à travers le Voile ».
C’est avec des mots très puissants qu’elle raconte comment elle a accompagné sa mère dans sa maladie jusqu’à son dernier souffle. « Puisses-tu guérir. M’être une preuve de miracle »
Seule avec sa mère, elle essaie d’agrémenter sa vie par des moments remplis d’affection et de tendresse. Vient le moment de se remémorer tous les bons souvenirs qu’elle a partagés avec sa mère :
« Tu m’es racine de courage- Pendant l’enfance, tu fus mon Arbre ».
Ainsi se doit-elle d’être aux petits soins avec elle. Dévouement filial oblige.
La musique adoucit les mœurs et permet de s’évader en dépassant sa souffrance, elle a un effet anesthésiant. Bach, Sibelius, Fauré, Beethoven, Grieg, Vivaldi s’exécutent pour elle.
Entretenir le dialogue avec elle, questionner le passé car le temps passe inexorablement. Elle ne veut perdre une seule miette de la fin de vie de sa mère :
« À tes éveils, s’entretenir sans fin avant qu’en toi tout ne s’efface. »
Elle guette tous les signes, essaie de décoder les messages de l’invisible grâce à sa clairvoyance.
À quatre-vingt-six ans, le corps se délite progressivement, la mémoire défaille, le moment fatidique n’est pas très loin. Pour la fille, il s’agit de « Quarante ans rassemblés en [ces] quelques jours et [ces] quelques heures à peine où [elle a su] témoigner de sa filiale gratitude. »
Mais était-il écrit que la mère rendra l’âme à l’heure même où elle donna naissance à sa fille ?
« Et j’ai vu ton regard. Distendu. Happé.
J’ai dit : ‘ce n’est pas vrai’ à dix-huit heures, l’heure de ma naissance et de ta mort. »
Certains sont allés voir "de l'autre côté du miroir" : Serge BRINDEAU, Brigitte RICHTER, MOREAU DU MANS, Joël SADELER, DAGADÈS. Certains se sont arrêtés de l'autre côté de la rue... Certai...
Maggy De Coster,« Francine CARON, « Mère à jamais », ABéditions 2014, format A3, illustrations d'André Liberati, sans indication de prix », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », mis en ligne le 1er novembre 2023. URL :
Crédit photo :« Golden autumn light colored leaves »,
capture d'écran d'une image libre de droits du site Depositphotos.
Francine Caron a l’art de jouer avec les mots et aussi l’art de la déconstruction du verbe dans le sens latin du terme. Aussi s’accorde-t-elle le droit de genrer morphologiquement son verbe en employant « femmage » au lieu d’hommage. Son écriture vivante et travaillée revêt en quelque sorte une forme ludique par sa façon de décomposer les mots.
Aussi rend-elle un femmage à René Pons, l’auteur de « Non-retour »aveclequelelle partage la vision du monde. Un titre qui, selon elle, est en opposition avec le prénom de l’auteur car en le décomposant ça donne : Re-né, être né de nouveau.
Éternel(s) Retour(s) c’est l’évocation de son père, de sa mère ; c’est la mystique qui entoure de son voile sa façon d’écrire et d’analyser les événements de la vie familiale pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’histoire de sa naissance et tout ce qui l’entoure sont également consignés dans ce livre.
Miraculeuse petite fille qui a réussi à pointer le bout de son nez dans une France enfin libre. Quelle joie pour les heureux parents d’être libérés des entraves de la guerre !
Francine devient le trophée de la résistance du couple Caron. Patronyme qui se veut la variante de « Car(ill) on », ce qui sonne bien car la victoire est annoncée : Victoire sur l’ennemi.
L’auteure rappelle que sa revue NARD, créée en 1975 et qui a duré 24 ans, avait bénéficié de la collaboration de deux grandes pointures : Angèle Vannier et Eugène Guillevic :
« (…) Écrire ? C’est peut-être tenter de vertébrer la mer
pour la faire jouir par surprise
d’un nouveau sens/ articulé » (A. Vannier)
*
« Ici / Quelque chose a eu lieu, A toujours lieu
Pour une osmose Qui cherche ouvert À trouer sa sphère
Vers un volume À lui-même ouvert Et ouvrant
Sur Encore plus ouvert Et plus lové en soi,
Où résonne le gong Du fini Contre l’illimité.
Il y a des lieux Où se trouver Dans l’ubiquité
De n’importe quel point Dans l’espace, / Ici. » (E. Guillevic)
Dans cet essai, il retrace son parcours d’universitaire, ses affinités poétiques, évoque sa jeunesse, ses passions, ses aventures amoureuses. Elle est celle pour qui créer est « le labeur le plus captivant ». Née dans une famille matriarcale du côté maternel, elle ne manque pas d’établir des associations entre la Mère, l’Alma Mater, la Mère-Terre, la Terre-Mère, Gaïa, la terre notre mère nourricière, avec laquelle elle se sent en osmose. Dans sa générosité elle évoque les noms de ses amis et amies poètes avec lesquels elle a cheminé au Marché de la Poésie, dans les salons etc. Évocation également de notre revue Le Manoir des Poètes qui a adhéré au même constat qu’elle, c’est-à dire qui a fait écho à une de ses phrases :
« [puisque] les créatrices sont enterrées les premières. »
« Éternel(s) Retour(s) » c’est aussi les variations sur le thème Amour :
« Amours impossibles », « Amours possibles », « Amours mortes » qui tissent la toile de sa vie.
Certains sont allés voir "de l'autre côté du miroir" : Serge BRINDEAU, Brigitte RICHTER, MOREAU DU MANS, Joël SADELER, DAGADÈS. Certains se sont arrêtés de l'autre côté de la rue... Certai...
Maggy De Coster,« Francine CARON, « Éternel(s) retour(s) », Filigranes 2022, format 24,5 x 29,5 cm, illustration d’Alain Benoît, 58 p., sans indication de prix », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », mis en ligne le 31 octobre 2023. URL :
Pour citer ces écopoème, géopoème & peinture inédits
Cyli Breton (poème & illustration),« Voies », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques :N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », mis en ligne le 31 octobre 2023. URL :
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