La fête au lycée, L’école
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Mon lapin, c’est du poulet !
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La fête au lycée
À Cormorand, le 5 juillet 2013
Chacun se prépare fébrile,
porter ses plus beaux atours,
Heureux en ce doux mois d’avril
De danser le soir, tour à tour.
Pour une poignée d’heures, le vieil édifice
Se maquille de guirlandes,
Tandis qu’un feu d’artifice
Illumine la nuit de ses sarabandes.
Une musique pleine de vie va bon train,
Sortie d’un inusable électrophone
Ou bien d’un orchestre, plein d’entrain
Entre trompettes et saxophones.
Les airs d’aujourd’hui ou d’hier
Agitent les jambes, d’un tempo débonnaire
Et les parents, de l’ouvrier à la banquière
S’amusent plus que d’ordinaire.
La joie se devine, affichée
Sans aucun complexe sur les visages détendus,
Loin des mornes veillées, où fâchées
Ils ne voient point venir la bonne note attendue.
Ces quelques moments à fouler
Le pavé de leurs anciennes récrées,
Les ramènent à petites foulées
Vers leurs jeunes années, sacrées.
Ils revoient leurs propres père et mère
Dansant des valses démodées
Ici même, dans l’atmosphère
Ouatée de belles dames fardées.
Désormais, hélas, les tenues de sorties
Ont laissé place, en quelques décades
Aux jeans et autres Tee-shirts mal assortis,
Symboles d’une drôle de rebuffade.
Mais la ronde des âges tourne toujours
Et après-demain, ce seront certainement
Leurs petits-enfants, qui bientôt verront le jour
Et reviendront à plus de discernement…
À Cormorand, le 6 septembre 2014
Apprendre à compter
C’est dégourdir ses doigts,
Les bouger comme il se doit,
Pour ainsi bien les décompter.
Écrire sur les lignes
Tracées avec grand soin à la règle,
Permet, je le souligne,
De décrire des choses espiègles.
Lire sans difficultés
Nous offre au fil des pages, le monde entier
Pour rêver à satiété,
D’une culture dont nous sommes les héritiers.
Mais l’école, c’est avant tout
Le lieu où soudain, l’on découvre
Nos petits camarades venus de partout,
Jouer avec nous quand la grille enfin s’ouvre.
Assis devant le vieux tableau noir,
La craie nous chatouille les oreilles,
Support moins profond qu’une toile de Renoir,
Mais porteur du savoir, merveille des merveilles.
Longtemps après que l’on ait Quitté son pupitre,
On songe à ces heures qui couronnaient
L’enfance, fin d’un chapitre…
Lyon, le 30 janvier 2013 14 h
table le mercredi chez maman,
C’est presque toujours la foire d’empoigne
Pour faire manger les garnements,
Entre cris et bobos que l’on soigne.
Après de bien belles années à Ecully,
Le déjeuner de la mi-semaine
Chacun se prépare fébrile,
déménagé sur Dardilly,
Où Mamie Maryse ne compte pas sa peine.
L’été ou l’hiver, Les mois se succèdent
Mais ne se ressemblent pas, forts divers
Suivant les convives qui se précédent.
Les mets arrivent sur la longue table,
Des tartiflettes aux plats cuisinés
En passant par les tourtes, de gros rôtis ou des râbles
De lapin, que l’on transforme en poulet mariné.
Alors, les plus jeunes en avalent
Pleins d’ardeurs pour ces denrées travesties,
Par une salutaire cabale
Des adultes, complices avertis.
Plus l’heure tourne, plus chacun s’empresse
De dire aux autres les simples événements
De son existence quotidienne, et comment
Se passera son dimanche, sans stress.
Soudain, Adrian préposé au café
Se lève, timide sans un bruit et rejoint
Le percolateur, dans l’ambiance surchauffée
Entre beaux-frères, grands-parents et conjoints.
D’un coup, pour certains il est temps de partir
Vers d’autres activités récréatives,
Ou alors bien pire,
Dans la vie active…
La fête au lycée http://www.pandesmuses.fr/2016/10/ecole.html |