31 août 2023 4 31 /08 /août /2023 14:06

N°14 | Les conteuses en poésie | Dossiers majeur & mineur | Florilège / Muses au masculin | Astres & animaux 

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Nicolas et Câlin l’âne blanc

 

 

 

 

Un poisson nommé Charlie

 

 

 

 

 

 

 

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

Crédit photo : Image capturée de Goble Book of Fairy Poetry, Sea fairies, domaine public.

 

Nicolas et Câlin l’âne blanc

 

 

 

Il était une fois un jeune garçon qui s’appelait Nicolas. Il demeurait dans une grande villa, dans l’Oise près d’une ferme dans laquelle vivait un âne blanc appelé Câlin. Cet âne appartenait à Raphaël, le fermier, qui l’avait acheté au marché de Noël à une pauvre femme, qui avait besoin d’argent pour offrir un cadeau à sa petite-fille pour son anniversaire.

Nicolas aimait tellement les animaux qu’il demanda à ses parents la permission d’aller chez le fermier découvrir sa ferme. Ils acceptèrent volontiers et Raphaël, le fermier qui vivait seul, était heureux de faire connaissance avec Nicolas, qu’il invitait à venir à la ferme à ses temps libres.

Ainsi, un dimanche après-midi sur deux, Nicolas s’y rendait pour apprendre avec bonheur la vie des animaux. Raphaël était toujours ravi de recevoir son visiteur, qui lui tenait compagnie et écoutait attentivement ses explications. Nicolas était pour sa part, très intéressé d’apprendre à traire les vaches. On aurait dit qu’il avait su le faire depuis sa naissance. 

 

*

 

À son départ, Câlin, l’âne blanc, l’aborda. Il le salua de la tête. Étrange geste pour un animal ! Raphaël le fermier observa aussi Câlin et chercha à comprendre ce que signifiait ce geste, car c’était la première fois qu’il se montrait si attentif à un jeune visiteur de la ferme.

De retour à la maison, Nicolas repensa à ce geste affectueux de Câlin, l’âne blanc, et en parla à sa maman et lui dit ensuite, qu’il aimerait bien l’avoir dans son jardin. Sa maman lui répondit :

– Sais-tu, mon chéri, qu’un âne a besoin d’un très grand espace pour vivre, on appelle ça « pâturage » ? Notre jardin ne lui conviendrait pas du tout. Quand il aurait faim, il nous tondrait bien la pelouse. 

– Mais maman, un âne ne sait pas tondre : il n’a pas de bras.

– C’est vrai, dit-elle, l’air amusé. Mais je veux dire qu’il mangerait tout le gazon. Papa avec une tondeuse ne saurait pas mieux faire.

– C’est vrai maman, il a de grandes mâchoires garnies d’énormes dents. Et si nous lui donnions de la viande ?

– Mon petit, la nature n’a pas créé les animaux pour se nourrir comme des humains. Sinon, ils tomberaient malades. Donc, nous ne pouvons pas donner de la viande à un animal qui a l’habitude de manger de l’herbe, c’est-à-dire un herbivore. On n’a pas le droit de lui donner à manger ce qu’on veut pour ne pas fâcher la nature.

– Mais comment cela ?

– Sais-tu pourquoi les vaches sont devenues folles ces jours-ci ?

Non. Raconte-moi, maman.

– Parce que tout simplement, depuis toujours, elles mangeaient de l’herbe. À ce moment, elles vivaient heureuses en plein air. Quand les êtres humains ont décidé de changer leur façon de manger en leur donnant de la farine de viande, cela les a rendues folles.

– Maman, si elles pouvaient parler comme nous, cela ne leur serait peut-être pas arrivé ?

– C’est une idée. Mais les personnes qui leur donnent à manger devraient se montrer plus attentives afin de prendre mieux soin d’elles.

– Eh bien ! Elles ne respectent pas les animaux !

– Elles ne respectent pas les lois de la nature non plus.

– Les lois de la nature ? Qu’est-ce que cela veut dire, maman ?

– Ce sont des règles et des principes à respecter pour ne pas avoir des problèmes, des ennuis qui font souffrir. Par exemple, pour aller dans le jardin tu ne dois pas sauter de la fenêtre de ta chambre, car tu peux tomber et te casser un bras ou une jambe ; le mieux c’est de prendre l’escalier même si c’est le chemin le plus long. Me comprends-tu ?

– Bien sûr, maman chérie. Mais je n’aimerais pas que les vaches de Raphaël deviennent folles, sinon je ne pourrai plus les traire.

– Ne t’inquiète pas, mon enfant, Raphaël élève ses animaux en pleine nature ; il les respecte. Donc, ses vaches ne peuvent pas devenir folles.

– Ouais ! Ouais ! Super ! Comme ça, j’irai toujours traire les vaches un dimanche sur deux et je verrai avec plaisir Câlin, l’âne blanc.

 

*

 

Un dimanche comme les autres, Nicolas s’en allait à la ferme de Raphaël, cette fois-ci avec son cousin Jérôme. Câlin, l’âne blanc, broutait tranquillement de l’herbe dans l’enclos de la ferme.  À peine Nicolas eut-il franchi la barrière d’entrée, l’âne interrompit son repas pour aller accueillir les deux visiteurs. Il se dirigea vers Nicolas et lécha affectueusement ses chaussures. En retour, Nicolas se mit à lui caresser sa belle robe blanche. À ce moment arriva Raphaël qui invita les deux enfants à le suivre jusque dans l’étable des vaches encore en train de faire leur sieste. Nicolas les observa avec beaucoup d’attention dans leur sommeil, puis il lança : 

– « Oh ! elles ne ronflent pas comme les grandes personnes ! »

– Les vaches ne sont pas des personnes, bon sang ! renchérit Jérôme.

 

Peu après, Raphaël les invita à visiter le poulailler où couvait une poule et où une autre était en train de pondre un œuf en caquetant : « cot, cot, cot, cot cot, ». Plus loin, deux coqs lui répondaient en chantant de temps à autre : « coquerico-o-o-o ! ». On aurait dit une vraie chorale de basse-cour.

Ce jour-là, Raphaël avait préféré laisser les vaches tranquilles en proposant à Nicolas et Jérôme de nourrir les volailles aux grains de céréales biologiques. Et cela les enchanta. Après les avoir nourries, ils leur donnèrent à boire dans une bassine. 

Là-bas, dans une mare deux canards se partageaient un ver de terre tandis que Pitou, le chiot, s’amusait avec son os en plastique. Et encore quatre paons faisaient la roue avec leurs queues. Cela plaisait tellement à Nicolas qu’il s’écriait :

 « Quel bonheur de passer un moment avec ces merveilleuses bêtes ! Oh ! c’est sublime ! »


 


 

Il eut également une pensée pour Câlin qui brayait : « hi-han ! hi-han ! hi-han ! », comme pour marquer sa présence. Aussi, eut-il l’idée d’aller le voir un moment, dans son pâturage. Câlin se mit à tourner autour de Nicolas, une façon de lui dire : « Je suis très heureux que tu m’aies rejoint ! »

Ensuite, il s’allongea sur le sol et Nicolas s’assit tout près de lui, en caressant sa belle fourrure blanche. Câlin n’hésita pas à poser sa tête sur les cuisses de son ami Nicolas. Et cela ne l’effraya guère. Au bout d’un quart d’heure, Câlin s’endormit tout doucement. Mais, le sommeil fut très bref. Au réveil, il respirait tellement fort que Nicolas croyait qu’un malaise s’était emparé de l’agréable animal. Pourtant il n’en était rien. 

Pendant que Nicolas lui caressait le museau, il cracha dans sa main un objet lourd, qu’il laissa tomber par terre. En le regardant de près, il se rendit compte que c’était une grosse fève en or. Il la ramassa en poussant un cri de joie ; il s’essuya les mains dans l’herbe et glissa la fève en or dans sa poche et revint vers Câlin pour lui donner un gros baiser. 

Cependant, Raphaël et Jérôme ne s’étaient rendu compte de rien. Nicolas les rejoignit dans le poulailler sans rien leur dire. Puis, il se dirigea vers la lapinière pour donner à manger aux lapins des carottes, qu’ils grignotèrent avec plaisir.

À la fin de cet agréable après-midi passé à la ferme avec Raphaël et ses animaux, Nicolas et Jérôme rentrèrent chez eux.

 

Arrivé à la maison, Nicolas était tellement ému qu’il se mit à pleurer à chaudes larmes (mais il eut quand même le temps de cacher sa fève dans un endroit bien secret). Sa maman lui demanda s’il n’était pas satisfait de son après-midi à la ferme. Il lui répondit qu’il était chagriné de repartir en laissant Câlin, qu’il aimerait avoir plutôt avec lui à la maison.  Sa maman lui fit comprendre qu’il était plutôt chanceux d’habiter à côté de la ferme et qu’il aurait l’occasion de le revoir quand il voudrait. Finalement, il pria sa mère de demander à Raphaël de lui vendre l’âne, qu’il ferait garder par son grand-père dans son écurie dans le sud de la France.

 

Ainsi, il pourra être sûr de l’avoir pour lui toute la vie.

Comme Nicolas ne voulait rien entendre, ses parents s’en allèrent supplier le fermier de leur revendre Câlin, même très cher. Il hésita longuement, puis, il lança :

– C’est un âne que j’ai acheté au marché de Noël. La vendeuse, une vieille dame très pauvre, m’avait dit que c’était un âne porte-bonheur. Comme je suis un peu vieux et que je n’ai pas d’enfants ni de petits-enfants, j’accepte de le donner en cadeau à Nicolas et souhaite qu’il lui porte bonheur toute sa vie.

Il se tourna vers Nicolas et lui dit :

– Mon petit, à présent, cet âne est à toi, tu le prendras quand tu voudras.

Nicolas était tellement ému et surpris qu’il sauta au cou du fermier en lui disant :

– Cher Raphaël, je ne sais comment vous remercier ; papa et maman sauront mieux le faire à ma place.

 

                                                    *

 

Peu de jours après, arrivèrent les grandes vacances, Nicolas fit chercher Câlin et l’emmena chez son grand-père, qui l’accueillit dans son écurie. Et depuis, le bonheur est entré pour toujours dans le cœur de Nicolas surnommé désormais « le bienheureux ».

Chaque été, il descendait dans le Midi chez son grand-père pour voir Câlin et en profiter à merveille. Un jour, une jolie princesse appelée Marjolaine le remarqua avec Câlin, son âne porte-bonheur, pendant qu’elle se promenait toute seule non loin du château de son père, un vieux roi très malade, à qui il ne restait plus beaucoup de temps à vivre. La princesse avait le cœur en peine parce qu’elle avait déjà perdu sa maman et, en plus, elle n’avait pas encore trouvé un amoureux. Enfant unique, elle était très gâtée ; son père était toujours prêt à satisfaire tous ses désirs, parce qu’il la voulait toujours heureuse.

Nicolas et la princesse firent connaissance et ne tardèrent pas à s’aimer. Nicolas chargea ses parents de demander la princesse Marjolaine en mariage auprès du roi. Le roi accepta et le mariage de Nicolas avec la princesse fut célébré au château en présence de Câlin, qui ne poussa même pas un seul cri. Trois jours plus tard, le roi mourut. C’était douloureux pour Nicolas et Marjolaine, mais ils s’y attendaient. Les jours passèrent et leur chagrin finit par s’estomper. Ils vécurent heureux au château avec Câlin. 

 

 

Un poisson nommé Charlie

 

 


 

Il était une fois un pauvre petit poisson noir qui vivait dans un bocal en verre empli d’eau et tapissé de pierres de différentes couleurs qui illuminaient ses jours dans ce milieu aquatique très réduit.

 

Quelques centimètres de diamètre et peu de profondeur, le tour est vite fait, il faut avoir beaucoup d’imagination pour ne pas s’ennuyer dans ce bocal et avoir des idées noires à force d’y tourner en rond tous les jours du matin au soir. Pas un seul petit camarade avec qui se chamailler en lui mettant un coup de dents, un coup de queue ou de nageoire.

 

Que c’est triste et bête la vie d’un poisson emprisonné dans un bocal !

 

Charlie, la misérable petite créature était incapable d’aller chercher sa nourriture comme le font les poissons des rivières et des mers si étendues et forcément riches en nutriments. Malheureux, il n’avait pas eu la chance de découvrir la beauté des fonds marins, de connaître la joie de vagabonder et de rencontrer d’autres copains. 

 

Ses yeux ne voyaient jamais le spectacle d’un lever et d’un coucher de soleil, il était témoin de l’unique spectacle que lui offrit le fond de son bocal garni de pierres exposées à la pâle lueur d’une ampoule au néon quand elle était allumée, bien évidemment. Dans sa vie monotone, il ne distinguait même pas les saisons. Le temps passait et il s’agita, sautilla, frétilla dans son bocal de façon répétitive jusqu’à ce qu’à ce qu’il tombât de sommeil. Rêvait-il aussi ! 

 

Sa seule chance c’était d’avoir le même prénom que le grand acteur britannique qui s’appelait Charlie Chaplin et qui a joué dans un film en noir et blanc qui s’appelle Le Kid, ou Le Gosse au Québec, qu’il a lui-même réalisé et qui a été vu sur les écrans de cinéma du monde entier. C’est un film muet comme un poisson dans un bocal. Les acteurs ne faisaient que des gestes et des mimiques. 

 

Mais le pauvre et minuscule poisson noir n’avait connu que le maigre privilège d’avoir été offert en cadeau d’anniversaire à Chloé qui lui donnait à manger et tapait de temps en temps dans le bocal en verre pour le sortir un peu de sa grande solitude. Il frétillait en signe de contentement et de reconnaissance.

 

 Ô le pauvre petit poisson noir ! On le retrouva sans vie dans son bocal en verre. Triste fin pour Charlie, le poisson noir !

Serait-il mort de tristesse et de solitude ? Était-il si faible qu’il n’ait pu passer l’hiver ? Il ne reste que le bocal en verre, les pierres de différentes couleurs et l’eau toute trouble, peut-être aussi troublée par la mort du poisson. Garderait-elle en mémoire les traces de l’existence de Charlie ? Paix à son âme de poisson !

 

 

© Maggy DE COSTER, Contes tirés « Histoires à écouter assis ou allongé », Éditions Unicité, 2023 et reproduits avec l'aimable l'autorisation de l'auteure et de la maison d'édition citées précédemment.

 

 

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Pour citer ces contes poétiques

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Maggy De Coster, « Nicolas et Câlin l’âne blanc » & « Un poisson nommé Charlie », contes reproduits avec l'aimable l'autorisation de l'auteure & des Éditions Unicité, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 31 août 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/no14/mdc-contes2

 

 

 

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31 août 2023 4 31 /08 /août /2023 14:04

N°14 | Les conteuses en poésie | Dossiers majeur & mineur | Florilège

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Le génie du château du Bosc

 

 

 

Un petit navire appelé Athéna

 

 

 

 

 

 

Contes & dessin par

 

Maggy De Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

© Crédit photo : Un dessin d'animal par Maggy De Coster.

 

 

Le génie du château du Bosc

 

 

 

Au Château du Bosc vivait un jeune homme tellement beau qu’on l’appelait « Le Prince de beauté ». Il vivait entouré d’une horde de petits enfants de sa famille, qu’il affectionnait et couvrait de cadeaux.

À sa naissance une fée s’était penchée sur son berceau tout en or pour lui transmettre le don de peindre. Cependant une sorcière, jalouse de sa naissance avait fait tout pour s'opposer à sa destinée en maudissant ce joli poupon que tous les habitants du village admiraient sur leur passage à l’heure de sa promenade.

« Le prince de beauté » grandit dans l’amour de ses parents qui avaient tout à lui donner sauf une excellente santé. Génie précoce, il commença à dessiner alors qu’il ne fréquentait pas encore l’école. Il dessinait avec précision tant au charbon de bois qu’au feutre ou au fusain. Comme la sorcière avait tout fait pour le contrarier, un jour il tomba de cheval et se cassa une jambe. Il resta longtemps au lit sans bouger. Comme il se remettait à marcher dans le jardin du château, il fit de nouveau une chute et se brisa l’autre jambe. Depuis, il se déplaçait en fauteuil roulant. Mais le génie qu’il avait en lui n’était pas atteint. Il était resté intact.  Ainsi, il continuait à dessiner jusqu’à l’âge adulte mais il resta tout petit. Son œuvre eut un succès fou. Et son génie se développa avec sa folie. Qui l’emporta ? Son génie ou sa folie ? Malheureusement c’est sa folie qui l’emporta dans la tombe.

 

 

 

 

Un petit navire appelé Athéna

 

 

Il était une fois, un petit navire qui s’appelait Athéna en souvenir de la déesse grecque Athéna à qui les matelots avaient fait la promesse de naviguer toujours vers Athènes et d’être toujours cinq à bord. Un jour, oubliant leur promesse, ils prirent un sixième passager. Qu’arriva-t-il alors ? Une violente tempête se déchaîna, les vagues montèrent très, très haut et le navire commença à couler.

Soudain, il vint à l’idée d’un des navigateurs de jeter à la mer le sixième passager qui, fort heureusement portait déjà un gilet de sauvetage et avait eu le temps de prendre une bouée de sauvetage. 

En un clin d’œil, le vent cessa de souffler et la mer s’apaisa. Finalement, le navire repartit à bon port après avoir été vidé des eaux de mer.


 

© Maggy DE COSTER, Contes tirés « Histoires à écouter assis ou allongé », Éditions Unicité, 2023 et reproduits avec l'aimable l'autorisation de l'auteure et de la maison d'édition citées précédemment.

 

 

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Pour citer ces contes poétiques

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Maggy De Coster (contes & dessin), « Le génie du château du Bosc » & « Un petit navire appelé Athéna », contes reproduits avec l'aimable l'autorisation de l'auteure & des Éditions UnicitéLe Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 31 août 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/no14/mdc-contes1

 

 

 

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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 16:46

N°14 | Les conteuses en poésie | Critique & réception / Poésie, musique & art audiovisuel | Muses au masculin 

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Willy & Émily Marceau,

 

« Tribute To Johnny », un livre de fans,

 

par des fans, pour des fans !

 

Un point c’est tout, 2023, 247 pages, 29,90€ 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maggy de Coster

Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture de Willy & Émily Marceau, « Tribute To Johnny », un livre de fans, par des fans, pour des fans, Un point c’est tout, 2023.

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Willy et Émily Marceau, « Tribute To Johnny », un livre de fans, par des fans, pour des fans ! Un point c’est tout, 2023, 247 pages, 29,90€

Une préface de l’auteur-compositeur Pierre Billon rehausse ce livre.


 

 

Quelle bonne idée que celle de Willy et Émily Marceau fondateurs de l’association baptisée «  Johnny, ça  ne finira jamais » de donner la parole aux fans de Johnny Hallyday, issus  d’horizons et de classes divers et variés, des anonymes aux personnalités connues, ceux-là  qui l’ont côtoyé ou l’ont vu de près ou de loin, tous ceux qui vibraient au rythme de ses chansons pendant sa longue carrière qui n’avait jamais pris une seule ride. 

 

 

© Crédit photo : Willy & Emily Marceau à Montmartre en juin 2023.

 

Notre amie Linda Bastide, poète et écrivaine, Prix Jean Cocteau, Lauréate de l’Académie française assistant à un concert de Johnny le 4 septembre 1993 à Lille témoigne :

« La foule regarde et écoute un Johnny si beau, et tendre, et déchaîné, immatériel et si présent, des fois on dirait qu’il va s’envoler, nous emmenant avec lui, jusqu’au bout de la nuit. »

Fans d’entre les fans, Willy et Émily Marceau ont eu l’idée de consigner dans ce manuel l’itinéraire de Johnny, de son premier concert en 1961 à sa mort le 5 décembre 20 17 à Marne- la-Coquette. Un véritable kaléidoscope où défile tous les meilleurs moments de la vie de l’indémodable rocker. Sa longévité artistique est légendaire et le rend unique et éternel. Il a traversé les générations et a su marquer les esprits. Aussi fait-il l’unanimité par sa popularité. 

Ce livre relate tous les hommages qui rendus ça- et- là en France au regretté chanteur et la ferveur de ses admirateurs lors de ses funérailles le 9 décembre 2019 à la Madeleine.

 

 

© Crédit photo : Willy & Emily Marceau, leur fils Yohann avec Pierre Billon & leur ouvrage qu'il a préfacé.

 

 

Une bonne partie de sa carrière est consignée dans ce livre-hommage, un véritable dévouement post-mortem bien mérité. C’est un travail de mémoire qui restera pour la postérité.

Peintres tous les deux, Willy et Émily Marceau ont consacré au taulier plusieurs portraits qui ont fait partie de leurs deux expositions ainsi que des produits à son effigie.

Leur association « Johnny, ça ne finira jamais » a également posé une plaque commémorative au 13 rue du Mont Cenis dans le XVIIIe arrondissement de Paris, dans l’ancien cabaret de Patachou, en présence des personnalités comme Marielle-Frédérique Turpaud, maire de la Commune libre de Montmartre entre autres.

 

Willy et Emily Marceau sont, accompagnés de leur jeune fils Yohann, sur tous les fronts pour faire perpétuer la mémoire de Johnny Hallyday.

 

URL. https://www.fnac.com/a18231839/Willy-Marceau-Tribute-to-Johnny

 

© Maggy DE COSTER

 

 

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Pour citer ce texte inédit

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Maggy De Coster, « Willy et Émily Marceau, « Tribute To Johnny », un livre de fans, par des fans, pour des fans !, Un point c’est tout, 2023, 247 pages, 29,90€ », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 30 août 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/no14/mdc-livre-tributetojohnny

 

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 14 Muses au masculin Musique Maggy De Coster
29 août 2023 2 29 /08 /août /2023 12:36

N°14 | Les conteuses en poésie | Poésie, musique & art audiovisuel

 

 

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Cauchemar

 

 

 

 

 

 

Cristina Rap

 

 

 

 

Lien hypertexte vers le court-métrage : 

 

 

https://vimeo.com/854951154?share=copy

 

 

© Réalisation de C. Rap et P. Pivetti Nouvelle version (2023) © Rap-Pivetti 2008-2023.

 

Description :

 

Cauchemar est un court-métrage d’animation en 3D. Libre adaptation du Chapitre IX du roman de Renée Vivien, Une Femme m’apparut… (Paris, Alphonse Lemerre, 1904). Réalisation de C. Rap et P. Pivetti

Nouvelle version (2023) 

5’37’’

© Rap-Pivetti 2008-2023.

 

 

 

Court-métrage d’animation en 3D, Cauchemar est librement inspiré du chapitre IX d’Une Femme m’apparut… de Renée Vivien : le récit de rêve de la narratrice, dont l’articulation en brèves séquences graduellement cauchemardesques laisse apparaître un certain dynamisme, brusquement arrêté sur la non-existence de l’énonciatrice et la réduction de sa « personnalité » au « Néant ».

Si la mise en récit du scénario onirique comporte quelques-uns des procédés littéraires de l’époque, propres à recréer l'atmosphère d'un rêve authentique (brusques changements de décor et d’événements, irréalité ou incongruité des scènes, personnages et lieux à forte charge symbolique), le rôle moteur de l’“imagination élémentale”, associé à un symbolisme chromatique disséminé par ailleurs tout au long du roman, libère une dynamique de plus en plus angoissante : dès premières scènes dominées par un décor infernal, marqué par le rouge et « la lave ardente », au paysage mortifère des eaux stagnantes et de l’imagerie de la noyade, jusqu’à l’apparition du caveau funèbre qui annonce « la fermentation de la pourriture » et introduit à la scène finale de la néantisation du je onirique.

 Inséré presque au centre du roman, en plein cœur donc du macro-récit enchâssant, ce micro-récit second, comme le fait observer Patrizia Lo Verde, condense et reflète des éléments dominants de la macrostructure romanesque : «[o]rchestrato sui quattro elementi cosmogonici, il sogno […] ripete en abyme frammenti della storia principale [et] traccia in un vero e proprio microracconto un itinerario iniziatico di espiazione e purificazione, tra caduta e impossibile ascesa, dove le stesse figure primigenie della natura rivestono funzioni attanziali […] ». 

Tout en reproduisant des motifs obsédants, des éléments de l’univers diégétique, ces scènes oniriques fonctionnent à peu près comme une mise en abyme particulière, car sous l’effet de la rétroaction ou élaboration secondaire elles viennent confirmer l’«autarchica specularità del romanzo, che ridonda da un capo all’altro di risonanze ed echi» (Lo Verde, Une Femme m’apparut…, 2004). 


 

Or, si l’adaptation filmique fait un usage somme toute discret des effets réflexifs, de miroir, du micro-récit viviennien, l’emploi diffus des surimpressions et de la technique du fondu enchaîné imprime à l’animation sa propre rythmique visuelle. La reconfiguration du scenario investit l’ordre des séquences et comporte des modifications importantes non seulement au niveau de leur ordonnance mais également au niveau de leur signification globale. L’euphémisation de la scène du caveau funèbre, en surimpression et lents fondus d’inserts citationnels en noir et blanc, et plus encore la substitution de la séquence finale avec l’apparition de la rose subvertissent et transforment profondément l’extrait onirique.


 

Réinterprétée à l’aune du thème viviennien de la chambre (lieu de l’intime, intermédiaire entre clôture et ouverture, microcosme et macrocosme), la scène de la rose, ici géminée sur l’espace clôt de la chambre lentement transformée en lieu ouvert, est un renvoi transparent au moment ultime du roman : la révélation épiphanique des deux figures de Béatrice métamorphosées en deux Archanges.

Lien Vimeo :

https://vimeo.com/854951154?share=copy

 

 

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Pour citer ce court-métrage inédit

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Cristina Rap, « Cauchemar », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 14 | ÉTÉ  2023 « Les conteuses en poésie », volume 1, mis en ligne le 28 août 2023. URL :  

http://www.pandesmuses.fr/no14/cristinarap-cauchemar

 

 

 

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Durant cet été des ennuis informatiques ont perturbé l'actualisation du site & l'ajout de nouveaux textes, la rédaction reprend petit à petit ses activités éditoriales. Merci bien de votre compréhension !

Info du 25 août 2023.

 

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