1 avril 2020 3 01 /04 /avril /2020 12:48

Lettre n° 14 | Être féministe|Éditorial

 

 

 

   

​ Notre drôle de

 

vie en poésie​​​​​​

​​​​​

 

 

Dina Sahyouni & David Simon 

 

 

Crédit photo : William Blake, une allégorie de l'Europe aidée par l'Amérique et l'Afrique, gravure de 1796, domaine public, Commons. 

 

 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES a suspendu ses publications en mars 2018 pour la deuxième fois depuis sa création suite à des ennuis techniques très graves et un cas de force majeure. Ce périodique revient donc de très loin et continue à illuminer notre vie par sa capacité à rayonner dans le monde et à attirer la curiosité et la bienveillance des personnes passionnées de poésie, littérature, musique et culture. Il est un lien contigu entre vous et nous. Une source-ressource de savoir limpide. 

 

Le temps nous traverse et nous vieillissons au gré des ans mais l'amour de la poésie demeure vif et puissant en nous. Et il faut du courage pour affronter les misères, laideurs, joies et beautés de la condition humaine. La poésie distille du courage en nous et en vous aussi qui vous nous accompagnez dans cette aventure expérimentale et poétique sur les traces livresques des femmes aïeules et contemporaines, fictives et réelles. L'ennui et la lassitude nous guettent dans notre tâche ardue mais la passion de la poésie ne souffre aucune tiédeur, elle est une vocation, un chemin de croix, un sacerdoce et un magnifique don de la vie. 

Vivons-y toutes et tous, pleinement dans ses affres et ses jouissances.  

 

Les cités ont besoin criant de personnes passionnées de poésie pour rendre à ce monde une étincelle de sa beauté originelle d'avant le premier meurtre commis par l'humain contre son semblable, contre des vivants dotés d'une grande sensibilité et contre l'environnement.

 

Ainsi, nous ne revenons pas en arrière pour combler les blancs du festival Megalesia de 2018 qui restent comme une drôlerie de coïncidence dans notre parcours comme des points de suspension drôlement romanesques et inexplicables, comme un fatum ou une épochê. Nous y préférons pour ainsi dire de clore 2019 et commencer 2020 par "La lettre n°14" dédiée aux féminismes dans toutes ses expressions pour rappeler l'importance des nuances et de ne pas renfermer cet élan constructeur, qu'est le féminisme porté fièrement par nos sociétés du XXIe siècle, dans des dogmes idéologiques ou des pensées totalitaires. 

 

Il nous reste de vous souhaiter de belles promenades à travers nos pages et de vous redire ô combien la poésie nous unit et nous rend solitaires. 

 

Belle continuation, avec tout notre égard, 

Dina et David pour le périodique 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES et tous les projets portés depuis 2010, cette revue et Dina Sahyouni qui ont également été suspendus. Janvier 2020

 

***

 

Pour citer ce texte

​​​​Dina Sahyouni & David Simon, « Notre drôle de vie en poésie », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°14|Être féministe, mis en ligne le 1er avril 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/lettreno14/edito

 

Page publiée par le rédacteur David Simon

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans La Lettre de la revue LPpdm
1 avril 2020 3 01 /04 /avril /2020 09:17

Megalesia 2020 | Les figures des philosophes chez les autrices/auteures en Sciences humaines & sociales | Florilège de textes poétiques

 

 

 

Erreur sur

 

 

la personne

 

 

 

Françoise Urban-Menninger

 

Blog officiel : L'heure du poème

 

 

Crédit photo : Giovanni Battista Tiepolo, "Une allégorie de Vénus et Chronos", domaine public, Commons.

​​​​​

 

 

J’ai toujours su qu’il y avait eu erreur sur la personne. Je ne suis pas celle que l’on croit que je suis, je l’ai toujours su. La preuve en est que lorsque l’on m’interpellait  par le prénom que j’étais sensée porter comme un âne bâté, jamais je ne répondais.

 

D’aucuns pensaient alors que j’étais dans la lune… Et ils n’avaient pas complètement tort !

Physiquement, j’avais les pieds sur terre, cela est incontestable, tous les témoignages se référant à mon passé convergent vers cette réalité tangible.

 

Mais quant à mon esprit, il ne cessait de s’évader de son enveloppe de chair et d’os pour vagabonder vers d’autres sphères plus rieuses.

 

C’est à ces moments-là que je n’étais, pour ainsi dire, plus moi-même. Car que signifie vraiment être soi-même ? Est-ce l’adéquation parfaite d’une âme et d’un esprit dans un corps pour former un tout inaliénable ?

Qui peut prétendre à cette fusion de l’un et du tout dans un seul être ?

 

Certainement pas mon humble personne car à vrai dire, je ne suis personne…

Mon corps est une enveloppe d’emprunt que je cède ou loue volontiers à qui souhaite l’investir. De ce fait je suis bien évidemment multiple autant dans ma façon d’être que dans celle de penser.

 

Je suis à la fois ici, tout en étant ailleurs car les visiteurs sont nombreux et s’invitent avec une certaine curiosité à vivre sous mes traits. Ils aiment à jouer et à se jouer de ma personne et très malicieusement, ils semblent interroger mon entourage qui n’en a cure en leur posant cette question pourtant essentielle : « Devinez qui je suis ? ».

 

Un philosophe des temps anciens, Socrate, y a déjà fort élégamment répondu en affirmant qu’il ne se connaissait pas et que philosopher revenait à apprendre à se connaître soi-même.

Le pauvre y a laissé sa vie en ingurgitant la ciguë mais ceci est une autre histoire…

 

Voilà donc, si l’on en croit notre ami Socrate, un programme bien ambitieux, du moins en ce qui me concerne. Car comment concilier en un seul moi toutes ces entités diverses qui prennent le temps et la peine de me visiter et d’investir mon enveloppe corporelle ?

 

On l’a bien sûr compris, le maître-mot de cette aventure à nulle autre pareille et vous vous en êtes sûrement douté, n’est autre que le temps. Ce temps volatil, fugace qui nous est compté ou plutôt décompté… Oui, nous vivons tous à rebours car l’heure et le lieu de notre finitude ne sont-ils pas inscrits avant même notre naissance, sur le registre de cette éternité qui nous fait et nous défait et qui nous renvoie à notre passage ici bas ?

 

C’est bien pour cette raison que je prends, oui que je prends au sens propre de ce terme, le temps qui m’est imparti pour m’extraire de mon enveloppe terrestre.

Ainsi n’en déplaise à certains, je gagne du temps sur moi-même et sur les autres. Je devance même, devrais-je vraiment vous le signifier, la marche inéluctable du temps !

 

Mon esprit, mon âme défient alors toutes les lois et les catégories spatio-temporelles dont le philosophe Emmanuel Kant nous a longuement parlé dans ses écrits. 

Et pour évoquer la mémoire d’un autre éminent spécialiste en ce domaine, à savoir Einstein, maître avéré de la relativité, je lui répondrai de manière tout à fait sibylline par ma quête inlassable de l’absolu !

 

Parce que tout compte fait en matière d’espace et de temps, c’est l’absolu en tant que tel que j’appréhende lors de mes sorties corporelles ! Les lois de la physique et de la métaphysique m’indiffèrent, elles n’existent pas pour moi, je les transcende et me place bien au-delà de ces calculs compliqués et inutiles.

 

Mon esprit vole, oui, vous avez bien lu, mon esprit vole ! Je suis cette poussière d’étoile dont parle Hubert Reeves, le dernier astrophysicien qui trouve encore grâce à mes yeux, et  je vole, particule impavide d’astre mort vers mon entité qui n’est déjà plus…

 

Oui, voilà cette implacable vérité que l’on nous cache, révélée à tous, au grand jour !

Je ne suis pas moi-même mais vous n’êtes pas vous-mêmes non plus… Et il en est ainsi depuis la Nuit des Temps.

 

Nous ne sommes, vous et moi, que les reflets de ceux que nous avons été ou que nous aurions dû être car tout ici bas n’est que farce et illusion…

Mon esprit, votre esprit, n’ont cessé de voyager… Parfois ils se rencontrent, un dicton populaire le pressent et l’on sait tous qu’il y a une part, voire une grande part de vérité dans les dictons.

 

Vous l’avez deviné, c’est dans ce texte que nous nous retrouvons au bord de nous-mêmes, à l’endroit précis où nous avons déposé nos enveloppes corporelles avant de nous plonger dans cette lecture pour tremper nos âmes dans la même lumière.

 

Deviendrons-nous nous-mêmes pour autant ? Il est à craindre que la réponse soit négative car jamais nous ne serons ceux que nous pensons devoir être. Si la parole nous est parfois donnée, elle est d’autant plus coupée et si les mots viennent à nous manquer, personne ne nous les donnera ou ne nous les rendra car le silence est aussi lourd que celui du poids des mots.

 

Le silence nous emprisonne dans le discours de nous-mêmes à nous-mêmes énoncé au sein duquel nous jouons aux dés la carte blanche de notre destinée. C’est dans cet ultime face à face que s’inscrit l’échéance inéluctable d’un monde en totale déliquescence.

 

Nos esprits et nos âmes ont déjà gagné  d’autres sphères et nos corps en déshérence errent désormais sur une planète en perdition qui a perdu jusqu’au nom aléatoire d’humanité…

 

 

***

 

Pour citer ce texte

​​​​Françoise Urban-Menninger, « Erreur sur la personne », nouvelle paraphilosophique et poétique inédite, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020|III​​​​​​- Les figures des philosophes chez les autrices/auteures en Sciences humaines & sociales, mis en ligne le 1er avril 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/personne

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 14:40

Megalesia 2020 | Équinoxe | Poèmes, textes & chansons

 

 

 

​Dans la chambre

 

 

 

Pierre Liebaert

 

Dans la chambre que je vais occuper ces trois prochaines semaines 

La fenêtre frappe le ciel et inversement aussi 

Je peux m’y plonger et y rêver  

... 

et le ciel engendra les larmes

et les larmes engendrèrent la rage

et la rage engendra les volcans

et les volcans engendrèrent la terre

et la terre engendra les arbres

et les arbres engendrèrent les racines

et les racines engendrèrent les failles

et les failles engendrèrent la sève

et la sève engendra le sang

et le sang engendra les fleurs

et les fleurs engendrèrent la tourbe

et la tourbe engendra les fées

et les fées engendrèrent les vallées

et les vallées engendrèrent les mystères 

... 

***

 

Pour citer ce poème

​​Pierre Liebaert, « Dans la chambre », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020|IV-ÉQUINOXE sous la direction de Barbara Polla, mis en ligne le 31 mars 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/equinoxe/liebaert

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia Équinoxe
31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 13:41

Megalesia 2020 | Équinoxe | Poèmes, textes & chansons

 

 

 

Deux poèmes

 

 

 

Selçuk Mutlu

 

 

 

1

 

 

Il a cueilli le faux persil qui poussait dans le jardin. Toute la journée n’a été consacrée qu’à elle, absente mais au combien concrète dans son esprit. Écrasées dans le pilon, les corolles au parfum lourd et c’est dans sa coupe qu’il a versé les quatre gouttelettes sombres. 

Ils ont trinqué et, pris de remords, le vin en bouche, il l’a embrassée si tendrement en suçant la ciguë de sa langue.  

Une larme a coulé sur sa joue d’assassin. 

 

 

2

 

 

Nos doutes, nos peurs, les joies intimes tout comme nos peines et nos tourments. Tout ça en dedans de nous.  

Expériences intérieures sorties de nos corps par les voies lacrymales ainsi que nos sueurs ou nos rares poésies. 

 

 

***

 

Pour citer ces poèmes

​​Selçuk Mutlu, « Deux poèmes », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020|IV-ÉQUINOXE sous la direction de Barbara Polla, mis en ligne le 31 mars 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/equinoxe/mutlu

 

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