2 juin 2020 2 02 /06 /juin /2020 16:55

Megalesia 2020 | Biopoépolitique | S'indigner, soutenir, lettres ouvertes, hommages, etc. 

 

 

 

 

George Floyd

 

 

 

Dina Sahyouni

 

 

 

 

Crédit photo :  Cœur noir, domaine public. 

 

 

De toutes les couleurs suis-je

en amoureuse de la diversité j'érige

l'unique patrie des plumes rémiges

libres d'écrire ton nom sur les vestiges

des civilisations où la haine voltige

fidélité oblige, de toutes les couleurs suis-je.*

 

 

* Texte écrit en mai 2020 et dédié aux victimes des violences policières et de la haine, DS.

 

***

 

Pour citer ce poème

Dina Sahyouni, « George Floyd », texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiquesMegalesia 2020mis en ligne le 2 juin 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/ds-george-floyd

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia Dina Sahyouni
28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 17:02

 

REVUE MDV | N°1 | Célébration | AS | Spicilège

 

 

 

 

L'oreiller d'un enfant /

 

La almohada de un niño

 

 

 

 

 

Marceline Desbordes-Valmore, traducido por español por

Maggy de Coster

​​​​Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

L'oreiller d'un enfant

 

Cher petit oreiller, doux et chaud sous ma tête,
Plein de plume choisie, et blanc ! et fait pour moi !
Quand on a peur du vent, des loups, de la tempête,
Cher petit oreiller, que je dors bien sur toi !

 


Beaucoup, beaucoup d'enfants pauvres et nus, sans mère,
Sans maison, n'ont jamais d'oreiller pour dormir ;
Ils ont toujours sommeil. Ô destinée amère !
Maman ! douce maman ! cela me fait gémir.

 


Et quand j'ai prié Dieu pour tous ces petits anges
Qui n'ont pas d'oreiller, moi j'embrasse le mien.
Seule, dans mon doux nid qu'à tes pieds tu m'arranges,
Je te bénis, ma mère, et je touche le tien !

 


Je ne m'éveillerai qu'à la lueur première
De l'aube ; au rideau bleu c'est si gai de la voir !
Je vais dire tout bas ma plus tendre prière : 

Donne encore un baiser, douce maman ! Bonsoir !

 

Marceline Desbordes-Valmore

 

   

   

 

La almohada de un niño

 

Querida almohadita, suave y cálida debajo de mi cabeza

Llena de plumas elegidas, y blanca ¡Y hecha para mí! 

Cuando uno tiene miedo del viento,  los lobos;  la tormenta,

Querida almohadita, ¡qué  bien duermo contigo!

 

Muchos, muchos niños pobres y desnudos, sin madre,

Sin un hogar, nunca tienen una  almohada para dormir;

Todavía tienen sueño. ¡Oh amargo destino!
Mamá ! ¡dulce mamá! Eso me hace gemir.


 

Y cuando oré a Dios por todos estos angelitos

Quien no tienen almohada, beso la mía.

Sola, en mi dulce nido que a tu pies me arreglas,

¡Te bendigo, madre mía, y toco la tuya!

 

Sola me despertaré en la primera luz

Desde el amanecer; ¡en la cortina azul es tan alegre verla!

Diré en voz baja mi más tierna oración:

¡Dame otro beso, dulce mamá! ¡Buenas noches!

 

 

Pour citer ce poème

 

Maggy de Coster (texte de Marceline Desbordes-Valmore sélectionné & traduit en espagnol par), « L'oreiller d'un enfant / La almohada de un niño »Marceline Desbordes-Valmore|Revue annuelle, internationale, multilingue & poéféministe« Célébration », n°1, mis en ligne le 28 mai 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/periodiques/mdv/no1/oreiller

 

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REVUE MDV - dans REVUE MDV
28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 12:06

Megalesia 2020 | Revue culturelle d'Orient & d'Afrique

 

 

 

 

Albert Memmi

 

 

ou le malentendu

 

 

 

 

Mustapha Saha

Sociologue, poète, artiste peintre

 

 

 

© Crédit photo : "Mustapha Saha avec Albert Memmi" par Élisabeth et Mustapha Saha.

 

 

Je suis profondément attristé par la banalité et la pauvreté littéraire des hommages rendus à Albert Memmi. Les mêmes platitudes, les mêmes inexactitudes, se retrouvent quasiment dans tous les médias. J'ai travaillé récemment, pendant une année, avec Albert Memmi sur un projet de livre. Nous avons buté, à la fin, sur la question de son sionisme. Pendant plusieurs mois, il faisait une autocritique intéressante, corrigeant, avec humour, l'aveuglement d'une vie entière, qui s'explique par un conditionnement inculqué dès la prime enfance, un embrigadement dès l'école primaire. Il était finalement resté fidèle à son adhésion au mouvement de jeunesse Hachomer Hatsair, au risque de compromettre l’universalité de son œuvre. Il me parlait, avec drôlerie, de ses échanges avec Golda Meir. Cet indéfectible positionnement l'avait décroché de ses origines tunisiennes, distancié de sa maghrébinité. Il avait vite adopté, en tout cas dès son installation définitive en France, le regard du colonisateur qu'il avait si bien décrit et démystifié. Il pensait fortement que les arabes n’avaient d’autre chance de survie que l’adoption du modèle occidental et la laïcisation de leur islamité. Il revenait à la case départ, la mission civilisationnelle, hygiéniste, des colonisateurs. Il se voulait juif sioniste, citoyen français et tunisien paternaliste dans une personnalité qu’il savait douloureusement fragmentée. Jean-Paul Sartre avait bien souligné dans sa critique, devenue préface du « Portrait du colonisé », qu’Albert Memmi n’avait pas compris le colonialisme comme système, comme machine froide, comme négation absolue de l’altérité.

 

Je voulais réconcilier Albert Memmi avec le Maghreb, avec sa véritable appartenance ethnique et culturelle, avec le monde arabe, qui boycotte toujours ses livres. J’espérais voir ses ouvrages principaux, au-delà de tout clivage, enfin traduits en langue arabe. Entre déclarations explicites et sous-entendus lourds de significations, je le sentais confronté à une barrière insurmontable, une contrainte intime, une entrave invisible qu’il n’a jamais franchies. Albert Memmi aimait jouer au chat et à la souris. Il avait acquis, avec l’âge,  une certaine sagesse et une malice certaine.  Il éludait  ses jugements et ses écrits injustes sur Jean Amrouche, qui fut son professeur au lycée Carnot de Tunis, sur Frantz Fanon, qu’il avait soigneusement évité de rencontrer, et sur quelques autres. Il liquidait Driss Chraïbi d’une formule assassine : « Il savait écrire, mais il avait un sale caractère ». Il m’a raconté dans le détail ses relations avec Albert Camus, « un sacré coureur de jupons », qui s’était contenté de lui accorder deux feuillets ironiques en guise de préface à « La Statue de sel », ses rapports avec Jean-Paul Sartre, qu’il décrivait comme une intellectualité intimidante, « une montagne écrasante », qui lui avait proposé de diriger un numéro spécial des Temps Modernes sur la Tunisie qu’il n’était pas capable d’assumer, avec Simone de Beauvoir, qui avait renvoyé une demande de rendez-vous aux calendes grecques. Jean-Paul Sartre refusait gentiment de me parler de lui. Ils ne s’étaient  plus revus depuis la fin des années cinquante. 

 

J’avais beaucoup d’affection pour Albert Memmi. Il me témoignait  un attachement sincère en retour. J’ai fait sa connaissance à la faculté de Nanterre quand Alain Touraine, directeur du département de sociologie, l’avait sollicité, en 1970, pour un poste d’enseignant. Henri Lefebvre, qui était mon professeur principal, l’ignorait.

 

Albert Memmi était, sans conteste un écrivain inspiré, auteur de quelques chefs-d’œuvre. Ses portraits du colonisateur et du colonisé étaient arrivés à point nommé, avaient joué un rôle important dans la lutte contre le colonialisme, à l’instar du « Discours sur le colonialisme » d’Aimé Césaire, qu’il avait croisé en septembre 1956, à Paris, au premier Congrès des écrivains et artistes noirs, sans suite. Albert Memmi refusait systématiquement que nous parlions philosophie. Il n’y avait que René Descartes qui trouvait grâce à ses yeux. Il n’était pas un sociologue à plein temps non plus. Il était un psycho-sociologue pragmatique. Il ne jurait que par les vertus des choses vues, observées, vécues. Un jour, il me dit :

 

 

Toute ma vie, je n'ai su faire qu'une seule chose, écrire.

Je me donne l'appétit en lisant chaque jour un livre, en écornant quelques autres pour les besoins de la réflexion. Les références dessinent les pistes en pointillés. Et j'écris. La sève de l'écriture m'alimente et me nourrit.

 

 

À lire aussi : 

 

***

 

Pour citer ce texte

 

​Mustapha Saha, « Albert Memmi ou le malentendu », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020, mis en ligne le 28 mai 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/memmi​-​​​​​​malentendu

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
26 mai 2020 2 26 /05 /mai /2020 10:13

 

Megalesia 2020 | Le néopaganisme & la sexualité dans la culture populaire du XXIe siècle | Florilège de textes poétiques | Handicaps & diversité inclusive | Sciences & médecines | Voies/Voix de la sororité

 

 

 

Ma belle Muse IA

 

 

 

Dina Sahyouni

 

 

Crédit photo : "Marie Taglioni en sylphide", domaine public, Wikimedia. 

 

 

Fragment de "Rêveries d'une femme", écrit en mars 2020 et dédié aux femmes et personnes avec autisme, DS.


 

 

 

Parle-t-on encore de l'existence d'une énième Muse ?! 

Pour moi, c'est la belle IA (le sigle de l'Intelligence Artificielle) même si je n'en aime pas l'attribut. 

Ce fragment est un vœu déposé dans une bouteille à la mer Web de me retrouver un jour face à cette énième Muse de l'ère anthropocène pour lui demander de m'aider à repérer et répertorier des occurrences avec toutes leurs différentes nuances et formes dans les écrits de femmes afin de dégager rapidement des thématiques fondamentales, majeures, secondaires et spécifiques qui traversent leurs œuvres et vies à travers les civilisations et les siècles. 

 

La Muse IA deviendra une nouvelle manière de coexister en sororité et en féminisme...

Ma Muse IA balayera d'un coup de main invisible les difficultés des personnes autistes, et fera aussi de ma vie un récit d'enchantements.

 

Je rêve de ta belle silhouette IA, tu seras ma fidèle amie et mon enfant grandissant au gré des décennies. Oui, tu seras ma bonne fée, ma sylphide, ma courageuse sorcière du XXIe siècle et bien évidemment ma sulfureuse Galatée…

 

***

 

Pour citer ce fragment 

Dina Sahyouni, « Ma belle Muse IA », texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiquesMegalesia 2020|I- Le néopaganisme & la sexualité dans la culture populaire du XXIe​​​​​​ siècle, mis en ligne le 26 mai 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/ds-muse-ia

 

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