29 juillet 2020 3 29 /07 /juillet /2020 16:05

Megalesia 2020 | Florilège de textes poétiques ou Varia

 

 

 

L'eau de tes yeux /

 

The water of your eyes

 

& Eau

 

 

 

 

Dina Sahyouni

 

 

Crédit photo : Image de la "Grotte de la flûte de roseau (ou pan)" éclairée en bleu à Guilin en Chine, domaine public, Wikimedia. 

 

L'eau de tes yeux 

 

L'eau,

c'est l'encre bleue de tes yeux

L'eau,

c'est l'ancre bleue de tes yeux

L'eau,

c'est le port de tous mes rêves

L'eau,

c'est tes mains _ chargées d'amour, de myrtilles _ sur mes épaules

L'eau,

c'est le tic-tac de la vie peuplant l'infini

 

 

The water of your eyes

 

 

Water,

is the blue ink of your eyes

The water,

is the blue anchor of your eyes

Water,

is the port of all my dreams

The water,

is your hands _ loden with love, blueberries _ on my shoulders

Water,

is the ticking of life populating the infinite


 

 

 

Eau

 

 

Emma aimait ardemment le sable fin

Adorait le bleu-blanc des rivages

Unifiait ses bleus, toutes les contrées vierges des rêves…*

 

 

* Inspiré du poème "Emma aimait le bleu" de Jean-Michel Maulpoix, "Une histoire de bleu".

 

 

Ces poèmes inédits sont des extraits de « Rêveries d'une femme », écrits en 2020, ils ont été choisis pour paraître dans le troisième numéro de la revue IRIS & MÊTIS de décembre 2020 intitulé « Eau ».

​​​​​​

 

***

 

Pour citer ces poèmes

Dina Sahyouni, « L'eau de tes yeux/The water of your eyes » & « Eau », textes inédits, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiquesMegalesia 2020mis en ligne le 29 juillet 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/ds-eau

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
27 juillet 2020 1 27 /07 /juillet /2020 13:42

Megalesia 2020  | S'indigner, soutenir, lettres ouvertes, hommages

 

 

 

 

Pour un Musée

 

Jilali Gharbaoui à Chella

 

 

 

 

Mustapha Saha

Sociologue, poète, artiste peintre

 

 

 

© Crédit photo : Mustapha Saha, "Jilali Ghrabaoui ", peinture sur toile, dimensions 100 x 81 cm.

 

 

En 1960, Jilali Gharbaoui installe son atelier d’artiste au Maroc dans les site antique de Chella. Il le dénomme « Atelier l’œuf ». Le 19 juillet 1966, il lègue ses œuvres à sa compagne Thérèse Boersma. « Rabat, le 19 juillet 1966.

 

© Crédit photo : "Testament de Jilali Gharbaoui daté du 19 juillet 1966", image fournie par Mustapha Saha. 

 

 

"Je déclare moi, Djilali Gharbaoui, artiste peintre, demeurant « Atelier l’œuf » « Jardin du Chellah », Rabat, Maroc, Autorise Mlle Thérèse Boersma à prendre possession de toutes mes peintures à Amsterdam. Jilali Gharbaoui."

 

Il faudrait que les autorités marocaines classent cet atelier dans le patrimoine national et en fassent la base d’un musée Jilali Gharbaoui.

 

MS.

 

***

 

Pour citer ce soutien artistique

 

​Mustapha Saha, « Pour un Musée Jilali Gharbaoui à Chella », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020, mis en ligne le 27 juillet 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/jilaligharbaoui

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
23 juillet 2020 4 23 /07 /juillet /2020 12:14

Megalesia 2020 | Astres & animaux en Poésie | Revue Matrimoine

 

 

 

Gabija Enciūtė :

 

Poète et activiste lituanienne

 

 

 

 

Texte et traduction des poèmes en français par

Thibault Jacquot-Paratte

 

                                

 

Quoique la Lituanie est encore jeune comme État, avec une population de moins de trois millions d'habitants, ses artistes se démarquent déjà dans différent domaines. Parmi ceux-ci, Gabija Enciūtė a déjà dépassé les frontières nationales, et peut autant être remarquée dans son activisme que dans son art. Nous proposons ici un portrait de cette jeune artiste écrit d'après un entretien avec elle tenu en février 2020, qui sera suivit de plusieurs de ses poèmes traduits en français.

 

 

I- Portrait de Gabija Enciūtė 

 

Gabija Enciūtė est née à Vilnius en 1989, la plaçant dans la dernière génération de lituaniens nés sous autorité soviétique, et l'amenant à grandir durant la période de transition du pays vers une démocratie libérale. De cette période, elle dit garder un souvenir d'un endroit sain où grandir, où les gens vivaient dans une pauvreté décente, et un vague sentiment de supériorité par rapport à d'autres endroits. Elle se souvient également d'un pays où peu de gens avaient la chance de voyager, et où il y avait beaucoup de choses à rattraper par rapport à d'autres pays – quelque chose de stimulant, d'après elle.

 

Enciūtė a eu la possibilité de voyager dans plusieurs pays européens alors qu'elle était encore adolescente. L'Asie est rapidement devenu un de ses centres d'intérêt, « Par des livres et d'autres petites sources d'influence », dit-elle. D'avoir lu le Livre tibétain de la vie et de la mort lorsqu'elle avait treize ans l'apporta à adopter progressivement une philosophie bouddhiste ; amusée, dit elle se souvenir d'avoir raconté à tout le monde qu'elle rencontrait, vouloir partir pour le Tibet et se retirer dans un monastère, « Pas que j'exclue cette possibilité », rit-elle. 

 

À Vilnius elle a été active dans les milieux culturels, participant à l'organisation de la Semaine du Théâtre de Vilnius, participant à la mise en scène de différentes pièces. Elle a également été mêlée à différentes activités artistiques dans la république d'Užupis (Le quartier artistique de Vilnius, et une république auto-proclamée). Le contact avec ces milieux la mena à réaliser certain courts métrages indépendants.

 

Son intérêt pour l'Asie la porta à faire un échange d'une demi-année au Japon pendant sa dernière année de lycée – un échange qui la poussera à étudier le Japon à l'université de Vilnius. Cet intérêt pour le Japon proviendrait de l'art et de l'esthétique japonaise, ce qui aura une influence décisive dans sa production originale en retour ; « Ce qui m'a vraiment fait penser à la poésie était d'essayer de traduire de la poésie japonaise, ce qui est impossible et un effort futile », dit-elle, ajoutant « Lorsque tout ce que tu vois dans la nature est une métaphore pour ce qu'il y au plus profond de toi, et vice-versa », parlant de la « beauté contextuelle » et « l'expression concise » de la poésie japonaise, non sans critiquer au passage l'usage moderne et occidental de la forme haïku. Ceci dit, elle tient à mentionner que la poésie lituanienne lui a toujours été d'une grande inspiration, nommant parmi de nombreuses influences Marcelijus Martinaitis, Judita Vaičiūnaitė et Sigitas Geda.

 

Une partie de ses études, faites à l'Université Mie au Japon, serait caractérisée, par le fait de devoir dépasser certaines difficultés financières. Après avoir terminé sa licence en 2013, avec un mémoire sur Natsume Soseki, elle traversa une période de dépression, l'amenant à « s'exiler » en Espagne, où elle résida dans un petit village. « J'ai médité, lu, peint, et regardé des roches » dit elle, en remémorant une période sombre de sa vie.

 

Son retour en Lituanie marquera le début de son activisme sérieux. « Par le fait de se plaindre sur le fait que personne ne faisait quoi que ce soit pour les droits des animaux », dit-elle, elle sera une des fondatrices de l'ONG Tušti narvai (« Cages ouvertes »), un ONG désormais présent en Estonie, au Bélarus, en Pologne et en Ukraine. L'ONG est désormais étendu sur l'ensemble de la Lituanie et possède plusieurs employés permanents, parmi lesquels figurait Gabija Enciūtė, chargée de projet pour la réduction de la consommation de viande (campagne de santé publique), ceci, avant qu'elle ne laisse sa place à d'autre, pour elle-même traduire du japonais vers le lituanien, des œuvres parmi lesquelles le dernier roman de Haruki Murakami. Un choix difficile à prendre, puisqu'elle décrivait cet emploi comme « Un travail de rêve ; Lorsque je dis que c'était un travail de rêve, c'est bien sûr un rêve très modeste », explique-t-elle, contente d'avoir pu vivre de ses efforts envers l'amélioration de la société. Quoique les droits des animaux ont été l'objet central de son activisme (via Tušti narvai), elle a également été mêlée à d'autres causes, telles que les lois concernant la confidentialité sur internet.

 

Gabija Enciūtė a également pu témoigner, au travers de son activisme, à l'évolution des ONG à l'intérieure de la société lituanienne. « Il n'y avait aucune culture du don », dit-elle, parlant des premières années de Tušti narvai. « Mais progressivement, la culture a changé, et même si les gens ne sont pas riches, ils font des dons, et certains d'entre-eux sont même très généreux ». L'émergence des ONG en Lituanie figure parmi les nombreux changements s'étant effectués dans les premières années de l'ère post-soviétique, et s'effectuant encore de nos jours, en Lituanie. 

 

Gabija Enciūtė écrit depuis sa tendre jeunesse, selon des périodes plus productives que d'autres. Certaines courtes nouvelles, et un peu de théâtre, mais principalement de la poésie. Sa poésie a été marquée par un certain succès, s'étant fait publier dans la revue Literatūra ir menas (« Littérature et art »), d'autres poèmes ayant été lus aux ondes d'une des radios nationales lituanienne. Malheureusement, comme c'est le cas dans de nombreux pays, les maisons d'éditions en Lituanie sont assez fermées et difficiles d'accès ; une fois le directeur d'une maison d'édition lui aurait même confié « En ce moment, nous ne publions que des gens célèbres ». « [La Lituanie est] le pays des cousins », dit-elle en souriant, pour signifier que dans un petit pays, tout se fait par qui l'on connaît.

 

D'avoir été incapable jusqu'à date de se frayer un chemin dans une industrie dont l'accès se fait sous invitation n'enlève pas de mérite à ses écrits, qui ont été bien reçus par les cercles littéraires de Vilnius par ses paires. La voix de Gabija Enciūtė en est une riche d'expérience, de perspective et d'opinion, qui émerge en tant que témoin à une époque de changements majeurs dans la société Lituanienne et dans les sociétés baltes de façon plus générale – certains qu'elle perçoit comme positifs, et d'autres qu'elle voit d'un œil plus critique. Par ses études, ses voyages et son engagement dans différentes causes (principalement celle des droits animaux), sa voix audacieuse a pu percer au delà des frontières de la Lituanie, et se fait reconnaissable dans l'écriture contemporaine. L'on pourrait dire qu'il ne suffit que d'attendre pour que l'originalité de son expression artistique se fasse davantage remarquer.


 

II- Sélection de ses poèmes 

 

Nous vous présentons quatre poèmes de Gabija Enciūtė en traduction française :

 

Lorsque tu as 27 ans, et que c'est de nouveau le printemps    

Après le long et pénible sommeil hivernal

Le sol bourbeux enfle et ondule

La vie sans bras ni jambes, boueuse et aveugle

En ses profondeurs, se convulse, se tord, gigote,

Secouée, infecte et décoiffée, je renifle le vent –

est-il fou ?!

Sans direction, il tourbillonne en ire

détrempant les houppes de verdure par delà les collines

et avec un sifflement furieux, appel –

À ses hurlements primitifs et sauvages

lors d'un moment de noirceur dénudée 

tu te réveilleras, comme une graine en terre

et, avec un doigt sur tes lèvres, tu écouteras

les émois du temps mourant



 

Zen en mars

 

Il y a de ces moments lorsque

L'armure surannée de l'auto-déception mincit

tellement que l'on peut presque voir au travers,

comme la glace au printemps.

(La blancheur recule, le glacis, désormais transparent, devient vert foncé

et voilà, une craque étroite sur l'étang apparaît!)

Après un dégel initial, il y a toujours une vague de froid

(aux alentours de pâques).

Aux armes le printemps ; défends-toi !

Place une embuscade,

lorsque je ne serai plus sur mes gardes

(en trains de brosser mes dents,

remplissant mon stylo-plume,

ou comptant les dalles du pavé)

Frappe-moi de toute ta force,

comme un koan futé,

livre le coup

poing-tonnerre de l'année – 

ceux que j'attends, mais que je n'anticipe pas !


 

 

Solitude

 

Qu'as-tu à dire sur la solitude ?

On dirait que je découvre un nouveau continent en moi.

Présente-moi mes nouveaux environs, si tu veux bien –

tu marches sur cette terre depuis un peu plus longtemps.



 

Vers

 

Tu es debout, les yeux fermés, et tu écoutes

Quelque part, une vieille porte grinçante chante

Que dévoilera-t-elle lorsqu'elle s'ouvrira ?

Quels jardins secrets, quelles trésoreries

Quelles richesses cachées de l'imagination (si cela même en soi) ?

 

Quelque part, une manivelle givrée de rouille

Grince un chant, alors que l'eau est puisée

Vieux est le puits, et ses chuchotements tombent en silence –

Mais ses eaux rafraîchissantes coulent en profondeur, vers le monde souterrain

 

Tu es désormais debout les yeux ouverts.

Ce sont des goélands, s'ébattants.

Je resterai ici, et attendrai un peu

Peut-être qu'un poème me viendra.

 

 

***

 

Pour citer ce portrait

​​​​​Thibault Jacquot-Paratte, « Gabija Enciūtė : Poète et activiste lituanienne »,  Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020, mis en ligne le 23 juillet 2020. Url : http://ww.pandesmuses.fr/megalesia20/gabijaenciute-activistelituanienne

 

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Megalesia
19 juillet 2020 7 19 /07 /juillet /2020 17:00

Megalesia 2020 | Critique & réception | Croyances, religions & mysticismes en poésie

 

 

 

Claude Luezior,

 

Golgotha

 

Préface d'Albert Longcham, sj,

 

Éditions Librairie-Galerie Racine, Paris, 2020

 

 

Nicole Hardouin

 

 

 

© Crédit photo : Première de couverture du recueil Golgotha, image fournie par l'auteur. 

 

 

Claude Luezior a rédigé ce recueil à l’âge où la vie semble un jeu, une énigme, une farandole joyeuse comme celles que savait si bien conduire François à Assise, avec la complicité de ses amis, les « tripudianti ».

Est-ce un ange qui a tenu la plume de l’auteur voilà quelque cinquante ans ?

Quelle force a-t-elle poussé cet adolescent rieur de 17 ans à un engagement d’une telle densité, qui troue les ronces Entre désespérance et espérance pour n’offrir que L’encre / Des prophéties

Déjà son regard intérieur est oasis sans nuit froide, il est conscient  de la dualité du vivre : Nuit d’aveugle. Nous le sommes toujours, devant ceux que nous crucifions ; Nous avions laissé tant d’enfants sur le bord du chemin. Si jeune, il a assimilé la croyance en l’Amour Là-haut / Les paumes / Ouvertes / Du crucifié. La réalité de l’Attente : Nous étions aux abois, un credo sur les lèvres. La force du pardon : À nouveau / Respiraient / Nos mains/ Le moût / des êtres / Bouillonnait .

 

 

© Crédit photo : Première et quatrième de couverture du recueil Golgotha, image fournie par l'auteur. 

 

 

L’auteur sait que la délivrance est enfouie dans le gémir de l’extrême, Il était là, quelque part / En ineffable présence. Il se rend compte, tout comme Max Jacob, que la mort est céleste pour la première fois. 

Luezior ayant compris la difficulté et le mystère de la Rencontre, Nos bouches tremblèrent / Entre blasphèmes et espérance,  égrène ici son premier chapelet, le seul où il met ses pas dans la montée du Golgotha, versets dépouillés d’une très longue succession de textes qui, au fil des années, deviennent, dans d'autres livres, rosaire poétique dans des registres variés, sensualité, humour, attente : toujours les mots se transmuent en eau vive. 

Pourtant il est à remarquer que,  dans les derniers recueils de l’auteur et particulièrement dans Jusqu’à la cendre (2018) l'on retrouve des échos, l’empreinte de l’atmosphère de Golgotha, par exemple : C’est ici que suintent en désespoir balafres, cicatrices et doutes, c’est ici que dansent les blessures d’un artiste au pied de la croix, ou encore : Lorsque se condense au fond de nos entrailles l’infinie parole d’une prière. Le feu mémorise toujours ses braises.

Dans Golgotha, avec fougue, recueillement, passion, Luezior nous fait vibrer un credo sur les lèvres. 

C’est un livre d’heures à lire, mains jointes, comme aux premiers temps Au seuil / D’un précipice / Devant le tronc / Exfolié de paroles / Des mains / Se joignent.

C’est un hymne avec Des mains de vierges / Et de femmes / Mains gothiques / Hautes comme des cathédrales / Mains des siècles / À venir.

C’est un chant de silence. On était à la onzième heure / Celle où s’arrêta l’éternité. C’est l’écho de Verhaeren dans Humanité : les soirs crucifiés sur les Golgothas noirs, portons-y nos douleurs et nos cris et nos plaies.

Luezior déchire l’absence, il ouvre d’étranges portes sur le seuil de la foi. Sous la trace du cri, dans la souffrance, apparaît un visage : La douceur de la Femme / À l’enfant / Le miracle de la flamme / La flaque de lumière / Un miracle de mère.

Avec des phrases réduites à l’extrême minimum,  ce qui décuple leur intensité,  ce recueil est une prière ardente qui s’incruste dans l’âme du lecteur. Luezior, un des plus hauts poètes contemporains, lauréat de l’Académie française, a écrit là un livre d’une force exceptionnelle, passant de la douleur à l’espoir, du sacrifice au renouveau : Nos âmes avaient fait peau neuve. La force de l’image dans sa brièveté est exceptionnelle, sa force en est décuplée. 

Ce recueil est un livre d’amour, d’espoir : Le Golgotha n’était plus souffrance. Il était résurrection. On peut penser que l’auteur est un moine-poète sans bure, en ce sens où il écrit dans le silence et la solitude de son bureau qui est, au fond, son oratoire.  L’adolescent a su faire face à la puissance de l’inexplicable. Tout comme Rilke, il a très tôt compris que  le futur doit vivre en toi, bien avant qu’il ne survienne. Tu n’as qu’à attendre la naissance, l’aube d’une nouvelle clarté. C’est tout le cheminement de Golgotha.

Il est à souligner que les illustrations de Golgotha,  mines de plomb et encres sont de l’auteur : elles ont aussi été réalisées au même âge que les textes. En les observant on pense aux encres de Cocteau.

Superbe recueil qui par la magie de l’image, de la poésie, permet d’accéder à une lumière véritable.

 

 

***

 

Pour citer ce texte

Nicole Hardouin, « Claude Luezior, Golgotha, Préface d'Albert Longcham, sj, Éditions Librairie-Galerie Racine, Paris, 2020 »Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Megalesia 2020, mis en ligne le 19 juillet 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/megalesia20/hardouin-golgotha

 

 

 

 

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