À Samuel Paty
Vive les caricatures de nous tous, de nos croyances diverses
Vive ce recul, cette liberté de croire ou de ne pas croire
Vive la diversité sans que chacun n’impose rien à l’autre
Vive les femmes et les hommes sains !
Il est parti
Et nul cri ne peut être à la hauteur de ce qui s’est passé
La barbarie a encore tué, égorgé, étêté
Tradition archaïque
Au nom de… celui dont on ne peut prononcer le nom ?
Quels mots pour dire ?
On a laissé faire
Depuis si longtemps déjà
Au nom d’une culpabilité ancienne ?
D’une tolérance ?
D’une culture d’accueil ?
Il y a des gens qui ne peuvent être éduqués
Il y a des gens qui sont comme des bêtes
Ils n’ont rien d’humain si ce n’est des mains qui tiennent une arme pour assassiner
Avec des balles ou une arme blanche
Seul moyen de (se) débattre avec leurs idées
Imbus de leurs convictions
Ils ne veulent surtout pas de contradicteurs
Ils entendent éradiquer toute objection
Les despotes de la religion
Quel argument un terroriste peut-il avancer pour tuer un innocent ?
Ils utilisent une écriture
Extrême
Non évolutive
Comme alibi à leur ignorance
À leur cruauté
À leur mégalomanie
Leur pensée unique, dictatoriale
Est un système fermé
Dangereux
Qui élimine tout libre-arbitre
Et entend conquérir et sévir dans les pays occidentaux
Le comble !
Comme s’il fallait se plier ici
À des règles d’autres pays
C’est presque drôle
Tant c’est sordide
Ridicule
Pitoyable
Arriéré
Sans discernement
Le mal existe
Il est devant nous
Collectif
Chez Abdoullakh Anzonov
Chez ses complices
Chez ceux qui l’ont soutenu
Chez des parents d’élèves
Chez ceux qui ont diffusé son profil
Chez ceux qui ont accepté de l’argent pour révéler son identité
Chez ceux qui ont posé sur lui une fatwa
Ça en fait du monde !
Et quand on pense qu’on vient de relâcher 200 djihadistes
Et combien de fichés S en France !
Ces ennemis de la liberté sont emplis de haine
Revendiquent
Profitent
Souhaitent dominer la France, le monde, les femmes
Revenir en arrière
Hors de toute civilisation, respect, modernité.
Quelle pauvreté d’esprit
Quelle horreur que ce fanatisme
Qui ne respecte pas autrui
Qui est contre toute valeur, à commencer par
La liberté, l’égalité, la fraternité
L’intelligence, l’altérité, le sexe opposé.
Honte à ces oppresseurs
Incapables de remises en question
Honte à ceux qui salissent la démocratie
qui ôtent la parole, détruisent,
Justifient leurs actes jusqu’à couper des têtes (Sourat 8, verset 12)
Samuel Paty était un homme de lumière
Il souhaitait l’apporter à ses élèves
Les élever
Une hauteur d’âme !
Il avait même pris la précaution de ne pas heurter
ceux qui pouvaient être blessés par sa démonstration
Leur laissant le choix d’assister ou non à son cours
« Je pense donc je suis », n’est pas l’adage des tueurs
Esclaves de leur adoration aveugle
Ils sont plutôt pour « tu penses donc tu n’es plus »
Radical !
Incapables de contrôler leurs pulsions
Les condamnateurs de mini-jupes
Rêvent aussi d’imposer leurs règles avec leur barbe longue
Attention, ce ne sont pas eux qui ont des mauvaises pensées
Ce sont les femmes qui sont accusées de les tenter
L’Autre est coupable
Le « mécréant » est à modeler selon leur volonté
Doit adhérer à leur folie
Quel délire !
D’un côté il y avait Samuel Paty,
de l’autre, la bête immonde
Laquelle a déjà sévi
Et en réponse, des petits cœurs, des bougies, des « je suis la victime »
Au lieu d’agir, de freiner ce totalitarisme hors du temps
Dans un pays où les droits de l’homme, de la femme et de l’enfant, sont les mots clés
Et on retrace encore l’histoire du bourreau
Mais il n’y a rien à comprendre !
D’un côté l’obscurantisme, de l’autre la libert.
Commentaire de la revue LE PAN POÉTIQUE DES MUSES :
* Avertissement au lectorat : ce texte au ton vif et un peu virulent peut heurter la sensibilité de certaines personnes parmi vous, toutefois, il est important de rappeler à tout le monde que la poète (poétesse, poétride, femme poète, etc.) parle des terroristes criminels et des totalitaires qui n'ont, évidemment, rien à voir avec les personnes croyantes et de culture musulmane...merci par avance de votre compréhension !