Yvan Robberechts, « Le S. D. F. », poème philanthropique inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°16, mis en ligne le 9 août 2021. Url :
Françoise Urban-Menninger (poème & photographie inédits), « le jardin des ombres », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°8 | Été 2021 « Penser la maladie & la vieillesse en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 9 août 2021. Url :
Originaire de Lyon, Isabelle Poncet-Rimaud a vécu en Belgique et dans diverses régions de France, notamment à Strasbourg où elle a obtenu le Prix de la Société des écrivains d'Alsace ou encore celui de la Ville de Marlenheim.
C'est dire un parcours littéraire riche, nourri par la collaboration avec des musiciens, des artistes-peintres, des écrivains ou des compositeurs tel Damien Charron. Son œuvre traduite et publiée en Roumanie, Portugal, Espagne, Albanie, Islande, Grèce, Inde, USA compte aujourd'hui un nouveau recueil « Dialogues avec le jour » qui nous renvoie à nos interrogations et à notre rapport avec cette mort qui nous accompagne depuis notre naissance, plus présente que jamais dans notre quotidien en ces temps de pandémie…
Confinée, Isabelle Poncet-Rimaud scrute le monde depuis son balcon, elle en prend le pouls et écrit « Le temps jardine / avant que de faucher. »
L'on songe à la phrase si juste et si percutante prononcée par le philosophe Heidegger « Dès qu'un homme naît, il est assez vieux pour mourir ».
Car bien évidemment, la mort habite les poèmes de l'auteure, le recueil tout entier en est le linceul et Isabelle Poncet-Rimaud de dédier un texte bouleversant à l'une de ses amies disparues « Ô Colette, ton enterrement / en temps de confinement... » Tout est dit dans ces deux vers : la mort, la solitude, l'isolement et l'incommensurable douleur….
Au bord de l'indicible et du silence, l'auteure s'exprime en vers brefs qui tels des soupirs renvoient à une forme de désespérance et d'impuissance « Jour muet. / Les mots, / Lamentablement, / s'entassent.
Face à « l'impensable », les mots ne font plus le poids et pourtant des « dialogues » se nouent, perceptibles du bout de l'âme par la poétesse qui les transcrit comme autant d'offrandes lumineuses à la vie et d'évoquer presque heureuse « une partition / pour les notes de la vie. »
« Dans la cour, / l'oiseau libre / avertit / de sa soif d'aimer », écrit-elle avant de replonger dans des interrogations sans réponses « Bilboquet désaxé, / le monde d'entre nos mains, a brusquement chuté. »
Mais le 10 mai 2020, veille du premier déconfinement, Isabelle Poncet-Rimaud s'écrie « Le monde n'est plus mon balcon. » et de clore son livret sur le mot « confiance » qui éclaire son cheminement intérieur qui devient aussi le nôtre lors de cette lecture qui tour à tour nous interpelle, nous apaise, toujours en nous plongeant dans la pleine lumière de cette quête de nous-mêmes où notre origine et notre finitude confinent.
Françoise Urban-Menninger, « Dialogues avec le jour d'Isabelle Poncet-Rimaud. Recueil de poèmes paru chez Unicité » texte inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°8 | Été 2021 « Penser la maladie & la vieillesse en poésie » sous la direction de Françoise Urban-Menninger, mis en ligne le 8 août 2021. Url :
Crédit photo : Photographie d'une actrice en "Bacchante Profil de femme avec couronne. Commons.
Poèmes de faim de vie (extraits)
Brume citadine mêlée de l'écume de mon souffle
aux boulevards continus où ma vision s'engouffre
labyrinthe de destinées où l'issu est passage
et profiter de ses errants sans l'devenir j'envisage
et soufflant dans le froid qui s'acharne bruine et pluie
l'orage bientôt en neige ; faire suivi
de ses mots, de ses sacres
de ses moissons de prières
des lueurs de longues nuits
du désespoir le massacre
de vins chauds, d'ambrées bières
engouffre-le chéri,
le passage des fêtes
et encore faire suivi
continu du pavé c'est tout droit
éternelle marche aveuglée la vaguelette de buée
le temps qu'il faudra pour ne pa(nne)s essoufflé
qui s'engouffre dans les recoins de creux et de grottes
creusées où construites en parois nos maisons
et la neige en orage s'évanouissent flocons
inonde-nous courant, de lieux
chez eux, nuages plancton et flocons, chez eux
ressenti que nous-mêmes l'on retombe en gouttelettes
heurtant à l'air la plage s'érode
s'emporte.
*
Santé à tous et vous-mêmes,
ceux pour qui vous buvez.
À qui les pas mènent titubants
sombres dans l'obscurité
à la coque fragile coquille
d'œuf en crâne
folie à la routine voit au voyage
l'organisme fonctionner tout seul ;
les courants bougent et décident
les vagues rongent les côtes
les mains palpent les seins de l'amour malhabile
sautent de nos bras et hors de nous les vins
années qui ne nous tiennent plus debout
marionnette de circonstance,
mais les rois en habits robustes
de qui l'on peint portraits et gravent bustes
savent se défendre mieux que quiconque
et mirent sans zieuter et trinquant
aspirent confiance pour dérouter
et dans les voiles prédire les vents
et craquent coquilles faisons brouiller
sur une assiette voulez-vous votre petit déjeuner?
Il est aussi disponible dans la poêle, dans une feuille
dans du papier journal.
*
Quand c'qui a eu des beaux massacres
tout le monde a bien mangé
tu t'assois dans ton fauteuil
un cigare à fumer.
Des bains de sang qui coulent à flots
qui forment rivières dans l'caniveau
qu'on draine par aqueduc avec l'eau de nos toilettes
avec quoi on arrose nos plantes.
*
Image rendue d'une huile parfumée
qui ne reste seule au mur accrochée
qui m'entoure de ses traces, ses mouvements si charmants
elle existe et donc fou elle me rend
la réalité si belle de faveur des lumières
dans la cour de sa f'nêtre je chante air sur air
et en air flotte l'appel tiède de sa chair
aux joues rosées, à la fine figure
toutefois indicible dans son cadre quand est vue
et tableau restera, peinture d'idéaux
qui enjoue autant qu'interne est torture
une autre dose de telle dope; l'on court dans la rue
recherchant une idée vive et douce peau.
*
La seule drogue qui puisse une emprise sur moi
je ne peux chasser ta présence de mon envie
Quelle est la meilleure façon d'incendier?
Par des mots ou par des gestes ?
D'un aveu ou d'un baiser?
Je n'ai jamais tant voulu tant essayer
la défonce à ne plus voir rien d'autre
mes veines n'ont jamais tant appelé
que mon cœur batte !
Aucune piqûre ne frétille, plus
fumée n'a d'odeur telle
portant à perdre tout sens
et déraison,
à réfléchir d'une autre façon
à qu'est c'qu'a quelle importance.
*
pourquoi je me drogue alors que je suis
induit en erreur
la paranoïa la plus sincère guide mes actes.
Je remets en cause ce dont je croirais n'être jamais capable
et pour une raison ou une autre j'aimerais me faire mal.
Je bois, je me drogue
il est tard et je suis fatigué, mais je continue
me force à danser, essaie de m'approcher
de ce qui me fait étrangement du bien
induit en erreur alors que je sais
ce dont je ne serais jamais capable remis en doute.
*
se connaître soi-même
et masque, ce que l'on ne veut montrer aux autres
les défauts qui nous tourmentent
qui nous transforment en un si faible pour cent de notre capable être.
Je ne boirai pas, je ne prendrai pas de drogue
je refuse de perdre contrôle
et risquer d'extérioriser mes démons...
À moins que ces vices ne soient la solution ?
douze chants hérétiques, chant II
On buvait des bières en écoutant d'la country
le Québec c'est du beau pays, même s'ils sont arrogant des fois
par endroit y'avait des restes de neige
les premières, les dernières,
il faut faire de la route pour que tout d'un coup
les contrées aient l'air aussi désertes qu'on les voudrait
il sont arrogants des fois ; c'est parce qu'ils s'aiment beaucoup aussi
mais au Québec tout se fait tranquillement, pas vite
la terre a une révolution plus lente
toutes les Maries de l'église catholique
Montréal c'est pas trop mal
mais l'Amérique
c'est pas un continent de villes
décalages
rêves d'où l'on ne se réveil pas
lents
passants
impressionnés par la forme
impressionnés par le désir de l'être
allant du centre-ville au plein air
pour une poignée de billets
ne daignerait pas
pionniers,
aller au lieu de naissance
d'aspirations dépassées
éclatera un jour
bientôt ? Lointain ?
J'espère pour bientôt
la désillusion
mais je suis optimiste
fusillé
j'ai ri un grand coup
je suis allé voir ailleurs, et j'y étais
j'ai parcouru le Québec par tous les bouts
toutes les boutes
sauf Anticosti
Ant-
-i-
-(que)-
-(c)-
-(h)osti(e)
qui fut presque vendu aux nazis en 1937
et qui fut vendu au pétrole en 2014.
Tout ça pour un misérable 60% de profits.
À ce prix là,
pas besoin de condoms !
C'était un soir au Québec que je m'étais fait traiter de radin car je ne donnais pas l'argent que je n'avais pas moi-même !
Quelque part, le Québec me rappelle beaucoup l'Afrique.
Comment généraliser un si grand continent !
Tant-pis, je m'y lance –
c'est vrais qu'en générale partout dans le sud,
les gens vivent plus les uns sur les autres.
Il fait chaud
on est dehors,
on se rencontre dehors
on passe nos journées ensemble
on voit tout ce qu'on fait
on va se voir
globalement, y'a moins d'espace personnel
on s'attend toujours à avoir des points communs
on se veut des points communs
on en trouve
on en crée
on en cherche
on en demande !
On s'attend à aimer les même choses
vouloir les même choses ;
le Québec, pour moi, est trop conformiste
je n'déteste pas la mode, mais je n'suis pas commerciale
La mode au grand M
la mode dans les arts
les coutures vivantes, formes, broderies...
c'est joli, c'est tout.
Au Québec le regard se projette sur notre apparence pour en déterminer le groupe sociale
« T'es tu un... »,
et on tend facilement la main
Dans Mandabi d'Ousman Sembéné
où les gens cherchent leur partie, cherchent à recevoir
où l'on se concerne de ce que pensent les autres
*
Santé à tous et vous-mêmes,
ceux pour qui vous buvez.
À qui les pas mènent titubants
sombres dans l'obscurité
à la coque fragile coquille
d'œuf en crâne
folie à la routine voit au voyage
l'organisme fonctionner tout seul;
les courants bougent et décident
les vagues rongent les côtes
les mains palpent les seins de l'amour malhabile
sautent de nos bras et hors de nous les vins
années qui ne nous tiennent plus debout
marionnette de circonstance,
mais les rois en habits robustes
de qui l'on peint portraits et gravent bustes
savent se défendre mieux que quiconque
et mirent sans zieuter et trinquant
aspirent confiance pour dérouter
et dans les voiles prédire les vents
et craquent coquilles faisons brouiller
sur une assiette voulez-vous votre petit déjeuner?
Il est aussi disponible dans la poêle, dans une feuille
dans du papier journal.
*
Quand c'qui a eu des beaux massacres
tout le monde a bien mangé
tu t'assois dans ton fauteuil
un cigare à fumer.
Des bains de sang qui coulent à flots
qui forment rivières dans l'caniveau
qu'on draine par aqueduc avec l'eau de nos toilettes
avec quoi on arrose nos plantes.
*
Image rendue d'une huile parfumée
qui ne reste seule au mur accrochée
qui m'entoure de ses traces, ses mouvements si charmants
elle existe et donc fou elle me rend
la réalité si belle de faveur des lumières
dans la cour de sa f'nêtre je chante air sur air
et en air flotte l'appel tiède de sa chair
aux joues rosées, à la fine figure
toutefois indicible dans son cadre quand est vue
et tableau restera, peinture d'idéaux
qui enjoue autant qu'interne est torture
une autre dose de telle dope; l'on court dans la rue
recherchant une idée vive et douce peau.
*
La seule drogue qui puisse une emprise sur moi
je ne peux chasser ta présence de mon envie
Quelle est la meilleure façon d'incendier?
Par des mots ou par des gestes?
D'un aveu ou d'un baiser?
Je n'ai jamais tant voulu tant essayer
la défonce à ne plus voir rien d'autre
mes veines n'ont jamais tant appelé
que mon cœur batte!
Aucune piqûre ne frétille, plus
fumée n'a d'odeur telle
portant à perdre tout sens
et déraison,
à réfléchir d'une autre façon
à qu'est c'qu'a quelle importance.
*
pourquoi je me drogue alors que je suis
induit en erreur
la paranoïa la plus sincère guide mes actes.
Je remets en cause ce dont je croirais n'être jamais capable
et pour une raison ou une autre j'aimerais me faire mal.
Je bois, je me drogue
il est tard et je suis fatigué, mais je continue
me force à danser, essaie de m'approcher
de ce qui me fait étrangement du bien
induit en erreur alors que je sais
ce dont je ne serais jamais capable remis en doute.
*
se connaître soi-même
et masque, ce que l'on ne veut montrer aux autres
les défauts qui nous tourmentent
qui nous transforment en un si faible pour cent de notre capable être.
Je ne boirai pas, je ne prendrai pas de drogue
je refuse de perdre contrôle
et risquer d'extérioriser mes démons...
À moins que ces vices ne soient la solution?
Douze chants hérétiques, chant second
On buvait des bières en écoutant d'la country
le Québec c'est du beau pays, même s'ils sont arrogant des fois
par endroit y'avait des restes de neige
les premières, les dernières,
il faut faire de la route pour que tout d'un coup
les contrées aient l'air aussi désertes qu'on les voudrait
il sont arrogants des fois ; c'est parce qu'ils s'aiment beaucoup aussi
mais au Québec tout se fait tranquillement, pas vite
la terre a une révolution plus lente
toutes les Maries de l'église catholique
Montréal c'est pas trop mal
mais l'Amérique
c'est pas un continent de villes
décalages
rêves d'où l'on ne se réveil pas
lents
passants
impressionnés par la forme
impressionnés par le désir de l'être
allant du centre-ville au plein air
pour une poignée de billets
ne daignerait pas
pionniers,
aller au lieu de naissance
d'aspirations dépassées
éclatera un jour
bientôt ? Lointain ?
J'espère pour bientôt
la désillusion
mais je suis optimiste
fusillé
j'ai ri un grand coup
je suis allé voir ailleurs, et j'y étais
j'ai parcouru le Québec par tous les bouts
toutes les boutes
sauf Anticosti
Ant-
-i-
-(que)-
-(c)-
-(h)osti(e)
qui fut presque vendu aux nazis en 1937
et qui fut vendu au pétrole en 2014.
Tout ça pour un misérable 60% de profits.
À ce prix là,
pas besoin de condoms !
C'était un soir au Québec que je m'étais fait traiter de radin car je ne donnais pas l'argent que je n'avais pas moi-même !
Quelque part, le Québec me rappelle beaucoup l'Afrique.
Comment généraliser un si grand continent !
Tant-pis, je m'y lance –
c'est vrais qu'en générale partout dans le sud,
les gens vivent plus les uns sur les autres.
Il fait chaud
on est dehors,
on se rencontre dehors
on passe nos journées ensemble
on voit tout ce qu'on fait
on va se voir
globalement, y'a moins d'espace personnel
on s'attend toujours à avoir des points communs
on se veut des points communs
on en trouve
on en crée
on en cherche
on en demande !
On s'attend à aimer les même choses
vouloir les même choses ;
le Québec, pour moi, est trop conformiste
je n'déteste pas la mode, mais je n'suis pas commerciale
La mode au grand M
la mode dans les arts
les coutures vivantes, formes, broderies...
c'est joli, c'est tout.
Au Québec le regard se projette sur notre apparence pour en déterminer le groupe sociale
« T'es tu un... »,
et on tend facilement la main
Dans Mandabi d'Ousman Sembéné
où les gens cherchent leur partie, cherchent à recevoir
où l'on se concerne de ce que pensent les autres
Sembéné, il s'en préoccupait aussi
ça le préoccupait
en fumant sa pipe
l'individualisme, on le lie souvent à l'égocentrisme,
à la méchanceté, au manque de sympathie,
en bref, au capitalisme.
Mais les risques liés au manque de soi-même
de différences,
Pff ! Je souhaiterais qu'on en parle plus
comme je souhaiterais que tout le monde discute
ensemble
on a construit des tours
des barrages
des civilisations
on a rempli des musées
(que l'on visitera plus en criant « last call »)
mais quelqu'un les a conçu !
Moi personnellement, je ne mélangerai pas Égo et identité
Idée
entité.
J'ai parcouru le Québec de plein de façons
en pouce, à pieds, en voyages payés,
mais comme toujours pour voir l'Amérique du nord,
faut y aller en voiture
mais comme peuvent en témoigner bien des gens
au Québec de nos jours, on trouve parmi les meilleures bières au monde
entre l'Éphémère, la Maudite, l'Eau Bénite
Trois Pistoles, à Chambly
celles de la Nouvelle-France
comme la Claire Fontaine
et pourtant on y trouve tout de même de la Bush, de la Cinquante et de la Blue Label
va savoir !
De toutes façons, je préfère le cidre.
***
Pour citer ces extraits
Thibault Jacquot-Paratte, « Poèmes de faim de vie (extraits) » & « Douze chants hérétiques, chant second », poèmes inédits, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°16, mis en ligne le 8 août 2021. Url :
LE SITE « PANDESMUSES.FR » DEVRA BASCULER EN HTTPS DÈS LA FIN DE SA MAINTENANCE ET LE COMPTAGE DE SES PAGES À ACTUALISER. CELA PRENDRA DES MOIS VOIRE UN AN. NOTRE SITE AURA AUSSI UN THÈME GRAPHIQUE UN PEU DIFFÉRENT DU THÈME ACTUEL. POUR UNE MAINTENANCE À COMPTER DU 20 OCTOBRE 2023. CETTE OPÉRATION POURRAIT PERTURBER VOIRE RALENTIR LA MISE EN PAGE DE NOUVEAUX DOCUMENTS. MERCI BIEN DE VOTRE COMPRÉHENSION !
Cette section n'a pas été mise à jour depuis longtemps, elle est en travaux. Veuillez patienter et merci de consulter la page Accueil de ce périodique.
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