22 octobre 2021 5 22 /10 /octobre /2021 12:13

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N° 10 | Célébrations | Annonces diverses

 

 

 

 

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Nataneli :

 

"Une auteur occitane à New-York"*

 

 

 

 

 

 

 

 

© Crédit photo :  Couverture illustrée de l'essai de Nataneli chez Édilivre, 2020​​​​​. 

 

 

 

La rédaction a appris avec un grand plaisir le succès de l'œuvre « Poison & Antidote.... » qui se vend actuellement partout aux États-Unis, on vous propose donc l'actualité de son auteure (avec des vidéos et des informations supplémentaires qui viendront compléter cette page).

Avec nos meilleurs vœux pour cet ouvrage et pour son auteure. LE PAN POÉTIQUE DES MUSES

 

* Sic.

 

 

Une auteur occitane à New-York

 

Mon livre « Poison & Antidote » s’envole désormais pour New-York après avoir vu un de ses textes être primé lors du printemps des poètes de 2021 et être également lauréat du concours #artcovid 2021.

La fondation américaine « Rencontre des auteurs et lecteurs francophones », qui a un comité de lecture, a sélectionné mon livre pour figurer dans son catalogue. Il est ainsi vendu partout aux États Unis ainsi qu'au sein de la boutique « French wink concept » à Manhattan.

 

Ce dernier essai philosophique, « Poison & Antidote, une vulgarisation poétique du tout-à-l'ego », a également fait son entrée au top 50 des meilleures ventes Amazon & Fnac, dans la catégorie "Lettres modernes et Poésie". 

Bien sûr, il reste disponible en Librairies partout en France ou via les sites habituels (Cultura, Fnac, Centre Leclerc, Chapitre.com, etc).

 

©️ N’oubliez pas d’aller vous faire aimer.

 ©Nataneli 


 

Lien éditeur :

https://www.edilivre.com/poison-antidote-nataneli.html/

 

(Articles de presse et dates dédicaces, avis et retours lectures sont aussi disponibles sur la page officielle facebook.com/Nataneli.off ) 


 

Synopsis :

Un essai de poésie philosophique, une vulgarisation autour du « Tout à l’ego ». 

Cette démarche de réflexions sur nous-même, notre moi et surmoi, notre ça, notre ego, se démarque ici par son analyse poétique en réponses/questions face aux introspections de grands textes à penser de Philosophes tels que  pour n’en citer que quelques-uns : Descartes, Freud, Jung, Hegel, Kant, Spinoza... etc

Poison & Antidote ouvre la voie à une destruction réaliste de notre « Moi » et au rapport poésie/Philosophie, transformant les certitudes de notre raison en interrogations. 

Il y a différentes façons d’aborder la philosophie et la poésie en est une. La dualité entre poésie et philosophie est très ancienne et la vérité de la poésie et celle de la philosophie nous donne des perspectives tout à fait différentes sur l’homme, et qui pourtant se rejoignent.

Cet essai est avant tout une quête vers les diverses vérités sur la nature humaine, par lesquelles la philosophie s'est distinguée dès l’origine aussi bien de l’artiste que du savant, l’essence de vérité et de sincérité en étant l’absolue recherche. 

©Nataneli

 

 

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Pour citer cette actualité

 

Le PAN POÉTIQUE DES MUSES, « Nataneli : "Une auteur occitane à New-York" », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 10 | Automne 2021 « Célébrations »mis en ligne le 22 octobre 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/no10/nataneli-infos

 

 

Mise en page par David SIMON

Dernière mise à jour le 8 décembre 2021

(ajout d'un lien Web) 

 

© Tous droits réservés

 

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LE PAN POÉTIQUE DES MUSES - dans Numéro 10 Muses et féminins en poésie
21 octobre 2021 4 21 /10 /octobre /2021 15:52

 

PÉRIODIQUES | REVUE MDV | N°1 CÉLÉBRATION

 

 

 

 

​Célébration​​​​​​

 

 

© Crédit photo : Cristina Rap (illustration et photographie), Marceline Desbordes-Valmore, dessin inspiré de ses œuvres, été 2020.

IMPORTANT :

Suite à un problème technique grave et indépendant de notre volonté, la rédaction a créé une nouvelle messagerie pour continuer à recevoir vos contributions et en remplacement de ses anciennes adresses électroniques en panne depuis plusieurs jours, voici l'ADRESSE ÉLECTRONIQUE DE REMPLACEMENT POUR L'ENVOI DE VOS CONTRIBUTIONS

 

Merci de votre compréhension et veuillez nous en excuser.

Commentaire rédigé et posté par David SIMON le 21 juin 2021.

 

Succinct

 

 

Do (Dossier)

 

Jean-François Blavin, « Marceline Desbordes-Valmore »

 

Annpôl KASSIS, « Les poèmes de Marceline Desbordes-Valmore chantés, parlés, accompagnés »

 

Ré (Réceptions)

 

Maggy de Coster, « Marceline Desbordes-Valmore témoin de son temps » 

 

 

Mi (Miroirs) 

 

Vivian O'Shaughnessy, « Célébrer l'amour » (volet 2)

 

 

Fa (Fatum)

 

(document uniquement en version imprimée)

 

Sol (Solinote) 

 

(document uniquement en version imprimée) 

 

La (Larmes-armes)

(document uniquement en version imprimée) 

 

Si (Sirènes de la visibilité)

Le bicentenaire de la naissance de la femme de lettres Ondine Valmore le 2 novembre 2021. (document uniquement en version imprimée) 

 

Do bis (Dossier)

 

Annpôl Kassis, « Une découverte : Ondine Valmore, symboliste avant la lettre » (volet 2)

 

 

AS (Anthologie & Spicilège)

 

Anthologie

 

Dina Sahyouni, « Plainte en sourdine » 

Maggy de Coster, « Prosopopée. Les Confidences de Marceline Desbordes-Valmore »

Cristina Rap, « Deux illustrations pour le poème "La Mort du Papillon" d’Ondine Valmore (vv. 21-24 et 27-32) »,  « Illustration pour le poème "Le Derviche et le Ruisseau" de Marceline Desbordes-Valmore »

Michel Orban, « À Marceline », « Les printemps d’Ondine » (volet 2)

 

Sarah Mostrel (poème & illustration), « Comme l'oiseau chante » (volet 2)

Vivian O'Shaughnessy, « Not all is beautiful » (volet 2)

 

Maggy de Coster, « Ondine », (volet 2) 

Vivian O'Shaughnessy, « No/Non », illustration inédite par Cristina Rap (volet 2)

 

Spicilège

 

Maggy de Coster (poèmes de Marceline Desbordes-Valmore & d'Ondine  Menninger sélectionnés & traduits en espagnol par), « L'oreiller d'un enfant / La almohada de un niño », « Adieu à l'enfance / Adiós a la niñez » 

Shadi Saboji (textes sélectionnés & traduits en persan par), « مارسلين دبور وال مور/Marceline Desbordes-Valmore,  "باور کن مرا" /"Crois-moi" », « مارسلين دبور وال مور/Marceline Desbordes-Valmore, "عشق"/"L'Amour"», « مارسلين دبور وال مور/Marceline Desbordes-Valmore,  "گل های زر سعدي" /"Les roses de Saadi" ».

 

 

ISSN numérique :

 

à venir

 

Périodique annuel 

proposé en parution

imprimée (aura lieu en 2021)

numérique dans la revue 

LE PAN POÉTIQUE DES MUSES

Revue MDV sur Twitter

 

 

Pour citer cet avis de parution

 

REVUE MARCELINE DESBORDES-VALMORE, « Célébration|Succinct »Revue Marceline Desbordes-Valmore« Célébration », n°1, mis en ligne le 11 mai 2020. Url : http://www.pandesmuses.fr/periodiques/mdv/no1

 

 

 

Page en construction créée

le 28 mai 2020 par

Aude et David Simon

 

Dernières mises à jour : août 2020​​​​​, & octobre 2021

 

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21 octobre 2021 4 21 /10 /octobre /2021 15:47

 

Événements poétiques | Un Pan de Poèmes pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles 2021, N°10 | Célébrations | Dossier majeur | Florilège ​& REVUE MDV | N°1 Célébration | AS | Spicilège

 

 

 

 

 

 

 

Adieu à l'enfance /

 

 

Adiós a la niñez 

 

 

 

 

 

 

 

Poème de

 

Ondine Valmore

 

 

Poème choisi, transcrit* & traduit en espagnol par

 

Maggy de Coster

​​​​Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

​​​​​Crédit photo : Ondine Valmore, domaine public, Wikimedia. 

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Adieu à l'enfance

 

 

Adieu mes jours enfants, paradis éphémère ! 

Fleur que brûle déjà le regard du soleil, 

Source dormeuse où rit une douce chimère, 

Adieu ! L'aurore fuit. C'est l'instant du réveil !

 

 

J'ai cherché vainement à retenir tes ailes 

Sur mon cœur qui battait, disant : " Voici le jour ! " 

J'ai cherché vainement parmi mes jeux fidèles 

À prolonger mon sort dans ton calme séjour ;

 

 

L'heure est sonnée, adieu mon printemps, fleur sauvage ; 

Demain tant de bonheur sera le souvenir. 

Adieu ! Voici l'été ; je redoute l'orage ; 

Midi porte l'éclair, et midi va venir.

 

Ondine Valmore (1821-1853)

 

* Ce poème est transcrit de l'œuvre tombée dans le domaine public éditée par Albert Calpin, Les Cahiers de Ondine Valmore, 1932 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5789671t.image).

 

 

 

**

 

Adiós a la niñez

 

 

¡Adiós mis días de niña, paraíso efímero!

Flor que la mirada del sol ya arde,

Primavera durmiente donde se ríe una dulce quimera,

¡Adiós! La aurora huye. ¡Es el momento del despertar!

 


 

Traté en vano de retener tus alas

En mi corazón palpitante, diciendo: "¡Aquí está el día!"

He buscado en vano entre mis fieles juegos

A prolongar mi suerte en tu calma estancia;

 

 

 

Ha llegado la hora, adiós mi primavera, flor salvaje;

Mañana se recordará tanta felicidad.

Adiós ! He aquí el verano; temo la tormenta;

El mediodía lleva el relámpago y llegará el mediodía.


 

© Ondine Valmore, poema traducido por francés por Maggy De Coster

 

 

***

 

Pour citer ce poème bilingue

 

Ondine Valmore, Maggy De Coster« Adieu à l'enfance / Adiós a la niñez », traduction inédite, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques Évènement poéféministe | « Un Pan de Poèmes pour Toutes à l'École & La Journée Internationale des Droits des Filles 2021 », N° 10 | Automne 2021 « Célébrations » & ​​​​​​Marceline Desbordes-Valmore|Revue annuelle, internationale, multilingue & poéféministe« Célébration », n°1, volet 2 & (Colloque privé « Le bicentenaire de la naissance d'Ondine Valmore »), mis en ligne le 21 octobre 2021. Url :

http://www.pandesmuses.fr/11octobre21/no10/mdc-adieualenfance

 

 

 

Mise en page par Aude Simon

 

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17 octobre 2021 7 17 /10 /octobre /2021 07:57

 

N°10 | Célébrations | Dossier majeur | Articles & Témoignages

 

 

 

 

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La poésie & la prose de 

 

 

Maggy De Coster

 

 

étudiées à l’Université italienne

 

 

à travers le prisme de

 

 

l’autotraduction &  de l’intuitisme

 

 

 

 

 

 

 

Propos recueillis & volets réalisés par

 

Stefania Pisano

Maria Teresa Rastiello

Silvia Cocco

 

Étudiantes licenciées de

l'Université de Cagliari

(Sardaigne – Italie)

 

 

 

Entretiens avec la lauréate

de l'Académie SIÉFÉGP

 

Maggy de Coster

​​​​Site personnel

Le Manoir Des Poètes

 

 

 

 

 

© ​​​Crédit photo : De gauche à droite, les licenciées Maria Teresa Rastiello, Maggy De Coster et Silvia Cocco, à la Chambre des Députés de Rome, photographie fournie par Maggy De Coster. 

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Il s'agit d'un travail universitaire composé en trois volets, effectué  par trois étudiantes licenciées de l'Université de Cagliari en Sardaigne sur l'œuvre littéraire de Maggy De Coster :

 

 

 

* Mémoire de Maîtrise de Stefania Pisano Facoltà di Studi Umanistici, (Cagliari en Sardaigne, Italie) sous la direction du Professeur Mario Selvaggio sur la problématique de l’auto-traduction (français-espagnol) du recueil de poèmes « Avant-l’aube / Antes que despunte el alba », Maggy De Coster, Édition le Scribe l’Harmattan, 2010. 

 

© ​​​Crédits photos : Image du mémoire réalisé sur l'œuvre de Maggy De Coster. 

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Introducción

 

El objetivo que me he propuesto en esta tesis es conciliar mis dos idiomas de estudio: el español y el francés dando mayor énfasis al primero. El trabajo se basa en la fuente de varias disciplinas y campos como el científico, lingüístico, histórico, filológico, traductológico y además sociológico, psicológico y muchos otros, tratando de hacer una síntesis. Se hace referencia particular a los estudiosos españoles, miembros del grupo de investigación Autotrad, del Departamento de Traducción e Interpretación de la Universidad Autónoma de Barcelona fundada en 2002 por Julio-César Santoyo para observar algunos artículos autotraducidos en diferentes idiomas. El grupo nació y se desarrolla en España porque desde siempre caracterizada por un fuerte plurilinguísmo que involucra a diferentes escritores que tienen la habilidad de traducir obras literarias en castellano, pero teniendo como punto de partida trabajos escritos en catalán, gallego, vasco o viceversa. 

En el primer capítulo se discutirán temas de interés general principalmente en relación con el proceso de autotraducción (concepto fundamental para el estudio de la obra de Maggy De Coster Antes que despunte el alba/ Avant l’aube). Varios párrafos se dedicarán a algunos ejemplos de autotraducción medieval, al contexto español y a un caso específico: el del autotraductor Alfonso de Ulloa (Cáceres 1530, Venecia 1570) para entender los conceptos generales adaptándolos al poemario de Maggy De Coster. Los conceptos básicos propuestos en el primer capítulo, servirán como punto de referencia para comprender los datos específicos que seguirán el resto del estudio.

En el segundo capítulo se delineará la nota bio-bibliográfica de la escritora Maggy De Coster, nacida en el año de 1966 en Haití de padres cubanos y haitianos (ella tiene también en su árbol genealógico ascendientes franceses). Hacia el fin de los años ochenta consiguió una beca para estudiar el periodismo en París pues la Sociología de Derecho y relaciones sociales  y luego siguió perfeccionarse hasta que se imponga como periodista y autora. Logró la ciudadanía francesa después de su casamiento. Ella está invitada regularmente a dar conferencias no sólo en Francia pero también al extranjero, por ejemplo en América Latina, y a representar su país de adopción, sin nunca olvidar sus orígenes, estas últimas celebradas y honradas en sus obras.

En el tercero capítulo, me centraré en la comparación de las tres traducciones del poemario: la española y la francesa de Maggy De Coster y mi traducción italiana, tres lenguas que hacen parte de la misma raíz latina pero que a menudo actúan de manera diferente para poder crear sonoridad y refinamiento solicitados por la autora y composiciones poéticas en cuestión.


 

En el último capítulo, en cambio, enfocaré mi atención sobre la génesis de la obra comenzando con el análisis translatológica de la escritora y además delinear los temas tratados en sus poemas. En un ulterior párrafo describiré las estrategias utilizadas y las dificultades presentadas durante todo el proceso de traducción.

 

En fin, en el apéndice ha sido transcrito una entrevista, realizada en el puerto de Cagliari, en lengua española a Maggy De Coster en el mes de noviembre de 2016 donde describí algunos tejemanejes de Antes que despunte el alba/ Avant l’aube publicado en el año de 2010, año fundamental en la vida de la autora.

 

Por lo tanto, el fin de esta tesis se trata de ilustrar el tema del autotraducción, un argumento aún poco tratado pero que está ganando terreno en los últimos años gracias al interés de varios académicos, y intentar también de analizar las metodologías empleadas por Maggy De Coster dentro de sus poemas, siempre teniendo en cuenta que la autora en cuestión, francés nativa, emplea el español como segunda lengua.

 

 

**

 

 

PREGUNTAS Y RESPUESTAS

 

Stefania PISANO – ¿Por qué has escrito en lengua española ?

 

Maggy DE COSTER – Fue para homenajear a mi padre que murió en el año de 2010 y que nació en Camagüey (Cuba). Un día estuve con él en Le Jardin des Plantes en París, vino un señor que me pidió un enseñamiento, al oír su acento, le pregunte si era latinoamericano y me respondió que era cubano y con una espontaneidad increíble mi papá habló con él en español. Fue una sorpresa inmensa para mí oír a mi Papa hablar con tanta alegría la lengua de Castro dado que dejo Cuba después de cumplir sus diez años. Siento mucho que no fuera vivo para darse cuenta que pueda servirme de aquella lengua para escribir poesía. En el mismo año me invitó la poeta Bella Clara Ventura a representar a Francia en Colombia en el IX° Encuentro Internacional de las Escritores-Matilde Espinosa, fue para mi otra necesidad de presentar un libro en español dado que el Encuentro se pasó exclusivamente en español. Mi mamá es de Santiago de Cuba y me duele mucho no haber conocido a mis abuelo (cubano) y abuela (haitiana) maternos que vivieron ahí. Pues escribir en español fue una necesidad, fue para llenar un vacío. 

Escribo no solamente poesía sino hago traduzco una novela y cuentas y relatos de autores latinoamericanas

 

 

• SP – ¿Has traducido palabra por palabra o has traducido de manera creativa?

 

MDC – Muy poco de poemas han sido escritos directamente en español. 

De un parte, traduje mis poemas de tal manera que haya una coherencia entre los dos idiomas dado que hay una dualidad entre la poeta y la traductora reunida que soy, de otra parte, como se trata de mi propia poesía, es claro que esto es más fácil para mí pasar de un idioma a otro. No me gusta traducir palabra a palabra, es decir literalmente pues esto es matar la poesía, a mí me parece mejor restituir la idea maestra que resulta del conjunto sin traicionar mi propio pensamiento. Hay palabras que no pueden ser traducidas con el mismo espíritu en los dos idiomas. En efectivo hago en general de manera creativa. Pienso que sólo los poetas pueden traducir la poesía en otro idioma.

Español y francés siendo dos idiomas latinas, en este caso, la traducción es menos problemática. 

 

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Otras hipotéticas preguntas :

 

• SP – ¿El libro lo dedicaste á tu mamá, papá pero quién es Maman Jacot? ¿Tu abuela, la madre materna que nunca habías conocido ?   

 

MDC – Maman Jacot es la esposa de mi papá que me ha igualmente criada, la considero como mi segunda mamá. Ella se llama Jacqueline Gaspard.  

 

 

• SP – ¿Sólo un poema ha sido dedicado a Velia Lechuga Rey ? ¿Quién es? Parece una persona muy especial para ti.

 

MDC – Velia Lechuga Rey es una amiga cubana que se casó con un italiano y que vive en Italia. Ella me considera como su hermanita y yo como mi hermana mayor puesto que no tengo hermana mayor.  

 

 

• SP – La poesía que empieza con Ciertas mañanas cuenta de tristeza y de amargura para no poder vivir En un mundo justo y pacífico ¿esta poesía nace como una reflexión sobre la vida ?

 

MDC – A veces me siento invadir por una grande tristeza de ver lo malo que existe en este mundo entonces que vivir en paz y en fraternidad debía ser cosa imprescindible. Por lo tanto, este poema nació de un momento de reflección y de tristeza. 

 

 

• SP– Si pudiera habla de la naturaleza y del hecho de que te gustaría entender el lenguaje de los pájaros. Para ti, ¿Qué es la naturaleza y tu relación con ella?

 

MDC – Pienso que los pájaros son más libres que los seres humanos y a veces me gustaría ser como ellos para ir dondequiera a mi modo, aprovechar la belleza de la naturaleza sin limitación.

 

 

• SP – Falta en mi vida una rama: una poesía que a mí me ha gustado demasiado. Cuenta de tus abuelos nunca conocidos y tus orígenes. ¿Te duele mucho no conocer tus verdaderos orígenes? ¿Has visitado alguna vez Cuba? Si la respuesta es sí, ¿Cómo te sentiste?

 

​​​​​​MDC – Es doloroso no conocer a sus antepasados y es aún más doloroso para mi mamá porqué se acuerda de sus padres tampoco. Es doloroso contar eso. Viví también el sufrimiento de mi mamá sin decir nada. Me iré a Cuba sin duda algún día para descubrir Santiago donde nació ella.

 

 

• SP – Felices los que se elevan: ¿Me puedes explicar este poema? Parece una poesía con una reflexión muy profunda. Aquí también ¿denuncias todas las cosas feas y malas de los humanos?

 

MDC – Sí, se puede decir que es un poema de denuncia de lo malo en nuestra humanidad en falta de humanidad, de fraternidad mientras que existe todo para que cado uno pueda vivir bien.

 

 

• SP – ¿Cuando queman los cedros del Líbano: y la explicación de esta poesía? ¿Has sido alguna vez en Líbano ?

 

MDC – No, nunca fui a Líbano pero observé lo que ocurrió en este país en periodo de guerra, me relacioné con poetas de este país y participé en una antología a su favor y la receta iba ahí por la construcción de una escuela destruida.  

 

 

• SP – Mujer pienso en ti, a Bella Clara Ventura: sé que la conocí en un año muy importante de tu vida, 2010. ¿Me cuentas algo de ella? ¿Cuánto es importante la imagen de la vida hoy y sobre todo en tu vida ?

 

MDC – Bella Clara Ventura es una poeta colombo-mexicana judía que tiene mucha humanidad y cuyo humanismo es el reflejo de su poesía. Es una mujer universal. A mi me parecía importante dedicarle el poema “Mujer” que es una denuncia de la condición femenina y era una prueba de amistad y de hermandad...

 

• SP– Resonancia: parece como una música y sus efectos. ¿Me puedes explicar algo de esta poesía ?

 

MDC – Me gusta mucho la palabra “Resonancia” esta palabra me hacer pensar en una caja de resonancia, una campana que resuena en notas harmoniosas.

 

 

• SP – Sopla el viento del terror: me gustaría saber la explicación de esta. Yo ya tengo una explicación pero quiero saber tu opinión

 

MDC – Aquí pienso en lo bueno que desaparece para ceder a lo malo en el mundo. 

Al odio que se implanta gratuitamente en el corazón de ser humano, a la desaparición de todos los valores, a la fuerza de destrucción del hombre y a la naturaleza que se venga en consecuencia

 

 

• SP – Dibujos las formas del pasado : se habla todavía de pasado. ¿Piensas continuamente en tu pasado y todas las cosas y hechos que no conoces de tu familia ?

 

MDC – El pasado se queda presente en mi pensamiento, no puede olvidar su pasado porque hace parte de su vida.

 

 

• SP – Después de la lectura de los poemas de Karol Wojtyla: dos poesía dedicadas á él.  Yo amé mucho este papa. ¿Me podría explicar estos dos poemas ? 

 

MDC – Leí con mucho gusto su poemario que es tan fuerte y tan emocionante que  me hubiese venido este poema como un soplo espiritual.

 

 

• SP – Braceros de mi isla: esta poesía hace venir el pienso de gallina. Pero, es más profunda y me gustaría tu explicación. 

 

MDC – Es una dedicatoria a los cortaderos de caña haitianos que van a Republica Dominicana como mano de obra y que están considerados menos que perros.   

 

 

• SP – Para una mamá amada: ¿Por qué formas las palabras Caridad? ¿La importancia de la mamá ?♡

 

MDC – Es un acróstico con el prenombre español de mi mamá CARIDAD MONTES. El poema está escrito en las letras de su prenombre. Esto es  una prueba de amor a mi mamá quien es una persona única. En realidad hay una sola persona que tiene este prenombre asociado a este apellido.   

 

SP – Á Francis Jammes: ¿El poeta francés? ¿Por qué él? ¿Por qué es importante para ti? Yo no lo conozco pero leeré algo esta noche.

 

MDC – Me gustaba dedicarle este poema para honrar a su nieta Mireille James Newman que me aprecia y me alentó cuando tenía mi revista Le Manoir des Poètes. Ella se abonó a mi revista mientras que vive en Bélgica.

 

• SP – Nihil: me gustaría saber algo de esta poesía tan pequeñita.

 

MDC – Es un poema a la vez minimalista y fuerte y no sabia como titularlo y al final, me propuso el editor titulo “Nihil”.  

 

• SP – Arboreal: neologismo inventado. ¿Cómo nace un neologismo en poética? Y ¿La poesía como nace ? ¿De quién habla ?

 

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MDC – Pienso que los poetas pueden permitirse crear neologismo para enriquecer una lengua que maneja o domina bien. 

 

• SP – La muerte a corazón abierto: ¿de qué guerra hablas? ¿La explicación de esta poesía? A menudo en tu poesía se habla de sufrimiento, muerte y guerra. Todos temas que se escuchan en los telediarios pero se habla siempre con mucha superficialidad. A mi me parece que tienen miedo de la guerra. ¿Me podría explicar? ¿Qué piensas de los atentados que se están haciendo en Europa?

 

MDC – Se trata de un enfrentamiento israelí-libanés, debe ser en 2009 no me acuerdo bien, pues hay tantos conflictos que no me recuerdo la fecha exactamente, como poeta me dolía siempre la muerte de los seres humanos sobretodo los inocentes, los niños de una parte y de otra. Cada vez que se produce tal horror me siento el deber de escribir como un testimonio y como un denuncio.


 

 

SP – El canto del ruiseñor: otro pajarito. ¿Me explicaría la poesía?

 

MDC – El canto o la canción es algo que apacigua hay canciones que me hacen llorar también de nostalgia. La frase “El canto del ruiseñor” me vino inconcientemente tal vez por que el canto de este pájaro es tan melodioso que quisiera que todo me encante como su canto. 

 

 

• SP – Primicias: aquí también ¿Me explicaría la poesía?

 

MDC – Primicias : Primeras manifestaciones de algo importante, como por ejemplo: las primicias de una gran obra, tal es la definición 

 

 

• SP – Premisas: dos títulos casi iguales: Primicias y Premisas. ¿Hay una relación? ¿La explicación?

 

MDC – Premisa es una propuesta en soporte a una conclusión, me gusta jugar con las palabras y les elije para su sonoridad y su sentido.

 

• SP – Maman: otra poesía sobre la madre. Tengo las lágrimas a los ojos. ¿Has escrito esta poesía por qué tu Maman vive en Cuba? ¿Cómo y cuánto os comunicáis? 

 

MDC – No, mi mamá dejó Cuba pequeñita y vivió en Haití, estuvo conmigo en Francia. Cuando escribí este poema estaba lejos de mí. 

 

 

Interview

 

Réponses aux questions de Maria Teresa RASTIELLO à propos de mes écrits nouvellistiques dans le cadre de sa licence de langue française à la Facoltà di Studi Umanistici, (Cagliari en Sardaigne, Italie) sous la direction du Professeur Mario Selvaggio.

 

Maria Teresa RASTIELLO –Qu'est-ce qui vous a inspiré les nouvelles de votre œuvre ?

 

Maggy DE COSTER – Mes écrits se basent sur des faits vécus ou constatés. Cela dit, le point de départ d’une nouvelle peut être un fait réel mais le fil narratif est tout à fait imaginaire et c’est pour cela que je peux parler de création littéraire. Tout est finement brodé de manière que le lecteur prenne plaisir à lire et à découvrir la substance des faits révélés par la narratrice que je suis.

 

MTR – Quel est le message que vous voudriez envoyer à vos lecteurs ? Est-ce un encouragement pour vivre votre propre vie activement ou plutôt des photographies de la vie quotidienne sur laquelle réfléchir ? 

 

MDC – Mes écrits sont des écrits à tiroirs qui sont d’une subtilité profonde. Je n’écris pas pour écrire, j’écris par nécessité, c’est en quelque sorte pour moi un besoin vital, comme l’air que je respire. Chaque fois que je me mets à écrire, c’est comme un appel venu de je ne sais où, et c’est pour cela que je ne m’inquiète pas quand je connais des passages à vide ; je me dis toujours que le déclic se produira dès que possible.

L’écriture peut avoir aussi pour l’écrivain un effet cathartique, en ce sens qu’elle ait sur lui un effet libérateur. La plus grande satisfaction qu’il puisse avoir est d’être lu et compris, de savoir que son message est bien reçu et qu’il est utile aux autres, c’est, en un mot, d’avoir fait œuvre qui vaille.

 

 

 

MTR Après avoir lu votre œuvre, il reste la sensation d'un monde où tous, que ce soit celui qui fait le mal ou celui qui le subit dans sa propre chair, n'est en réalité rien d'autre qu'une créature à laquelle il a manqué l'Amour. Est-ce c'est ce que vous avez pu observer dans vos voyages, pendant vos expériences ?

 

MDC – Vous savez, dès mon plus jeune âge, je me sentais déjà proche des autres, je sentais germer en moi l’Amour, j’avais envie de donner et j’avais vite compris qu’il fallait donner de façon désintéressée. Ainsi, je voulais être médecin tout en étant écrivain. Cela dit, je me disais que je voulais être un « panseur pensant », c’est-à-dire, être celle qui guérit médicalement tout en cultivant la pensée intellectuelle. Journaliste de formation, je pose toujours un regard attentif autour de moi, je sonde les choses, je questionne les gens, je traduis leurs maux avec les mots que je couche sur le papier, je révèle, je traduis ce que je lis dans leurs pensées. 

 

 

MTR – Quel est l'âge le plus apte, à votre avis, pour pouvoir comprendre une œuvre de ce genre et avec des thématiques aussi profondes ?

 

MDC – « Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années » dit Corneille dans le Cid. Ainsi Rimbaud à 17 ans était déjà un génie, autant dire que dès son plus jeune âge il se nourrissait de lectures profondes. 

 

 

MTR –  La tradition orale, typique de votre pays d'origine, a-t-elle influencé votre style d’écriture ?

 

MDC – Je suis née en Haïti, pays francophone et le français est ma langue d’écriture, celle que je maîtrise le mieux et dans laquelle je devais exceller à l’école car je n’écris pas en créole vernaculaire, langue qui, pour ma génération, ne reste qu’une langue parlée, que je peine à lire, même si je la parle et de surcroît, de façon très francisée, comme tous les intellectuels. Quand j’écris je ne pense pas en créole mais en français, je vis en France où je fais des études de journalisme et de Sociologie du Droit et Relations sociales depuis un certain temps et j’évolue dans un cadre intellectuel et familial français ; linguistiquement mon cerveau est bien compartimenté donc il n’y a pas lieu de mélanger les deux langues. Même si le créole est issu en grande partie du français, il n’en demeure pas moins que les deux langues sont très différentes du point de vue syntaxique. Avant tout, j’ai mon propre style qui peut être influencé, qu’on le veuille ou non par mes lectures et, loin de sous-estimer la force de l’inconscient, qui est irrépressible, il peut y avoir des survivances parcellaires de l’oralité, sans doute liées à un certain vécu mais je ne recherche pas l’originalité dans l’oralité quand j’écris car je n’aime pas le mélange de genres. Il faut respecter les particularités de chaque langue. 

 

© ​​​Crédit photo : Images des mémoires réalisés sur les œuvres de Maggy De Coster. 

​​​​​

 

Interview

 

Réponses aux questions de Silvia Cocco dans le cadre de son mémoire de licence sur mon œuvre dans le cadre de l’auto-traduction et de l’intuitisme, Facoltà di Studi Umanistici, (Cagliari en Sardaigne, Italie) sous la direction du Professeur Mario Selvaggio.

 

Définition de l’intuitisme 

 

Corollaire de l’immédiateté «  l’intuitisme » est la faculté qu’a le poète de se mettre à l’écoute de son intérieur ou de son intériorité profonde afin de mieux percevoir l’évolution de ses valeurs intrinsèques comme sa capacité créatrice. 

En résumé, l’intuitisme est une force impulsive qui anime le poète et induit la créativité.

 

**

Initialement j’écris en français, la langue que je maîtrise le mieux en tant que francophone. J’ai fait l’apprentissage de la langue espagnole à l’école et du coup cela m’a enchantée. A vrai dire, cette langue me paraissait très mélodieuse car mon papa écoutait beaucoup la musique de Cuba, son pays de naissance et aussi les chansons populaires mexicaines. Je dois dire aussi que le destin a mis sur mon chemin beaucoup d’hispanophones d’Amérique latine avec lesquels je ne pouvais communiquer que dans la langue de Cervantès, et vu que j’étais bonne élève en espagnol, tout allait bien.

En ce qui me concerne comme auto-traductrice, j’ai publié mon premier recueil de poèmes intitulé «  Antes que despunte el alba » qui fut pour moi une manière de rendre hommage à mon père, décédé en 2010 et c’est cette même année que je fus invitée en Colombie par la poète Bella Clara Ventura pour représenter la France à la Xème Rencontre Internationale des Femmes Écrivains Matilde-Espinosa, j’en avais profité pour traduire les poèmes de cette dernière.

Jusqu’à maintenant j’ai traduit plus d’une vingtaine de poètes latino-américains.

Être publiée en espagnol est pour moi une façon de contribuer à la renaissance de mes grands-parents maternels que je n’ai pas eus la chance de connaître sachant que ma maman est née à Cuba de père cubain et de mère haïtienne. Ma maman disait toujours avoir beaucoup regretté qu’après la mort de son père, sa mère l’ait amenée en Haïti alors qu’elle était bébé. Elle a été élevée avec beaucoup d’affection par sa grand-mère et une tante célibataire sans enfant.

Quant à « Entre Relámpagos y penumbra », chaque partie a son histoire : les tercets constituent pour moi une manière de condenser les idées un peu comme les haïkus, d’exprimer des idées avec des images.

« Sonata para mil y una páginas » sont des poèmes que j’ai écrits en regardant 40 photos de livres faites par un photographe.

Il y beaucoup de circonstances, beaucoup de choses qui m’inspirent car le poète est quelqu’un qui a l’art de faire parler les choses, de leur parler aussi.

 

**

Silvia COCCO – Depuis quand faites-vous partie du groupe intuitiste ?

Maggy DE COSTER J’ai incorporé en 2012 le groupe intuitiste dont les fondateurs sont Éric Sivry et sa femme Sylvie Biriouk que j’ai connus quelques années auparavant. Ils m’invitaient à leurs conférences sur le fondement et l’historicité de leur groupe littéraire et artistique. Et au fil du temps je me rendais compte que ma manière d’écrire correspondait exactement au concept « intuitisme ».

 

SC – Poésie comme dénonciation sociale : Est-ce pour certaines personnes plus une responsabilité ou un privilège d’avoir la possibilité de se prononcer ou d’écrire sur des termes délicats ? 

 

MDC – Pour moi chaque poète a une fonction sociale et c’est une responsabilité à laquelle ne peut pas se soustraire un poète. Le poète n’est pas celui qui écrit seulement pour écrire, non plus celui qui écrit pour honorer une quelconque autorité comme un poète de cour. La poésie est l’art de vivre et de changer la vie, c’est pour cela que Rimbaud voulut « Changer la vie ». Ainsi le poète doit attirer l’attention de ses lecteurs sur les blessures qui gangrènent notre humanité même s’il ne peut pas l’en guérir. La poésie peut porter à réfléchir parce qu’elle est porteuse d’idéales qui la mettent en confrontation avec la philosophie. Enfin, je peux dire que la poésie est dispensatrice de bénéfices immatériels dans un monde trop matérialisé. Dans ce contexte, je pense à cette assertion d’Ionesco : « les poètes sont inutiles mais indispensables.»

Personne ne peut annihiler cette force (un cadeau de la nature à l’égal de la Vie) qui anime les poètes.

 

SC - Auto-traduction (champ peu inexploré) : quelle typologie utilisez-vous comme auto-traductrice ? 

MDC - Mes principales préoccupations sont la clarté, la netteté, la précision et le respect de la rythmique poétique quand je traduis en espagnol et cela est aussi vrai en français.

Étant donné que je suis traductrice d’autres poètes et écrivains, cela m’aide aussi à me traduire, par conséquent, il ne m’est pas difficile de passer d’une langue à l’autre. Il faut dire aussi que le fait que je maîtrise la grammaire des deux langues qui sont deux langues latines, constitue pour moi une aubaine. Quelle chance !

 

SC – Il existe – pour établir un lien avec l’essai que j’ai traité avant l’interview – deux postulats qui s’opposent en ce qui concerne l’auto-traduction : selon le premier, une œuvre traduite par son auteur-même sera toujours plus complète que les autres, et le second verse dans le contraire. Vous êtes la preuve vivante de l’auto-traduction, qu’en pensez-vous ? 

 

MDC – Traduire est l’art de transposer la pensée intellectuelle d’un individu dans un nouveau circuit intellectuel et culturel afin de la rendre compréhensible dans une autre langue sans être esclave du sens littéral, c’est-à-dire sans traduire mot à mot comme le ferait un interprète faisant une traduction spontanée.

Sur le plan qualitatif, vu que la traduction est une nouvelle création, le traducteur peut se permettre une certaine liberté afin de ne pas verser dans la banalité et l’insipidité. Cette liberté du traducteur peut-elle altérer la fidélité du texte d’origine ? Pas forcément car les particularités linguistiques des deux langues peuvent amener le traducteur à faire des extrapolations car il n’est pas toujours facile de restituer exactement l’idée qui découle d’une expression idiomatique ou régionale ou qui relève d’une licence intellectuelle de l’auteur.

L’auto-traducteur se comporte comme un acteur qui joue son propre rôle ou un auteur dramatique qui dirige sa propre œuvre, donc dans l’auto-traduction il n’y a pas d’auto-trahison. 

Mais qui n’a jamais commis d’infidélité ? La traduction est avant tout un travail intellectuel dont le degré de perfection n’est pas algorithmique. De ce fait, il est beaucoup plus facile pour le traducteur de traduire dans une langue qui a le même tronc, la même racine que sa langue maternelle.

Je n’ai rien d’original sinon je suis une personne qui a le privilège de s’exprimer dans une langue qui la fascinait depuis toujours. C’est une grâce du ciel, si je peux m’exprimer ainsi.

 

 

© Deux mémoires de licence portant sur trois recueils de poèmes auto-traduits du français en espagnol et sur le recueil de Nouvelles «  Au gué du Souvenirs, Éditions du Cygne, 2008. 

**

Au gué des souvenirs, un florilège de nouvelles où s’enchevêtrent des fragments de vie aux sonorités variables, des schémas affectifs qui donnent à voir où à entrevoir les éléments sous-jacents du tissu existentiel de différents personnages évoluant sous divers cieux.

Chaque nouvelle se révèle un tableau unique accroché aux cimaises du temps.

Certains personnages sont guidés par des idées-forces qui les aident à atteindre leur but.

 

Au gué des souvenirs, ce sont des pages d’écriture qui tiennent de l’émotion, de l’inattendu de la gravité que de l’onirisme pur, des pages d’histoire à lire avec entrain. On y va de surprise en surprise comme par exemple la montagne qui livre un secret comme... par hasard.


 

 

***

 

Pour citer ce dossier 

 

Stefania Pisano, Maaria Teresa Rastiello & Silvia Cocco« La poésie et la prose de Maggy De Coster étudiées à l’Université italienne à travers le prisme de l’autotraduction et de l’intuitisme », trois volets inédits, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° 10 | Automne 2021 « Célébrations », mis en ligne le 17 octobre 2021Url :

http://www.pandesmuses.fr/no10/surmaggydecoster

 

 

Mise en page par David Simon

 

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