N° I | HIVER 2024 | Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes / 1er Volet | Entretiens poétiques, artistiques, (éco)féministes
Entretien avec Nora Atalla
(poétesse & romancière)
Propos recueillis en décembre 2023 par
Photographies fournies & extraits poétiques par
Entrevue avec
Poétesse, nouvelliste & romancière
© Crédit photo : Nora Atalla lors de l'attribution du « Prix Excellence Arts et Culture », lauréate du « Prix Artiste de l'année dans la Capitale-Nationale » octroyé par le Conseil des Arts & des Lettres du Québec & du « Prix de L'Institut Canadien de Québec ». Elle est entourée des représentants des deux institutions octroyant les distinctions citées.
ENTRETIEN*
(H.M) — Nora Atalla, vous avez souvent évoqué le thème de la double/multiple appartenance culturelle dans votre travail. Pourriez-vous expliquer comment cette dualité a une influence particulière sur votre parcours en tant que femme et votre identité en tant qu’écrivaine ?
(Nora Atalla ou N.A) — J’ai quitté mon lieu de naissance, tandis que j’étais enfant, et j’ai plutôt l’impression que je suis de partout et de nulle part, mais si je dois désigner une culture à laquelle je suis très attachée, ce serait la culture québécoise dans laquelle je me suis épanouie. Il est vrai que j’évoque souvent mes origines quand on me demande d’où je viens, parce que les gens s’y intéressent, mais lorsque la pulsion d’écrire survient en moi, je parle plutôt de nos déracinements, de nos exils, et des injustices dont j’ai été témoin. Il n’y a aucun doute chez moi qu’on écrit avec ce qu’on est, ça ne peut être autrement; nous sommes tous différents, ce qui est fort heureux, sinon, nous écririons la même histoire.
Comment mes multiples origines influencent-elles mon parcours en tant que femme et mon identité en tant qu’écrivaine ?
Mon passé, mon vécu transparaîtront toujours dans mon écriture, que je le veuille ou non. De quelle façon? Je l’ignore. S’il y a manifestation, elle est inconsciente, sauf dans des cas précis, où j’ai voulu mettre en lumière les injustices de certains pays qui encagent les femmes et les enfants dans les traditions et le pouvoir abusifs. Comme dans mon recueil, Hommes de sable, qui parle de l’Égypte. En tant que femme… je n’en ai aucune idée. Grandir au Québec — loin du pays de dictature où je suis née et où les femmes ont peu à dire —, m’a donné accès à une liberté rarement accessible dans plusieurs pays d’Afrique.
(H.M) — La langue est un outil puissant pour l’expression de l’identité ? Comment votre utilisation du français dans vos écrits influence-t-elle votre relation aux cultures gréco-libanaise et égyptienne et à la culture franco-géorgienne ?
(N.A) — Après le français, je peux dire que je maîtrise, dans l’ordre, très bien l’anglais, assez bien l’espagnol pour avoir vécu deux ans au Honduras; et un peu l’arabe égyptien, que je ne sais ni lire ni écrire.
Mes parents voulaient que leurs enfants aient une culture féconde et disaient que connaître plusieurs langues était une richesse. Au préscolaire, j’allais avec ma sœur dans une école allemande qui nous enseignait quatre langues, puis au début du primaire, dans une école française, Notre-Dame de la Délivrande à Héliopolis. Le français est ma langue maternelle, et je lui voue une véritable passion; le français exprime mon identité. Si j’avais grandi entourée des cultures gréco-libanaise ou franco-géorgienne que j’ai héritées de mes parents, elles auraient sûrement influencé ma façon de parler, ma façon d’écrire, jusqu’à ma démarche et ma posture, mais elles ne faisaient pas partie de ma vie; j’avais un peu plus de huit ans quand nous avons quitté l’Égypte.
(H.M) — Votre poésie explore des thèmes universels tout en étant profondément intime. Comment parvenez-vous à trouver cet équilibre entre l’universel et le personnel ?
(N.A) — Quand vient l’inspiration qui me pousse à écrire, c’est ma vision du monde qui prend le dessus. L’intime vient de la mémoire, du passage de l’enfance à l’âge adulte. Il n’y a ni trucs ni astuces. Les images surgissent du passé, souvent de pays de dictature, où j’ai vécu — Égypte, Honduras, République démocratique du Congo (Zaïre), Cameroun, Maroc — ou que j’ai traversés, surtout des pays d’Afrique et d’Amérique latine, une trentaine que je ne peux énumérer, et s’emmêlent au présent. Il n’y a pas de calcul, l’inspiration arrive seule, sans crier gare ; elle ne se justifie pas, ne s’explique pas.
(H.M) — La poésie est souvent considérée comme un moyen d’explorer des émotions et des idées complexes. Comment choisissez-vous les thèmes et les sujets de vos écrits poétiques pour façonner votre œuvre d’une manière unique et inestimable ?
(N.A) — Les thèmes qui me préoccupent sont la vie et la mort, et à travers eux les émotions foisonnent, tout comme les idées complexes sur lesquelles j’ai envie d’apporter un éclairage. À l’intérieur de ces deux thèmes, il existe plusieurs sous-thèmes : le temps, la mémoire et l’enfance; la vieillesse et l’isolement ; le déracinement, l’exil et l’intégration ; l’amour et la haine ; la pauvreté, les injustices et la guerre ; la sujétion des femmes et des enfants; la violation des droits et libertés. Ces sous-thèmes s’imbriquent et forment un tout que je n’arriverais pas à écarter quand même bien je le voudrais.
(H.M) — Y a-t-il des expériences de double ou de multiple appartenance qui vous ont particulièrement inspirée dans ce processus créatif ?
(N.A) — Dans La couleur du sang (roman), mon personnage principal, Hubert Martens, se sent coupé en deux, entre le pays qui l’a vu naître et celui où il a grandi. Cela signifie-t-il que ça traduit chez moi une double ou multiple appartenance? C’est sans doute inconscient… De prime abord, j’avais juste envie d’écrire à propos du Zaïre où j’avais beaucoup aimé vivre, tout en détestant la pauvreté des Zaïrois et les injustices qu’ils subissaient. Dans Une escale à Kingsey Falls (roman), de nombreux personnages sont issus de l’étranger, parce que plusieurs de toutes origines venaient travailler à Cascades et vivre dans ce village où j’habitais. Et dans Traverses (contes et nouvelles), plusieurs viennent aussi d’ailleurs.
J’écris rarement à mon sujet, mais de toute évidence certains de mes livres comportent des personnages et des pensées qui me ressemblent. Du même tenant, « je » est un autre a écrit Rimbaud dans une lettre à Paul Demeny.
(H.M) — Pouvez-vous partager une anecdote ou un moment clé où vous avez ressenti que la poésie avait un impact particulièrement fort sur votre public et votre entourage, en particulier en ce qui concerne la double appartenance ?
(N.A) — Il m’est souvent arrivé de recevoir un courriel de lecteurs qui ont été particulièrement touchés par un recueil, indiquant même les strophes qui les ont marqués. De même, de vive voix dans un salon du livre ou au cours d’un lancement. Après une lecture publique, une conférence sur mon parcours et ma démarche d’écriture, ou encore, un atelier de poésie que j’ai animé, les gens viennent fréquemment vers moi pour discuter et manifester leur émotion sur tel ou tel aspect du recueil. C’est difficile d’être plus précise en plus de 20 ans d’écriture et de si nombreuses rencontres.
(H.M) — Quels conseils donneriez-vous aux écrivains et poètes qui souhaitent explorer les thèmes de l’identité et de l’écriture en français ?
(N.A) — Il est préférable de se fonder sur ce que l’on connaît, sur les expériences qu’on a vécues, les émotions que l’on a soi-même ressenties devant une situation donnée. Certes, on peut toujours imaginer ce qu’on pourrait ressentir après la perte d’un être cher, par exemple, ou alors se mettre dans la peau d’un personnage en exil ou d’une famille de migrants transbahutés, tentant de survivre pour arriver à une hypothétique destination; cela en faisant des recherches et récoltant des témoignages. J’ai publié mon recueil de poèmes Bagnards sans visage (Écrits des Forges) parce que je voulais dénoncer le bagne et l’horreur des conditions de détention que l’on ait été criminel récidiviste ou prisonnier politique largué dans un panier de crabes. Mais je me demande si j’aurais réussi à traduire cette horreur si je n’avais pas passé un mois en Guyane française.
(H.M) — La littérature en général et la poésie en particulier peuvent servir de pont entre différentes cultures et langues. Comment voyez-vous le rôle de la culture en tant que moyen de favoriser la compréhension entre les cultures d’après le dernier projet que vous avez pu mener entre le Canada et le Kenya ?
(N.A) —Absolument, la littérature est en soi un pont d’un continent à l’autre et la culture, l’élément constitutif de l’identité. Sans culture, il n’y aurait pas d’humanité. Quand la littérature réunit toutes origines, à travers des festivals de poésie, par exemple, nous parlons tous une même langue : la poésie. De Québec à Taïwan, du Chili à la Roumanie, du Cameroun au Mexique, du Maroc au Kenya, du Canada au Liban, qu’il s’agisse de français, d’anglais, d’espagnol, ou autre, des poètes issus de la planète témoignent à travers la poésie.
J’ai lancé en 2009 mon projet « Les livres voyageurs ». Cette idée m’était venue, tandis que j'envisageais un voyage en Égypte, ma mission étant non seulement de faire rayonner nos écrivains et poètes hors de nos frontières, mais aussi de donner accès à notre littérature dans des pays où nos livres se rendent peu ou pas du tout. Depuis, quand une occasion de voyager se présente à moi, je lance un appel à contribution auprès des éditeurs et de la collectivité écrivaine québécoise et canadienne francophone. Ainsi, au cours de mes voyages dans tous ces pays, au fil des années, j’ai transporté dans mes valises et en conteneur près de 1075 ouvrages, anthologies et revues de poésie (réunissant environ 1500 auteurs); ils sont désormais sur plusieurs rayons de bibliothèques publiques et universitaires au Moyen-Orient, en Afrique, en Europe et en Amérique latine.
(H. M) — Vous avez collaboré avec d’autres écrivains et artistes de différents continents. Pouvez-vous nous parler de ces collaborations et de ce qu’elles ont apporté à votre travail et à votre personne ?
(N.A) — Grâce aux multiples rencontres que j’ai eu le bonheur de faire sont nées de nombreuses collaborations qui ont mené à ma participation à des festivals internationaux et à des résidences d’artistes où j’ai pu promouvoir mon travail, mais aussi faire de la médiation culturelle, comme animer des ateliers de poésie auprès de divers publics dans des écoles, lycées, bibliothèques et centres communautaires. Mes interventions ont contribué au rayonnement de mon écriture et de mes œuvres dans plusieurs parties du monde et m’ont apporté un éclairage sur la diversité culturelle et sociale qui est intrinsèque à ma démarche d’écriture; elles contribuent à nourrir mon imaginaire et mon écriture et me permettent de continuer d’exploiter des thèmes qui me tiennent à cœur. Le fait que je sois quadrilingue facilite la communication et me permet de créer des liens avec les poètes internationaux.
© Crédit photo : Nora Atalla lors de l'attribution du « Prix Excellence Arts et Culture », lauréate du « Prix Artiste de l'année dans la Capitale-Nationale » octroyé par le Conseil des Arts & des Lettres du Québec & du « Prix de L'Institut Canadien de Québec ». L'autrice est photographiée avec un représentant de l'une des deux institutions octroyant les distinctions citées.
(H. M) — Les voyages et les résidences d’écriture sont les ailes de l’âme d’une poétesse, lui permettant de s’évader de son quotidien pour explorer de nouveaux horizons, de nouvelles cultures et de nouvelles perspectives. Comment est-ce que les résidences d’écriture ont influencé votre processus créatif en tant que poétesse et comment cela a-t-il enrichi votre travail ?
(N.A) — Il est vrai que partir en résidence à l’étranger occasionne des rencontres pouvant mener à des collaborations, comme la traduction d’un de mes recueils, mais la résidence me permet surtout de m’isoler pour réaliser un projet d’écriture, quand le temps me manque tandis que je reste chez moi, croulant sous le travail et les obligations quotidiennes. Un voyage littéraire, quant à lui, apporte l’inspiration, un vent de fraîcheur et l’oxygène qui alimentent l’écriture. Par exemple, j’ai pu finaliser mon recueil Morts, debout! pendant ma résidence à Chapala (Mexique, 2019), qui a paru en 2020 aux Écrits des Forges.
(H. M) — Quels projets et événements futurs pouvez-vous nous révéler que les amateurs et les passionnés de poésie devraient attendre avec impatience ?
(N.A) — Je travaille à plusieurs projets d’écriture, mais comme vous devez vous en douter, il m’est difficile de me prononcer. Ce que je peux toutefois révéler, c’est que je suis lauréate d’une résidence du Conseil des arts et des lettres du Québec à Paris, en avril, mai et juin 2024, au cours de laquelle je me consacrerai à un recueil en gestation.
(H. M) — Je vous souhaite beaucoup de succès dans vos futurs projets et j’attends avec impatience de découvrir votre travail à venir.
(N.A) — Je vous remercie d’avoir pensé à moi pour cette entrevue !
Extraits poétiques choisis par Nora Atalla
Suite poétique : Le miroir renversé
Extraits parus dans Exit, revue de poésie no 94 Édition gaz moutarde, Montréal et réédités ici avec l'aimable autorisation de la poétesse et de la maison d'édition.
Le miroir renversé
dans les os
comme le froid fracasse les surfaces
les vrilles cisaillent les visages
sur la peau
comme glissent les couleuvres
le visque colle aux figures
rougeurs rampantes sur les artères
garance
*****
le soir faille à calmer la douleur
il attend que vienne la mort
sa sournoiserie millénaire
il attend la sérénité des bouddhas
de tant de misères oublieux
mais les os et la peau s’emmêlent à la poussière
que la mémoire rejette
insensible la glace déforme les silhouettes
***
vitres concassées
dans les crânes s’enfoncent
la foule hébétée exorbite ses yeux
devant le sang qui n’a de cesse
on suit les coulisses que laisse le sort
mauvais et vile tyrannise
nombreux les auvents camouflent les vautours
*****
le nitre coule sur les joues de papier
la foudre pourfend les carapaces
que rien ne cicatrise
la foule s’écrase sous le poids de l’odieux
demain lui promet un azur de béton
***
les éléments entravent les déplacements
la commune mesure justifie
la multiplication des sévices
rester facilite la torture
un rasoir guette la distraction
*****
comment établir les liens
entre les consciences
réduire l’élasticité des raisonnements
le rasoir a plus que trois lames
*****
les chairs se fendent
un instant au bout du désir
les poitrines se gonflent
les paupières battent
au gong du matin
tout est à prendre avant la venue des cyclopes
tout à saisir avec la fougue des vierges
les fronts s’unissent au moment du sacrifice
***
une opacité de griffons
quand la vie s’encrasse
de démons de fantômes
quelque part
pointu s’immisce l’acier
dehors clous et croix pleuvent sur les têtes
le jour cherche à poindre
*****
en quelque ailleurs
la coquille craque
de vive force les écailles enlacent l’œil
incisent sa fine pellicule
une opacité de velours
à fuir les bossus les tordus
la canicule les langues d’acide
le jour est loin de naître
***
bouche contractée
un lion rugissant dans le sein
entre les hélices du temps
tempêtes
mais la première naissance
écarte la noirceur
la respiration reflète l’enfance
un souffle
***
© Hanen Marouani.
* Cette entrevue a été réalisée en novembre 2023 et entièrement finalisée et recue par notre rédaction en janvier 2024.
© Crédit photo : Yann Gachet, Portrait photographique de Nora Atalla (poétesse & romancière) dans la Villa Bloc, 27 avril 2023.
FICHE INFORMATION
Photo: EN PIÈCE JOINTE
Profession ou activités : Poète, romancière, nouvelliste
Site Internet, Blog, liens sites de ventes
https://www.litterature.org/recherche/ecrivains/atalla-nora-1227/date/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nora_Atalla
https://www.ecritsdesforges.com/2023/05/31/atalla-nora/
https://lesvoixdelapoesie.ca/lire/poetes/nora-atalla
https://cultureeducation.mcc.gouv.qc.ca/repertoire/29589
https://www.prologue.ca/recherche-avancee-livres.html?Recherche=nora+atalla&Critere=Auteur
https://leseditionsgid.com/auteur/atalla-nora
BIOGRAPHIE
Native du Caire, d’origine gréco-libanaise et franco-géorgienne, Nora Atalla vit au Québec depuis l’enfance. Passionnée de voyages, elle a arpenté de nombreux pays cherchant à comprendre le monde et les êtres, s’inspirant de tous ses dépaysements. Ses voyages et son œuvre poétique sont deux thèmes indissociables. Elle s’intéresse à la condition humaine; sa quête se situe dans les abîmes et la lumière, les ouragans et la fragilité des êtres, la fougue et la tendresse, le chaos et l’espérance. C’est le cœur de son travail.
Auteure de neuf recueils de poèmes, d’un recueil de contes et nouvelles et de deux romans, en 2023, elle a été finaliste du Prix Charles-Biddle et lauréate du Prix du CALQ Artiste de l’année dans la Capitale-Nationale et du Prix d’Excellence de l’Institut Canadien de Québec; ainsi que lauréate du Prix international de poésie Annette-Mbaye-d'Erneville 2022 du Festival international de littérature de Dakar pour La révolte des pierres, également finaliste du Prix francophone international 2023 du Festival de poésie de Montréal; elle a reçu plusieurs autres prix et reconnaissances. Ses textes ont paru dans plus d’une cinquantaine d’anthologies et revues littéraires au Québec et à l’étranger, et ont été traduits en plusieurs langues.
Très engagée dans le milieu littéraire, porte-parole de poètes et d’écrivains québécois partout où elle se rend, Nora Atalla a lancé en 2009 son projet « Les livres voyageurs », transportant dans ses valises près de 1075 ouvrages, anthologies et revues de poésie (environ 1500 auteurs) pour les faire rayonner hors des frontières du Québec. Ces livres sont aujourd’hui sur plusieurs rayons de bibliothèques publiques et universitaires au Moyen-Orient et en Afrique, Europe et Amérique latine.
Fondatrice en 2009 de la Nuit de la poésie à Québec, qu’elle anime chaque année depuis, boursière et membre de jurys et comités consultatifs au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et au Conseil des arts du Canada (CAC), elle a été membre du comité d’évaluation du Prix du Gouverneur général en 2019 (poésie). Elle anime des ateliers auprès de jeunes et adultes de toutes origines; elle fait du mentorat auprès des écrivains en émergence. Elle a été poète en résidence au Mexique (CAC) en 2019 et en 2022 au Centre des Récollets à Paris (CALQ). Invitée d’honneur en 2022 par la Maison des étudiants canadiens à Paris, elle a été reçue à nouveau en 2023. Toujours en 2023, elle a remporté la résidence de création croisée en Nouvelle-Aquitaine, de l’Institut Canadien de Québec et de l’Agence culturelle de la Région Nouvelle-Aquitaine à Poitiers et Bordeaux et participé au Marché de la poésie de la place Saint-Sulpice à Paris. Et c’est à nouveau à Paris qu’elle sera en résidence (CALQ) en avril, mai et juin 2024.
Nora Atalla s’emploie à promouvoir la littérature au Québec et à l’étranger. Elle est vice-présidente-Québec du Centre québécois du P.E.N. international, un organisme qui se porte à la défense des écrivains persécutés de par le monde.
BIBLIOGRAPHIE
Poésie
La révolte des pierres, Écrits des Forges, Trois-Rivières, 2022
Morts, debout! Écrits des Forges, Trois-Rivières, 2020
Bagnards sans visage, Écrits des Forges, Trois-Rivières, 2018
Les ouragans intérieurs, Écrits des Forges, Trois-Rivières, 2014
Hommes de sable, Écrits des Forges, Trois-Rivières, 2013
La gestation de la peur, Écrits des Forges, Trois-Rivières, 2011
Lumière noire, Éditions Cornac, Québec, 2010
Les raidillons de la mémoire, Éditions du Sablier, Québec, 2009
Divagations bohémiennes, Chloé des Lys, Barry (Belgique), 2008
Romans
Une escale à Kingsey Falls, Les Éditions GID, Québec, 2008
La couleur du sang, Les Éditions GID, Québec, 2007
Contes et nouvelles
Traverses, avec Alix Renaud, Les Éditions GID, Québec, 2010
Anthologie et collectifs (poésie et art-poésie)
Mosaïque québécoise, Femmes des Forges, Écrits des Forges, Trois-Rivières, 2022 sous la direction de Nora Atalla et Claudine Bertrand
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Pour citer cet entretien illustré & inédit
Hanen Marouani (texte), « Entretien avec Nora Atalla (poétesse et romancière) », suivi d'extraits poétiques et illustré par trois photographies fournies par l'autrice Nora Atalla, Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N° I | HIVER 2024 | « Seules, seulettes : des poésies de nos solitudes », 1er Volet & Revue Orientales, « Conteuses orientales & orientalistes », n°3, volume 1, mis en ligne le 23 Janvier 2024. URL :
http://www.pandesmuses.fr/orientalesno3/noi/hm-entrevueavecnoraatalla
Mise en page par Aude
Dernière modification le 27 janvier 2024 : rectification des légendes des photographies selon les recommandations de l'autrice.
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