N°12 | Poémusique des femmes & genre | Revue Poépolitique | Querelles des littératrices...
Mathilde Panot n'aurait-elle pas dû tenir sa langue ?
Crédit photo : "Mathilde Panot dans son bureau", Commons.
Autant j'avais défendu Mathilde Panot traitée de « poissonnière » à l'Assemblée nationale, autant je dénonce l'ineptie de sa dernière déclaration que je cite : « La France n'est ni une langue. Ni une religion. Ni une couleur de peau. La France c'est la devise : Liberté, Égalité, Fraternité ».
Je retiendrai dans cette assertion que la France n'est pas une langue…
Mais qu'est-ce que la France sinon une langue et l'on songe à la belle définition d'Albert Camus dans ses Carnets : « J'ai une patrie, la langue française » !
Quelle est donc la patrie de Mathilde Panot, d'où parle-t-elle, comment et en quelle langue pense-t-elle ? Elle fait fi de la langue française et de la poésie et semble totalement ignorer ce que représente la francophonie qui tisse des liens entre les humains en transcendant les couleurs de peau ! Apprécions les propos de Gilles Vigneault à ce sujet : « La francophonie, c'est un vaste pays, sans frontières. C'est celui de la langue française. C'est le pays de l'intérieur. C'est le pays invisible, spirituel, mental, moral qui est en chacun de vous ».
Mathilde Panot n'aurait-elle pas dû tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de s'exprimer ou plus simplement tenir sa langue au lieu de l'avoir bien pendue ?
Pour clore ce billet d'humeur, voici encore un extrait d'une interview de Fabrice Luchini donnée en 2015 au Figaro : « Celle langue française qui nous fonde et nous soude. Les politiques devraient en priorité réfléchir à cette force-là ».
Voilà de quoi délier une nouvelle fois la langue de notre linguiste autoproclamée !
© Françoise Urban-Menninger
Réflexion d'une partie de la rédaction
Nous rappelons à Mme Panot le traité de verdun de 843 qui divise l'empire de Charlemagne, en trois parties et deux langues. Ainsi, apparaît la "Francie occidentale" les premières frontières de la France où l'on parlait en langue officielle le vieux haut français (ancêtre du français contemporain).
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Pour citer ce billet inédit
Françoise Urban-Menninger, « Mathilde Panot n'aurait-elle pas dû tenir sa langue ? », Le Pan Poétique des Muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : N°12 | HIVER 2022-23 « Poémusique des Femmes & Genre », mis en ligne le 25 octobre 2022. Url :
http://www.pandesmuses.fr/no12/fum-panot-langue
Mise en page par David
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