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Méraubaude & autres poèmes
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https://litterature-lieux.com/fr/guide/lieu/428-la-maison-des-pages-de-camille-aubaude
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© Crédit photo : Peinture tombée dans le domaine public, image symbolisant la paix & fournie par la poétesse.
La Sagesse vient de nos lettres vivantes,
nous enseignent les textes des pyramides d’Égypte
Pour toi Pallas Bien Aimée
mes lettres vont être une drogue.
Aset — je suis ductile ; c’est ma force.
Je me pare d’un manteau de berger pour t’écrire
car je revis par ma Bouche, mes Lèvres et mes Livres.
« Pascience baille les armures », écrit la Prudente Catherine d’Amboise.
Au sein du mystère les champs des perceptions triomphent
Le cuer s’est baigné de larmes.
Ma musique s’était tue dans les grottes.
La Mère imprudente peu armée ne peut plus danser
devant l’arc-en-ciel d’une lanterne de Damas.
Aset et ses lettres ont tant navigué par païs
Aset parle en accord avec un monde fort en beauté,
la musique de sa passion unit Alep aux rivages de
l’Amour-mort-sagesse quand la folie baille le génie.
Aset et Mars renaissent en un Grand corps androgyne,
tout homme, toute femme… volubile délicieux humble vertueux
aux paroles superflues
« Gloire et magnificience »
« pour élucider ma matière… et parvenir au port de mon seul désir »
pense K (Catherine d’Amboise) la Reverdie.
MAIS qui parle de puissance du combat
sans appliquer à lui-même ce déséquilibre ?
QUI ? ces gourou, ces gogos augmentés
princes inverses de l’esprit de l’Univers sel
en male quête d’une forme superlative :
pute mère et secrétaire, le présage de l’enfer.
Régénération – ti voglio bene
Fuis l’amour comme le Feu
quel amour ?
saccades et contorsion des sensations à fleur de peau
allégorie d’étreintes d’une joyeuse diablerie
et pacte de sérénité, oh oui, la pure clarté.
Pallas s’entête comme une puce dans mon oreille
voyageuse étrangère pour cueillir la Rose
présage des larmes divines
la Beauté encensée par l’Hiérophante d’Isis.
Tabula Smaragdina
Table d’Émeraude, Table d’Isis, Turin.
Tout ce qui est en bas est en haut du Ciel à la Terre et de la Terre au Ciel.
Le Cœur est au juste Milieu.
La Joie au fond du puits jonché de squelettes
qui s’occupe d’elle ?
en haut en bas ?
en vert en rouge ?
Les catafalques d’illusions dressent le grand funérarium.
Le Livre des Prudents enseigne : « Toujours orgueil son maître avile » (213)*
*(Alexis – DMF. Intertextualité, valeur subtile de l’iridescence).
Ma Dame de Lumière et Camille l’Amazone volsque tuée par traîtrise
La prédation masculine est un reptile devant une porte fermée
La captation féminine dilate la splendeur du caveau
La Déesse Mère est la Maîtresse des Bois
Reine de la Forêt, source du cerveau où elle respire
Shéhérazade, fréquences de la Parole qui sauve
du manque d’humidité des clients enfiévrés…
qui cherchent à comprendre les transformations des sommets et des gouffres
ce qui fuit — mobilité du génie
ce qui reste— dentelles d’astres
un jour, toujours dans le néant indifférent et mouvant,
la musique spirituelle resserre le cœur du Juste Milieu.
Catherine d’Alexandrie
« Tel purcace le mal d’autrui
A qui ce meime vient seur lui » (214)* (* Marie de France fable 59)
Paris, Amboise, Manaus
Zweig, Constant, Bernanos,
Apollinaire, Marguerite de Navarre
Louise de Savoie, Jeanne d’Arc.
La volonté d’un homme de droiture a pour trône la connaissance d’une femme en quête d’absolu
Catherine d’Alexandrie avait la mystique présumée tranquille d’Isis
elle englobe l’homme en accord avec la mort
Elle n’était pas encore mise à la quenouille
La terre de pâmoison hérissée d’accessoires virils est terre de perdition (353)
Quand le cœur reflue, la raison revient s’emparer des ténèbres
Divine inspiration et pénitence (357) : errance
L’abondance coud les robes célestes dont les cérémonies
du voyage désassemblent les fils.
Ghardaïa, Le Caire, Jérusalem, Irbid
Damas, Alep Antioche et Smyrne
et Stirling la Maison de la Licorne
et la Maison des Pages chevauche puérile
des mondes hostiles torturés à l’infini.
Chant Royal
Observez l’homme envier la puissance de la femme
lui imposant servage élevage ménage
brisant les mélopées, glaçant les larmes :
la vie tranquille atrophie la beauté
L’art suprême est spirituel, c’est une image, un dessin,
voire un film rêvant dans le lit de la lumière :
l’extase joint à nos fleurs d’autres fleurs,
elle nourrit le monde
L’Inconnu t’observe au-delà des figures obscènes
des corps se promettant une ivresse éternelle ;
soit une promesse, non une blessure
dans la sombre Nature
L’expérience et le corps, il n’y en a pas plusieurs,
chair transport de la lignée, mobile,
faite d’envie hâtive où l’immortel serment
espère à la lisière de la Foi.
Sa matière devient terre ou bien cendres
aux insensibles ciselures avides de liens,
son ombilic rayonne pour l’union des formes
enivrées par un sourire
L’arbre pleure dans le fleuve ; le joie attire les bas-fonds
dans la fugue des cieux où qui aime meurt
le cœur vain d’être digne de bonheur :
sous la peau, l’entêtement du sang
Le Beau des Beaux espère le Salut qu’il harmonise
aux frissons de ses inventions.
La peur appelle la justice pour l’imprudente
qui frémit de voir ses Chimères
Côtoyer le danger fait perdre de vue le voyage
un faux pas et c’est la chute, l’artificieuse ruine.
La pureté ne lutte pas et n’a pas besoin de pitié :
son appui est le voile léger d’un jour d’été
La fragilité des vaisseaux de l’âme permet d’embrasser
le firmament aux pierres blanches ; elle est pareille
à la finesse des vaisseaux du sang
que la fièvre dilate
En un mot tout est dit, et personne n’attendait Miyazaki,
un retour de l’amour dans la guerre
l’invincible cri de qui espère
car la Parole est l’argile de la douleur
Épître en hommage aux livres de Catherine d’Amboise (qui signe K), réédités en 2022 par les Classiques Garnier (éd. de référence des citations), après les poèmes de Camille Aubaude, URL. https://classiques-garnier.com/amboise-catherine-d-oeuvres-completes.html, URL. https://www.classiques-garnier.com/editions/index.php?option=com_content&view=article&id=122&Itemid=45 et URL. https://litterature-lieux.com/fr/guide/lieu/428-la-maison-des-pages-de-camille-aubaude
L’Épître est extraite d’un recueil inédit intitulé Méraubaude, et le Chant royal (clin d’œil à cette forme devenue caduque). Ces poèmes sont issus de ma lecture de l'important Livre des Prudents (env. 1503) de Catherine d’Amboise.
* Méraubaude est un poète du IVè siècle, d’une lignée de Rois francs. Voir Histoire générale de la littérature du moyen âge en Occident, URL. https://books.google.fr/books?id=G60CAAAAMAAJ&pg=PA312&hl=fr&source=gbs_toc_r&cad=3#v=onepage&q&f=false
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Pour citer ces poèmes pacifiques & inédits
Camille Aubaude (poèmes & photographies), « Méraubaude et autres poèmes », Le Pan poétique des muses | Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poéféministes & poépolitiques 2023 | « Stoppons ensemble le terrorisme & œuvrons pour une paix mondiale & durable » & N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales » & N° 15 | AUTOMNE 2023 « Poétiques automnales », volume 1, mis en ligne le 22 novembre 2023. URL.
http://www.pandesmuses.fr/lettredoctobre2023/no15/ca-meraubaude
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