23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 14:37

Femmes

 

 

Comme des vagues vers une côte se dirigeant, défilent le sort  des femmes sous le regard du temps impassible qui, à l’usure emporte leurs chairs. Griffures du destin déchirant bien des cœurs abandonnés.

Les unes glissent vers les abîmes sur un dernier souffle, un râle brûlant semant le désespoir, Et coulent les peines en rivières au goût amer.

Les autres se blottissent dans des bras secours attendant que s’ouvrent les yeux sur un souffle d’espoir.

Ainsi l’être se veut maître du vivre,  la femme dans  son regard, il reste scrutant,   allume ou éteint  son temps,  décide de son parcours d’un pas long ou court qui lentement perd de ses droits  jusqu’à disparaître…. Dans un nuage noir.


 

Fialyne.H.Olivès

 

 

 

 

 

 

 

 

Née quelque part

 

 


 

 

    

   Seule, étendue sur le divan de l'oubli,
   L'esprit gris promenant à son gré son errance
   Sous le regard  muet de  toute indifférence,
   Tandis que le temps secret passe en emportant
   Dans ses mille bras retords son sort  sanglotant.
     
     
   Ses pleurs nus se jettent à la mer en ruisseau,
   Peu importe ; les larmes ne sont que des eaux ,
   Qu'importe ;  quand la colère monte très haut
   Elle suivra son cours pour s'évanouir en peine
   Sur la même rive vraie, puis s'éteindre  vaine.
     
   Elle feuillette les jours au souffle de ses nuits.
   Entre ses paupières brille l'unique vœu :
   Rechercher ses racines et trouver ses aïeux !
   Arroser de source sûre  sa graine d’âme,
   Pour que repousse alors fort son arbre de vie,
   Et reviennent ses rêves fous et ses envies.
     
   Ses yeux pers admirent la lune qui se pare
     Étendant sa crinière, fière d'être belle ;
   La clarté dans sa douceur  anime  le ciel
   Réveillant les amours éteints  qui étincellent
   Dans la nuit du silence,  tels  des perles rares.
     
   Ainsi se pâme l'astre de nuit rassurante
   Quand, pleine et mûre elle affirme  son existence ;
   Lointaine,  elle pleure de vivre qu'à demi
   Puisque son moi est amputé d’une partie
   Perdue  ailleurs dans le brouillard dru de l'absence.
     
   Elle voudrait offrir à ses yeux lourds le sommeil,
   S'habiller vertement du feuillage de l’ancêtre,
   Recousant ses tiges des deux demis puis être ;
   Soigner sa blessure vive et enfin en guérir ,
   Vivre enfin son moi plein avant que de mourir.

 


   
  
Fialyne.H.Olivès

  
  

 

 

 

Le bleu de la mer

 

 

 


 

 

Mon regard caresse l'abîme de la mer ;
Il souffle dans les eaux noyant le fil amer ;
Déboire de la mort, présence qui torture, 

Signe l'absence d'une douleur qui perdure.
         
Vois-le traverser nu le brouillard de l’enfer.
Sans phare, il navigue en bateau solitaire,
Le hasard du « gré-mûr » l’emporte en son sillage …
Qu'importe la voie et qu'importe le rivage.
         
Se déchaînent les vagues en râlant de colère.
Pâle, monte une plainte au destin malheureux
Qui perd ses secrets nés dans son parcours houleux.
         
Le soleil généreux, de sa claire lumière,
Répand ses reflets d'argent sur le tapis bleu ; 

De mon père ondule l'image de ses yeux.
         
         
Fialyne H Olivès

 

 

 

 

 

Le rêve dIlda

 

 

 


 



Ilda ferme ses yeux si beaux
Entre ses longs cils, s'enfuit l'eau.
Sur ses joues, se versent  en rivières
Elle rêve. Elle suit la lumière.

Entre ses longs cils, s'enfuit l'eau
L'espoir scintille sur les flots
Elle rêve, elle suit la lumière
Sur le chemin de ses prières.

L'espoir scintille sur les flots
Les reflets dansent sous le soleil ardent
Sur le chemin de ses prières
Elle court, dans les vertes prairies erre.
 
Les reflets dansent sous le soleil ardent
Ils miroitent sur son visage innocent
Elle court, dans les vertes prairies erre
Le vent  soulève de fines poussières.
 
Ils miroitent sur son visage innocent
Un sourire s'y dessine ravissant
Elle court, dans les vertes prairies erre
Le vent soulève de fines poussières.
 

Un sourire s'y dessine ravissant
Les anges tournent en dansant
Elle court dans les vertes prairies
Elle est heureuse et elle sourit.


Les anges tournent en dansant
Les bras du ciel s'ouvrent l'enlaçant
Elle est telle une princesse de château
Dans le cœur du prince brille des mots.
 
Les bras du ciel s'ouvrent l'enlaçant
Les nuages émus glissent en pleurant
Dans  le cœur du prince, brille des mots
S'y blottit son âme et porte l'anneau.


Les larmes de bonheur du prince coulant
S'y blottit  son âme et porte l'anneau
Les nuages émus glissent en  pleurant
Ilda ferme ses yeux si beaux.

 

  Fialyne.H.Olivès
 

 

 


 

Dans la paume d'une main

 

 

 




 

Des images me reviennent,

Telles des gifles et je revois...

Je revois dans une paume,

Des femmes et des hommes

Aux mains qui écrasent,

Qui tuent

Aux mains qui saignent,

Qui se tiennent si fort...

Si fort.

Des mains qui pansent,

Qui murmurent :

Lève-toi...

C'est ta terre qui s'effrite

Frappée en plein cœur

Et ton toit se broie

Mais ne pleure pas

Même...

Même quand la mort frappe,

Quand tout se noie

Sous la pluie  rebelle

Sous les vagues assassines

Quand tout craque

Sur une terre qui vacille

Et que tout est ruine

Ne pleure pas...


Dans le creux de la main

Que de sang et de cris

Que de sang et de pleurs !

Et je pleure
L’enfant qui a faim
L’enfant qui meurt…

Pleure ô mère pleure !
Quand poussent des tiges d'aciers
Qui fleurissent sur les corps

Pleure...

La tristesse d’un jardin noir ...
D’un  fleuve rouge-sang

D’un silence discret
Qui fredonne sur les tombes
La symphonie des sorts.

 

 

 

Fialyne.H.Olivès

 

 

 

 


Fleur de jasmin

 

 

 


 


 

 


Je serai là-bas sur ce blanc nuage
Comme toujours silencieuse et sage.
Je serai sous les rayons du soleil
Dans cette lumière qui me veille
Dans un lit de pétales, sur cette terre
Sous le vent qui fredonne ses airs
Je serai durant cette belle saison
Quand le bleu azur donne raison
A l'espoir où se répand l'amour
Et la lune l'éclairant comme le jour
Quand la nuit lentement descend
Dans les yeux, les étoiles dansant.
Je serai là, sur cet arbre si petit
Je serai ta fleur douce, épanouie
Et dans ton
cœur vibrera le souvenir
De nous, sur ce chemin des soupirs
Tu me poseras au creux de ta main
Disant 'je t'aime, ma fleur de jasmin'
.

 

Fialyne.H.Olivès

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Raconte-lui

 

 


 



 

Conte-lui des histoires et laisse-la rêver
Raconte-lui le temps d’il était une fois
D'un prince d'orient, d'une reine ou d'un roi
De la belle perdant et la vue et la voix,
D'un jeune cavalier ou d'un homme de loi.

Conte-lui ces récits d’il était une fois
De la bête vivant cachée dans la forêt,
Et de l’enfant fragile qui s’y promenait
Ou la douce beauté qui s'y perd en chemin
Raconte-lui la Blanche Neige et ses sept nains.

Raconte-lui comment ils furent tous sauvés

Assure-la bien fort qu’elle aussi le serait.
Raconte-lui des contes et laisse-la rêver,
Si le monde est trop dur pour pouvoir avancer ;
Conte-lui des histoires et laisse-la aller.

 

 

  Fialyne.H.Olivès
 

 

 


 

 

 

Pour commander les livres de Fialyne :


http://www.ilv-edition.com/librairie/la_feuille_rouge_du_saule_pleureur.html

http://www.ilv-edition.com/librairie/sous_les_jasmins.html

 

 

 

                

 

 

 

Pour citer ce(s) poème(s)



 

 

 Fialyne.H.Olivès, Femmes, Née quelque part , Le bleu de la mer, Le rêve d'Ilda, Dans la paume d'une main, Fleur de jasmin, Raconte-lui, (poème(s) reproduit(s) avec l’aimable autorisation  de l’auteure), in Le Pan poétique des muses|Revue de poésie entre théories & pratiques : « Poésie & Crise » [En ligne], n°0|Automne 2011, mis en ligne en octobre 2011. URL. http://0z.fr/CYhHu       ou

URL. http://www.pandesmuses.fr/article-n-0-poemes-de-fialyne-h-olives-85133187.html

 

 

 

 

 

 


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Auteur(e)




 Fialyne.H.Olivès 




 



 

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